Maison de l'Algérie - Blog-Eco

I

MPOSANTE PARTICIPATION PORTUGAISE

Foire internationale d’Alger

Ils sont une douzaine d’investisseurs portugais à prendre part à la 44e édition de la Foire internationale d’Alger. Cette participation dénote de l’importance accordée par les hommes d’affaires portugais au marché algérien. Ces derniers sont venus participer à cet évènement de taille pour l’Algérie par l’intermédiaire de la Chambre de commerce arabo-portugaise. Sont présentes à la foire des entreprises exerçant dans divers secteurs, ce qui pourrait s’expliquer par une diversité de l’intérêt portugais vis-à-vis de l’Algérie. En effet, parmi les entreprises ayant participé à cette foire, on peut citer Vitor Martins-Arquitectos.SA (spécialisée dans la promotion d’ouvrages publiques et privés), A1V2-Engenharia e Arquitectura, Lda (bureau d’études et de conseil, membre de l’Association portugaise de concepteurs et consultants), et Teixeira Duarte, également spécialisée dans les travaux publics. L’autre secteur d’activité représenté par les entreprises portugaises est l’électroménager. En effet, dans le stand de ce pays, on trouve Tensai Industria, spécialisée dans la fabrication des appareils électroménagers. Dans le domaine agroalimentaire, un secteur en forte croissance en Algérie, Novarroz était également présente à la FIA. Cette entreprise compte ouvrir une représentation en Algérie, en attendant  de trouver un partenariat local. Ainsi, le groupe SIM et le groupe Benamor, qui ont fait main basse sur le marché local de l’agroalimentaire, auront affaire à un nouveau concurrent. A l’image de leurs homologues étrangers, les hommes d’affaires portugais s’accordent à apprécier les opportunités d’affaires et d’investissements en Algérie en dépit des carences existantes. Cette même appréciation est affichée par les hautes autorités du pays. En effet, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia avait reconnu  lors de la dernière tripartite que le climat des affaires en Algérie est loin d’être bon. Il a par là confirmer les «doutes et appréhensions» des opérateurs étrangers. Ces derniers estiment que l’Algérie, avec ses immenses programmes d’investissement (286 milliards de dollars pour la période 2010-2014), est un marché très prometteur, sauf que les lois sont un peu contraignantes. La loi de finances complémentaires 2009, dans laquelle les opérateurs étrangers sont obligés de s’associer avec des partenaires locaux à hauteur de 49%, a mis à l’écart plusieurs investisseurs potentiels. En effet, la règle 49-51% est perçue, par bon nombre d’opérateurs étrangers, comme un réel obstacle pour des investissements en Algérie. Le partenariat est ainsi refusé par beaucoup d’opérateurs, pour «manque de garanties». Il est à noter par ailleurs, que les échanges commerciaux entre le Portugal et l’Algérie sont presque équivalents, avec un léger avantage pour l’Algérie, grâce à l’exportation des hydrocarbures.  Les importations portugaises d’Algérie sont de l’ordre de 215 millions d’euros, alors que les exportations portugaises vers l’Algérie avoisinaient les 269,32 millions d’euros en 2010.