Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 5 avril 2011

Eau, routes et éducation

De grands projets pour un vaste territoire


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Par Ali Boukhlef
Que faire pour créer une dynamique de développement dans une région aussi vaste et spacieuse que le Sahara ?
La question a dû tarauder bien des esprits et susciter des commentaires. Difficile d’y répondre, mais le terrain se suffit parfois de lui-même.Longtemps abandonné, le vaste territoire saharien algérien a commencé à voir des bribes de développement depuis les années 1970. L’élan est stoppé et les projets sont soit au stade de l’expérimentation soit abandonnés. Il en est ainsi des surfaces agricoles dans certains périmètres, notamment dans les wilayas de Béchar et d’Adrar. Cela relève d’un temps, d’une autre ambition.
La transsaharienne, achevée en partie, a fini par démontrer une réalité longtemps occultée : il n’est pas facile de s’engager dans des projets pharaoniques. A fortiori quand la nature est hostile. A cela, il faut ajouter le manque de ressources financières.
Le début des années 2000 a apporté une nouvelle donne. L’argent est disponible, à flots. Les revendications des habitants du Sud deviennent pressantes et la volonté politique a fini par céder. C’est le début d’ambitieux projets structurants.Il faut dire que la population du Sud algérien, comme celle du Nord d’ailleurs, a changé. Les jeunes ont des aspirations plutôt matérielles - et c’est normal - que les rêves de souveraineté de leurs aînés. En plus du gigantesque projet de transfert d’eau d’In Salah à Tamanrasset, d’autres, significatifs, ont été réalisés dans le Sud. A commencer par la capitale du Hoggar qui, malgré les retards considérables, s’est métamorphosée. La ville a donc connu l’édification d’une nouvelle université et de nouvelles routes. A cela, il faut ajouter le Centre africain de lutte contre le terrorisme. Un nouvel hôpital, un stade gazonné et d’autres projets complètent le décor. C’est toujours insuffisant, mais c’est mieux que rien.La wilaya d’Adrar a connu sa part de réalisations. On cite, entre autres, l’Université
africaine et une multitude d’autres projets d’infrastructures de base. Des villages et quartiers éloignés de la wilaya ont été équipés de panneaux solaires pour la production d’électricité. L’expérience a également été tentée à Illizi.En plus des projets locaux, l’Algérie a décidé d’aider ses voisins pour, notamment, éviter la migration des populations frontalières vers le Nord et limiter l’action de groupes terroristes qui trouvent en la population un bon réservoir pour le recrutement. Dans la région de Kidal, nord du Mali, et dans les villes nigériennes frontalières, l’Algérie a financé, pour l’équivalent de 20 millions de dollars, des projets sociaux. Il s’agit de la construction d’écoles, de centres de formation, de projets d’alimentation en eau potable et de petites exploitations agricoles. Avec la Mauritanie, c’est carrément une grande route qui partira de Tindouf jusqu’à Nouakchott. Le projet a été avalisé l’an dernier par les Premiers ministres des deux pays.Des efforts ont donc été consentis. Mais les défis à relever sont toujours grands, à l’image de l’étendue du territoire du Grand Sud algérien.

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