Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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lundi 7 mars 2011

La Sofinance démarre le dispositif du fonds d’investissement de wilaya
 
La Société financière d’investissement, de participation et de placement (Sofinance) a annoncé hier la mise en œuvre de six fonds d’investissement de wilaya au niveau de Blida, Béjaïa, Batna, Oum El-Bouaghi, Oran et Tiaret.
Les investisseurs et porteurs de projets sont donc invités par la Sofinance à se rapprocher de son siège à Alger ou des agences de la Banque de développement local dans les wilayas concernées pour s’enquérir des modalités pratiques de ce dispositif, selon un avis de presse. L’opération, qui vient en application d’une disposition de la loi de finances complémentaire 2009, charge le fonds d’investissement d’un accompagnement financier de la PME en création ou en développement par une prise de participation qui peut atteindre 49 % dans son capital. Des regroupements professionnels animés par les équipes de la Sofinance seront organisés au niveau de chacune des six wilayas tout au long du mois en cours afin de sensibiliser les investisseurs sur les avantages et modalités de ce nouveau mode de financement, selon la même source. La Sofinance est une société par actions publique, créée en janvier 2001 et dotée d’un capital social de 5 milliards de dinars.
Cinq autres institutions financières sont chargées de gérer les fonds d’investissement des 48 wilayas, rappelle-t-on. Il s’agit de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), de la Banque nationale d’Algérie (BNA), de Djazaïr Istithmar (filiale de la BADR et de la CNEP), de la Société algéro-saoudienne d’investissement (Asicom) et de la Financière algéro-européenne de participation (Finalep). Elles sont chargées, selon leurs capacités, de la gestion des fonds d’investissement d’un certain nombre de wilayas.
Le Conseil des ministres du 22 février dernier avait décidé la mobilisation de ces sociétés pour gérer les fonds d’investissements des wilayas et promouvoir leur participation pendant une période initiale au capital des PME qui le souhaitent. Chaque fonds est doté d’un milliard de dinars et peut contribuer à raison de 50 millions de dinars au maximum pour chaque PME, sauf autorisation directe du ministère des Finances, rappelle-t-on encore.
Les spécialistes estiment que le capital investissement est le mieux adapté pour le financement des PME, notamment en matière de création de ces entités économiques.
M. Youcef Lachab, directeur général de la société de capital investissement Djazaïr Istithmar, a déclaré, à ce sujet, que l’intervention de la société de capital investissement permet de renforcer les fonds propres de la société financée et par la même améliorer les capacités d’endettement auprès des banques.
L’autre avantage du capital investissement est celui d’être associé à un partenaire financier apportant également une expertise et des compétences managériales.
L’intervention de la société de capital investissement se fait sans prise de garanties réelles ou personnelles et, de ce fait, elle partage les pertes et les profits à concurrence de sa participation, a encore expliqué M. Lachab. «Le capital investissement est une technique de financement par des prises de participations minoritaires et temporaires dans le capital d’une société. Il prend plusieurs formes : le capital risque pour financer la création d’entreprises, le capital développement destiné au financement du développement de l’entreprise, le capital transmission pour accompagner la transmission ou la cession de l’entreprise et le rachat des participations (pour les SPA) et/ou de parts sociales (pour les SARL) détenues par un autre capital investisseur», a-t-il poursuivi.
M. Lachab a relevé, à ce titre, que le capital investisseur «n’a nullement l’intention de s’immiscer directement dans la gestion de la société sollicitant son intervention. Ce n’est qu’un apporteur de capitaux à la recherche d’un rendement», a-t-il précisé.
La loi fixe à la société de capital investissement un taux maximal de participation de 49 % au capital de la société et une durée de participation qui varie de 5 à 7 ans pour permettre à un grand nombre de PME de bénéficier des interventions de la société. Cependant, la durée minimale peut être négociée et elle est fixée à 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux octroyés par la loi n°06-11 du 24 juin 2006 relative à la société de capital investissement.
M. B.

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