Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 15 septembre 2015

Algérie-France: cinq nouveaux projets industriels en cours de négociation

Cinq nouveaux projets de partenariat dans le domaine industriel sont actuellement en cours de négociation entre l'Algérie et la France, a indiqué mardi à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.
Il s'agit principalement d'implanter une usine de valorisation de phosphate à Oued El Kebrit (Tebessa) pour produire des acides phosphoriques et des engrais, a indiqué M. Bouchouareb lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion avec le représentant spécial pour les relations Algéro-françaises Jean Louis Bianco.
L'accord définitif pour ce projet, qui sera réalisé en partenariat avec le groupe Roullier, a été conclu lors de cette réunion, précise le ministre.
Un autre projet, qui devrait regrouper le groupe industriel public national des industries métallurgiques "IMetal" et le français "Air Liquide", consiste à créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines de sidérurgie d'El Hadjar (Annaba) et de Bellara (Jijel).
Quant au troisième projet, il concerne le secteur automobile avec la création prévue d'une usine de montage de véhicules de la marque Peugeot.
Les négociations, qui "avancent bien" entre les partenaires algérien et français, devraient aboutir dans un futur proche, selon le ministre qui a affirmé qu'une partie de la production de la future usine serait destinée à l'exportation.
Le projet de l'usine Cital pour l'assemblage et la maintenance de tramways, inauguré en mai dernier, connaîtra une extension pour pouvoir proposer une partie de sa production à l'exportation.
Cette usine est le fruit d'un partenariat entre l'Entreprise de constructions de matériels et d'équipements ferroviaires (Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la société française Alstom.
L'implantation d'une unité de fabrication du fromage, dont une partie de la production sera exportée, figure aussi  parmi les projets envisagés. 
"La réunion d'aujourd'hui a été une occasion pour évaluer les différents projets en commun et d'inscrire de nouveaux projets structurants qui rentrent dans la politique économique et la stratégie industriel du pays", a souligné M. Bouchouareb qui qualifie la France comme partenaire technologique important.
Elle entre également dans le cadre de la préparation de la prochaine réunion du Comité mixte économique algéro-français (Comefa) prévue le 26 octobre à Paris.
Créée en 2013, la Comefa a été instituée par la déclaration d'Alger signée par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, le 19 décembre 2012. Elle est considérée comme une plate-forme de dialogue sur l'ensemble des relations économiques bilatérales.
De son côté, M. Bianco a estimé que le partenariat entre l'Algérie et la France était "dynamique" et "ambitieux" avec moins de difficultés liées aux contentieux "qui se règlent".
Le responsable français a réaffirmé à cette occasion la volonté des entreprises françaises de s'installer en Algérie pour élargir le champ de coopération entre les deux pays.
"Nous voulons avoir une base algéro-française d'exportation vers le Maghreb et l'Afrique", a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Bouchouareb, a fait savoir que son département ministériel examine avec celui des Finances pour définir une banque pour le financement des PME créées en partenariat avec des étrangers.
APS

Le projet de construction d'une usine Peugeot en Algérie "avance bien"

Le projet de construction d'une usine automobile  du constructeur français Peugeot en Algérie avance bien, a affirmé mardi à Alger  le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.

"Aujourd'hui, le projet Peugeot est en train de bien avancer avec les  partenaires concernés", a souligné M. Bouchouareb, lors d'un point de presse  en marge d'une réunion avec le représentant spécial pour les relations Algéro-françaises  Jean Louis Bianco, estimant que ce projet devrait connaitre une issue dans un  proche avenir.         
Cette réunion a été une occasion pour donner les orientations et le  cadrage de ce projet, selon le ministre qui a refusé de donner des détails sur  le projet et les partenaires avant la finalisation prochainement des négociations.         
Une partie de la production de la future usine de montage devrait être  destinée à l'exportation, a rassuré M. Bouchouareb qui a qualifié le projet  de "complexe" de par sa capacité d'intégration et de sous-traitance.         
De son côté, le représentant spécial pour les relations Algéro-françaises  estime que "les discussions avançaient dans le bon sens entre les entreprises  concernées".         
La création d'une usine Peugeot en Algérie avait été annoncé lors de  la dernière visite à Alger du président français François Hollande en juin dernier.
APS

mercredi 1 juillet 2015

Un investissement de 200 milliards de DA pour le futur port du centre

Le futur port commercial de la région centre, prévu entre les villes de Cherchell (Tipaza) et de Ténès (Chlef), nécessite un investissement de près de 200 milliards de DA, a indiqué à l'APS le ministre des Transports, Boudjema Talai.
Les financements pour la réalisation de cette infrastructure d'envergure, qui devra être réalisée en 3 étapes dans un délai de 10 ans, ne seront pas supportés par l'Etat, précise le ministre qui ajoute que la finalisation des études de réalisation est toujours en cours.
Mais pour financer ce projet, le ministère des Transports étudie actuellement les modes de financement possibles sans pour autant recourir au Trésor public.
"Concernant le financement des travaux, nous étudions d'autres modes compte tenu du caractère économique de l'activité portuaire largement créatrice de croissance. Mon département ministériel écarte, pour le moment, d'aller vers les financements publics", avance-t-il.
M. Talai considère la réalisation de ce port comme une "urgence" pour augmenter les capacités portuaires actuelles de la région centre qui ne seront pas en mesure de faire face à la croissance du trafic prévu à l'horizon 2050.
Selon les prévisions du secteur, le volume du trafic dans cette région du pays devrait atteindre, à cet horizon, 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement contre 30% de ce volume traité actuellement par les ports d'Alger et de Ténès, soit près de 10,5 millions de tonnes actuellement.
Le nouveau port du centre, qui devrait s'étendre sur une superficie de plus de 1.000 hectares, sera accompagné d'une zone logistique s'étalant sur 300 hectares pour traiter les activités maritimes.
Une fois ce port réalisé, il est prévu de transférer progressivement certaines activités du port d’Alger vers cette nouvelle place portuaire.
Interrogé sur la position du gouvernement quant au souhait d'organisations patronales d'ouvrir le marché du transport maritime aux sociétés algériennes privées, M. Talai explique que cette activité pourrait faire l'objet d'une concession à travers un dispositif réglementaire qui régit cette procédure.
Mais l'octroi de ces concessions, ajoute le ministre, est gelé par le gouvernement depuis 2009 dans le cadre de "directives prudentielles" ayant conduit au gel des demandes d'investissement dans ce domaine.
"L'octroi des concessions reste toujours gelé et la levée du gel relève des prérogatives du gouvernement et non pas de celles du ministère des Transports", affirme-t-il.
Concernant le projet d'extension de la gare maritime du port d'Alger, dont les travaux ont été lancés depuis une année, sa réception est prévue pour la fin du 1er semestre 2016.
La surface de cette gare passera de 8.250 m2 à 23.500 m2, alors que l'espace réservé aux véhicules et aux passagers passera de 29.000m2 à 51.000 m2.
APS

lundi 15 juin 2015

François Hollande en Algérie va-t-il plaider pour la coproduction industrielle ?

François-Aïssa Touazi, fondateur du think tank CapMena
François-Aïssa Touazi, fondateur du think tank CapMena (Crédits : DR)

[France-Algérie] À l'occasion du second voyage de François Hollande en Algérie, ce 15 juin, le moment est opportun pour évoquer le concept de coproduction, cher au Président français, et dont la preuve de l'efficience a été faite depuis longtemps par le Japon et l'Allemagne. Appliquée en Euro-Méditerranée, et particulièrement entre la France et l'Algérie, la coproduction apporterait des opportunités sans égales aux partenaires, et pourrait rayonner jusqu'en Afrique sub-saharienne. Par François-Aïssa Touazi, fondateur du think tank CapMena.
À quelques semaines de l'inauguration par Laurent Fabius d'une usine co-détenue par Alstom et Ferrovial à Annaba destinée à produire 350 rames de d'ici à 2025, et à l'occasion de la visite du Président Hollande en Algérie, le renforcement du partenariat économique dépendra inévitablement de notre volonté d'inscrire la logique de coproduction au cœur des débats.
En effet, de part et d'autre de la Méditerranée, on ne peut que faire le constat de l'essoufflement de la logique historique de délocalisation. Ce modèle de coopération a abouti de facto au transfert des activités à faible valeur ajoutée au Sud. Les pays du Nord ont fondé une partie de leurs profits sur les faibles coûts de la main d'œuvre du Sud. Ce schéma, hérité du siècle dernier, a désormais atteint ses limites.
Au Nord d'abord, où l'atonie économique s'installe et où le chômage constitue un défi social dans de nombreux pays. Les investissements s'essoufflent et les secteurs de croissance peinent à trouver des talents.
Au Sud, les jeunes s'accommodent de moins en moins tant de l'exode des cerveaux vers le Nord que des seules perspectives d'emplois précaires et peu qualifiés. Les récents mouvements de manifestations politiques témoignent d'une volonté de reprendre leur destin en main. Économiquement, ils aspirent à la montée en gamme des entreprises, au partage des connaissances et au développement des investissements privés. La Tunisie par exemple, devrait afficher un taux de croissance de 5 % mais il lui faudrait atteindre 7 ou 8 % pour réduire l'ampleur du chômage qui touche 600 000 personnes.

Réinventer un modèle économique d'interdépendance plus performant

De part et d'autre de la Méditerranée, la division régionale du travail et son principe premier de sous-traitance sont obsolètes. Face à l'urgence économique et sociale de l'Europe comme de la zone Maghreb, il nous faut réinventer un modèle économique d'interdépendance plus juste et surtout plus performant.
Ce nouveau modèle pourrait s'inspirer largement des expériences de coproduction menées par le Japon avec les dragons asiatiques ou par l'Allemagne avec les pays d'Europe de l'Est. La coproduction, c'est une nouvelle politique d'investissements de l'Europe vers les pays du Maghreb. Ces investissements se caractérisent d'une part par un réel partage des technologies, du savoir-faire, en lien direct avec les populations qualifiées du Sud.
Les entreprises européennes y développent des filiales, des centres de recherche ou encore des collaborations avec des startups locales. D'autre part, ces investissements sont résolument centrés vers une production de qualité, la seule option industrielle possible pour l'Europe. Il existe d'ores et déjà des réussites, comme la coproduction de Safran au Maroc qui s'est allié avec Telnet, ou encore l'implantation de Renault à Tanger pour la production de 400 000 voitures par an, dès 2016.
Inversement, la groupe algérien Cévital a donné un nouveau souffle au fabricant d'électro-ménager Brandt en devenant actionnaire et en lui ouvrant les portes du marché algérien et au delà. L'alliance numérique franco-tunisienne, lancée en 2012 pour que les entreprises de chaque pays gagnent en compétitivité, aboutit d'ores et déjà à une cinquantaine de partenariats.

Le Maghreb, base avant vers l'Afrique sub-saharienne

La coproduction s'inspire d'une philosophie en rupture avec celle de la délocalisation : elle accorde une attention spécifique au partage, à la réciprocité, à l'intégration économique et à l'échange, autant d'atouts dans l'avènement d'une économie du savoir et de la connaissance. Dans le cas de la zone Méditerranée, la coproduction a un objectif avoué d'ouvrir les portes de nouveaux marchés aux partenaires.
On pense immédiatement à la proche Afrique sub-saharienne, dont le Maghreb devrait constituer une base avant de conquête, plutôt qu'une base arrière de sous-traitance à l'usage des entreprises européennes. La coproduction apporte ainsi des opportunités sans égales aux deux partenaires. De nouveaux marchés, des partenaires industriels proches des marchés à conquérir, une jeunesse avide dont une part non-négligeable est qualifiée pour le Nord. Un abondement de financement, un bond de compétitivité, et une plus grande capacité d'innovation au Sud. Les deux partenaires seraient unis, tirant profit ensemble, des atouts de chacun pour remporter des marchés en Afrique, faire croître leurs entreprises et créer des emplois.

Une réponse aux grands défis de l'Europe et de l'Afrique

La coproduction est une parfaite illustration du partenariat gagnant-gagnant. Les questionnements sur l'intérêt d'investir au Maghreb sont désormais caducs. L'intégration de la zone Méditerranée, par le partenariat et l'implantation des entreprises, est désormais une option stratégique évidente pour proposer une solution aux grands défis de l'Europe et de l'Afrique.
En France, Safran avait déjà fait le choix en 2000 de s'associer avec Royal Air Maroc pour créer une structure de maintenance des moteurs d'avion. Cette décision a entraîné la création d'un écosystème puissant avec une centaine d'entreprises d'aéronautique, créant plus de 10 000 emplois à haute valeur ajoutée et une capacité de conquête des marchés ainsi décuplée.
Pour réussir la mutation de ce modèle industriel méditerranéen, nous aurons besoin d'une volonté politique forte pour modifier notre perception collective encore très empreinte de la délocalisation, mais aussi pour impulser au niveau national et régional une réelle dynamique de facilitation pour les entreprise européennes et nord-africaines. Les pays du Sud, quant à eux, se voient dans l'obligation d'accélérer les réformes déjà engagées en matière de formation, d'infrastructures et d'attractivité économique pour les investissements.
Il est urgent pour chacun des partenaires de trouver les voies et moyens d'une nouvelle collaboration. Le temps s'accélère et la concurrence émerge du monde entier. Notre proximité culturelle et physique avec l'Afrique sub-saharienne sera bientôt insuffisante pour nous y développer. Et d'autres pourraient profiter avant nous de ces opportunités économiques : « quant à l'Union Européenne, si elle ne montre pas plus d'ambition vis-à-vis de la région, eh bien la Chine fera le Maghreb. Par les temps économiques qui courent ceux qui se contentent de l'immobilisme sont condamnés à disparaître », résumait déjà en 2010 Francis Ghilès, alors en charge de l'Afrique du Nord au Financial Times.
La Tribune

jeudi 30 avril 2015

Quinze (15) protocoles d'accord signés entre l’Algérie et la Chine

Quinze (15) protocoles d'accord, deux contrats et un mémorandum d'entente portant sur l'industrie, les mines, l'agriculture et le tourisme ont été signés mardi à Pékin à l'occasion du Forum économique algéro-chinois sur le commerce et les investissements.                                   
Ces documents ont été signés en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui effectue une visite officielle de quatre jours à l'invitation de son homologue chinois, Li Keqiang.
Ainsi, un protocole d'accord a été signé entre l'Entreprise d'exploitation des mines d'or (ENOR) et l'entreprise chinoise NFC portant sur l'exploitation des gisements d'or de Tirek et Tamesmessa (wilaya de Tamanrasset) et un autre entre la Société d'investissement hôtelier  (SIH) et la China State construction engineering corporation (CSCEC) pour la création d'une société commune dans le domaine de la réalisation des infrastructures hôtelières et touristiques.
De son coté, l'entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) a signé un protocole d'accord avec le groupe chinois Konka dans le domaine de l'électronique, alors que la société BOMARE a signé un contrat de partenariat avec la SHENZEN TCK TECHNOLOGY CO LTD pour de télévisions, tablettes et micro-ordinateurs.
Dans le domaine de la sidérurgie, la SAAC Moumtaza a signé un contrat de partenariat avec la Trangshan Xinhai Iron and Steel Co, LTD portant réalisation d'une aciérie, d'une unité de rond à béton et d'une autre de charpente métallique d'une capacité de 800.000 tonnes chacune.
En matière d'industrie mécanique, un protocole d'accord a été signé entre la Sarl ALGEMATCO et la LIUGONG Machinery Company pour la réalisation d'une unité de fabrication d'engins lourds, alors que le groupe Dendouni a signé avec la SHANTUI Construction Machinery pour la réalisation d'une unité de fabrication mécanique.
En outre, trois cimenteries seront réalisées dans les wilayas de Biskra, Djelfa et Adrar dont la dernière en partenariat entre une entreprise privée et une entreprise chinoise.
Par ailleurs, un protocole d'accord pour l'exploitation en partenariat d'une superficie de 5000 hectares a été signé entre la société agricole Sidi Moussa Agriculture moderne (ASMAM) la China Harbour Engineering company.  
 Radio Algérienne

dimanche 26 avril 2015

HAUSSE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE

 
La production industrielle du secteur public a enregistré une hausse de plus de 4% en 2014, un taux appréciable qui n’a pas été enregistré depuis 2005 lorsqu’il était de 6,5%, a appris lundi l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Après une reprise relativement modérée de 0,9% enregistrée en 2013, la production industrielle du secteur public national a affiché un relèvement appréciable avec une augmentation de 4,7% en 2014 dont des hausses de 4,9% et de 5,9% durant les 2ème et 3ème trimestres, respectivement.
En 2012, la production industrielle du pays avait connu une légère hausse de 1,6% contre 0,4% en 2011, précisent les dernières données de l’ONS. Hors hydrocarbures, le taux de croissance industrielle a atteint 2,7% en 2014 contre 2,3% en 2013 et 5,5% en 2012 et 2,4% en 2011, ajoute la même source.
Pour les industries manufacturières, l’organisme public des statistiques indique qu’elles ont connu une reprise "appréciable " de 4,7% durant le 4ème trimestre. La croissance de la production industrielle du secteur public a été réalisée en 2014 grâce à une amélioration de la production dans certains secteurs dont l’énergie, les industries agroalimentaires, les mines et carrières et l’industrie des cuirs.
APS

vendredi 27 mars 2015

Algérie-France : Des entreprises de la région Rhône-Alpes participeront au Batimatec

Un accompagnement et des facilités pour ceux qui veulent investir en Algérie, c’est ce qu’a annoncé le nouveau consul général d’Algérie à Lyon, Abdelkrim Serrai, qui recevait Jacques Lauvin, président du Cluster pole innovations constructives (PIC) et également président du pôle technologique Lafarge.

