Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 5 avril 2011


Développement des énergies renouvelables : La CGEA partie prenante




Réagissant à l’initiative prise par le ministre de  l’Energie et des Mines qui permet au secteur privé de participer au développement le secteur des énergies renouvelables, le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Youssfi s’est dit enchanté et a même salué la démarche. « L’initiative est extrêmement importante », a-t-il dit.
Il était temps, selon lui, de renforcer le cadre de partenariat public/privé et mobiliser les potentialités en vue de booster ce secteur qu’il considère stratégique. Pour ce faire, il a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser les capitaux internes et de drainer quelques investissements dans le cadre du partenariat et surtout en appliquant les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire pour 2009 lesquelles permettent, selon lui, un transfert de technologie. 
Invité hier à la radio chaîne III, le président de la CGEA a fait remarquer que les opérateurs nationaux peuvent intervenir dans le captage des énergies solaires, le stockage et la fabrication des panneaux photovoltaïques comme ils peuvent participer dans la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables. Il soulignera que le privé peut constituer un relais à la Sonelgaz qui, selon lui, ne peut, à elle seule, répondre à 100% aux besoins nationaux. A ce sujet, le patronat a saisi l’occasion pour exprimer son souhait de faire participer les opérateurs économiques dans l’élaboration du projet texte, lequel obligera la Sonelgaz d’acheter de l’électricité produite à base des énergies renouvelables par le  privé et fixera les prix de vente. 
Sur la lancée, M. Yousfi a estimé que le marché des pièces de rechange pour le secteur des hydrocarbures est juteux, tout comme le secteur de la sous-traitance qui nécessite un développement. « Nous pouvons booster ces secteurs et aller de l’avant pour arriver à fabriquer localement et mettre fin aux partenariats qui sont souvent boiteux », souligne-t-il. A titre indicatif, il convient d’indiquer que l’Algérie importe uniquement pour le secteur des hydrocarbures 500 000 articles alors que la fabrication locale des pièces de rechange ne représente que 0,5%. Tout en indiquant que le secteur de la sous-traitance a  toujours été le privilège des internationaux, M. Yousfi considère toutefois qu’il y a aujourd’hui « une prise de conscience de la part des pouvoirs publics et une volonté d’impulser la production sur place ». Le privé peut, d’après lui, être également sollicité et impliqué dans le développement d’autres secteurs aussi importants que les énergies renouvelables, citant à titre d’exemple le bâtiment et les travaux publics. 
A ce sujet, il a indiqué que « le président de la République a donné des directives pour impliquer le privé dans la réalisation des grands projets. Nous sommes d’ailleurs en contact avec les ministères de l’Habitat et des Travaux publics ». S’agissant de la stratégie industrielle, le président de la CGEA a souligné qu’il est « temps d’arrêter d’organiser des séminaires qui ne sont pas fructueux. J’estime que nous perdons du temps à l’heure actuelle ». Pour rattraper le retard, il propose « de renouer avec le dialogue.»

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