Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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lundi 7 mars 2011

Agriculture «bio» en Algérie
Plus de 700 hectares identifiés
 
Des parcelles de terrain d’une superficie globale de 710 hectares ont été identifiées cette année à travers tout le territoire national pour les convertir à l’agriculture biologique, un créneau à l’état embryonnaire en Algérie, selon M. Kheirddine Sekour, responsable au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, chargé de la protection des sols des zones arides et semi-arides.
Cette superficie a plus que triplé par rapport à 2010, une année durant laquelle le secteur agricole a ciblé 200 ha dont 160 ha sont déjà entrés en production de datte à Biskra, a indiqué ce responsable hier à l’APS. L’identification de ces terres a pour objectif de cibler l’accompagnement technique des exploitants en vue de convertir leurs superficies en culture bio, c’est-à-dire faire des analyses du sol avant de certifier son caractère biologique, a-t-il encore déclaré.
La priorité est donnée aux terres ayant une tendance vers le bio, soit celles qui n’ont pas subi de fertilisation chimique par les engrais pendant au moins trois ans, une période nécessaire pour la conversion d’une terre vers le bio. Certaines superficies identifiées sont à deux années de conversion, explique-t-il.
Ce système de culture, qui ne tolère pas de produits chimiques de synthèse et les OGM (organismes génétiquement modifiés), connaît un regain d’intérêt au sein des agriculteurs.
Le nombre de wilayas qui ont identifié des sites pour produire «bio» est passé de 7 lors de la campagne 2009/10 à 12 cette saison. «Il existe des potentialités énormes en Algérie pour pratiquer ce mode de culture parce que les agriculteurs n’utilisent pas beaucoup d’engrais et de pesticides, notamment dans les zones de montagne», a souligné M. Sekour. Parmi les sites inscrits dans la campagne précédente, 6 ha pour la plantation d’oliviers et d’amandiers à Guelma, 18 ha pour les céréales à Relizane, 10 ha pour l’oléiculture à Béjaïa, alors que 160 ha de Deglet Nour bio sont déjà entrés en production à Biskra et dont le produit, certifié par un organisme étranger, est exporté.
Un exploitant de Skikda a consacré aussi 2 ha pour la production de l’ail et de l’oignon.
Pour sensibiliser les agriculteurs et les techniciens sur l’importance de cette culture et les techniques de son développement, deux ateliers de formation sont prévus durant ce mois de mars à Guelma et à Aïn Temouchent auxquels va participer une vingtaine de wilayas. Outre l’obtention d’un produit de qualité, l’agriculture «bio» protège aussi l’environnement et contribue à la lutte contre la dégradation des sols.
R. E.

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