Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 14 juin 2011



La visite officielle que M. Alain Juppé entreprend aujourd’hui à Alger où il sera, notamment, reçu en audience, par le Président Abdelaziz Bouteflika, intervient à un moment où les relations de coopération économique entre l’Algérie et la France sont entrées dans une phase d’expansion. Les investisseurs français ont montré, pour la première fois, depuis une longue période de frilosité, de l’intérêt pour le marché algérien qui est, aujourd’hui, le plus attractif de la rive sud de la Méditerranée, à l’image des grands projets, notamment, dans le secteur de l’automobile et des transports qui doivent voir le jour dans le court terme.
L’intérêt des investisseurs français est le résultat du retour à la stabilité politique en Algérie et des avantages que leur offre le marché algérien pour faire fructifier leurs capitaux à moindre risque financier. Notre pays a su aussi assainir ses ressources financières pour s’offrir de confortables réserves de change et éponger sa dette externe, ce qui est pour rassurer les IDE.
Ce sont là des arguments sérieux pour les patrons des entreprises françaises qui ont pris part au dernier forum d’affaires qui s’est tenu à Alger, en présence de M. Jean-Pierre Raffarin, chargé des grands dossiers économiques auprès du président Sarkozy, qui s’est rendu deux fois à Alger en moins d’une année pour impulser avec les dirigeants algériens, dont son vis-à-vis, M. Benhamadi, les relations d’entreprises entre les deux pays. Maintenant que de sérieux progrès ont été réalisés dans ce chapitre, Alger et Paris ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans leurs relations politiques.
Le moment semble favorable à un examen plus approfondi de ces relations politiques qui ont été contrariées par des questions liées à l’histoire, dont la reconnaissance par la France des crimes commis en son nom en Algérie. Les deux pays devraient, en outre, évoquer en toute franchise les problèmes de la région où traîne le conflit de colonisation du Sahara occidental depuis plus de 35 ans, et où vient de s’ouvrir un autre, à la faveur de quoi Al Qaïda au Maghreb Islamique tente de consolider ses positions dans le Sahel.
Le gouvernement algérien a fait savoir à l’ONU que le paiement des rançons aux preneurs d’otages constitue la meilleure source de financement du terrorisme. C’est entre autres l’objectif de la réunion sur le Sahel en septembre prochain à Alger à laquelle assisteront les puissances militaires membres permanentes du Conseil de sécurité, dont la France, aux côtés des pays de la ligne de front à leur tête l’Algérie.
Depuis 2008, aucun ministre français des Affaires étrangères ne s’est rendu en Algérie. C’est pourquoi la visite de M. Alain Juppé prend toute son importance  Elle devrait, de l’avis, des experts du Monde arabe, donner aux relations algéro-françaises l’impulsion qui leur manquait jusque-là.
B. H.

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