Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 15 mars 2011

Salon international du générique : Bientôt une campagne nationale sur la vulgarisation


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Le 2e Salon international du médicament générique s’est ouvert hier à la Safex des Pins maritimes d’Alger.
La manifestation à laquelle participent 26 laboratoires étrangers et algériens  s’étalera jusqu’au 18 mars 2011. Son objectif : encourager la production nationale du générique qui est passée de 28% en 2009 à 38% en 2010. «La production nationale du générique augmentera graduellement pour atteindre les 70% des besoins nationaux d’ici l’année 2014 et pourra même dépasser ces prévisions du fait que plusieurs laboratoires vont entrer bientôt en production comme la firme  Jordanienne Hikma, ou le groupe Sanofi Aventis qui ont bénéficié chacun d’une superficie de 6000 m2 à Sidi Abdellah», a affirmé le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, lors de l’inauguration du salon.
Pour lui,  l’Algérie doit sortir de la spirale de l’importation des médicaments qui a coûté à l’Etat de 2,5 milliards de dollars en 2009. «Une campagne nationale sur le médicament générique sera lancée bientôt avec une publicité pédagogique et didactique pour expliquer l’importance de la consommation du générique qui revient non seulement moins cher mais qui est aussi efficace que le princeps», estime le ministre en donnant l’exemple de l’Allemagne qui fabrique  70% des médicaments en générique. Et pour rendre au générique ses lettres de noblesse, le salon s’est inscrit sous le signe de la qualité de la matière première, des services et des sources humaines. Et si le ministre confirme avec la représentante du laboratoire national de contrôle l’acquisition des trois machines sophistiquées de contrôle des médicaments, le Dr Ouali, patron du laboratoire Beker qui fabrique plus de 20 produits génériques, affirme que certains médicaments génériques vendus sur le marché ne repondent pas aux normes de la molécule mère.
«Il y aura toujours de la fraude si le contrôle ne se fait pas par rapport au princeps», affirme-t-il tout  en s’interrogeant sur l’efficacité du contrôle  de produits fabriqués et importés en packaging. Et si le ministre a lancé sa «bienvenue aux importateurs» à condition qu’ils respectent la loi, pour le responsable du laboratoire Beker, l’environnement reste défavorable pour pouvoir tenir le rythme de la production. «La lettre de crédit handicape le processus d’importation de la matière première et les services des douanes freinent aussi la fluidité de la logistique», soutient-il. Un autre professionnel explique : «Il arrive souvent que nos produits restent sur le quai pendant 4 à 5 mois. Tout ça déteint sur la production». Ces avis sont partagés aussi par d’autres producteurs nationaux de médicament comme les représentants des laboratoires Laval Pharma et Merinal qui évoquent le problème du Credoc et surtout celui de l’enregistrement des produits qui mettent parfois plus de six mois pour être autorisés à la fabrication. Pour Abed Fayçal, porte-parole du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), les encouragements de l’Etat à la production du générique doivent être suivis d’une plus grande organisation et d’un supplément d’incitations à même de faire adhérer tout le monde à cette approche destinée à encourager à la consommation de médicament de qualité et à moindre frais. Il y a lieu de noter que plusieurs conférences thématiques sont programmées tout au long de cette manifestation.

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