Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 5 avril 2011


Energies renouvelables: L’Algérie tend à éviter la surexploitation de ses ressources

 

La nouvelle politique énergétique de l’Algérie est « cohérente » du fait qu’elle tend à éviter la maximisation de la production pétrolière, en se tournant vers les énergies renouvelables, a estimé le directeur général du Centre arabe d’études pétrolières, Nicolas Sarkis.
« Il y a un programme global et cohérent de développement énergétique qui est en train d’être mis en place », en Algérie, a-t-il affirmé à l’APS, en marge d’une conférence sur l’avenir des Etats pétroliers arabes après la catastrophe nucléaire japonaise et le « printemps » arabe, organisée à Paris.
Pour l’expert dans le domaine énergétique, c’est une chose « essentielle que les pouvoirs publics en Algérie aient mis le holà à cette politique de maximisation de la production pétrolière », une démarche qui, a-t-il dit, permet d’entrevoir un meilleur avenir pour les générations futures.
« Des barils de pétrole ou des mètres cubes de gaz conservés dans le sous-sol seront à l’avenir beaucoup plus précieux que des dollars perçus et déposés dans des banques », a expliqué l’expert, affirmant que ces ressources représentent un « actif qui sera beaucoup mieux valorisé s’il est conservé en terre dans la mesure où l’on peut le conserver ».
M. Sarkis s’est, par ailleurs, félicité de la « volonté de l’Algérie de diversifier ses différentes sources d’énergie ». « Fort heureusement, l’Algérie dispose, à ce niveau-là, de grands avantages dont une longue période d’ensoleillement lui permettant développer l’énergie solaire, entre autres, et l’éolien ».
Il a, à cet égard, fait référence au projet Desertec, évalué à 400 milliards de dollars, destiné à exploiter le potentiel solaire de l’Algérie pour produire de l’énergie alternative dont une partie sera exportée vers l’Europe . Selon M.Sarkis, développer les énergies renouvelables « n’est pas seulement développer de nouvelles sources d’énergie, mais créer une nouvelle industrie, et partant, des services et de nouveaux emplois ».
Le programme national des ENR, qui a identifié une soixantaine de projets à réaliser, vise à porter progressivement la production d’électricité à partir de ces énergies, d’ici 20 ans, à 40% de la production globale d’électricité. Il vise à installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22.000 MW d’ici 2030 dont 12.000 MW pour couvrir la demande nationale et 10.000 MW destinés à l’exportation « si les conditions y sont favorables ».
Selon la revue Pétrole et Gaz arabes (PGA), les incidences des soulèvements populaires dans la région, conjuguées au désastre nucléaire de Fukushima suite au séisme qui a frappé le Japon, donneraient un « coup d’accélérateur » aux énergies renouvelables.
A en croire des estimations établies en 2010 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les besoins mondiaux en énergies renouvelables étaient supposés bénéficier d’une progression rapide, à 7,9% par an, pour passer de 0,72% en 2008 à 4,2% en 2035 du mix global.

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