Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

dimanche 29 mai 2011


Le patronat : «Nous voulons être associés à la prise de décisions»




Le patronat plaide pour la levée de toutes les contraintes qui freinent le développement de l’entreprise et la concertation. Il veut être associé aux décisions qui engagent l’économie nationale, tout en déplorant le fait que certaines mesures prises par les pouvoirs publics ne soient pas traduites sur le terrain. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise, a estimé qu’en dépit des moyens considérables, des investissements colossaux et des actions engagées par les pouvoirs publics, les résultats sont mitigés. « Le paradoxe est saisissant, d’autant qu’il subsiste des poches de pauvreté, alors que des pans économiques ont disparu», a-t-il dit. M. Hamiani a mis l’accent sur la nécessité de recenser les faiblesses et de revoir « nos copies », car les autorités ont, pour des raisons sociales, laissé l’activité informelle pénaliser l’économie nationale. 
Dans le même contexte, il a estimé que l’ouverture de l’économie algérienne n’a pas apporté un plus, car l’entreprise algérienne n’était pas préparée pour supporter cette ouverture. « On se rattrape, mais les dégâts sont faits et on a perdu des parts de marché importantes », a-t-il déploré. Cela étant, le président du Forum des chefs d’entreprise lance un appel pour mettre en place une politique consensuelle afin de reconquérir ces parts du marché. Pour ce faire, a-t-il argumenté, « nous devons mettre l’accent sur l’investissement productif, qui doit être la clef pour la relance économique ». Parlant de la croissance économique, il a précisé que celle-ci est générée en grande partie par les dépenses publiques. En outre, le même orateur considère que le crédit documentaire ne régule pas les importations. 
Autre revendication des patrons : ils veulent être consultés, tout en appelant à ce que les secteurs public et privé soient traités sur un pied d’égalité. En outre, il a déploré l’usage excessif de la loi de finances complémentaire qui « nous perturbe parce qu’elle crée un climat d’instabilité », tout en imputant l’évasion fiscale au commerce informel. Mohamed Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien, a axé son intervention sur la prise en charge de toutes les contraintes qui entravent le développement de l’entreprise, tout en insistant sur l’importance de mettre de l’ordre dans le marché de l’emploi et ce, en assouplissant le dispositif à l’emploi. 
«Il faut assurer aux entreprises publiques et privées un traitement égalitaire et une concertation permanente à chaque débat portant sur les grandes questions économiques», a-t-il soutenu. Concernant les produits agricoles, il a estimé le problème provient du manque de réseau de distribution. Pour sa part, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes, veut que la tripartite revoit le secteur productif national.
Dans ce cadre, il a invité les pouvoirs publics à se pencher sur la liberté d’entreprendre dans la constitution, voir dans quelle mesure mettre fin à la dichotomie existant entre entreprises publiques et privées.

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