Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mercredi 27 avril 2011

Constantine-Salon de l’emploi : Des investisseurs soulèvent le problème du foncier

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La journée consacrée à l’emploi et l’investissement organisée par la wilaya et tenue lundi dernier, au palais de Culture Malek-Haddad a attiré beaucoup de monde malgré la pluie : des curieux, des professionnels de l’emploi, des investisseurs et des étudiants.
Inaugurée par le wali Noreddine Bedoui, l’exposition qui n’a duré qu’une seule journée a tout de même permis aux entreprises locales de profiter de l’opportunité et de faire valoir leurs produits. Ce qui est remarquable dans ce Salon, c’est la présence de jeunes chefs d’entreprises ayant bénéficié des dispositifs de l’Etat : ANSEJ et CNAC, mais s’ils sont nombreux à afficher une certaine satisfaction, il n’en demeure pas moins que certains soulèvent les problèmes rencontrés sur le terrain, en premier lieu, le foncier.
Le jeune Khaled partisan du produit «Made in Algéria» a apporté à l’entreprise de son père (spécialisée dans la literie) tout son enthousiasme et un nouveau souffle, après avoir bénéficié d’un crédit ANSEJ, il nous décrit son aventure : «L’entreprise familiale est passée en Eurl en 2009 après avoir eu un crédit Ansej. J’ai complété le savoir-faire que mon père m’a transmis en achetant de nouvelles machines ramenées d’Europe et aujourd’hui, j’emploie 21 ouvriers, mais si j’avais plus d’espace je passerai à 60 ouvriers.
 Mon problème est que mes ateliers sont situés dans un quartier résidentiel (ONAMA), j’occupe trois étages d’une villa mais ils ne suffisent plus. J’ai envie de doubler la production mais cela est impossible, je souhaite qu’on nous facilite l’accès aux zones industrielles» déplore Khaled surtout que les affaires marchent bien pour son entreprise.
A la question de savoir si la concurrence acharnée des produits chinois affecte la production de ses ateliers, il répond : «Oui c’est clair, les produits chinois sont plus accessibles, parfois nous ne pouvons par rivaliser mais les choses commencent à changer depuis quelques temps. Les gens font désormais très attention à la qualité des produits, par exemple pour les matelas j’ai des machines antiallergiques ou encore de la vraie mousse mémoire.
Nos articles sont garantis entre 12 et 20 ans ce qui n’est pas le cas de la marchandise chinoise. Et je peux vous dire que les gens sont soulagés de découvrir que nos produits sont fabriqués ici en Algérie». Autre exemple de la réussite de ces petites entreprises locales mais qui ont, en même temps, toutes les peines du monde pour maintenir leur production, la Sarl «L’Aigle noir» spécialisée dans la fabrication d’équipements scolaires et mobiliers de bureau. Créée en 2001 dans le cadre de l’Ansej, cette société familiale basée à Ain Smara et qui repose sur l’expérience du père, est confrontée à d’énormes difficultés. Pour posséder une fabrique digne de ce nom, le grand frère nous dira «Le gros problème c’est le foncier.
 Nous louons huit garages qui sont éparpillés un peu partout et ce que nous voulons, c’est de les regrouper dans une seule unité. Nous travaillons selon les normes européennes, rien à voir avec ce qui vient de Chine, nos produits sont commercialisés sur tout le territoire mais nous voulons nous installer dans une zone industrielle. Je n’ai même pas de bureau pour accueillir les clients» regrette-t-il. A signaler que la wilaya a traité le problème dernièrement, et que des zones industrielles vont être réhabilitées ou créées pour les prochaines années, à Didouche Mourad et Ain Abid notamment.

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