Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

vendredi 31 décembre 2010

JNIIT11 : Les Journées Nationales de l’Invention et de l’Innovation Technologiques





Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
L’université Mentouri de Constantine organise les Journées nationales de l’invention et de l’innovation technologiques JNIIT11, les 24-25 Avril au campus central de l’université. Il s’agit d’une exposition et compétition amateur destinée aux étudiants des grandes écoles et universités Algériennes. Cet évènement offre un cadre à tous les étudiants, pour exposer leur travail innovateur, qu’il soit le fruit d’un travail personnel ou de groupe (club scientifique), ou le résultat d’un projet de fin d’études. Cela permet de mettre en relief les capacités innovatrices des étudiants. JNIIT11 offrira également un cadre d’échanges entre les concepteurs-inventeurs et les industriels dans le but de dégager des opportunités éventuelles d’investissement. Les trois meilleures inventions seront récompensées..

Thèmes des journées
Sciences de l’ingénieur
Protection de l’environnement et énergies renouvelables
Sécurité
Agriculture, industrie alimentaire et biotechnologie
Sciences de l’information et technologie web.

Public cible ‐ Étudiants des grandes écoles et universités Algériennes..

Soumission et conditions
La fiche descriptive du projet ne doit pas dépasser deux pages (photos comprises)
Le participant doit remplir une fiche de participation (à télécharger sur le site) et la renvoyer par mail aux adresses indiquées cidessous.
Seuls deux participants par projet seront pris en charge.

Lieu
Université Mentouri Constantine « campus central ».

Dates à retenir
15/2/2011 : date limite de réception de la fiche descriptive du projet et de la fiche d’inscription.
15/3/2011 : envoi des lettres d’acceptation
24 avril 2011 : début des journées JIIT11.

Contacts
Fax : 031 81 87 02
Mail : jniit11@umc.edu.dz - jiit2011@gmail.com.

UMC

Les indicateurs économiques et financiers de l'Algérie sensiblement consolidés en 2010



Les principaux indicateurs macro-économiques et financiers de l'Algérie se sont sensiblement consolidés en 2010 en dépit des turbulences externes, ce qui devra permettre au pays de poursuivre sans difficultés le programme d'investissements publics pour les cinq prochaines années, parallèlement à la poursuite de la politique de recadrage de l'économie.

Dans ce sens, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) devra terminer l'année à hauteur de 4% et 6% hors hydrocarbures, d'après les prévisions avancées dans le cadre de la loi de finances 2011.

De même, la position financière extérieure de l'Algérie s'est nettement améliorée par rapport à 2009 à la faveur notamment de la nette progression des réserves de change qui ont atteint 157 milliards de dollars à fin septembre dernier contre 150 milliards en juillet.

Dans le même contexte, la disponibilité du Fonds de régulation des recettes (FRR) située autour de 4.316 milliards DA, devrait permettre de sécuriser la position financière du pays en comblant une partie du déficit budgétaire accusé par le financement des dépenses publiques.

A propos de la balance commerciale, l'excédent constaté au cours des 11 premiers mois de 2010 (14,83 milliards de dollars), largement supérieur par rapport à celui enregistré durant la même période de 2009 (4,68 milliards de dollars), est particulièrement du à la bonne tenue des cours de brut sur les marchés internationaux.

Toutefois, les mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 et confirmées par celle de 2010, ont aussi contribué à atténuer sensiblement la facture d'importation de certains groupes de produits comme les biens de consommation non alimentaires et les demi-produits.

La performance positive de l'économie algérienne a été confirmée par le Fonds monétaire international (FMI), qui mise sur une poursuite de la croissance du PIB en 2011 avec un rythme relativement plus soutenu par rapport à l'année précédente.

L'Algérie continue d'enregistrer de bons résultats économiques malgré un contexte international incertain, affirmait, dans ce sens, le patron du FMI, M. Dominique Strauss-Kahn, lors de sa visite à Alger en novembre dernier.

Ainsi, le Fonds table sur une croissance positive pour l'Algérie de 4% pour l'année prochaine, soit le même chiffre avancé par le gouvernement dans loi de finances 2011.

Le PIB nominal de l'Algérie devra, à cet effet, progresser à 159 milliards de dollars en 2010 pour s'établir à 171,6 milliards de dollars en 2011 contre 139,8 milliards de dollars en 2009.

En outre, le taux de chômage, qui tourne aux alentours de 10%, n'est pas plus élevé que celui enregistré dans la plupart des pays européens ou aux

Etats-Unis, alors que ce taux pourrait être ramené dans les prochaines années à un seul chiffre à la faveur de la poursuite des efforts de l'Algérie en matière de lutte contre le chômage et de soutien à l'emploi des jeunes.

En revanche, les investissements publics, pour lesquels une nouvelle enveloppe gigantesque de 286 milliards de dollars étalés sur cinq ans a été allouée, continuent de tirer, presque seuls, la croissance du pays, alors que les capacités de l'appareil productif local demeurent limitées et ne lui permettent pas encore de contribuer au développement.

Dans ce sens, les principaux acteurs du marché sont appelés à s'impliquer davantage dans le processus de développement, s'accordent à dire des experts, soulignant que l'Algérie fait face pour les prochaines années à l'enjeu de diversifier son économie pour en finir avec la dépendance envers les revenus d'exportation d'hydrocarbures.

L'optimisation de la compétitivité des entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, à travers la mise à niveau demeure un autre défi à relever par l'Algérie qui s'apprête à entrer dans une nouvelle phase décisive de l'accord d'association avec l'Union européenne, entré en vigueur il y a cinq ans.

D'autre part, la croissance ne pourra pas être portée pour toujours par les investissements publics, alors que la diversification des sources de financement de l'économie devient une nécessité.

C'est, d'ailleurs, le message adressé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a souligné la semaine passée la nécessité de "démultiplier" la participation de la sphère économique pour booster la croissance.

"Nous devons tout faire pour démultiplier la participation de l'activité économique à une croissance solide et continue", affirmait M. Ouyahia devant le Conseil de la Nation, ajoutant que l'Algérie "ne peut pas continuer à investir 3.000 à 4.000 milliards de DA" dans des programmes d'investissements publics pluriannuels.

Allégement fiscal pour la relance du secteur du tourisme






Le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Smail Mimoune , a affirmé jeudi à Alger que l’Etat a pris une série de mesures d’allégement fiscal pour la relance du secteur du tourisme.

Répondant à une question orale posée par un député de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Mimoune a affirmé que l’Etat a adopté plusieurs mesures fiscales en vue de relancer l’investissement dans le domaine du tourisme, depuis la promulgation de La loi de finances complémentaire (LFC 2009). Parmi les mesures prises, le ministre a cité « l’exemption de l’impôt sur les activités professionnelles concernant le chiffre d’affaires réalisé en devises en matière d’activités touristiques hôtelières, balnéaires, de restauration et voyages ». Il s’agit également de la réduction de taxe sur la valeur ajoutée de 17% à 7% sur les prestations relatives aux activités touristiques et l’application d’un taux d’intérêt de 3% pour les crédits bancaires destinés à la modernisation des hôtels dans le nord et de 4,5% pour la modernisation des structures hôtelières du sud du pays, a-t-il ajouté.

jeudi 30 décembre 2010

Algerie recensement économique de 2011




Pour une bonne maîtrise de l’information économique
27-12-2010

Par Smaïl Boughazi

Le recensement économique, qui sera réalisé en 2011, est perçu comme une action d’envergure qui touchera tous les segments de l’économie nationale. Cette action, la première du genre depuis l’indépendance du pays, sera l’occasion importante et décisive de connaître d’une manière détaillée les différents créneaux d’activité de cette économie gangrenée par l’informel. Outre les secteurs déjà en activité régulière, certains segments sont méconnus et activent même dans la discrétion totale, si ce n’est pas dans l’illégalité, ce qui rend ce recensement - un impératif dicté par le temps - important. S’exprimant récemment sur le sujet, le ministre de l’Intérieur, M. Ould Kablia, a affirmé que «l’enjeu consiste à établir une banque dynamique de données de tous les paramètres et indicateurs de notre économie tant dans sa structure physique, ses moyens humains, financiers et matériels que dans le fonctionnement et le savoir-faire des entités, toutes activités confondues, qui composent notre patrimoine». Pour lui, «cette connaissance est indispensable aujourd’hui pour infléchir tout investissement dans le sens des orientations du président de la République qui visent à donner à la vitalité à notre économie par le développement de notre production et la création de richesses durables et d’emplois pérennes». A ses yeux, «toute vision prospective, tout schéma directeur se déclineront, à l’avenir, à partir du travail qui sera engrangé par les équipes qui vont être mises en place graduellement à partir de cette première réunion». Le ministre, pour rappel, a procédé récemment à l’installation du comité national du «recensement économique 2011». De son côté, le ministre de la Prospective et des Statistiques, Hamid Temmar, n’a pas caché que les résultats de ce recensement auront un impact positif sur les politiques «économiques et permettront de développer un certain nombre d’instruments de gestion macroéconomiques qui manquent cruellement à la nation». S’exprimant sur la question, le premier responsable de l’ONS a précisé que cette opération a pour objectif la constitution d’un répertoire «exhaustif, fiable et actualisé» des personnes morales et physiques, ainsi que des entités administratives et associatives qui permettront de disposer d’une base de sondages pour l’ensemble des enquêtes auprès des entreprises et le suivi et la maîtrise des paramètres et indicateurs des différents secteurs d’activité, hors agriculture. Elle permettra, en outre, la révision des pondérations pour les différents indicateurs
de mesure de l’activité économique, ainsi que l’élaboration des comptes sectoriels pour la comptabilité nationale. Quant au déroulement de l’opération, la même source a évoqué deux phases distinctes.

