Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

lundi 27 juin 2011

Industrie automobileIndustrie automobile
Donner une chance au privé

Si l’industrie automobile peine à émerger chez nous, c’est peut-être qu’il est temps d’en confier le sort au privé. Un potentiel sérieux existe et il suffirait juste d’avoir la volonté politique pour lui permettre de se lancer en réunissant les conditions nécessaires, dont, entre autres, une législation plus adaptée et plus souple.

Ce potentiel demeure toutefois «craintif», déplore l’Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique (UPIAM) par la voix de son directeur de l’exécutif. Mustapha Ben Khaled. Ce dernier suggère, à cet effet, une mise à niveau des PME et PMI. Celle-ci devrait, selon M. Benkhaled, qui s’est exprimé ce lundi matin sur les ondes de la Chaîne III, se traduire par la disponibilité du foncier industriel, ainsi que l’établissement d’une maquette économique en fonction de l’évolution du marché automobile.
L’Algérie est tributaire aujourd’hui de l’importation d’environ 300 000 véhicules par an et ce, malgré la suppression du crédit à la consommation, en attendant la construction de la voiture algérienne à l’horizon 2015. Il faut savoir néanmoins qu’il existe déjà une base de l’industrie mécanique et automobile en Algérie, selon M. Benkhaled, qui recommande la mise en place d’une véritable stratégie à même de mettre en synergie toutes les opérations de montage. «Ce sont des phases successives qui réclament une intégration nationale à toutes les étapes de fabrication des différents composants. C’est le défi le plus important, car rien ne peut se faire sans une ressource humaine formée», dit-il, d’où l’importance de travailler avec les instituts de formation professionnels et les grandes écoles, souligne-t-il. Il revient sur l’importance de la révision de certaines lois et mesures en faveur des PMI, car «ce sont elles qui vont faire l’essentiel du travail d’intégration», estime M. Benkhaled.
Parallèlement, il appelle au développement du marché de la sous-traitance encore, selon lui, au stade embryonnaire.
Pourtant, une convention de partenariat a été conclue dans ce cadre il y a de cela plus de deux ans entre les grandes entreprises et les PMI.
Il s’agit, aujourd’hui, de «traduire cet accord sur le terrain et d’aller au-delà de ce cadre de sous-traitance pour parler de la production nationale», recommande M. Benkhaled.
Il faut savoir que le taux d’intégration de la sous-traitance industrielle ne dépasse pas actuellement les 10%. Dans le cas où «l’on ajouterait le pneumatique, le lubrifiant, les peintures avec tous les produits locaux, le chiffre peut éventuellement dépasser le cap de ces 10%», a indiqué le responsable de l’UPIAM.
Selon lui, des mesures législatives et réglementaires devraient, par ailleurs, être prises pour promouvoir ce marché, à l’image des rabattements fiscaux, parafiscaux et douaniers.
Enfin, pour mettre fin à la contrefaçon, il propose de «réviser tout le dispositif déjà compliqué pour permettre aux producteurs de voir plus clair et d’être protégés des importations douteuses. Cela peut être de la contrefaçon ou de la production qui ne répond pas aux normes automobiles. Il faut écouter les doléances des chefs d’entreprises et procéder aux vérifications et tests des composants aux frontières», a-t-il souligné.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire