Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 24 mai 2011

Son Excellence Xavier Driencourt, Ambassadeur de France en Algérie
“Nous encourageons et accompagnons Sodexo”

 Badreddine Khris 
Présent à cet événement, l’ambassadeur qualifie ce projet de symbolique en termes d’économie de l’énergie dans une région réputée pour sa forte consommation énergétique.
Liberté : Excellence, quelle appréciation faites-vous de la création d’un tel projet en plein désert ?M. Driencourt : Sodexo et son directeur général Laurent Martin m’avaient invité l’année dernière pour la première plantation de ce potager. Cette année, ils m’ont demandé de revenir pour assister à la première récolte. Je reviens ici volontiers pour deux raisons. La première est que cette société doit être d’abord encouragée dans ce projet car c’est du concret et ce n’est pas de l’abstrait. Nous constatons en effet l’existence physique du potager, un bilan chiffré est présenté et des possibilités d’exploitation confirmées. L’autre motif, c’est que nous sommes à Hassi-Messaoud, où nous observons le gâchis de l’énergie et des gaz brûlés. Devant un tel constat, il est opportun de chercher les voies et moyens permettant une économie de l’énergie, de l’eau surtout au moment où tout le monde parle d’environnement et de développement durable.
Vous accompagnez alors ce genre d’initiatives ?Absolument ! C’est très symbolique pour un grand groupe mondial spécialisé dans les services et de restauration comme Sodexo que de consacrer des moyens pour ce type de projets concrets, notamment à Hassi Messaoud, symbole de l’or noir et de la production de l’énergie. Je suis très content et c’est pour cela que j’ai tenu à y revenir.
D’autres entreprises s’intéressent-elles  aussi à ce type de projets ? Oui, bien sûr. Certaines entreprises françaises installées en Algérie activent dans le domaine de l’environnement. Je pense par exemple à La Lyonnaise des eaux, Suez, qui travaillent dans le secteur de l’eau, des déchets où des opportunités réelles sont à exploiter.
Justement, ces entreprises continuent-elles à se plaindre des mesures prises par le gouvernement sur l’investissement en Algérie ? Avez-vous discuté à ce propos avec leurs patrons ? Je pense que les entreprises françaises connaissent historiquement le marché algérien. Elles savent par conséquent qu’il y a des difficultés, des inconvénients. Néanmoins, ces sociétés reconnaissent que l’Algérie est un pays partenaire et un marché porteur. Elles sont également conscientes qu’il y a une communauté importante d’origine algérienne ou algérienne ou franco-algérienne en France et qui, dans l’Hexagone, a les mêmes modes de consommation qu’elle veut retrouver ici. L’Algérie est, en outre, le marché des petites entreprises.
Plus de 50% des investissements français en Algérie sont réalisés par des PME. Nous organiserons, d’ailleurs, d’ici à la fin du mois en cours un grand forum franco-algérien qui sera coprésidé par le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, et l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin. L’objectif de cette rencontre est d’encourager les partenariats dans le secteur des PME.
Excellence, vous n’allez pas échapper à la lancinante question du projet d’usine d’automobiles de Renault en Algérie…Étant donné que c’est un projet industriel, ce n’est donc pas à moi, en ma qualité d’ambassadeur, d’en parler. Ce type de discussions requiert la confidentialité entre négociateurs. Cependant, une chose est certaine, il faut être raisonnablement optimiste. Je pense que c’est réalisable. 

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