Les moyens sont déjà en place
La première consiste à dénombrer, via un balayage systématique, l’ensemble des entités de toutes les activités et tous les secteurs juridiques confondus en vue de mettre en place un fichier général des entreprises et établissements. Pour la deuxième phase, elle vise à réaliser une enquête approfondie, permettant de répondre aux besoins et préoccupations en matière d’informations économiques. «Nous prendrons un échantillon d’entreprises que nous allons enquêter sur la base d’un questionnaire pour la collecte de l’ensemble des données physiques et comptables», a expliqué le DG de l’ONS pour qui «cette phase du recensement nous permettra de répondre aux besoins en matière d’informations économiques et de disposer ainsi d’une description adéquate de notre paysage économique». Cette opération est perçue à l’ONS comme une occasion de diffuser la culture du chiffre qui est relativement absente dans notre société, appuie le premier responsable de cet organisme. Il est utile de rappeler qu’un décret exécutif a fixé les conditions générales de préparation et d’exécution de ce recensement. Les pouvoirs publics, qui admettent la nécessité d’informations et de statistiques crédibles concernant le secteur économique, comptent recueillir des données statistiques relatives à l’activité économique, des opérateurs du secteur privé, des PME, à l’exécution des contrats, des marchés et des accords-cadres d’une manière générale. Et pour cela, plusieurs organes seront mis en place : un comité national, des comités de daïra et des comités de commune, ainsi qu’un comité technique opérationnel. Le comité national, selon le décret, est chargé d’arrêter et de suivre le plan de déroulement des opérations de recensement économique, d’étudier et d’arrêter l’ensemble des mesures et actions à même d’en assurer le plein succès. Il est aussi chargé de fixer la date du lancement du recensement économique et sa durée, de coordonner et de suivre les travaux des comités de wilaya. Il sera constitué de représentants des ministères de l’Intérieur, de la Défense, des Finances, du Commerce, de l’Aménagement du territoire, de l’Energie, des Travaux publics et de l’Agriculture. Le secrétariat du comité national est assuré par le directeur général de l’Office national des statistiques. Quant au comité de commune, il est chargé de coordonner l’exécution des opérations de recensement économique et de veiller à leur bon déroulement au niveau de la commune. Pour les effectifs, 61 responsables statistiques de wilaya, 2 000 délégués communaux, 3 500 agents recenseurs, 1 000 contrôleurs seront mobilisés pour l’opération, en plus d’une bonne partie des effectifs de l’ONS.

S. B

Mr Le Président Bouteflika signe la loi de finances 2011




Le Président Bouteflika signe la loi de finances : 2011 l’année de tous les espoirs
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a signé hier, la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit au titre du fonctionnement 3.434 mds de dinars et au titre de l'équipement 3.184 mds de dinars.

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a signé hier, la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit au titre du fonctionnement 3.434 mds de dinars et au titre de l'équipement 3.184 mds de dinars. La cérémonie officielle de la signature par le Chef de l'Etat s'est déroulée au siège de la Présidence de la République en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement.

Maintien de la plupart des agrégats macroéconomiques

Cette loi 2011 maintient la plupart des agrégats macroéconomiques contenus dans la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2010.
Cette loi qui consacre la deuxième année d'exécution du programme quinquennal d'investissements publics, avec 286 milliards de dollars pour la période 2010-2014, s'est ainsi basée sur un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 37 dollars (usd), et prévoit une croissance économique à 4% et celle hors hydrocarbures à 6% et une inflation à 3,5%, soit les mêmes chiffres qui ont constitué le cadrage de la LFC 2010.
Le taux de change est toutefois fixé à 74 DA pour un dollar, contre 73 DA dans la LFC 2010.
Le nouveau texte prévoit toutefois une légère progression des importations, y compris celles sans paiement, qui passent à 37,6 milliards (mds) usd en 2011 contre 36,8 mds usd dans la LFC 2010.
Les exportations des hydrocarbures, calculées sur la base d'un prix de brut projeté à 60 usd en 2011, devront cependant baisser de 4,5% par rapport à la LFC 2010 pour se situer à 42,2 mds usd.
La balance commerciale prévisionnelle pour 2011 est ainsi excédentaire de 6,8 mds usd.
Le différentiel entre les produits de la fiscalité pétrolière budgétisés, établis sur la base de 37 usd/baril, et ceux de la fiscalité pétrolière recouvrés, sur la base de 60 usd, s'établira aux alentours de 780 mds de dinars. Cette somme alimentera le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) qui financera, à son tour, une partie du déficit budgétaire.
Ce dernier, qui s'élèvera à 3.355 mds de Dinars en 2011 soit 28% du PIB, résulte d'une ressource publique de 2.992 mds de dinars (+2% par rapport à la LFC 2010) et d'une dépense globale de 6.618 mds dinars (+2,3%), répartie en 3.434 mds de dinars au titre du fonctionnement et 3.184 mds de dinars au titre de l'équipement.
La stabilisation constatée du budget de fonctionnement par rapport à celui fixé par la LFC 2010 est due, selon la même source, au repli en 2011 des dépenses liées à la mise en place des régimes indemnitaires et des statuts particuliers.
Ce budget représente tout de même 29% du PIB contre 31% en 2010.
Les transferts sociaux atteindront plus de 1.200 milliards de dinars en 2011, soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB du pays.
Le budget d'équipement, quant à lui, progresse de 161 mds de dinars par rapport à la LFC 2010, une hausse imputable à une augmentation de 312,3 mds de dinars des investissements, d'une part, et une régression de 151 mds de Dinars des crédits alloués aux opérations en capital.
La baisse de ces crédits est due à l'absence en 2011, d'un programme complémentaire au profit des wilayas ainsi qu'à la non dotation du Fonds national d'investissement dont le capital a été totalement libéré durant les années 2009 et 2010.


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Répartition du budget de fonctionnement 2011 par département ministériel

La loi de finances 2011 prévoit un budget de fonctionnement d'un montant de 3.434 milliards de dinars.
Voici la répartition par département ministériel des crédits ouverts au titre de ce budget, en dinars algériens.

- Présidence de la République 8.329.601.000
- Services du premier ministre 1.774.314.000
- Défense nationale 516.638.000.000
- Intérieuret Collec/locales 419.486.622.000
- Affaires étrangères 28.363.652.000
- Justice 49.815.764.000
- Finances 58.371.770.000
- Energie et mines 30.416.135.000
- Ressources en eau 11.111.443.000
- Prospective et statistiques 939.109.000
- Indus/PME/prom/invest 4.135.439.000
- Commerce 12.361.594.000
- Affaires Relig/Wakf 16.096.937.000
- Moudjahidine 169.614.694.000
- Aménagement du ter/Env 3.266.759.000
- Transports 28.874.103.000
- Education nationale 569.317.554.000
- Agriculture et dev/rural 115.907.074.000
- Travaux publics 6.912.595.000
- Santé et Réforme/hospi 227.859.541.000
- Culture 22.913.218.000
- Communication 7.120.012.000
- Tourisme et Artisanat 3.992.419.000
- Enseignement sup./Re/Sci 212.830.565.000
- Postes et TIC 2.899.636.000
- Relations avec le parlement 241.660.000
- Formation et Ens/Prof 38.328.953.000
- Habitat et urbanisme 13.181.921.000
- Travail, Em/Séc/Sociale 76.058.041.000
- Solidarité nat/Famille 109.466.698.000
- Pêche et ress/Halieutiques 1.811.565.000
- Jeunesse et sport 28.280.209.000
- Sous total 2.796.717.597.000
- Charges communes 637.589.037.000
- Total général 3.434.306.634.000

Les recettes budgétaire prévues
pour 2011 sont de l’ordre
de 2.993.400.000 DA
et se répartissent comme suit

1- Recettes budgétaires
Montant (en milliers DA)
- Ressources ordinaires:
- Recettes fiscales 1.324.500.000
- Recettes ordinaires 38.000.000
- Autres recettes 157.500.000
- Total des ressources ordinaires 1.520.000.000
2- Fiscalité pétrolière 1.472.400.000
Total général des recettes 2.992.400.000.

Quelques chiffres
de la loi
de finances 2011

- Prix de référence fiscale du baril de pétrole à 37 dollars (usd).
- Taux de change fixé à 74 DA pour un dollar
- Croissance économique à 4%
- Croissance hors hydrocarbures à 6%
- Inflation à 3,5%.
- Des importations à 37,6 milliards (mds) usd (y compris les importations sans paiement)
- Des exportations à 42,2 mds usd (sur la base d'un prix international du baril à 60 usd).
- Balance commerciale excédentaire de 6,8 mds usd.
- Ressources du Fonds de régulation des recettes atteindront 780 mds DA
- Ressources publiques de 2.992 mds DA
- Dépenses globales de 6.618 mds DA dont 3.434 mds DA au titre du fonctionnement et 3.184 mds DA au titre de l'équipement.
- Déficit budgétaire à 3.355 mds DA, soit 28% du PIB.
- Accroissement des effectifs des fonctionnaires de près de 50.000 postes
- Transferts sociaux à plus de 1.200 milliards DA, soit 18% du budget de l'Etat et plus de 10% du PIB.


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Pour relancer l’économie productive : De nouveaux abattements fiscaux

La loi de finances prévoit plusieurs mesures visant essentiellement l'encouragement de l'investissement à travers l'introduction d'exonérations et d'abattements fiscaux au profit de différentes branches de l'économie productive. Le texte exonère de l'IRG (Impôt sur le revenu global) et de l'IBS (Impôt sur le bénéfice des sociétés) les activités portant sur le lait cru dans la perspective de renforcer cette filière. Il propose également l'exonération de l'IBS des opérations génératrices de devises, tant pour les activités d'exportation que pour celles réalisées localement, de même que la suppression de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) pour les opérations d'acquisition de navires par les compagnies de navigation maritime. Les chantiers de construction navale bénéficieront, dans le cadre de cette loi, d'une réduction de la TVA à 7%, un même taux qui sera appliqué aux importations d'aliments d'élevage aquacole qui profitent parallèlement d'une exonération des droits de douanes. Le texte définit, par ailleurs, les conditions d'application d'un abattement de 30% en cas de réinvestissement des revenus soumis à l'IRG.
Les procédures fiscales seront à leur tour simplifiées à travers l'élargissement du délai du dépôt des déclarations annuelles au 30 avril de chaque année civile, à l'ensemble des impôts et taxes et états annexes, quel que soit le régime fiscal appliqué.
Dans le même contexte, la période de versement des acomptes IRG et IBS sera alignée sur celle du dépôt de la déclaration du chiffre d'affaires, alors que la motivation par les services fiscaux des décisions contentieuses sera "obligatoire". Le texte précise aussi les modalités du contentieux du recouvrement tels le cadre conceptuel, le délai de saisine et le délai de réponse et institut en outre le régime de l'autoliquidation en matière de la TVA, qui permet le versement de cette taxe au Trésor public par le client lui même lorsque le redevable légal est établi à l'étranger.
Au titre de la lutte contre la fraude fiscale, la LF 2011 exige le "paiement immédiat" des régularisations établies à l'encontre des contribuables non installés en Algérie bénéficiant de sursis légal de paiement et dont les contrats arrivent à expiration.
Elle consacre également "l'obligation de transmission", par les sociétés et compagnies d'assurance ou de réassurance ou d'autres intervenants, d'un état des polices d'assurance contractées par les personnes physiques, morales et les entités administratives au profit de leur véhicules ou patrimoine immobilier. Le texte introduit d'autre part une procédure d'orientation de la vérification des déclarations en douane par la sélection des contrôles douaniers à effectuer. Dans une approche de protection de l'environnement, le texte exonère de la vignette automobile les véhicules équipés en GPL/C. Il propose enfin l'autorisation à l'Office National des Statistiques d'accéder aux bases de données du Centre national du registre ducommerce (CNRC). Cette démarche s'inscrit dans le cadre du renforcement du système d'information économique algérien. Lors de son adoption à l'APN, les députés ont introduit de nouvelles dispositions en faveur des couches sociales les plus démunies, notamment une réduction du prix du gaz au profit des populations des hauts plateaux, ainsi que la création d'un Fonds de lutte contre le cancer. Le texte a rétabli, par ailleurs, l'avantage fiscal accordé aux veuves de chouhada et ayant-droit dans le cadre de l'importation des véhicules touristiques neufs. Une mesure qui touche également les enfants de chouhada mais avec une exonération des droits et taxes à hauteur de 60%.


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Le social et la production nationale en priorité

Signée, hier, par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la loi de finances 2011 entrera début janvier en application. Elle définit la nature, le montant, l'affectation des ressources et des charges de l'État pour la seconde année d’exécution du programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014) dont le montant est de l’ordre de 286 milliards de dollars. Scindée en deux gros chapitres ; 3.434 milliards de dinars (budget de fonctionnement) et 3.184 milliards de dinars (budget d’équipement) cette loi de finances est calculée à partir de la prise en compte d’un certain nombre d’indicateurs dont les plus importants concernent : primo, les produits de la fiscalité pétrolière qui ont été calculés sur la base d'un prix de référence de 37 dollars/baril et d'une moyenne de change estimée à 74 DA pour un dollar. Secundo, une prévision de la hausse des importations de marchandises à hauteur de 2%, contre un recul des exportations en hydrocarbures, et tertio un taux de 4,5%, du calcul d'une moyenne d'estimation de l'inflation à hauteur de 3,5% (avec une moyenne de croissance du PIB de 4%… 6% hors hydrocarbures).
Pour revenir au budget de fonctionnement, celui-ci enregistre une augmentation de plus de 600 milliards de dinars par rapport aux crédits initialement votés pour l'exercice 2010. Cette hausse trouve son explication dans les différentes augmentations salariales, dont ont bénéficié pratiquement tous les salariés de l’ensemble des secteurs socioéconomiques… en plus d’un bond exceptionnel dans les taux de recrutements affichés partout, du fait de la mise en exécution du programme quinquennal qui a dopé toutes les activités… y compris et surtout dans les secteurs dits « improductifs » et qui touchent l’enseignement, la recherche, l’éducation et la formation et la santé.
Le budget d’équipement quant à lui colle pratiquement, mais a partir d’un angle d’attaque différent aux secteurs qui vont le plus profiter de cette loi : l'alimentation des foyers en énergie, l’enseignement, la recherche et la formation, l'eau, l'habitat, la santé et l'éducation… autant de secteurs qui ont une incidence directe sur l’amélioration du niveau de vie et leur prise en charge avec des dotations considérables. Par ailleurs, il faudrait noter que cette loi de finances a eu comme souci la préservation du pouvoir d'achat, puisque aucune nouvelle disposition fiscale n’a été introduite. A l’évidence cette loi de finances est caractérisée par une forte connotation sociale… il faut toutefois ajouter que ce texte introduit de nouvelles mesures au profit des entreprises pour doper la production nationale, encourager l’entreprise nationale et la rendre performante. Ainsi, on peut citer certains nouveaux abattements fiscaux tels l'introduction d'exonérations et d'abattements fiscaux au profit de différentes branches de l'économie nationale à l’instar de l’exonération de l'IRG (impôt sur le revenu global) et de l'IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) sur les activités portant sur le lait cru dans la perspective de renforcer cette filière... ou celle très intéressante qui concerne la suppression de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) pour tout achat de navires par les compagnies de navigation maritime. Dans ce cadre, il y a lieu de signaler que les chantiers de construction navale bénéficieront d'une réduction de la TVA à 7%. Cette loi de finances exonère aussi de l'IBS les opérations génératrices de devises, tant pour les activités d'exportation que pour celles réalisées localement.
M. Koursi

mercredi 29 décembre 2010

Mr le président Bouteflika signe la loi des Finances 2011



Algérie: le président Bouteflika signe la loi des Finances 2011
(AFP) – Il y a 2 heures

ALGER — Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a signé mercredi la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit 3434 milliards de dinars (DA) de fonctionnement et 3184 milliards de DA d'équipements, lors d'une cérémonie à la présidence, rapportée par l'APS.

En dollars au taux actuel, cela représente respectivement 46,431 milliards de dollars et 43,051 mds de dollars.

Le nouveau budget, qui consacre la deuxième année d'exécution du programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014), a été adopté le 14 novembre par l'Assemblée populaire nationale (APN) et le 1er décembre par le Conseil de la nation.

Pour 2011, le prix de référence du baril de pétrole, une des deux principales ressources de l'Algérie avec le gaz, a été maintenu à 37 dollars, alors que la moyenne des prix d'exportation du brut se situait à 77,19 dollars durant les huit premiers mois de 2010.

Le gouvernement algérien prévoit dans son budget une croissance économique de 4% et hors hydrocarbures de 6% et une inflation de 3,5%.

Le taux de change est fixé à 74 dinars (DA) pour un dollar, contre 73 DA dans la Loi 2010.

La nouvelle loi introduit plusieurs mesures pour encourager l'investissement par des exonérations et abattements fiscaux.

Il y a plusieurs dispositions d'exonérations fiscales notamment pour les opérations génératrices de devises, de même que la suppression de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) pour les opérations d'acquisition de navires par les compagnies de navigation maritime.

Le texte introduit d'autre part une procédure d'orientation de la vérification des déclarations en douane par la sélection des contrôles douaniers à effectuer.

Dans une approche de protection de l'environnement, le texte exonère de la vignette automobile les véhicules équipés en GPL/C.

Il propose enfin l'autorisation à l'Office National des Statistiques d'accéder aux bases de données du Centre national du registre de commerce (CNRC). Cette démarche s'inscrit dans le cadre du renforcement du système d'information économique algérien.

Lors de son adoption à l'APN, les députés ont introduit de nouvelles dispositions en faveur des couches sociales les plus démunies, notamment une réduction du prix du gaz au profit des populations des Hauts plateaux, ainsi que la création d'un Fonds de lutte contre le cancer.

Copyright © 2010 AFP.

Les bonnes performances économiques de l’Algérie

Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES


En vertu des réformes en cours dans cette institution internationale, la quote-part de l’Algérie au FMI a été modifiée dans le sillage de la révision générale des quotes-parts approuvée par le conseil d’administration du Fonds en novembre dernier. Cette quote-part passera de 1,25 milliard de DTS (l’équivalent de 1,92 milliard de dollars) à 1,88 milliard de DTS (l’équivalent de 2,89 milliards de dollars), soit 0,41 % de la totalité des quotes-parts du FMI. La révision générale des quotes-parts du FMI, qui doit être mise en place d’ici octobre 2012, a entériné un transfert de plus de 6 % des quotes-parts au profit des pays émergents et des pays en développement dynamiques, qui ont été prélevées sur celles des pays surreprésentés (pays de l’OCDE), tout en protégeant les quotes-parts relatives des pays membres les plus pauvres. A ce propos, il est observé que dans les différentes réunions du Comité Monétaire et Financier International (CMFI) du FMI, l’Algérie avait toujours réclamé, au nom du groupe des pays qu’elle représente (Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie), une réforme des quotes-parts pour améliorer leur distribution entre pays avancés et pays émergents ou en développement. La Banque mondiale a, pour sa part salué l’amélioration de la croissance économique de l’Algérie en 2010 conjuguée à une amélioration de la balance des comptes courants, tout en établissant des pronostics positifs sur l’année 2011. Pour la BM, les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), dont l’Algérie, jouent le rôle moteur dans le redressement de cette région. Par ailleurs, dans le cadre de partenariat stratégique entre la Banque mondiale et l’Algérie, en préparation actuellement, il est prévu la poursuite d’activités d’assistance technique en appui à certaines actions du gouvernement dans les domaines de l’agriculture, des finances, de l’environnement et de la prospective. A cet effet, la vice-présidente de la BM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Mme Shamshad Akhtar, a effectué une visite de travail en Algérie en mai dernier dans le cadre de la préparation de la nouvelle stratégie de partenariat durant la période 2010-2013..

Sur le plan de l’économie verte, la BM a également observé que l’Algérie faisait partie des 14 pays à revenu intermédiaire ayant élaboré des programmes importants pour rééquilibrer leurs sources d’énergie en investissant dans les projets d’énergies renouvelables à grande échelle, en tant que sources fiables d’accès à l’énergie pour leurs populations. Cofinancés à des taux concessionnels par le Fonds pour les technologies propres géré par la Banque mondiale, ces programmes portent sur trois projets de centrales solaires hybrides à Naama, Hassi R’mel et Meghair, sachant qu’avec un potentiel solaire considéré comme l’un des plus importants de la Méditerranée, l’Algérie ambitionne de porter à 6 % la part des énergies renouvelables dans sa production électrique à l’horizon 2015..

APS

Poursuivre l'effort de développement



Les investissements lancés pour la période allant jusqu'en 2014, par le biais du programme quinquennal en cours, constituent l'une des stratégies qui se conjuguent aux exigences du développement durable, visant à concilier croissance à long terme et une très grande plate-forme de richesses pour les générations actuelles et futures. En se penchant sur ces questions, le gouvernement cherche en premier lieu à faire du recul du sous-développement son principal cheval de bataille pour les années à venir. Bien au-delà des objectifs de développement fixés par le programme présidentiel, cette démarche vise l'accélération de la croissance économique, en particulier par la création d'activités au niveau de chaque région du territoire national, mais d'une manière responsable sur le plan de l'aménagement du territoire et socialement porteuses, pour aboutir à des actions prioritaires et équitables. A ce sujet, les récentes déclarations du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, sont à prendre en compte tant elles confirment la détermination de l'Etat à poursuivre les efforts, notamment en matière de développement humain, c'est-à-dire une option qui pousse à investir plus dans le développement à long terme du capital social et humain. En agissant ainsi durant la période 2010/2014, le gouvernement a entre les mains un budget de 286 milliards de dollars pour renverser la tendance et mettre en œuvre une croissance durable.
Le programme quinquennal 2010/2014 et la rallonge obtenue pour le parachèvement des investissements en cours, dont le montant s'élève à 17 milliards de dollars (programme destiné en particulier aux wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux), se veut la poursuite d'une stratégie de redistribution du revenu national à toutes les populations. L'action mise en œuvre dans ce sens par l'Etat pourrait ainsi voir une nette amélioration des conditions de vie des citoyens. Cette action qui est des prérogatives des pouvoirs publics, une fois couplée à la bonne gouvernance, peut être un moteur de croissance et produire de effets beaucoup plus importants, notamment pour faire progresser la croissance économique, qui doit dès à présent s'orienter vers davantage d'investissements dans la création de richesses hors hydrocarbures, laquelle s'accompagnera d'une offre plus intense d'emplois dans tous les secteurs d'activité. Etant donné que le programme présidentiel au titre du présent quinquennat prévoit la création de trois millions d'emplois, il est urgent de mettre en œuvre un fort arsenal de croissance responsable, notamment dans le milieu rural, là où les opportunités sont possibles.
Il est à retenir que les récentes sorties du Premier ministre devant les deux chambres parlementaires ont mis en relief que les investissements publics programmés ont été retenus sur la base de statistiques nouvelles et correctes permettant dans leur ensemble de jeter les bases d'un puissant développement s'appuyant sur l'agriculture, l'industrie et le tourisme, condition essentielle pour un réel développement durable. Cela peut être également interprété dans le cadre d'une politique visant à éliminer les disparités régionales et à créer les socles d'un développement harmonieux et équilibré du pays. "Il est important que tout un chacun sache les aspects positifs porteurs d'espoirs au moment où l'Algérie procède à la revalorisation des salaires des travailleurs et à l'augmentation des dépenses publiques et à la création de nouveaux postes d'emplois, alors que d'autres pays baissent les salaires et licencient des travailleurs. Il faut informer nos jeunes du chemin parcouru depuis l'indépendance, des erreurs en matière d'Histoire, des événements des années 1980 et comment, suite à notre négligence, gaspillage et populisme, nous avons perdu notre souveraineté nationale sur notre économie lors du rééchelonnement de nos dettes… Il incombe aux adultes de nourrir davantage d'espoir au plus profond des jeunes d'aujourd'hui, et davantage de fierté et de patriotisme et développer leurs capacités à faire face aux défis de l'avenir", a affirmé tout dernièrement le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Cette feuille de route, toutes ces décisions annoncées ont pour finalité, d'après le discours officiel, de transformer le visage du pays et le vécu des populations. La mise en œuvre du programme quinquennal 2010/2014, s'annonce avec beaucoup de rigueur et ouvre la voie au pays à prendre un autre élan pour se hisser au niveau des pays modernes et développés et pour concrétiser dans toutes ses dimensions un environnement plus propice au développement grâce à de nouvelles réformes, plus singulièrement que l'économie nationale est désormais ouverte au marché mondial et à l'attrait des investisseurs étrangers, en concours directs ou en partenariat ainsi qu'un encouragement sans précédent au développement des PME.
Ahmed Saber

Algerie l’année 2011 vue par des opérateurs et des experts



Entre le spectre de la flambée des prix et la volonté de booster la production Les finances publiques face à une orientation économique inefficace
L’année 2010 s’achève. Faut-il retenir le scandale Sonatrach comme le fait le plus saillant de l’exercice, un reflet de l’ampleur du phénomène de la corruption en Algérie ? Les opérateurs et les experts sollicités pour une contribution dans ce supplément, eux, ont surtout insisté sur le climat des affaires, l’évolution de l’économie algérienne et les perspectives de 2011. D’aucuns y voient le verre à moitié vide, d’autres à moitié plein.
Sur ce plan, on ne peut nier deux choses. D’une part, les contraintes structurelles qui freinent le rythme de croissance de l’économie nationale : le sous-management de nombre d’entreprises et d’administrations, l’inefficacité des dépenses publiques, reconnue d’ailleurs par le Premier ministre Ouyahia lors de sa déclaration de politique générale, le seuil des réévaluations est catastrophique et un environnement des affaires encore contraignant. Pour peu que ces obstacles soient levés, les perspectives restent prometteuses pour l’économie algérienne au regard de son énorme potentiel. 2011 constituera peut-être l’opportunité pour Sonatrach de tourner la page et d’entrer résolument dans une dynamique de croissance sur le marché intérieur et à l’international.
Sur la hausse des prix, les avis divergent. Une pause pour les uns. Risques de flambée des prix des produits de base sur les marchés internationaux en 2011, se répercutant sur les prix des biens alimentaires de large consommation commercialisés sur le marché local, pour les autres. En 2011, n’oublions pas que les pouvoirs publics comptent injecter des “ingrédients” concourant au développement durable du pays : un plan de développement des énergies renouvelables ambitieux, une politique de recherche plus soutenue et un effort de développement des ressources humaines de qualité, une politique de substitution aux importations et d’intégration industrielle beaucoup plus poussée.
Mais en termes de vision économique, l’orientation actuelle, qui consiste à favoriser les entreprises publiques en termes d’allocation de ressources financières, reste boiteuse. Au lieu d’appuyer le développement d’entreprises publiques et privées dynamiques, on reproduit le mécanisme d’assainissement financier pour certaines entreprises vouées à la disparition. On paiera le coût de cette politique, qui a déjà montré ses limites, plus tard, à l’épuisement de nos ressources financières dans le scénario d’un retournement du marché pétrolier.

mardi 28 décembre 2010

Les rencontres Algérie» de Paris : les nouvelles règles du jeu du marché algérien au programme




C’est désormais un rendez-vous régulier et traditionnel chez Ubifrance, opérateur d’Optimexport, «les rencontres Algérie» sont convoitées et de plus en plus crédibles auprès des PME et PMI françaises qui semblent satisfaites du climat des affaires régnant en Algérie.

A l’heure où les relations bilatérales se renforcent pour le plus grand avantage des deux pays, Ubifrance précède les rapprochements en offrant les meilleurs outils d’information et d’accompagnement pour les chefs d’entreprises, selon ses déclarations recueillies sur son site.

Ces journées d’information et de rencontres B to B, traditionnellement placées en juillet, comme en 2010, sont cette fois-ci avancées pour février pour permettre, en 2011, une meilleure préparation du forum bilatéral d’hommes d’affaires qui se tiendra à Alger, en pré-ouverture de la Foire internationale d’Alger de 2011. C’est ainsi qu’elles sont prévues pour le 8 et le 9 février prochain.


«Les rencontres Algérie» de Paris : les nouvelles règles du jeu du marché algérien au programme
Le thème générique de ces rencontres algériennes à Paris, sera, selon le même organisateur, «Les nouvelles règles du jeu du marché algérien», dans le sens de l’approche nouvelle du cadre juridique et réglementaire des affaires induit notamment par les mesures de partenariat et d’investissement en vigueur en Algérie.

Il s’agit pour les participants et les experts notamment de décortiquer aux entreprises françaises les opportunités de développement des relations de partenariat, selon la règle des investissements 51-49 %. D’autres thèmes aussi importants que les premiers sont en outre prévus dans le programme.

Il s’agit pour les PME-PMI françaises de découvrir, les marchés publics, le nouveau code des investissements et les futurs projets d’investissement prévus en Algérie dans le cadre notamment du programme quinquennal 2010-2014.

Les meilleurs experts de l’économie algérienne comme les juristes, les banquiers et les hommes d’affaires algériens et français animeront le séminaire et les ateliers de débats durant le premier jour.

La journée du 9 février permettra aux participants de rencontrer sous forme d’entretiens individuels les prestataires de services privés français implantés en Algérie ainsi que les experts sectoriels de la mission économique Ubifrance d’Alger. Les affaires et le développement relancent les relations bilatérales entre Alger et Paris.

La CAAR invite les PME à mieux identifier les risques




La CAAR invite les PME à mieux identifier les risques : Vers la mise en place de la filiale assurance des personnes de la CAAR
Le P-dg de la Compagnie algérienne de l’assurance et de la réassurance (CAAR), M. Brahim Djamel Kassali, a annoncé hier que son entreprise est actuellement en contact avec trois banques publiques pour mettre en place, conformément à la réglementation en vigueur, sa filiale d’assurance des personnes, un segment peu développé jusque-là et qui ne représente que 5% du chiffre d’affaires de la compagnie évalué à 13,9 milliards de dinars en 2009.

Le P-dg de la Compagnie algérienne de l’assurance et de la réassurance (CAAR), M. Brahim Djamel Kassali, a annoncé hier que son entreprise est actuellement en contact avec trois banques publiques pour mettre en place, conformément à la réglementation en vigueur, sa filiale d’assurance des personnes, un segment peu développé jusque-là et qui ne représente que 5% du chiffre d’affaires de la compagnie évalué à 13,9 milliards de dinars en 2009.
La contribution des assurances d’exploitation d’entreprises au chiffre d’affaires de la CAAR s’élève quant à elle à 4 milliards de dinars, voire 5 à 6 milliards en comptabilisant les assurances des personnels et des parcs roulants, alors que l’assurance automobile reste la principale ressource puisqu’elle constitue 35% du chiffre d’affaires.
Le segment entreprise, notamment dans sa version PME/PMI qui représente plus de 75% du tissu industriel national avec une prédominance de la très petite entreprise (TPE), constitue également un centre d’intérêt de la CAAR qui a consacré un séminaire hier au programme d’assurance pour les PME de plus en plus confrontées à des risques élevés et diversifiés en raison notamment, explique M. Zohir Laiche, directeur général adjoint technique et commercial de la CAAR, de la complexification des technologies employées, de la modernisation des échanges économiques et de l’alourdissement des contraintes juridiques. Certaines couvertures sont obligatoires et exigées par la loi comme l’assurance de la responsabilité civile générale et l’assurance contre les effets des catastrophes naturelles. D’autres assurances spécifiques sont également obligatoires pour certaines activités exercées comme les transports alors que d’autres demandes de couvertures demeurent insatisfaites comme celles liées aux risques financiers, à la fraude informatique et à l’assurance protection juridique.
A ce titre, le premier responsable de la CAAR fait part de la volonté de sa compagnie de lancer des garanties adaptées aux risques des PME qu’il invite à leur tour à adopter des mesures de protection nécessaires et à engager de bonnes expertises pour une meilleure évaluation de leur patrimoine à assurer.
Expert à l’EXAL, M. Abdellah Ghana a lui aussi insisté auprès des nombreux chefs d’entreprises présents au séminaire sur la nécessité d’identifier les risques industriels encourus et à engager un audit de sécurité capable de mieux déterminer la valeur du matériel assuré. Le séisme de Boumerdès a révélé, note-t-il, des cas d’assurés dont la couverture ne s’étendait qu’à 10% de la valeur du matériel.
M. Ghana informe également que les explosions constituent 60% des risques industriels suivies des vols et des effets des catastrophes naturelles.
L’ensemble des intervenant s’entend en fait à dire que la gestion des risques passe par leur identification, en prenant en compte les recommandations des experts, le contrôle et le respect des normes de sécurités avant que les proportions des risques encourus soient transférées à l’assureur. Si la maîtrise de la valeur des biens assurés permet d’optimiser les délais de remboursement des sinistres, l’absence des moyens de premiers secours au sein de l’entreprise, tels les extincteurs, comme mesure de prévention, peut causer la réduction de la valeur assurée jusqu’à -25%.
Le directeur des risques exploitation chez la CAAR, M. Ammar Meslouh affirme que l’équipement des entreprises en moyens de prévention adéquats permet de réduire de 95% les dégâts des sinistres provoqués par des incendies.
Hamida B.

L’Algérie est un marché prometteur à forte croissance



Joseph Ged : “L’Algérie est un marché prometteur à forte croissance”
Le directeur général de Wataniya Télécom Algérie, Nedjma Groupe qui s’affiche comme un important partenaire dans le secteur stratégique des télécoms a redit toute sa confiance dans le marché algérien. 

Le directeur général de Wataniya Télécom Algérie, Nedjma Groupe qui s’affiche comme un important partenaire dans le secteur stratégique des télécoms a redit toute sa confiance dans le marché algérien. 
L’investissement y est porteur et les opportunités demeurent nombreuses. Il s’agit de savoir les saisir, relève M. Joseph Ged. Le premier responsable de Nedjma pense qu’il n’y a pas de recette miracle pour ceux qui veulent réussir sur un tel marché qui reste un marché particulièrement convoité. Il faut s’inscrire dans la durée, coller aux réalités économiques du pays, investir au bon endroit, faire montre de sérieux et de respect envers un environnement qui reste particulièrement favorable. Nedjma a adapté sa stratégie dans cette direction. Elle en tire aujourd’hui les dividendes.  Le patron de Nedjma a déroulé, au cours de son intervention, au centre de presse d’El Moudjahid, le sens de la stratégie suivie par le groupe qui a fini par s’imposer comme un important partenaire qui montre sa fidélité à ce marché où il évolue.
M. Joseph Ged a redit tout l’intérêt du groupe pour poursuivre la tâche en investissant davantage, en agissant sur les facteurs de qualité, d’innovation, de prise en compte d’une demande qui est là et qui a besoin d’être satisfaite en mettant sur le marché de nouveaux produits. Sur le terrain, des entreprises, le marché risque de connaître des développements très importants. Il faudra être prêt, fait remarquer le directeur général de Nedjma. Le groupe a les ressorts nécessaires selon son premier responsable pour y arracher des parts de marché. La ressource humaine est de qualité et les solutions existent pour répondre aux besoins. Avec une solide stratégie de management dont se prévaut le groupe, Nedjma s’est très vite positionné comme le premier opérateur multimédia en Algérie. Il a tout de suite misé sur l’innovation comme levier essentiel pour trouver une place, la meilleure qui soit selon les responsables du groupe. Cela permet d’avancer. 
Nedjma se positionne comme une entreprise citoyenne, parfaitement intégrée dans le paysage économique, médiatique et social national. Son action en faveur du sponsoring et de soutien à l’activité sportive, footballistique notamment a beaucoup contribué à grandir son image auprès du public.

Le directeur général de Wataniya Télécom Algérie popularisé sous l’appellation de Nedjma, M. Joseph Ged a été l’invité hier du centre de presse d’El Moudjahid, dans le cadre d’une conférence-débat.
Le premier responsable de Nedjma est intervenu à l’heure des bilans en cette fin d’année, occasion pour M. Joseph Ged de rappeler que Wataniya Télécom Algérie reste fidèle à un marché qui se caractérise par sa stabilité et les opportunités qui s’y dégagent.

Un secteur stratégique
Il s’agit, relève l’orateur, d’un secteur stratégique dans lequel l’Etat a beaucoup investi, aujourd’hui libéralisé et qui voit l’intervention d’une concurrence acharnée et pour laquelle Wataniya Télécom Algérie s’est fixé comme conduite, l’éthique et la déontologie. Dans l’esprit du directeur général de Nedjma, il s’agit-là de règles immuables auxquelles le groupe n’a aucunement l’intention de déroger. Nedjma, entreprise citoyenne, reste respectueuse des règles du marché, de la réglementation en vigueur, laissant le soin aux autorités algériennes d’assurer la transparence nécessaire en matière de régulation.

Des progressions constantes
Dans un pays qui enregistre des progressions constantes en termes de téléphonie mobile, et qui demeure bien placé dans la région qui est la sienne : Afrique et monde arabe, Nedjma occupe une place de choix. Selon les prévisions des spécialistes, d’ici 2013, 9% de la population africaine sera couverte par les réseaux d’accès au téléphone portable. Le seul continent africain enregistre, toujours selon les spécialistes et les professionnels, 70 millions de nouveaux abonnés avec un taux de pénétration qui a connu une augmentation de plus de 30%. L’Algérie reste bien placée, avec un taux de pénétration de 71%. Seule l’Afrique du Sud et la Tunisie font mieux avec 75% et 83%. L’Afrique du Sud demeure la plus équipée en téléphones portables.

Un signe de confiance
S’agissant de la présence de Nedjma sur le marché algérien, l’investissement consenti par le groupe est un signe de confiance encore une fois dans la stabilité du pays et envers les atouts dont il dispose, notamment la qualité de ses ressources humaines de ses infrastructures et de ses services avec la mise en place d’un environnement incitatif pour le développement de cette activité. Algérie 2013 accorde une place majeure et accompagne le développement d’un marché de plus en plus porteur.

Compétitivité et nouveaux relais de croissance
Sur le marché algérien, Nedjma bâtit sa défense en renforçant sa compétitivité en baissant ses prix, en cherchant de nouveaux relais de croissance dans la téléphonie mobile. Le directeur général a rappelé pour la circonstance quelques chiffres clés qui expliquent la progression du groupe sur le marché. Il situe les investissements consentis à hauteur de 1,5 milliard de dollars.
Il a rappelé également que la présence de Wataniya Télécom Algérie s’accompagne d’un transfert de technologie et de savoir-faire tout cela mis au service du développement du pays.

S’inscrire dans la durée
Nedjma se positionne, selon M. Joseph Ged, comme un investisseur à long terme en Algérie. En termes de performances, ce sont plus de 8,1 millions d’abonnés qui font confiance à Nedjma à ce jour.
Le groupe dispose d’un réseau équipé à 100% de la technologie GPRS/EDGE. Nedjma demeure au vu de ses résultats sur le marché comme le meilleur opérateur mobile 2007 et 2009 en Afrique du Nord. M. Joseph Ged a rappelé l’engagement stratégique de Nedjma pour le football algérien. Le montant du sponsoring dépasse largement les 100 milliards de centimes (2009-2010), qui ne prend pas en compte les campagnes de communication. Un documentaire a été projeté rappelant la période de qualification de l’équipe nationale à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Ce fut une campagne fabuleuse qui a reçu le plein soutien de Nedjma.

Couverture de l’ensemble du territoire
Sur le réseau technique, M. Joseph Ged relève que Nedjma assure la couverture des 48 wilayas en une année d’opération. Elle est créditée de 91,1% en matière de qualité de réseau selon une étude de l’Agence de régulation de la poste et télécoms.
Il y a plus de 3.000 sites techniques installés à ce jour pour 91% de la population couverte. Dans le réseau vente, Nedjma peut compter sur l’existence de 70 boutiques à travers le territoire national, 250 espaces services Nedjma, des city shops qui sont en déploiement, plus de 50.000 points de vente à travers le pays et 5 distributeurs officiels nationaux et régionaux.

1.900 personnes employées; dont 99% d’Algériens
En ressources humaines, le groupe affiche ses ambitions avec plus de 1.900 employés, dont 99% d’Algériens (40% en personnel féminin) et une moyenne d’âge de 30 ans pour les employés.
En termes de prévisions, le directeur général de Nedjma, annonce que les dépenses en investissements augmenteront de 50% pour 2011.

2010, année de la profitabilité
M. Joseph Ged a parlé de 2010 comme étant l’année de profitabilité. On a été patient, dit-il, parce que notre action et notre investissement s’inscrivent sur le long terme, ce qui détermine notre confiance dans le marché algérien.
Pour M. Joseph Ged, l’investissement consenti par le groupe est un investissement très rentable. L’Algérie est un marché prometteur à forte croissance. On voit également d’un bon œil les opportunités qui s’offrent. L’investissement en Algérie reste d’ailleurs important dans tous les secteurs, note le directeur général de Nedjma, pour peu que l’on fasse preuve de professionnalisme chez les investisseurs et que l’on consente à investir sur le long terme.
Il y a une part de responsabilité pour les investisseurs à accompagner le développement économique en Algérie.

Premier opérateur multimédia
Nedjma s’est positionné dès son arrivée sur le marché algérien comme le premier opérateur multimédia en Algérie. A son arrivée sur ce marché, il existait déjà en 2004 deux opérateurs en téléphonie mobile, Nedjma a littéralement révolutionné le marché et les habitudes de consommation des abonnés de la téléphonie mobile en réduisant de 50% les tarifs. Cela a participé à une réelle démocratisation dans le domaine qui en était à ses balbutiements en Algérie à cette époque.
Nedjma, comme l’a rappelé son directeur général, a beaucoup investi dans l’innovation et poursuit encore son action en la matière. Ainsi le groupe a été le premier à introduire le multimédia via la téléphonie mobile. Ainsi le consommateur algérien avait la possibilité d’accéder au Net via son téléphone portable, de télécharger des contenus, d’envoyer des MMS. Il s’agissait-là d’une grande avancée, a-t-il été noté.

Présence sur les offres entreprises
Le groupe est également présent sur les offres entreprises. Il l’est de plus en plus, relève le directeur général de Nedjma, répondant aux questions des participants. Il existe, selon M. Joseph Ged, au sein du groupe, une section dédiée entièrement aux entreprises et aux PME/PMI. Il y a une large gamme de produits et services innovants conçus pour ce segment que Nedjma considère comme très prometteur, notamment pour la PME/PMI.
Nedjma s’inscrit, il faut le relever, dans une dynamique impulsée par les planificateurs algériens qui dans le cadre des programmes de développement lancés par le gouvernement accordent une large place à l’émergence de nouvelles petites et moyennes entreprises.
Les responsables du pays misent également beaucoup sur l’initiative privée, engagement assorti de facilités pour la création d’activités. Tout cela peut profiter à ce créneau sur lequel sont fondés beaucoup d’espoir. 

Une offre où il y a une large possibilité de progression
C’est une offre qui reste donc, pour l’essentiel, en devenir, car le marché entreprises reste, comme le reconnaît le directeur général de Nedjma, relativement réduit encore par rapport au marché grand public. M. Joseph Ged note que la base de données clients à néanmoins sensiblement augmenté cette année avec à la clé des contrats signés avec de grandes entreprises algériennes.
Le sponsoring a beaucoup été évoqué dans le débat, notamment dans le football. Le directeur général de Nedjma rappelle à cette occasion la disponibilité du groupe à être présent dans ce créneau qui assure une fonction sociale pour le groupe. Le sponsoring touche joueurs et clubs. Il est étendu au handball et pourquoi pas à l’avenir à d’autres disciplines sportives. M. Joseph Ged a rappelé que le sponsoring a toujours accompagné l’activité du groupe et justifié son appellation d’entreprise citoyenne.
En football, c’est en 2009 qu’a été conclu un contrat de sponsoring qualifié d’historique par le directeur général de Nedjma, avec la Fédération algérienne de football.
Nedjma a littéralement accompagné la restructuration de la FAF, comme le documentaire qui a été projeté l’a bien démontré, une Fédération qui a renouvelé son personnel dirigeant et pris de nouveaux engagements qui ont été concrétisés par la double participation à la coupe d’Afrique des Nations, en Angola, et à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud.

“M’aâk ya el khadra”
Nedjma se fait un devoir, relève son directeur général, de poursuivre son action dans ce domaine quels que soient les résultats de l’équipe nationale sur les terrains. Cette action est étendue, comme déjà dit, aux clubs. Dans l’investissement au professionnalisme Nedjma y assure l’accompagnement des clubs avec lesquels il est en contact. Questionné sur la stratégie commerciale et le marketing du groupe, M. Joseph Ged confirme la progression de Nedjma sur tous les plans : chiffre d’affaires, nombre d’abonnés, revenus. Nedjma à la possibilité, note le directeur général du groupe, d’augmenter le nombre de ses clients. Qualité du réseau jugée irréprochable, offre de services innovants à valeur ajoutée et très compétitifs, font partie d’une stratégie destinée à convaincre et à séduire une clientèle devenue, grâce à la démocratisation du mobile dans notre pays, particulièrement exigeante.

Aller dans le sens de la fiabilité
Nous travaillons pour que notre réseau soit le plus fiable possible, relève le directeur général de Nedjma. M. Joseph Ged rappelle à ce sujet que selon une enquête diligentée par l’ARPT, Nedjma est crédité de 99,1% en qualité de réseau. Concernant la Data, M. Joseph Ged note dans ses réponses à des questions posées qu’il y a de nombreux services qui peuvent être offerts et de nombreuses pistes en termes d’innovation peuvent être exploitées. De plus le réseau équipé à 100% de la technologie GPRS/EDGE jouit d’une grande flexibilité et d’être le support de services plus innovants. L’avenir de la téléphonie mobile en Algérie se jouera autour de l’innovation, de la qualité et de la fidélisation du consommateur, selon le premier responsable de Nedjma. C’est sur ces paramètres que l’engagement de Nedjma s’opère. Tunisiana vient renforcer la position du groupe au niveau régional.

L’action en faveur de la destination Algérie
Questionné sur le partenariat en matière de tourisme et environnement, le directeur général de Nedjma a évoqué l’accord conclu en 2006-2007 avec le ministre de l’Aménagement du territoire, en 2008, une convention a été signée avec le secteur du tourisme pour valoriser la destination Algérie. Un film où l’on découvre que l’intervention de Zinedine Zidane a été diffusé sur les chaînes algériennes et internationales. M. Joseph Ged a souligné que Nedjma était toujours en partenariat avec le secteur du tourisme. 

Respect des lois et règlement du pays hôte
M. Ged Joseph, à propos des relations avec les institutions algériennes notamment les services fiscaux, a rappelé la position constante qui est celle de la présence de Nedjma en Algérie, celle d’être respectueuse des lois et des règlements du pays et que les relations entretenues avec les structures nationales restent normales. Questionné une nouvelle fois sur le sponsoring et les relations avec la FAF, l’orateur a rappelé, là aussi, une constante qui fait que Nedjma n’a pas à se mêler de la gestion de la FAF, que Nedjma a une image d’éthique et de déontologie à sauvegarder, c’est cette image qui est véhiculée auprès de l’opinion publique algérienne. C’est très important, estime le directeur général du groupe.

En attente de la 3G
S’agissant de l’offre Nedjma, M. Joseph Ged, assure que le groupe continuera à veiller à son amélioration. Nous sommes en attente de décisions concernant la 3G de la part du ministère des PTIC. M. Joseph Ged estime que Nedjma est bien positionné. La 3G permettra d’augmenter nos investissements et donner un nouvel élan au secteur des télécoms. Cela étant l’Etat algérien dans tous les actes de la gestion publique, est souverain pour prendre les bonnes décisions pour la transparence du marché.

L’entrée en Bourse reste possible
S’agissant d’une éventuelle d’entrée en Bourse, M. Joseph Ged relève que Nedjma est un groupe de droit algérien et que la possibilité d’une entrée en Bourse a déjà été envisagée par le passé. La décision finale appartient cependant au conseil. L’entrée en Bourse reste une possibilité. Clarifiant la position du groupe concernant le sponsoring et les éventuels profits pouvant en être tirés, suite à une question, M. Joseph Ged relève qu’il s’agit-là d’une action sociale.

De la conviction et du cœur
On le fait avec beaucoup conviction et beaucoup de cœur. Une action de sponsoring est envisagée avec les responsables du handball pour une année. 
Notre stratégie, affirme M. Ged Joseph, est d’être avec le plus grand nombre de clubs. Il ne s’agit pas là d’un acte commercial. A une question concernant l’identification des puces Nedjma et la possibilité en cas de vol de portable, de rendre inopérant celui-ci. M. Joseph Ged souligne que toutes les puces Nedjma actives et disponibles actuellement sur le marché sont identifiées, conformément à l’instruction de l’Autorité de régulation du secteur. L’activation de la ligne ne se fait qu’après établissement d’un contrat en bonne et due forme. Le client doit au préalable fournir une photocopie légalisée de la carte d’identité ainsi que l’original de cette pièce. Une procuration est nécessaire si le contrat est établi au nom d’une tierce personne. Cette procédure est en vigueur dans les boutiques Nedjma, les espaces et les points de vente agréés. Ce qui fait que toute puce Nedjma vendue dans le réseau de distribution Nedjma est vendue sous contrat.
S’agissant du vol de portables, le verrouillage est possible après que la victime ait signalé le vol. 

Le marché a besoin d’une nouvelle dynamique
Concernant la situation du marché du mobile, il est en légère croissance, voire en stagnation, reconnaît l’orateur. Le marché a besoin d’une nouvelle dynamique pour cela, à travers notamment la création de nouveaux besoins Data, 3 G comme élément de croissance qui vont dynamiser le marché. Concernant Nedjma, nous travaillons pour l’amélioration et pour la meilleure qualité possible de nos produits et de nos services.
S’agissant de la 3 G, il est difficile de déterminer un chiffre sans connaître les conditions d’octroi de la licence. Nedjma considère le marché algérien comme très positif et demeure disposé à augmenter ses investissements. Il y a de grandes opportunités. On va continuer à investir, insiste à dire, M. Joseph Ged. Nous sommes sur une dynamique d’une stratégie commerciale agressive pour 2011. Nous espérons que le marché trouvera les ressorts nécessaires pour un rééquilibrage. Concernant la connexion avec les services de police, de la protection civile, des urgences, ce sont des services qui existent chez tous les opérateurs, note l’orateur. Il faut une campagne de sensibilisation pour en vulgariser l’usage.
Quant au paiement par mobile, c’est un service qui peut être important, qui a besoin pour sa diffusion d’une loi pour en réglementer l’usage.

Fidélité au créneau qui est le nôtre
S’agissant de la convergence qui est redevenue à la mode ces dernières années dans le secteur des télécoms, M. Joseph Ged relève que Nedjma est un opérateur de téléphonie mobile, on ne développe pas de fixe. Le groupe compte continuer à investir dans le mobile. S’agissant des relations avec Algérie Télécom, elles sont excellentes, relève le directeur de Nedjma. Nous travaillons dans de bonnes conditions à travers ses réseaux. S’agissant du système de fidélisation de Nedjma, il suit un certain nombre de paramètres qui renvoient aux tendances du trafic, au type de client, à un programme de loyauté.

Le “grand public” occupe une place majeure
Sur les secteurs qui évoluent, celui du grand public est le plus important actuellement, est-il noté. Il représente 90% des parts. Mais le marché des entreprises est celui qui représente les plus grandes possibilités de développement que ce soit en termes de parts de marché ou en termes d’innovation dans les solutions à mettre sur le marché pour la clientèle des entreprises. Le marché grand public est quasiment en situation de saturation avec un nombre d’abonnés évalué à 28 millions que se partagent les trois opérateurs de téléphonie mobile, mais le secteur des entreprises présente de nombreuses promesses pour la téléphonie mobile.

Une demande présente
Sur l’évolution de la demande GSM de base, arrivée des smartphones, le développement d’applications téléchargeables sur mobile, il s’agit, a-t-il été dit, d’une partie du marché qui reste relativement timide sur le marché algérien, même s’il y a un engouement nettement perceptible. Cependant, avec l’arrivée de la 3 G prochainement en Algérie, ce secteur devrait connaître une forte progression car la demande est présente. 
Le directeur général de Nedjma a annoncé qu’un plan de recrutement est envisageable à travers le développement du réseau technique et celui des ventes.  Cela nécessitera des recrutements dans les ventes sur l’ensemble du territoire. Cela reste une opportunité.

Miser sur l’innovation, l’Internet à haut débit, la qualité de service
Concernant l’évolution du marché, il faudra miser sur l’innovation, l’Internet haut débit et la qualité de service afin de fidéliser plus encore la clientèle et gagner des parts du marché. Le marché connaît à l’heure actuelle un déséquilibre dû à l’existence d’un opérateur dominant. Selon le premier responsable de Nedjma, l’Autorité de régulation a été saisie pour agir en faveur d’un rééquilibrage du marché.
T. M. A.

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Afin de débattre des questions liées au marché de la téléphonie mobile et présenter les résultats financiers de sa compagnie, M. Joseph Ged, directeur général de Wataniya Telecom Algérie-Nedjma a choisi le Forum d’El Moudjahid et a animé hier une conférence-débat au Centre de presse du quotidien, et ce, en présence d’un grand nombre de journalistes de différents organes de presse ainsi que des professionnels du secteur des télécoms.
M. Joseph Ged a retracé le parcours de sa compagnie Nedjma, ses performances et réalisations durant les 3 premiers trimestres de l’année 2010. La présentation a également porté sur les perspectives de développement de la compagnie à court et moyen termes.
Un passage a été consacré à l’engagement de Nedjma dans le football national algérien.
M. Joseph Ged s’est ensuite prêté à l’exercice des questions/réponses avec les journalistes et un échange fructueux a été engagé avec l’assistance.

Les thèmes abordés :
• Brève présentation de l’entreprise.
• Résultats financiers des 3 premiers trimestres 2010 et 1ère année de profitabilité financière.
• Le secteur des télécoms en Algérie.
• Rééquilibrage du marché.
• Investissement étranger.
• Le sponsoring du football algérien.
• Les perspectives de développement de la compagnie.
Les chiffres-clés

Investissements :
Montant de la licence : 421 millions de dollars.
Investissements : 1,5 milliard de dollars.
Transfert de technologie et de savoir-faire au profit du développement du pays.

Performances sur le marché algérien :
• Plus de 8.1 millions d’abonnés à ce jour.
• Un réseau équipé à 100% de la technologie GPRS/EDGE.
• Meilleur opérateur mobile 2007 et 2009 en Afrique du Nord.
• Engagement stratégique pour le football algérien.

Réseau technique :
• Couverture des 48 wilayas en une année d’opération.
• 99,1% de qualité de réseau (Etude ARPT).
• Plus de 3000 sites techniques installés à ce jour.
• 91% de la population couverte.

Réseau de vente :
• 66 Boutiques à travers le territoire national.
• 245 Espaces Services Nedjma.
• City Shops en déploiement.
• Plus de 50 000 points de vente à travers le pays.
• 5 distributeurs officiels nationaux et régionaux.

Ressources humaines :
• Plus de 1900 employés dont 99% d’Algériens.
• 40% de femmes.
• Moyenne d’âge des employés : 30 ans.
Décembre 2010

L’Accord d’Association entre l’Algérie et l’Europe de 2005 est-il révisable





Le premier Ministre Ahmed OUYAHIA vient de faire savoir devant le Sénat le 19 décembre 2010 à juste titre au moment où l’ensemble des pays du monde sont confrontés à une dette publique sans précédent ,encore faudrait-il que le sacrifice soit partagé, qu’il ne sera plus possible à l’Etat algérien de consacrer une dépense publique aussi importance que par le passé ( plus de 400 milliards de dollars entre 2004/2014) si l’on veut éviter la dérive inflationniste et économique. Mais , au même moment le gouvernement algérien vient de faire savoir qu’il a supprimé les préférences tarifaires pour 36 produits importés de l’Union européenne, décision, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2011, concernant des produits agricoles bruts ou transformés, ces produits bénéficiaient d’avantages douaniers allant de 20 à 100%. En plus l’Algérie désire renégocier avec l’UE une liste « négative » de 1.740 produits industriels sur lesquels des droits de douanes seront imposés et le recul du démantèlement douanier et tarifaire de trois années (horizon 2020) au lieu de 2017. Car en cas de non reprise par la production locale, le processus inflationniste touchant ces produits est inévitable, les taxes s’appliquant à une monnaie la plus dévaluée du Maghreb.



Outre qu’il convient de se demander si à cette période, sans réformes structurelles de fond, les entreprises algériennes seront insérées dans le cadre des valeurs internationales obtiendra t- elle le feu vert de l’Union européenne qui est vraisemblablement hypothétique du fait de la teneur des accords ? Tel est l’objet de cette contribution.

1 – Qu’en est-il des divergences concernant l’Accord d’Association ?

Je rappelle qu’une réunion a eu lieu le 15 juin 2010 à Luxembourg relative au 5ème conseil de l’ Accord d’association entre l’union Européenne l’Algérie étant liée par un Accord à l’Europe pour une zone de libre échange applicable depuis le 01 septembre 2005 comportant plusieurs volets: politiques économiques, commerciales, industrielles, services, douanes, transport, énergie, environnement, agriculture, pêche-et sociales-affaires sociales, société de l’information, recherche, innovation, audiovisuel, culture et éducation.

Dans cet esprit, les divergences se sont accentuées suite aux décisions du gouvernement algérien courant 2009 de postuler 51 pour cent aux algériens dans tout projet d’investissement et 30 pour cent dans les sociétés d’import étrangères avec au départ un effet rétroactif , ce qui serait contraire au droit international, qui explique la réaction européenne de Catherine Ashton, ex commissaire européenne au commerce extérieur actuellement Ministre des affaires étrangères de l’Union européenne, qui avait demandé l’annulation de ces directives dans une correspondance officielle adressée au gouvernement algérien le 12 juin 2009, ayant invoqué que l’Algérie aurait violé les articles 32, et 37, 39 et 54 de cet Accord ce qui a conduit le premier ministre algérien à annuler son propre décret signé en juin 2009 concernant le volet commerce en septembre 2009. Par ailleurs lors de sa visite à Alger le 6/7 juin 2010, le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage M. Stefan Füle, a indiqué que la part de l’UE dans les importations de l’Algérie a régressé passant de 57,4% en 2002 à 51,9% en 2008 au bénéfice de la Chine , que le déséquilibre des flux commerciaux observé s’explique par la surconsommation de l’Algérie due à sa dépense publique , donc un problème de demande intérieure et que la responsabilité du gouvernement algérien est entière.

Il a tenu à préciser aux autorités algériennes qu’il ne suffit de signer un traité pour que les choses fonctionnent, mais qu’il faut des réformes structurelles profondes et si l’Algérie n’a pas tiré profit de l’accord d’association, c’est parce que les réformes structurelles n’ont pas été menées. Encore que la commission prévoit d’introduire des discussions sur l’agriculture et les services, l’Algérie ne profitant pas des contingents tarifaires consentis par l’Union Européenne pour les produits agricoles. Donc aucun changement de fond de la position européenne avant les négociations du 15 juin 2010. Pour la partie européenne, les produits industriels algériens ont été admis en Europe dès le début de l’entrée en vigueur de l’Accord sans droits de douane, sous réserve de respecter la clause qualité s’étalant jusqu’en 2017 et les produits européens faisaient l’objet d’un démantèlement tarifaire progressif pour entrer en Algérie. Ce n’est pas l’avis de la partie algérienne pour qui les importations algériennes auprès de l’UE ont augmenté de près de 80%, passant de 11,2 milliards de dollars en 2005 à 20,8 milliards de dollars en 2008, et c’est l’Europe qui n’a pas respecté les engagements contenus dans l’Accord qui lie l’Algérie à l’Europe, dont notamment la mise à niveau de l’économie algérienne l’Algérie ayant surtout besoin du savoir faire technologique et organisationnel et non de capitaux , posant indirectement la question s’il est utile que l’Algérie reste attachée à cet Accord par la faiblesse de l’investissement utile.

Par ailleurs les baisses tarifaires auraient entrainé un manque à gagner variant selon les déclarations contradictoires entre le Ministre des finances et l’ex ministre du commerce entre 1,5 et 2 milliard de dollars prévoyant 7 milliards de dollars horizon 2017 et ce bien entendu si l’Algérie n’entame pas une réelle dynamisation des segments hors hydrocarbures. Dialogue de sourd : l’Algérie reproche à l’Europe le manque d’enthousiasme dans l’investissement et l’Europe reproche à l’Algérie le manque de visibilité dans les réformes micro-économiques et institutionnelles Se pose cette question, par exemple pourquoi l’Accord d’Association a eu un effet positif en dynamisant les entreprises tunisiennes (c’est le même Accord) selon le bilan chiffré de l’Accord d’Association présenté par le premier ministre tunisien le 11 décembre 2010 et non pas en Algérie, la Tunisie ayant l’intention d’accélérer la mise en œuvre de cet Accord. Et il en est de même pour le Maroc qui arrive à s insérer à l’économie mondiale.

2-Pourquoi donc ce blocage à l’investissement utile en Algérie ?

Cela renvoie au blocage de l’entreprise seule créatrice de richesses qu’elle soit publique ou privée devant évoluer dans un environnement concurrentiel de plus en plus turbulent avec la dominance de la sphère informelle produit de la bureaucratie et des dysfonctionnements des structures de l’Etat contrôlant plus de 40% de la masse monétaire en circulation renvoyant à la bonne gouvernance.

La bureaucratie participe à ce blocage à environ 50%,la sclérose du système financier pour 25%, le reste étant imputable au foncier et à l’inadaptation du système socio-éducatif. Personne ne pouvant se targuer d’être plus nationaliste qu’un autre, la facilité et la fuite en avant est de vouloir imputer les causes du blocage seulement à l’extérieur. Le patriotisme économique ne saurait s’assimiler au tout Etat bureaucratique des années 1970, dans des pays où dominent la propriété privée, pour ne citer que quelques cas, comme les USA, la France, l’Espagne, l’Italie, les citoyens sont fiers d’être américains, français, allemands, espagnols ou italiens. Cependant pour éviter les effets pervers du marché comme le montre la crise mondiale actuelle, il y a urgence d’un rôle plus accrue de l’Etat régulateur , différence de taille avec le tout Etat , pour toute politique économique fiable devant tenir compte de cette dure réalité, d’une économie de plus en plus globalisée. Car, l’extérieur est-il responsable de la montée en puissance de la bureaucratie destructrice et de la corruption dominante ; l’extérieur est-il responsable de notre mauvaise gestion et du gaspillage de nos ressources.

Enfin, l’extérieur peut-il engager à notre place les réformes structurelles conciliant efficacité économique et une profonde justice sociale avec cette concentration excessive du revenu national au profit de rentes spéculatives. Et si l’Europe ouvrait son marché qu’exporterait l’Algérie en dehors des hydrocarbures ? Au cours de la table ronde organisée par le quotidien El Moudjahid le 31 mai 2010, le directeur général de l’Algex, note que les exportations algériennes ont baissé significativement en 2009, cette décroissance serait de l’ordre de 40% à 50% qui concerne les produits hors hydrocarbure, passant de 1,9 milliard de dollars en 2008 à 1,3 milliard en 2009.

Après analyse je pense fermement que pour bénéficier des effets positifs de l’Accord avec l’Europe que d’une éventuelle adhésion à l’OMC,( sinon les effets pervers l’emporteront) qu’il faille faire d’abord le ménage au sein de l’économie algérienne et que ce sont les freins à la réforme globale du fait de déplacements des segments de pouvoir (les gagnants de demain n’étant pas ceux d’aujourd’hui) qui explique le manque de cohérence et de visibilité dans la politique économique et par voie de conséquence le dépérissement du tissu productif. Toute analyse opérationnelle devra relier l’avancée ou le frein aux réformes en analysant les stratégies des différentes forces sociales en présence, la politique gouvernementale se trouvant ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulée par les tenants de l’import (13.000 mais en réalité seulement une minorité contrôlant plus de 80% du total) et de la sphère informelle malheureusement dominante et la logique entrepreneuriale minoritaire.

3- Paradoxe : dévaluation du dinar et baisse des exportations hors hydrocarbures

Bien que le système financier algérien soit déconnecté des réseaux internationaux et il ne faut pas s’en réjouir, les banques algériennes étant actuellement des guichets administratifs, et la bourse d Alger n’étant pas une véritable bourse des valeurs, Sonatrach qui représente la véritable richesse du pays n’étant pas cotée en bourse où souvent des entreprises publiques structurellement déficitaires représentant plus de 98% des cotations achètent des entreprises déficitaires, ayant été renflouées grâce au trésor via la rente des hydrocarbures et les banques publiques représentant plus de 90% des crédits octroyés à l’économie, malades de leurs clients les entreprises publiques nécessitant des recapitalisations répétées, espérant que l’entrée récente de Alliance assurances puisse bouleverser ces comportements rentiers, la guerre des monnaies pourrait avoir de graves répercussions sur l’Algérie.

Dans la mesure où une fraction des réserves de change qui selon le ministre des fiances devant l’APN en novembre 2009 80% des réserves sont placées à l’étranger dont 45% en euros, 45% en dollars, 5% en yen et 5%en livres sterling la banque d’Algérie pour ces placements ayant jouée, intelligemment, il faut le reconnaitre sur la loi des grands nombres. Encore faudrait-il être attentif au taux d’intérêt notamment la FED américaine et la banque centrale européenne variant entre 0,25% et 1,5%, pondéré par le taux d’inflation mondial donnant un taux négatif pour le rendement réel.

Ces fluctuations monétaires ont un impact sur la balance des paiements car les importations algériennes sont libellées à environ 60% en euros et 98% des exportations représentées essentiellement par les hydrocarbures. D’où d’ailleurs l’urgence d’un débat national ouvert concernant tant la gestion de la rente des hydrocarbures afin de préparer l’après hydrocarbures qui vont à l’épuisement dans 16 ans pour le pétrole et 25 ans dans le cas le plus optimiste pour le gaz qui sera fonction des vecteurs couts/prix (14/15 dollars pour le GNL le million de BTU et 10/11 dollars pour les canalisations (GN), alors que le prix du gaz non conventionnel fluctue depuis plus d’une année entre 4/5 dollars), de la forte consommation intérieure qui représenterait environ 75% des exportations entre 2016/2020 et des possibilités d’autres énergies substituables, ainsi que la gestion des réserves de change.

Aussi, engageant l’avenir de la Nation, les autorités algériennes doivent être très attentives tant aux nouvelles mutations énergétiques mondiales qu’à la guerre des monnaies vu l’impact qu’elles pourraient avoir sur l’économie algérienne. Par ailleurs, les dévaluations et c’est une loi économique qui constituent un dumping à l’exportation dynamisent donc les exportations comme le montrent actuellement la guerre des monnaies et ce dans une économie structurée.

Or, l’Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l’avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar, les réformes depuis 1986 étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours s’élève ce qui explique que la dévaluation du dinar ,la monnaie la plus faible au Maghreb, a eu l’effet contraire en Algérie moins de 2/3 % hors hydrocarbures ce qui montre que le blocage est d’ordre systémique.

Il faut se méfier des statistiques globales car 50% dans le produit intérieur brut 2007/2008 officiellement reviennent au segment hors hydrocarbures, mais en réalité sur ces 50% plus de 80% étant eux même tirés par la dépense publique via les hydrocarbures ( BTPH et autres) ce qui donne aux entreprises créatrices de richesses publiques ou privées (souvent endettées vis à des banques publiques) une part négligeable, moins de 20% selon mes calculs.

La baisse de la salarisation depuis plus de deux décennies au profit des emplois rentes traduit la prédominance de l’économie rentière et la faiblesse de la dynamique de l’entreprise créatrice de valeur ajoutée. Les infrastructures ne sont qu’un moyen, ayant absorbé près de 200 milliards de dollars entre 2004/2009, avec des restes à réaliser de 130 milliards de dollars, restant au nouveau programme 2010/2014, 156 milliards de dollars toujours avec plus de 70% consacrés aux infrastructures. Outre que le bilan n’as été fait pour analyser les surcouts et les impacts, cette masse monétaire colossale déversée faute de capacité d’absorption, ne risquent-elle d’entrainer une amplification de l’inflation pour ne pas parler de la corruption sans mécanismes de contrôle appropriés passant par la mise en place des institutions démocratiques ? Aussi, pour pouvoir attirer les investissements porteurs, le gouvernement algérien devrait éviter des changements périodiques de cadres juridiques, des actions administratives bureaucratiques non transparentes source de démobilisation et qui risquent de faire fuir les investisseurs sérieux qu’ils soient locaux ou étrangers.

4- Quelles perspectives?

L’Algérie de 2030, dépassera les 50 millions d’habitants au moment où il y aura progressivement épuisement des recettes d’hydrocarbures et les politiques économiques auront-elles préparé l’après hydrocarbures dans des segments s’inscrivant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux (cout/qualité) ?Pour cela il faudra s’attaquer à l’essentiel et non au secondaire et dépasser l’ancienne culture administrative des années 1970 inopérantes, nos responsables devant s’adapter à la mondialisation. L’efficacité de toutes les mesures gouvernementales du passage du Remdoc au Crédoc sans transition pénalisant le tissu majoritaire des PMI/PME, n’ayant aucun impact sur la réduction des importations qui risquent de se gonfler en 2011/2012 faute de production nationale (le FMI annonçant plus de 50 milliards de dollars) le nouveau code des marchés publics, l’encadrement des investissements étrangers (chute de plus de 80% en 2010 par rapport à 2008/2009) alors qu’il faille privilégier la balance devises positive pour l’Algérie et l’apport managérial et technologique et non se limiter à des mesure bureaucratiques forcément de peu d’efficacité 49/51%.

Lorsqu’un gouvernement agit administrativement et loin des mécanismes transparents et de la concertation sociale pour avoir l’adhésion, la société enfante ses propres règles pour fonctionner qui ont valeur de droit puisque reposant sur un contrat entre les citoyens, s’éloignant ainsi des règles que le pouvoir veut imposer.

En ce XXIème siècle, les batailles économiques se remportent grâce à la bonne gouvernance et la valorisation du savoir impliquant une efficacité et la moralité des institutions et donc un Etat de droit. Concernant justement la révision de l’Accord d’Association avec l’Europe après le revirement de l’Accord d’association avec la zone arabe et le peu d’empressement pour une zone de libre échange maghrébine par le gouvernement algérien, la réponse me semble hypothétique du fait de la teneur des accords. Et contrairement à ce qu’a avancé le Ministre du commerce, l’adhésion à l’organisation mondiale du commerce (OMC) avec ces mesures n’est pas pour demain avec le risque, faute de l’approfondissement de la réforme globale, d’isoler de plus en plus l’Algérie des nouvelles mutations mondiales.

A Mebtoul, ancien président du conseil algérien des privatisations et auteur de nombreux ouvrages sur l’économie internationale et l’économie algérienne