Lyon de notre correspondant
Ensemble ils ont coprésidé une réunion de travail au siège du consulat général, dans le cadre d’une mission économique en Algérie organisée par le Cluster de Rhône-alpes PIC, à l’occasion du Salon international du bâtiment, des Matériaux de Construction et des Travaux Publics (Batimatec) qui se tiendra à Alger du 3 au 7 mai prochain, pour sa 18e édition. Des représentants d’une douzaine d’entreprises Rhône-alpes, étaient présentes et sept d’entre elles ont déjà confirmé leur participation au salon Batimatec.
Le consul général a réitéré « l’intérêt de l’Algérie d’établir un partenariat économique privilégié et mutuellement avantageux avec la région Rhône-Alpes, fondé sur l’encouragement des investissements directs, avec l’ambition de promouvoir un véritable développement porteur de flux économiques et créateur d’emploi au bénéfice des deux parties ».
Il a d’autre part rassuré les participants désireux d’investir en Algérie ou d’ouvrir des relations commerciales, leur indiquant la possibilité « d’un accompagnement personnalisé ou collectif pour faciliter leur prise de contacts avec des partenaires algériens dans des conditions optimales, ainsi que les facilitations en matière d’octroi de visas en faveur desreprésentants de différentes sociétés, notamment celles qui souhaitent s’implanter en Algérie ».
Il a saisi cette occasion pour expliquer à ses invités la situation économique de l’Algérie, qui présente « un bilan favorable grâce aux reformes opérées dont notamment, l’ouverture des secteurs de l’agriculture, du tourisme, des TIC voire l’octroi d’avantages fiscaux pour encourager l’investissement dans ces secteurs ».
L’Algérie a-t-il dit « demeure un marché très porteur dans de nombreux secteurs (agroalimentaire, équipements, travaux publics, transports, santé et formati), tandis que la proximité géographique, linguistique et culturelle de l’Algérie renforce son attractivité pour les entreprises françaises ».
 EL WATAN

mercredi 18 mars 2015

Mme Dalila Boudjemaa à El oued : Élaboration d’un schéma national d’aménagement du territoire tenant compte des spécificités sahariennes

Un Schéma national d’aménagement du territoire  (SNAT) tenant compte des spécificités sahariennes a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’aménagement du territoire, a annoncé, hier à El-Oued, la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Dalila Boudjemaa. "Le Schéma national d’aménagement du territoire vise la restructuration et la redynamisation du territoire, pour remédier aux dysfonctionnements et réhabiliter les potentialités existantes", a indiqué Mme Boudjemaâ, lors d'une  conférence régionale clôturant l’examen du schéma d’aménagement de l’espace de programmation territoriale (SEPT) du Sud-Est (Biskra, El-Oued, Ouargla  et Ghardaïa). La ministre a expliqué que ce projet de développement du SEPT entre dans le cadre de la concrétisation du SNAT, axé sur des bases de développement durable et répondant aux spécificités de la région, qu’il appartient de respecter,  en vue d’assurer un programme de développement "équilibré", associant les différents secteurs liés à l’opération de développement. Les pouvoirs publics accordent un "grand intérêt" au développement  des régions des hauts plateaux et du sud du pays, qui, a-t-elle dit, constituent  des "piliers pour le développement national".
Dans cette perspective, a souligné la ministre, "le Président de la  République, Abdelaziz Bouteflika, a mobilisé d’importants moyens, humains  et matériels, pour la réalisation d’infrastructures de base et de projets dans ces régions, en instituant des fonds pour le financement de ces opérations de développement". "Le projet de SEPT Sud-Est concerne une surface globale de 316.000  hectares, soit 13% de la superficie du pays, et une proportion représentant  7% de la population globale de l’Algérie", a fait savoir Mme Boudjemaâ.  La ministre a, lors de sa tournée dans la wilaya d’El-Oued, visité une  exposition des "Clubs Verts" des établissements scolaires, tenue à la maison  de la culture "Mohamed Lamine Lamoudi", où elle a reçu des explications sur  le projet d’un parc citadin au quartier "Sidi Mestour", au chef-lieu de wilaya. Occupant une surface de cinq hectares, dont 3 ha d’espaces verts, le projet a bénéficié d’une enveloppe de 150 millions DA. Un exposé sur le projet de réalisation d’un parc de détente et de loisirs  au quartier "18-Février" à El-Oued a été également présenté à la ministre.
Doté  d’un financement de 69,5 millions DA, ce projet occupe une surface de six hectares, dont deux hectares d’espaces verts. Mme Boudjemâa a, en outre, présidé une cérémonie en l’honneur des lauréats  du concours "la cité la plus propre", initié par la direction de la sûreté de  wilaya, avant de procéder à l’inauguration, au chef-lieu de wilaya, du nouveau  siège de la direction de l’Environnement.  
Elle a, au terme de sa visite, présidé une cérémonie de signature de conventions entre les représentants de certains quartiers d’El-Oued, l’agence nationale des déchets, le centre d’enfouissement technique et la direction de  l’Environnement, pour la prise en charge des déchets et le nettoiement des cités et quartiers de la ville.
EL MOUDJAHID
Plus d'info :   http://www.mate.gov.dz/index.php?option=com_content&task=view&id=484&Itemid=349

samedi 14 mars 2015

L’ancien ministre français de l’Économie, Arnaud Montebourg plaide pour une «alliance industrielle» : La voie de l’avenir

Invité du Forum des chefs d’entreprises (FCE), l’ancien ministre français de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, qui se dit engagé dans la cause de l’alliance franco-algérienne, a réaffirmé la volonté de son pays pour dynamiser l’entreprenariat algéro-français, notamment dans le domaine de l’industrie par des alliances entre les PME/PMI des deux pays.
«Alliance industrielle» est le maître mot de la conférence donnée par M. Montebourg, selon lequel l’Algérie est un marché prometteur, reste à mettre au point des formules souples pour capter le potentiel de développement et de croissance dans les deux sens. Pour lui, l’Algérie est un pôle économique du continent, un grand nœud de communications et se distingue par la diversité de ses infrastructures et qui veut se libérer de la dépendance aux hydrocarbures. Elle dispose d’un marché extraordinaire et d‘une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs et des cadres à fort potentiel, notamment parmi ces Algériens établis à l’étranger. «Le désir de booster le partenariat entre l’Algérie et la France n’est pas seulement une décision entre les deux Républiques, mais il est aussi un choix personnel», estime M. Montebourg. «La France et l’Algérie sont deux piliers considérables, d’abord pour l’avenir de la Méditerranée, mais aussi de l’Afrique. Les problèmes que soulèvent les deux parties peuvent être réglés d’égal à égal», confirme l’ancien ministre français de l’Économie. Il soutient qu’établir une alliance industrielle dans ce contexte constitue un des facteurs clés du décollage économique. Le partenariat économique entre les deux pays ne doit pas se limiter qu’aux grands groupes, aux appels d’offres et autres contrats, mais l’esprit d’entreprise doit faire recette, «économies de coûts obligent, les entreprises françaises et algériennes seront certainement amenées à établir des alliances», analyse l’invité du FCE. Une alliance entre des entreprises ou entre des secteurs peut conduire à conquérir des marchés d’ensemble. «L’économie doit se jouer dans les deux sens. Des projets de coproduction et de co-localisation doivent être initiés à travers des grandes et moyennes entreprises algériennes aussi bien pour sauver des emplois en France, que relancer la production industrielle en Algérie», insiste-t-il. «Tous les pays s’y mettent», a-t-il souligné. Il n’a pas manqué de saluer l’implication du FCE dans la réindustrialisation de l’Algérie, constatant même une mutation des esprits et des pratiques, porteuse d’espoir. Dans ce sens, Brahim Benabdeslam, a annoncé que le FCE est sur le point de lancer une grande opération qui s’appelle «Origine Algérie garantie», destinée surtout à faire la promotion de la production nationale, en encourageant à consommer des produits algériens. L’invité du FCE se dit également un fervent défenseur de la co-localisation entre les entreprises des deux pays. «La Coproduction et la co-localisation devraient être au centre du partenariat algéro-français, tant cela permettrait à tirer profit de la manière la plus forte des avantages comparatifs de chacun pour produire des biens en commun. Montebourg évoque à ce titre l’usine Renault à Oran, qui bénéficie aux deux pays, en permettant de créer des emplois ici et sauver des emplois en France». Par ailleurs, il a estimé qu’il est temps de tourner la page du colonialisme dans les têtes et que cela peut se faire à travers la présence d’investisseurs algériens en France. Selon M. Montebourg ces investisseurs n’ont pas à rougir de leurs performances et dans biens des cas ils peuvent contribuer à sauver des emplois en France.
EL MOUDJAHID

La coopération économique avec l’Algérie, un objectif stratégique (Ambassadeur britannique)

La coopération économique avec l’Algérie, un objectif stratégique (Ambassadeur britannique)
La "coopération économique avec l’Algérie est un objectif stratégique pour notre pays, au vu des grandes opportunités et capacités disponibles", a assuré, jeudi à Blida, l’ambassadeur de Grande Bretagne en Algérie, M. Andrew Nobles.
"L’Algérie est un pays doté d’importantes opportunités économiques, c’est pour cela que nous £uvrons pour un partenariat multisectoriel, surtout depuis la visite du Premier ministre britannique, David Cameron, en janvier dernier", a indiqué M. Nobles, lors d’une rencontre avec le président de la Chambre d’industrie et de commerce de Blida, Riadh Amour, et un nombre d’industriels locaux.
Soulignant que son pays est "très intéressé par l’investissement en Algérie", l’ambassadeur britannique a réitéré que la règle des 51/49 "ne représente aucunement une contrainte pour nous".
Il a ajouté qu’il s’agit, pour lui, de la première visite du genre à Blida, qui est un pôle économique d’importance, qu’il exploitera pour "prospecter les opportunités d’investissements offertes".
Il a, d’autre part, salué la "coopération algéro- britannique en matière de sécurité", assurant que le "terrorisme ne peut freiner le développement économique auquel les deux pays aspirent".
Assurant que "Londres et Alger ont décidé la réanimation de leurs relations bilatérales", il a signalé que son pays £uvre actuellement "pour expliquer aux Britanniques ce qu’est l’Algérie du 21eme siècle", dans une démarche visant à "montrer aux Anglais, en général, et aux investisseurs en particulier, la véritable image de l’Algérie".
Il a révélé, à cet effet, que la BBC projette la réalisation d’un film sur l’Algérie, souhaitant que ce projet obtienne l’accord des autorités concernées pour les prises de vue en Algérie.
L’ambassadeur britannique a, en outre, exprimé l’intérêt de son pays pour les "priorités contenues dans le programme quinquennal du gouvernement algérien", reflétant, a-t-il dit "la détermination de l’Algérie à activer les rouages du développement économique, par l’élargissement et la diversification de l’investissement à d’autres secteurs hors hydrocarbures, avec d’autres pays".
Intervenant à son tour, le président de la Chambre d’industrie et de commerce de Blida a appelé les opérateurs britanniques à venir investir à Blida, et tisser des relations économiques avec ses industriels, affirmant l’intérêt accordé, par l’Algérie, pour le "partenariat économique avec la Grande Bretagne et pour l’expertise de ses opérateurs dans différents domaines".
Il a, en outre, insisté sur l’importance de l’organisation de sessions d’enseignement de l’anglais, au profit des industriels, car c’est une langue internationale qui les aidera dans l’obtention de contrats avec des partenaires étrangers.
L’ambassadeur britannique s’est réuni, à l’occasion, avec le président et les membres du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja, englobant actuellement 1.037 entreprises privées dans différents secteurs de production, dotées d’un chiffre d’affaires global de 700 milliards de DA, et employant 80.000 travailleurs.
 APS

lundi 9 mars 2015

Face à la chute du cours du pétrole, une loi de Finances complémentaire en mai/juin 2015 : quelques recommandations stratégiques

Face à la chute du cours du pétrole,  une loi de Finances complémentaire en mai/juin 2015 : quelques recommandations stratégiques


Le cours du pétrole ne devant pas dépasser la barre des 70 dollars en moyenne durant l’année 2015, fonctionnant sur la base d’un cours de 120 dollars, l’Algérie s’oriente inéluctablement vers une loi de finances complémentaire 2015, le cours du Brent étant coté entre les 05/07 mars 2015 à 59/60 dollars et le WIT à 49/50 dollars , les légères fluctuations depuis fin février 2015, étant dues essentiellement aux fluctuations des cotations dollar/euro. Face à cette situation, sous réserve d’un changement de cap de la politique socio-économique, renvoyant à la gouvernance, l’Algérie a les potentialités pour dépasser la crise actuelle.


1.-Le 21 janvier 2015, dans un contexte de baisse des cours pétroliers,  le ministre des Finances avait écarté l’idée d’une loi de finances complémentaire lors d’une audition devant la commission des affaires économiques et financières au Conseil de la nation. Je le cite : « l’Algérie subit une baisse de ses revenus pétroliers depuis juin 2014,mais  la situation actuelle était «bien maîtrisée» grâce au niveau actuel des réserves de change et un niveau d’endettement extérieur quasi-nul, «ce qui permet de mieux gérer la situation….concernant  une loi de Finances complémentaire pour réajuster notamment le niveau des dépenses publiques  aucune décision n’est prise pour le moment à ce sujet,  la loi de Finances 2015 permettant , déjà, un contrôle suffisant des dépenses et des recettes ». (Fin de la déclaration du Ministre des finances). Le ministre des finances espérait sans doute un retour  à un prix du baril supérieur à 90 dollars  comme ceux  qui président horizon 2020/2025 un  baril à 140 dollars à prix constants 2015, voire 200 dollars pour certains utopistes,   ce qui est une analyse totalement biaisée. Les fondamentaux sont  la croissance de l’économie mondiale notamment des pays émergents actuellement en berne,   la  future structuration  de l’économie mondiale, (l’environnement étant pris en charge)  et  les enjeux géostratégiques, les spéculations financières n’étant que les conséquences et non les déterminants. Selon mes informations auprès  d’experts de l’AIE, le pic énergétique, si pic, il y aura, n’est pas prévu pas avant 2025/2030. Calcul hasardeux des  ingénieurs algériens  ignorant les mutations énergétiques mondiales,  partant d’un modèle de consommation énergétique linéaire  alors que la structuration du nouveau modèle de consommation énergétique mondial va vers un bouquet énergétique (Mix énergétique)  qui devrait subir de profondes modifications structurelles sans compter les nouvelles technologies qui abaisseront les couts   des énergies traditionnelles et l’apparition de nouvelles énergies, les experts misant entre 2030/2040 sur l’hydrogène, devant faire confiance au génie humain loin de l’esprit rentier.  Par ailleurs, il s’agit  de ne pas faire un faux calcul à prix courants qui n’a  aucun sens  économique.  Un baril de 25 dollars selon les tableaux réactualisés  de l’AIE en termes  de  parité de pouvoir d’achat mondial (évolution des prix de production et de consommation, évolution de la cotation du dollar, de l’euro)  est l’équivalent  de plus de 90 dollars fin 2014 à prix constants. C’est comme votre salaire : 2000 dinars algériens en 1974 au moment où la valeur du dinar était plus forte que le franc français  équivalent,  en termes de parité  de pouvoir d’achat,  à plus  de 250.000 dinars 2015. 

2.- Les principaux déterminants du niveau et de l’évolution du prix d’équilibre budgétaire  sont la politique de taxation de la rente, le niveau d’inflation, l’évolution du taux de change (toute chose égale par ailleurs, le dérapage du dinar à la baisse gonfle  le montant exprimé en monnaie locale des recettes tirées de la rente, voile le déficit budgétaire et gonfle artificiellement la fiscalité pétrolière) et bien entendu  le niveau des dépenses publiques Ainsi, pour rééquilibrer les finances publiques, l’on peut  combiner une baisse des dépenses publiques, une hausse de la fiscalité et une dépréciation de la monnaie. La baisse du prix du pétrole, si l’on continue à ce rythme de la dépense publique,  miser uniquement comme par le passé  sur les infrastructures au lieu  de l’entreprise créatrice  de richesses  et son soubassement l’économie de la connaissance dans le cadre  des nouvelles mutations mondiales économiques et énergétiques,  et  si le cours devait se maintenir  entre 2015/2020 en dessous de 80 dollars, devrait dégrader encore davantage les finances publiques et les comptes externes du pays. Ainsi, l’Algérie  est exposée à la baisse de ses réserves de change, à la dépréciation de sa monnaie et à d’inévitables ajustements budgétaires  et  affecte également la  balance courante. L’Algérie peut  mobiliser l’épargne accumulée au cours de la période passée de hausse du prix du pétrole grâce au  fonds de régulation des recettes , des dépôts à la banque centrale et dans les banques commerciales pour assurer le financement des déficits budgétaires et externes et prévenir un ajustement macroéconomique brutal supposant un changement de cap de la politique socio-économique ( voir notre interview à l’Agence France presse AFP et à la télévision internationale Africa 24 du 02 mars 2015) . Comme le note le FMI dans son dernier rapport, avec un baril de Brent qui serait  coté à 60-70 dollars au lieu de 110-120 dollars, l’Algérie  dispose encore de réserves pour amortir le choc, aussi bien en termes de réserves officielles de change que d’épargne publique. Mais  le rythme des dépenses de l’Etat, ainsi que la valeur excessive des subventions et transferts sociaux  qui ne sont pas nécessairement aux plus nécessiteux,  et qui est considéré comme l’un des plus élevés au monde, pose problème. Dans ce contexte, si l’Algérie n’entreprend pas des réformes, les politiques actuelles conduiraient, à la hausse des déficits budgétaires, lesquels résulterait un retour à l’endettement public qui pourrait atteindre les trois quarts du PIB horizon 2020 avec comme conséquence une baisse de la croissance et une augmentation du taux de chômage qui a légèrement augmenté en 2014 par rapport à 2013. Or,  les données officielles  gonflent  le taux de création   d’emplois  avec la dominance des emplois rente notamment au niveau de l’administration accélérant  la bureaucratisation de la société, des emplois temporaires improductifs  et les sureffectifs au niveau des entreprises publiques. Dès  lors s’imposeront, suite à la baisse du prix du pétrole des plans d’ajustement budgétaire, étant souhaitable  une réduction ciblée des dépenses d’investissement et de fonctionnement, pour ce dernier devant tenir  compte d’éventuelles tensions sociales.  Comme conséquence également, la  dégradation des équilibres extérieurs  avec une baisse  de la croissance tirée essentiellement actuellement par la dépense publique  qui peut se traduire par une baisse du niveau des réserves de change, l’Algérie ayant  puisé uniquement en 2014 dans ses réserves pour 10 milliards   de dollars. Comme le cours du dinar est fonction  autant que le pouvoir d’achat des réserves via la rente à plus  de 70% par voie   de conséquence , cela entraine forcément  la dépréciation du dinar qui à son tour  entraine une hausse des prix internes que l’on comprime actuellement par des transferts sociaux   et des subventions mal gérées  et non ciblées , 60 milliards  de dollars en 2014 soit 27/28% du produit intérieur brut. Le résultat final sera  le relèvement  du taux d’intérêt des banques primaires, que l’on ne pourra plus recapitaliser,  si l’on veut éviter leurs faillites, avec  le  risque de bulles immobilières où l’on distribue  à tour de bras   pour la construction de logements   des intérêts bonifiés, sans compter les  milliers de projets au niveau  de l’ANEM  et de l’ANSEJ sans études sérieuses de faisabilité à moyen et long terme ( 40/50% de faillites aussitôt les exonérations terminées). 
  
3.- Qu’en sera t –il également  des impacts de  l'abrogation de l'article 87-bis de la loi n°90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail qui aura une lourde répercussion sur le trésor public, les salariés représentant en 2015 avec les non permanents plus de 7,5 millions. Le gouvernement avait déjà évalué l'impact en 2006 à 500 milliards de dinars pour la fonction publique et 44 milliards de dinars pour les entreprises publiques. Entre temps en 2012 ont eu lieu des augmentations de salaires ce qui a permis de relever le plafond de ceux qui percevaient moins de 20.000 dinars par mois. Mais également entre temps nous avons eu une augmentation des fonctionnaires qui dépassent 2,1 millions en 2014 et ajouté aux emplois temporaires dont la majorité perçoit moins de 20.000 dinars. Au total nous avons plus de 3 millions de fonctionnaires permanents et non permanents. Si cela s’applique qu’aux catégories percevant moins de 20.000 dinars, cela  nivellera par le bas les salaires se répercutant sur la productivité globale. Ainsi une femme de ménage qui percevra 20.000 dinars se rapprochera du technicien qui perçoit 25.000 dinars. Il faut donc s'attendre à moyen terme à des revendications salariales pour accroître l'écart nécessaire pour ne pas réduire la productivité du travail. Ainsi, et l'impact généralisé à terme  pourrait se traduire par un montant entre  9/11 milliards de dollars/ an. Par ailleurs, comme plus de 50% des PMI-PME qui constituent 95% du tissu productif ne pourront pas supporter cette augmentation des salaires, la masse salariale dépassant souvent 50% de la valeur ajoutée, licencieront ou demanderont au gouvernement des dégrèvements fiscaux ou des taux d'intérêts bonifiés, supportés par le trésor public. Faute de quoi ils alimenteront la sphère informelle qui représente déjà 50% de la superficie économique et  plus de 50% de la masse monétaire en circulation. C'est que les augmentations répétées des traitements et salaires ave la dominance des emplois administratifs n'ont pas entraîné une hausse de la productivité, les subventions servant de tampon social afin d'éviter un taux d'inflation à deux chiffres. Mais attention de ne pas se tromper de cibles en ayant une stratégie globale et de ne pas s'attaquer uniquement aux salaires. L'attention doit être également portée du côté des revenus spéculatifs du fait qu'une minorité capte une grande fraction de la rente assistant à une concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité, non les producteurs de richesses.  Le problème de fond est le suivant : cette augmentation des salaires avec l’abrogation de l’article 87 bis  permettra-t-elle une élévation de la productivité du travail ? Or, un rapport de l’OCDE montre clairement que la productivité du travail en Algérie est une des plus faibles au niveau du bassin méditerranéen et que l’Algérie dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport à des pays similaires. Du fait de la rigidité de l’offre, le dérapage du dinar  qui constitue en principe un dumping (cas de la Chine), n’a pas eu d’impacts pour dynamiser les exportations hors hydrocarbures, montrant que le blocage est d’ordre systémique. Cette hausse des salaires  risque de conduire à une  hausse des prix internes, pénalisant les couches les plus défavorisées,  l’inflation jouant  toujours comme facteur de concentration de revenus au profit des revenus variables au détriment des revenus fixes. Cette poussée récente des importations est donc le fait à la fois, certes, de certaines surfacturations (pas de contrôle, cotation administrative du dinar), mais également des augmentations de salaires. Certes, les restes à réaliser sont importants (divorce entre les objectifs et les moyens de réalisation), tout n’ayant pas été dépensé, mais aucun bilan réel à ce jour. Toutefois, il existe ce paradoxe, la croissance ayant  été en moyenne de 3% entre 2004/2014 alors qu’elle aurait dû, du fait de l’importance de la dépense publique, dépasser 10%.   Nous avons un PIB algérien qui reste modeste, estimé par le FMI en 2013 à 216 milliards de dollars en 2013 contre 209 en 2012, mais 80% avec les effets indirects provenant des hydrocarbures,  la croissance du  BTPH l’étant par la dépense publique via les hydrocarbures. Pour une population d'environ 38 millions d'habitants, en 2013, le PIB algérien représente 0,29%  du PIB mondial  témoignant de la mauvaise allocation des ressources. Cette faiblesse de la croissance (le BTPH étant un moyen)  est due à la part négligeable des sections hors hydrocarbures. L'industrie représente moins de 5% du produit intérieur brut montrant le dépérissement du tissu productif. La dernière enquête de l'ONS montre la dominance des micro-unités peu initiées au management stratégique et aux nouvelles technologies, environ 97%, le petit commerce services qui représentent 83% du tissu économique, et la sphère informelle, notamment marchande plus de 50% de la superficie économique 

4.-Qu’en sera t –il du programme 2015/2019 ? Rappelons que le pré programme 2001/2003 était de 7 milliards de dollars et le programme de la relance économique 2004/2009 selon les rapports de différents conseils de gouvernement repris par l'APS, de 55 milliards de dollars fin 2004, à 100 milliards fin 2005 ( le justificatif «étant les enveloppes additionnelles pour les hauts plateaux et le Sud), 140 milliards de dollars fin 2006 et aurait été clôturé selon les déclarations officielles à 200 milliards de dollars( prévision  et non réalisation) . Quant au programme 2009/2014 il a été estimé en conseil des ministres à 286 milliards de dollars dont 43% étaient des reliquats des projets non terminés entre 2004/2009 avec des surcoûts allant de 25 à 30% du fait de la non maturation des projets et d'une non maîtrise de la gestion pour ne pas parler de corruption. Ces retards qui s'accumulent dans la réalisation des projets est confirmé par le communiqué du conseil des ministres où il est précisé les crédits d'équipement de 2015 « serviront à financer le programme d'équipement en cours d'un montant de 1.600 mds de DA ainsi qu'un nouveau programme de 1.100 mds de DA destiné aux secteurs de l'Habitat, de la Santé, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de l'Hydraulique, de l'Energie et de la Formation professionnelle ». Lors du conseil des ministres du 27 août 2014, il a été décidé que le gouvernement devra finaliser le projet de programme quinquennal d'investissements publics 2015 à 2019, dont l'esquisse financière a été arrêtée à hauteur de 21.000 milliards DA, pour le présenter au Conseil des ministres avant la fin de l'année 2014, soit au cours de 79 dinars un dollar 265,82 milliards de dollars. En janvier 2015, nous avons de nouvelles données. Selon le Ministre des finances devant le parlement, je le cite : «  le gouvernement a donné son aval pour allouer un montant de 22 100 milliards de dinars au plan quinquennal 2015-2019 » soit au cours retenu par la loi de finances 2015 de 79 dinars un dollar(  depuis le dollar est coté le 05 mars 2015 à 95,56 dinars )  environ   280 milliards de dollars. » Pour le ministre des finances «  à  l’avenir, le citoyen paiera ce qu’il doit payer dans un hôpital public (en contrepartie de ses soins) ou bien son loyer pour le logement public. Chacun doit assumer ses responsabilités l’Etat veillant  à ce que les subventions soient réservées progressivement aux couches défavorisées. Mais il viendra le jour où nous devrions rationaliser l’intervention sociale du gouvernement ». Et il  précise : « l’Algérie a décidé  d’adopter dès 2014 un nouveau modèle de croissance, à travers ce nouveau modèle, nous allons sortir graduellement du financement par le Trésor pour nous diriger vers le financement par le marché concernant  tous les secteurs d’activité » (fin de la déclaration  du Ministre). Mais là n’est pas le problème puisque 85% du financement  de l’économie  est assuré par les banques publiques, la bourse d’Alger depuis sa création étant en léthargie, les banques privées malgré leur nombre étant marginales,  pouvant nous retrouver dans un cercle vicieux, les banques publiques étant  malades de leurs clients les entreprises publiques. Les assainissements répétés ont  couté au trésor public  entre 1971 et 2013 plus de 60 milliards de dollars  et lors de la création des nouveaux groupes industriels en février 2015, le Ministère de l’investissement annonce encore plusieurs milliards de dollars. Or,  ce n’est pas un changement d’organisation qui permet de résoudre le problème mais une vision stratégique d’ensemble multisectorielle dans le  cadre des nouvelles mutations  de filières mondiales en perpétuelles évolutions  du fait des innovations technologiques, nécessitant le regroupement de ministères pour plus de cohérence. Nous avons  assisté à des dizaines d’organisations  depuis l’indépendance politique (sociétés nationales, fonds de participation,  holdings, sociétés de gestion de participation de l’Etat.  Or  en 2014 l’économie algérienne est dominée   encore 98% des exportations relèvent toujours des hydrocarbures( y compris les dérivées)  à l’état brut et semi brut et important 70% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%. Ce n’est donc pas une question de lois  comme cela a été le cas  de  la règle des 49/51% ou le passage du Remdoc au Credoc (loi de finances complémentaire 2009), qui devaient limiter la valeur des importations de biens et services  où nous avons assisté à leurs  implosions  mettant en danger  le fonds de régulation des recettes. 
  
5.-Créé en 2000, le Fonds de régulation des recettes (FRR) est alimenté par les différences entre le prix du pétrole vendu sur le marché et le prix de référence (37 dollars le baril) retenu par la loi de Finances. En 2013, le gouvernement a puisé 70,2 milliards de dinars (près d’un milliard de dollars) dans le FRR pour financier le déficit budgétaire, qui avait atteint 151,2 milliards de dinars et pour les neuf derniers mois  de 2014 l’on  a puisé pour près de 10 milliards  de dollars.  Selon le Ministère des Finances (DGT) le fonds de régulation des recettes a évolué ainsi de 2011 à 2013. En 2011 il était évalué à 4842 milliards de dinars ; en 2012 à 5381 milliards de dinars et en 2013 à 5633 milliards de dinars. Lors de la loi prévisionnelle de finances 2014, le FRR devait atteindre 7226,4 milliards de dinars, soit 39,7% du PIB permettant d'alimenter trois ans d'importation. Or, selon le rapport récent de la banque d'Algérie, le niveau du Fonds de régulation des recettes FRR a chuté de 5 238,80 milliards de dinars à fin décembre 2013 à 4 773,51 milliards de dinars à fin mars 2014. La loi de finances 2015 prévoit des recettes budgétaires de 4.684,6 milliards de dinars (46,846 milliards d’euros) et des dépenses publiques de 8.858,1 mds de dinars (88,581 milliards d’euros), soit un déficit budgétaire de 4.173,3 mds de dinars (41,733 milliards d’euros) soit au cours établi par la loi de fiances ( 79 dinars un dollar)  plus de 52 milliards de dollars , environ 22,1% du produit intérieur brut (PIB)  qui  devait être  alimenté par le fonds de régulation des recettes. Or la loi de finances 2015 en réalité se base sur un cours de 120 dollars (37 dollars étant un artifice comptable peu réaliste), donc le déficit sera plus important. Au cours  de 60/70 dollars  le fonds de régulation au rythme de cette dépense   devrait  s’épuiser fin 2016 au plus tard la fin du premier semestre 2017.  .Concernant les réserves de change, il ya lieu d’inclure les réserves d’or. Pour déterminer la valeur intrinsèque du lingot de un (1) kilogramme d'or, il faut multiplier le prix de l'once d'or par 32,15, puis appliquer le taux de change euro/dollar. Pour 173,6 tonnes  d’or la valeur,  l’once d’or se cotant environ à 1200  dollars donnant pour l’Algérie un montant  approchant les 7 milliards  de dollars. Encore que face à ces données récentes de 2014 de l’organisme mondial de l’or,  l’opinion algérienne a besoin d’être éclairée, sur la situation pour le moins paradoxale, du stock de réserves algériennes d’or, qui n’a pas bougé depuis 2009, alors que l’Algérie s’est lancée dans l’exploitation d’un gisement d’or à Amessmessa. Les ministres successifs de2009 à 2015 ont annoncé ainsi que   le  PDG de l’ENAOR une production importante d’environ trois tonnes/an. Peut être et c’est une hypothèse,   une partie  a  été soit écoulée sur le marché intérieur pour approvisionner les bijoutiers ou une autre fraction  vendue à l’extérieur.  Comme les réserves de change se sont établies selon la banque d’Algérie à 185,273 milliards de dollars à la fin septembre contre 193,269, non compris les réserves d’or, la totalité   des réserves à fin septembre 2014 en valeur y compris l’or  seraient d’environ 192 milliards   de dollars. Or, officiellement, selon le ministre de l’Energie,  à un cours supérieur à 85 dollars moyenne annuelle 2014  les recettes de  Sonatrach  ont été de 59 milliards de dollars en 2014. Les  recettes de Sonatrach (les exportations hors hydrocarbures étant marginales) sur la base d’un baril  de  60 dollars le baril  (le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole)  peuvent être estimées à  environ 35/40 milliards de dollars et sur la base d’un baril   de   70 dollars entre 40/45 milliards de dollars. Comme les importations de biens ont été de 60 milliards de dollars en 2014 (prévision de 65 selon la loi de fiances 2015) auquel il faut ajouter entre 11/12 milliards de dollars de services  et 7/8 milliards de dollars de transferts légaux de capitaux, la sortie de devises  avoisine 80 milliards   de dollars. Maintenir le rythme des importations  suite à l’importance de la  dépense publique,  les  réserves de change risquent de s’épuiser, en cas d’un maintien d’un baril entre 60/70 dollars  dans trois années,  et à 80 dollars le baril dans cinq années. 

6.- L’important est donc  de diversifier l’économie algérienne impliquant  de profondes réformes structurelles. Car en 2015, l’Algérie est une économie rentière  qui doit  tenir compte du marché mondial de l’énergie et imaginer un nouveau modèle de consommation énergétique. Les recettes de Sonatrach se sont établies à environ 760 milliards de dollars entre 2000/2014 et les importations à 575 milliards de dollars, la différence  étant les réserves  de change actuelles. Pour le moyen terme,  bon nombre d’experts estiment que le coût marginal de production saoudien (c'est-à-dire le coût du puits le plus cher à exploiter) est compris entre 20 et 25 dollars contre une fourchette large entre  45-75 dollars du côté du pétrole de schistes variable selon les gisements, certains grands gisements étant rentables à 50/60 dollars. Une baisse prolongée en dessous de 60/70 dollars  n’arrangerait pas les gisements marginaux  américains. Mais la réalité est plus complexe et rentre dans la géostratégie. Outre les importantes découvertes à travers le monde, il existe une  entente entre l’Arabie Saoudite ( les pays du Golfe suivront) et les USA qui deviendront bientôt le premier producteur mondial avec la révolution du pétrole-gaz de schiste avant la Russie ( qui accroit actuellement sa production pour faire face à la baisse des prix).   Pour un prix  en dessous de 70/80 dollars  pendant quatre années, nous devrions assister à une  profonde restructuration gazière et pétrolière  afin de profiter des économies d’échelle  comme cela a été le cas pour le système financier lors de la crise d’octobre 2008,  afin de réduire  leurs couts. Entre temps cela   mettra  en difficulté  la Russie et l’Iran (un accord est fort probable fin 2015),  le Venezuela afin de négocier en rapport de forces, et par voie de conséquence, l’Algérie. Ces pays sont  les maillons  faibles de l’OPEP qui ne représente, malgré ses réserves, que 33% de la production commercialisée mondiale .C’est que la Russie a besoin d'un baril à 100/110 dollars pour clôturer  son budget, le Venezuela de 160, l'Iran de 140  et l’Algérie pour les lois de finances   2014/2015 entre  115/120 dollars.  Selon le Ministre de l’Energie, la consommation intérieure entre 2013/2014 est de l’ordre  de 35 milliards  de mètres cubes de consommation intérieure, l’Algérie étant l’un des  pays au monde qui subventionne le plus les carburants, allant    au rythme de la consommation et des prix actuels  vers 75/80 milliards horizon 2030  et un quadruplement horizon 2040  soit 140 milliards de mètres cubes gazeux  devant produire. En appliquant uniquement un taux  de 30% de réinjection elle devra produire 182 milliards de mètres cubes gazeux uniquement pour la production intérieure. Ce d'autant plus que l’extrapolation d'exportation de 85/100 milliards de mètres cubes gazeux  est incertaine. Selon les rapports de Sonatrach, entre le GNL et le GN, les exportations en volume physique  ont été 59,7 milliards de mètres cubes gazeux en 2009  et 57,3 en 2010. En 2011, l’Algérie a exporté 35,7   en GN et 16,4 milliards de mètres cubes gazeux en GNL soit 52,1 ;  en 2012  environ 37,3  de GN et 14,5 milliards de mètres cubes gazeux en GNL, soit au total 51,8 milliards de mètres cubes gazeux ;  en 2013 environ 32,7 en GN et 16,5 milliards de mères cubes gazeux en GNL soit 49,2 milliards de mètres cubes gazeux. Pour 2014, nous avons   16,8 milliards  mètres cubes gazeux de GNL  et  27 milliards de mètres cubes gazeux  de GN, donc   43,8 milliards  de mètres cubes gazeux  soit une baisse  de 16,75% par rapport à 2009.  Pour le transport canalisation, nous avons  Transmed via Italie dont la capacité  a été portée fin 2012 selon les déclarations officielles  à  33 milliards de mètres cubes gazeux/an et Medgaz , via Espagne d’une capacité  de 8 milliards de mètres cubes gazeux/an,   une sous utilisation  des capacités des  exportations par canalisation  d’environ 35% : le problème est posé face à la forte demande intérieure : baisse des réserves, concurrence, hausse des coûts,  baisse de la  demande internationale notamment européenne ?  Le problème central est de définir le futur modèle de consommation énergétique. Il s’agit de ne  pas privilégier une énergie aux dépens d’autres, afin de ne pas polluer le paysage médiatique, laisser aux experts le soin de débattre scientifiquement et tenant compte des nouvelles mutations  au sein d’une commission indépendante sous l’autorité du président de la république ou du premier ministre    incluant la société civile , l’opportunité économique ou  pas   et des risques environnementaux ou pas de l'exploration et de l’exploitation du gaz de schiste (dossier élaboré sous ma direction  remis au premier ministre algérien le 25 février 2015 -7 volumes) . Un exemple parmi tant d’autres cité par les institutions internationales: le potentiel solaire de l'Algérie, représentant dix fois la consommation mondiale en énergie, est à même d'assurer l'énergie nécessaire aux différentes applications industrielles, pour peu que les capacités technologiques dans ce domaine connaissent un accroissement significatif afin de réduire les couts. Cependant, dans le but d’atteindre cet objectif, l’Algérie doit mettre en place un modèle de consommation axé sur l’économie et l’efficacité énergétique qui constitue sa plus grande réserve. Elle doit également,  développer le volet institutionnel (réglementation et formation) et maîtriser les technologies nécessaires à cette industrie. Une  étude intitulée, « simulation des performances d’une centrale à tour - Etude comparative de deux configurations d’absorbeurs » que plus de 2.000.000 km2 du pays reçoivent un ensoleillement de l’ordre de 2.500 kwh/m2/an. Enfin selon la direction de Sonelgaz, le potentiel solaire algérien est estimé entre 3.000 à 3.500 heures par an susceptible de fournir une production de 2.500 kilowatts dans les régions du Sud et 2.000 kilowatts dans les hauts-plateaux. 
  
7.-. Pour éviter les  impacts négatifs   des années 1986/1994 (rééchelonnement suite à la cessation  de paiement),  pour terminer  je fais dix   propositions. 
 Premièrement,  définir une stratégie claire des segments hors hydrocarbures dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux lors de la présentation du programme 2015/2019.  
Deuxièmement,   les projets nouveaux  qui n’ont pas  d’impacts tant sociaux qu’économiques à moyen terme doivent être ajournés. Troisièmement,  se concentrer sur les  restes à réaliser  mais avec un tableau de bord pour  une maitrise des couts qui doivent se conformer aux standards internationaux, évitant bon nombre d’exemples de surcouts exorbitants sans compter les malfaçons du fait du manque de suivi des projets.  
Quatrièmement,  geler les emplois dans les  administrations (tout en misant sur une meilleure formation), excepté la santé et l’éducation/formation professionnelle misant sur l’amélioration de la qualité qui s’est détériorée.  
Cinquièmement,  favoriser les co-partenariats public-privé local, opérateurs locaux-opérateurs/étrangers dans la sphère économique et axer sur les emplois productifs, tourisme, agriculture, nouvelles technologies, PMI-PME et certains grands segments industriels.  
Sixièmement, revoir l’organisation gouvernementale, plusieurs ministères se télescopant dans leurs prérogatives afin de plus de cohérence et d’efficience.   
Septièmement,  comme je l’ai recommandé au premier  ministre lors de la présentation du rapport sous ma direction, la sécurité nationale étant menacée à travers les évènements du Sud, du fait des tensions géostratégiques à nos frontières de plus de 6000 km , le dialogue productif étant la clef de la bonne gouvernance,  Sonatrach, société commerciale, chargé  de la gestion,  étant l’Algérie  et l’Algérie  Sonatrach, sa vocation n’étant pas de créer des  emplois du fait  de l’investissement  fortement capitalistique, ( car que représentent 10.000 emplois  pour une population active  de 12 millions  en 2014  et une demande additionnelle annuelle    entre 250.000/3000.000),  ne plus laisser aux dirigeants de Sonatrach la communication de ce dossier sensible, devant protéger ses cadres  des aléas politiques. Seul  le premier Ministre   et  le Ministre de l’Energie,   doivent   s’exprimer, les autres départements devant  s’abstenir  afin d’éviter les interférences. 
 Huitièmement,  une communication cohérente en direction  de la société  est fondamentale avec un langage simple accessible. Car  les firmes quelque soit leur nationalité sont mus, et c’est leur vocation, sont guidées par la maximisation du profit. Il appartient à l’Etat régulateur,  stratégique dans tout  pays,   de concilier les  coûts sociaux et les coûts privés A ce titre pour éviter les débats stériles,  je propose  la  création d’une institution  indépendante, sous l’autorité soit du président de la république ou du premier ministre (évitant qu’un département ministériel soit juge et partie), chargée de suivre  le dossier du pétrole-gaz de schiste, présidé par une personnalité indépendante.  Cette institution  devra  faire des propositions concrètes, en veillant  notamment   à la protection  de l’environnement ,  de l’eau ( ressource essentielle au Sud du pays) , étudier la  rentabilité économique tenant compte   des nouvelles mutations énergétiques mondiales,   les nouvelles techniques, alternatives à  la fracturation  hydraulique classique en voie d’expérimentation économisant l’eau et les produits chimiques,  qui seraient mises au point  et rentables économiquement horizon 2020/2025  et ce application de la loi sur les hydrocarbures  votée par le parlement en février 2013. La commission serait composée des experts ayant plusieurs années d’expérience  sur le terrain  dans ce domaine  tissant des relations étroites avec les organismes internationaux spécialisés, des  experts indépendants  représentants de la société civile de la région où  serait opérée éventuellement l’expérimentation, ( pour la crédibilité entre experts indépendants et société civile le quota au sein de la commission doit être de 30% minimum ), des experts   de l’opposition qu’il s‘agit également d’écouter sur la base d’arguments scientifiques et non idéologiques, des experts du Ministère de l’Energie, des experts du Ministère  des ressources en eau, des experts du   ministère  de la santé, des experts du ministère de l’environnement, la formation étant la clef   de la maîtrise technologique et managériale future, des experts  du ministère de l’enseignement supérieur en relation avec l’IAP . 
 Neuvièmement, je propose la suppression du fonds de régulation des recettes, pour les futures lois de finances, le  cours du baril du pétrole  étant établi selon le cours moyen du marché des hydrocarbures quitte, si excédent il y a, à le verser dans une caisse pour les générations futures. 
Dixièmement, j’attire l’attention du gouvernement, sur  d’éventuelles  tensions budgétaires entre 2015/2020 en cas  où le cours du baril  se maintiendrait entre 60/80 dollars, le cas serait plus dramatique en dessous de 60 dollars, l’Algérie ne pouvant  continuer à verser des traitements et salaires sans contreparties productives et à dépenser sans compter.  
L’Algérie  est confrontée tant  dans sa transition économique que sa transition énergétique. La politique économique nationale doit être recadrée  afin  que les dépenses soient rationnelles et les salaires fixés en fonction de la productivité et non de relations de clientèles. 
  NB- Brève synthèse d'un long rapport sur le bilan et les perspectives de l’économie algérienne 2015/2020 
  
 

Par Dr Abderrahmane MEBTOULProfesseur des universités, docteur d’Etat (1974) expert international

Réflexion


mardi 24 février 2015

Installation de 12 nouveaux groupes industriels : Pour un marché national propice à l’investissement

C’est dans la perspective de créer les conditions pour une croissance "forte et durable" de l’économie nationale et atteindre ainsi une croissance hors hydrocarbures de 7% à l’horizon 2019, le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchouareb, a procédé, hier, à l’installation de 12 nouveaux groupes industriels. 
En effet, le gouvernement a mis en œuvre des programmes ambitieux d’appui aux entreprises industrielles et d’encouragement de l’investissement dont des incitatifs divers et un plan d’actions pour l’amélioration du climat des affaires. Ainsi, le Secteur public marchand industriel (SPMI) qui recèle un potentiel de production important, est vu, comme un acteur important pour impulser la croissance de la production nationale. Aussi, celui-ci bénéficie d’un plan de réactivation des plans de développement des EPE (PLD) totalisant pas moins de 13 milliards de dollars. Des plans qui ont été adoptés et qui visent la réhabilitation, la modernisation et la relance des unités de production, et la mise à niveau des EPE aux plans développement organisationnel, managérial, ressources humaines et capacités en matières commerciales et de distribution. En plus, une restructuration du secteur est engagée pour mettre en place les conditions à même de favoriser la rentabilité et la croissance durable. Elle reconfigure le SPMI en Groupes industriels autonomes d’une taille qui leur permet de jouer dans la cour des grands au plan national et au plan régional, à court et moyen terme. « Nous sommes aujourd’hui réunis pour un évènement inédit. Un évènement qui illustre, une fois de plus, notre capacité à se projeter et à préparer l’avenir », a affirmé le ministre de l’Industrie et des Mines lors de la cérémonie d’installation de 12 nouveaux groupes industriels. Selon lui, « nous participons aujourd’hui à la naissance de la nouvelle entreprise publique industrielle ». « Le choix de fédérer toutes nos énergies autour de l’entreprise et l’entreprise publique productive », comme il le précisera, « en est un segment stratégique au sein et autour duquel se construisent les synergies qui structureront notre destin industriel.»
La création des nouveaux groupes industriels publics, souligne-t-il, qui s’inscrit dans le Plan d’action du gouvernement pour la période 2014-2019, « fait partie des réformes majeures destinées à impulser les croissances visées pour l’économie nationale dans sa globalité et pour l’industrie en particulier ». C’est la raison pour laquelle le CPE, indique Bouchouareb, « lors de sa réunion en août 2014, il a été décidé de la réorganisation du Secteur public marchand industriel (SPMI) et de réformer en profondeur son mode de management pour répondre aux exigences de l’atteinte de l’objectif de développement industriel ». Dans le même ordre d’idées, il a estimé que cette nouvelle organisation vise à impulser de manière encore plus "forte" les efforts pour la diversification de l’économie nationale et le développement des exportations hors hydrocarbures, notamment des produits industriels.
Dans cette optique, il a expliqué que l’organisation retenue, tenant compte des objectifs de croissance de l’économie et des conditions environnementales, « est conçue pour mettre le secteur public marchand industriel en condition de jouer le rôle de moteur de la croissance, de densification des activités industrielles à même de se positionner en offre de substitution aux importations. »

« Les filières que nous pouvons satisfaire avec des produits locaux compétitifs ont été identifiées »
Le ministre rappelle dans cette optique que « la préférence nationale est un axe majeur de notre action dans la démarche prônée de substitution aux importations », « une étude affinée de nos importations sur les quinze dernières années a permis d’identifier des filières que nous pouvons satisfaire avec des produits locaux compétitifs », a-t-il ajouté.
Distingué des autres schémas,  le nouveau plan adopté hier, à travers sa mise en place, se présente par un ensemble de 12 groupes industriels créés à partir de 15 SGP de l’Etat, industrielles. Elles se composent de 7 groupes nouvellement créés (Spa Groupe Agro-industries présidée par une femme, Spa Groupe Industries Chimiques, Spa Groupe Equipements Electriques Electrodomestiques et Electroniques, Spa Groupe Industries Locales, Spa Groupe Mécanique, Spa Groupe Industries Métallurgiques et Sidérurgiques, Spa Groupe Textiles et cuirs) et 5 existants autres déjà existants (Groupe SNVI, Groupe GICA, Groupe SAIDAL, Groupe SNTA, Groupe MANAL).
Il y a lieu de souligner que ce nouveau schéma du SPMI remembre les entreprises déjà existantes dans le portefeuille du département de l’industrie et des mines ; il s’agit de l’entreprise de service ECOFIE ayant pour rôle la consolidation des agrégats économiques du secteur public marchand pour le compte du gouvernement et 4 SGP zones industrielles qui gèrent pour le compte de l’État, les titres de 32 entreprises. « Notre objectif est de créer les conditions pour que nos entreprises s’imposent sur les marchés — national et extérieur — et de faire en sorte qu’elles soient compétitives et dont l’alliance est recherchée par les partenaires étrangers pour les perspectives stratégiques qu’elles ouvrent », a développé le ministre, ajoutant « notre objectif est que le marché national devienne une destination privilégiée de l’investissement parce qu’il permet désormais de trouver des partenaires modernes, compétitifs, rigoureux, tournés vers l’excellence ».
Organisée, hier, à l’hôtel El-Aurassi, cette cérémonie d’installation des nouveaux dirigeants des groupes industriels a témoigné la présence de hauts représentants de l’Etat, du SG de l’UGTA, les présidents et représentants des organisations patronales, les représentants des institutions de l’Etat, les PDG des banques, les présidents et membres des directoires des SGP, les PDG des entreprises publiques, les commissaires aux comptes ainsi que les Administrateurs des Groupes industriels.
« L’ère du tutorat sur les entreprises publiques est révolue »
Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a tenu à souligner que les groupes industriels "symbole" de la nouvelle entreprise publique industrielle ne sont pas un agent fiduciaire exerçant une fonction tutélaire de gestion des participations de l’Etat, puisque contrairement aux structures précédentes assimilables à des structures/institutions administratives, ceux-ci sont une entité visible au niveau de la sphère de l’activité économique réelle. Ces groupes tout comme leurs filiales, sont chacune une société industrielle et commerciale à part entière pleinement engagée dans l’activité économique. » En ce sens, que désormais, l’entreprise devra réaliser sa croissance, devenir performante et s’autofinancer à travers la bourse et les banques. « L’Etat ne financera plus les entreprises sur le budget de l’Etat », a-t-il précisé.
Dans cette optique il a mis en exergue l’importance de la gouvernance qui « est un autre défi majeur qui attend les nouveaux groupes industriels. Le premier acte de gouvernance est celui que nous consacrons aujourd’hui à l’occasion de cette cérémonie solennelle. »
S’adressant aux managers, anciens comme nouveaux, il a indiquera que « la gouvernance est ce qui régulera les relations entre les acteurs impliqués y compris avec l’Etat-propriétaire », précisant que son département exercera sa tutelle dans le périmètre que lui délimite la loi. « Je le dis avec force conviction l’ère du tutorat sur les entreprises publiques est révolue et j’en serai le premier garant... les nouveaux groupes industriels publics sont autonomes avec tout ce que cela implique en avantages comme en responsabilités. » Rappelant que « l’entreprise publique industrielle recèle un potentiel humain qui ne demande qu’à s’exprimer », le ministre a appelé les acteurs « à une nouvelle culture de l’entreprise, une nouvelle culture managériale basée sur la performance, la productivité et la redevabilité ». « Le choix de la création des groupes par fusion-absorption des SGP trouve sa raison, notamment, dans la recherche de la valorisation des compétences qu’elles recèlent, leur rentabilisation et la fin de l’éparpillement des compétences ».
Cette nouvelle entreprise industrielle adoptée, souligne-t-il, « ne sera réalité qu’avec des dirigeants de talent, des techniciens et des professionnels de haut niveau avec des savoir-faire adaptés et à jour. »
Pour se faire un vivier de candidats à haut potentiel a été constitué pour doter les nouveaux groupes industriels en ressources humaines qualifiées, « toutes les candidatures seront étudiées et tous les efforts seront mis en œuvre pour placer les compétences là où il faut et renforcer ainsi les organisations et les processus des groupes industriels », « les équipes managériales qui prendront en main les nouveaux groupes seront recrutées sur les seuls critères de compétence et soumis à des contrats de performance avec toute la liberté d’initiative dans le cadre d’un mandat de gestion définissant clairement le rôle de chacun des organes sociaux de l’entreprise ».
Par-delà la dotation en compétences de départ, le ministère s’est engagé dans un processus de renforcement du potentiel managérial pour servir l’entreprise industrielle, publique comme privée avec 4 écoles de formation de haut niveau en partenariat avec des écoles de renommée mondiale. Il s’agit de l’école dans les métiers de l’industrie ; l’école d’économie industrielle ; l’école de la logistique ; l’école de management. Il y a lieu de noter, enfin, que les conseils d’administration des groupes compteront également en leur sein, des banquiers.
EL MOUDJAHID