Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

lundi 30 mai 2011

Des facilitations pour les dettes et les crédits bancaires

La remise documentaire remplace le Crédoc pour les producteurs


image
Smaïl Boughazi
L’un des volets qui a bénéficié d’un traitement minutieux de la part du gouvernement lors de la tripartite, qui s’est tenue samedi dernier, est celui des finances des entreprises. Trois décisions importantes ont été prises à l’issue de la rencontre. Elles concernent notamment l’approvisionnement des entreprises de production de biens et de services, les difficultés de remboursement des dettes bancaires et la participation du Trésor public à la bonification des crédits d’investissement, selon le communiqué ayant sanctionné les travaux du sommet. Pour l’approvisionnement, le gouvernement a décidé d’autoriser les entreprises à recourir à la remise documentaire pour importer leurs équipements, intrants et autres produits destinés à la production. «En cas d’importations urgentes du même genre, ces mêmes entreprises pourront recourir au paiement libre dans la limite maximale de 4 millions DA au lieu de 2 millions DA», signale le même document. Le gouvernement, qui a également examiné la question des difficultés de remboursement des dettes des PME, a donné son accord pour participer au rééchelonnement des créances en défaillance. L’exécutif encourage ainsi les banques à rééchelonner les créances des entreprises en difficulté, avec un différé de trois années durant lesquelles le Trésor public prendra en charge les intérêts. La banque créancière procédera à l’annulation des agios réservés pour l’entreprise bénéficiaire du rééchelonnement, selon la même source. Cette question sera évaluée à travers un premier rapport d’étape qui sera présenté à la 14e session de la Tripartite. La troisième décision, prise en vue d’impulser une nouvelle dynamique d’investissement, a trait à la participation du Trésor public à la bonification des crédits d’investissement aux PME. Ainsi, le gouvernement encouragera les banques de la place à préserver le taux d’intérêts de 5,5% qu’elles appliquent pour les crédits à l’investissement. En outre, le Trésor public prendra en charge une bonification de 2% sur cet intérêt applicable aux crédits bancaires d’investissement aux PME. Les banques de la place sont invitées également à accorder un différé sur les crédits aux PME exclusivement destinés à l’investissement. Ce différé sera de 3 années sur les crédits d’investissement à moyen et long terme (5 à 7 ans), et de 5 années sur les crédits à long terme (plus de 7 ans). Le Trésor public prendra en charge les intérêts intercalaires de ces périodes de différé. Ce dispositif entrera en vigueur dès le mois de juillet prochain. Enfin, le gouvernement a marqué son accord pour une couverture des risques de changes, invitant la Banque d’Algérie à mettre en place dans les meilleurs délais un dispositif opérationnel. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire