Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 2 avril 2011

Création d'une usine de transformation des déchets avicoles
 Accord de principe entre Cevital et Biophyres
 

 
Le premier groupe privé algérien Cevital et la société française Biophyres sont parvenus, mercredi en marge du Salon international de l'investissement de Béjaïa, à un accord de principe pour la création dans cette wilaya d'une usine de traitement et de transformation des déchets avicoles.  L'accord a été annoncé par le président de la chambre de commerce et d'industrie "Soummam", M. Abdelkader Hocini,  qui a précisé que "les discussions entre les deux entreprises vont se poursuivre après le salon pour dégager la forme et les modalités de mise en œuvre de leur partenariat". Il a en outre souligné que ce projet "se prédestine, notamment, à la création d'une grosse unité pour la fabrication d'acides aminés".
A ce titre, "Cevital apportera son expertise et son expérience dans la branche de l'agroalimentaire ainsi qu'une part des moyens financiers à engager, alors que Biophyres est attendue pour fournir l'équipement et le savoir-faire en la matière", a-t-il encore ajouté. L'opportunité d'un tel investissement est motivée par l'importance du potentiel avicole de la wilaya de Béjaïa, considéré comme l'un des plus importants du pays. La production de viandes blanches a atteint près de 11.000 tonnes en 2010 et les prévisions à l'horizon 2014 tablent sur une possibilité de production supérieure à 15.000 tonnes, selon la direction des services agricoles. Le salon international a, par ailleurs, mis en évidence, une série de possibilités de coopération entre les promoteurs de la région et leur homologue de la région Rhone-Alpine (France), la plus palpable, étant celle inhérente au bâtiment et travaux publics. Ces derniers se sont distingués dans leur offre en matière de systèmes de construction innovants. Les séances "B to B" (en tête à tête), qui ont polarisé la physionomie de ce salon, ont ouvert l'opportunité d'un rapprochement entre les uns et les autres, même si, reconnaît M. Hocini, l'aspect et l'esprit commercial ont dominé. "Beaucoup d'entreprises participantes ont émis le souhait de placer d'abord, en guise de tests, leur produits sur le marché algérien avant de se résoudre à y investir", a-t-il souligné. Par ailleurs et selon un bilan partiel de la chambre de commerce et d'industrie Soummam, quelque 5000 visiteurs ont arpenté ses allées et plus de 200 contacts ont eu lieu entre les opérateurs locaux et leurs homologues étrangers. L'événement, au-delà de la participation, marquée par la présence d'une soixantaine d'entreprises, et de l'animation qui y a régné (conférences, rencontres B to B, échanges, etc.) a valu par les opportunités d'affaires suscitées entre les uns et les autres, dont certaines sont de nature à connaître, "une rapide concrétisation". Le salon, jumelé avec la tenue du second forum de la petite et moyenne entreprise, a donné lieu à des relations denses, entre opérateurs nationaux, qui ont saisi l'occasion, soit pour se faire connaître, soit pour trouver des complémentarités à même d'améliorer le rendement de leur activité. Par ailleurs, ce rendez vous a mis en exergue, le rôle des organismes publics en rapport avec la création d'entreprises, notamment l'Andi, la Cnac, l'Ansej mais aussi d'autres structures peu connues, à l'instar, de la Sofinance, une institution de développement de l'investissement et de placement, crédité d'un fonds d'un milliard de  dinars pour la wilaya de Béjaïa, dont les modalités de concours, notamment sa possibilité de participation au capital des entreprises, ont polarisé les attentions. Par ailleurs, le recteur de l'université de Béjaïa, Djoudi Mérabet, qui a rencontré à l'occasion le gérant de Biophyrès, établi dans la région du Languedoc Roussillon, Michel Flork, en a confirmé l'hypothèse, en évoquant notamment la possibilité d'associer au projet ses doctorants en chimie et biochimie. Le cas s'applique pour la branche des automatismes industriels, notamment la création localement d'un bureau d'engineering, ou celle de la construction où un intérêt s'est manifesté quant à la possibilité de mise en place d'une unité de peinture industrielle et de bâtiment. Un intérêt similaire a concerné également la transformation du bois.

K.B.

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