Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

jeudi 14 avril 2011

Thème d’un atelier national en mai prochain

Un plan spécial pour les exportations hors hydrocarbures en examen


image
Par Samira Imadalou 
Un atelier national consacré au plan d’appui aux exportations se tiendra en mai prochain. C’est ce qu’a indiqué hier le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, lors de la rencontre organisée à l’hôtel Hilton par le groupe Benamor sur les exportations dans la filière agroalimentaire, en marge de la 9ème édition du salon Djazagro.Prévue en mars dernier, la présentation de cette feuille de route destinée à la promotion des exportations hors hydrocarbures aura finalement lieu en mai, soit un mois avant les assises nationales du commerce. Cet engagement pris devant les opérateurs économiques ayant pris part à la réunion d’hier intervient suite à une série de rencontres de concertation entre les acteurs de l’industrie agroalimentaire et ceux du commerce, notamment l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal). Cette plate-forme contient, selon le ministre, des mesures qui viennent compléter celles déjà prises auparavant par le gouvernement en matière d’appui à l’exportation.L’objectif recherché à travers cette feuille de route, qui sera
enrichie avec de nouvelles propositions complémentaires, c’est de «réguler les importations qui menacent l’outil de production nationale», selon le ministre, lequel a plaidé par la même occasion pour le développement des industries agroalimentaires orientées vers l’exportation. Mais faudrait-il mettre, selon Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), fin à la déconnexion entre l’appareil de production et l’amont. «Nous sommes l’un des rares pays à ne pas transformer ce que nous produisons», a-t-il regretté, rappelant que l’industrie agroalimentaire tourne essentiellement sur la base des matières premières importées. En plus de la nécessité de réunir l’amont et l’aval, il y a lieu d’améliorer, selon le FCE, les offres des entreprises. «Des offres qui ne sont pas visibles à l’exportation», a tenu à souligner Réda Hamiani, qui n’a pas manqué de relever l’absence de centres de logistique et la difficulté d’adaptation de la production nationale aux normes imposées sur le marché international, notamment par l’Union européenne. «Toutes les importations européennes sont protégées par des normes que nous ne pouvons pas satisfaire à l’heure actuelle», a noté Hamiani. Et de préciser : «Au niveau de l’UE, la barre est très haute, alors que dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange, c’est de l’hypocrisie.» D’où la difficulté pour les opérateurs algériens d’accéder à ces marchés. Ce qui fait que l’Algérie n’arrive toujours pas à atteindre le seuil de 2 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, fixé pour l’an 2000. Et ce, en dépit des mesures d’accompagnement de l’Agence de promotion des exportations (Algex), dont le directeur général, M. Mohamed Benini, a rappelé les différents dispositifs d’appui à l’exportation, sans pour autant que les résultats s’améliorent. Face à cette stagnation, le DG d’Algex a proposé la rénovation de la formule du fonds de soutien à l’exportation. Il s’agit, selon M. Benini, de lancer des aides immatérielles à l’exemple des centres techniques d’appui. «Les filières où le potentiel à l’exportation existe en ont besoin», soutiendra-t-il, citant l’oléiculture et la phoeniciculture. «Notre industrie oléicole ne pourra pas s’exporter si elle n’a pas de centres d’appui technique», soulignera-t-il. C’est le cas pour d’autres segments d’activité comme l’ont souligné les participants à la rencontre d’hier, lesquels ont relevé globalement la nécessité de dynamiser l’export dans les industries agroalimentaires, qui représentent, faut-il le rappeler, plus de 40% du PIB industriel. Pour mémoire, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint 1,6 milliard de dollars en 2010, après le recul dû à l’arrêt des exportations de pâtes alimentaires. Ces exportations devraient, selon le ministre, reprendre dès 2011 avec la levée de l’interdiction d’exporter les pâtes alimentaires. Ce qui ne changera pas grand-chose aux exportations agroalimentaires qui restent marginales contrairement à la Tunisie et à la Turquie, deux modèles performants à l’exportation présentés hier lors de la rencontre. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire