Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 25 juin 2011

Démantèlement tarifaire Algérie-UE

«Le report est acquis», selon Medelci



L’Algérie a obtenu l’accord de principe de l’Union européenne pour le report de l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange en 2020 au lieu de 2017, a assuré, hier, le ministre des Affaires étrangères dans une déclaration à la Radio nationale à partir de Bruxelles, où s’est tenue la réunion du conseil d’association.

L’accord sera conclu au plus tard à la fin de l’année en cours, a-t-il soutenu contredisant ainsi le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui avait affirmé, la veille, que les deux parties n’étaient pas parvenues à s’entendre sur cette question. «L’Algérie a soumis des propositions écrites contenant des points clairs, mais le partenaire européen n’a pas accepté l’offre algérienne, qu’il a jugée insuffisante (…) On aurait souhaité parvenir à un accord, avant la tenue du conseil d’association, ce n’était pas possible, mais les négociations se poursuivront», avait-il dit. M. Benbada avait même fait savoir que l’Algérie avait suggéré un nouveau round de négociations avant la fin du mois en cours.
Début juin, le ministre du Commerce, lui-même, avait annoncé, en marge de la cérémonie d’inauguration de la Foire internationale d’Alger, que l’Algérie avait obtenu un avis favorable des instances de l’UE suite à sa requête pour le report de la zone de libre-échange. L’objectif de cette demande est d’accorder un sursis aux entreprises algériennes afin de se préparer aux changements qu’impliquera l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE, en vigueur depuis 2005 et qui prévoit un démantèlement tarifaire progressif jusqu’à l’arrivée de la zone de libre-échange. M. Benbada avait même assuré qu’il ne restait «que quelques réglages» à effectuer avant de se dédire cette semaine.
Ce cafouillage de communication entre les ministres du Commerce et celui des Affaires étrangères laisse penser qu’il n’y a pas de coordination entre les deux départements.
A moins que le chef de la diplomatie algérienne ait réussi à faire pencher la balance en faveur de l’Algérie au cours de la réunion du conseil d’association. Ce qui est fort invraisemblable. Le ministre des AE est cohérent avec les déclarations faites le 14 juin dernier par un responsable du ministère des Affaires étrangères cité par l’APS. Celui-ci avait relevé que l’Algérie et l’Union européenne étaient parvenues à un accord pour reporter le démantèlement tarifaire à 2020. «Il reste seulement à finaliser le volet industriel les 15 et 16 juin à Bruxelles», avait noté cette source qui précisait que l’accord d’association accorde aux deux parties la possibilité de geler de trois années l’application de ce démantèlement, si les échanges commerciaux sont déséquilibrés et profitent seulement à une seule partie.
Or, l’Algérie estime que l’application de l’accord lui a été particulièrement défavorable. D’où ses efforts à faire admettre aux instances de l’Union européenne la nécessité de réviser certaines clauses.
 
Nora Boudedja

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