Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

lundi 7 mars 2011


Nacer Mehal invité de la Radio (Chaîne III) : La communication à la “une”

Modernisation de la Radio et de la Télévision : Les nouveaux textes de lois soumis au gouvernement

Une plate-forme d’action visant à améliorer la communication  institutionnelle est en cours d’élaboration, a indiqué le ministre  de la Communication, M. Nacer Mehal.            
"Nous sommes pratiquement à la fin de l’élaboration d’une plateforme  d’actions pour améliorer la communication institutionnelle", a précisé M. Mehal  qui était l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne.        
Il s’agit d’"organiser la communication institutionnelle et réfléchir  aux instruments qui permettent d’améliorer les relations entre l’Etat et les  citoyens", a-t-il dit.        
Le ministre a relevé que la communication institutionnelle était "absolument  inexistante, absente ou, en tout cas, très peu performante, voire pas du tout  adaptée au contexte".        
"Par conséquent, a-t-il ajouté, il fallait procéder à des améliorations  et je pense que, dans le contexte actuel, la communication est devenue une chose  tout à fait primordiale et quotidienne".        
M. Mehal a expliqué que ce dossier concerne la manière de communiquer  et chaque secteur, dans son domaine d’activité, devrait présenter des propositions.       
 Il s’agit aussi de voir quels sont les canaux de communication à utiliser,  y compris les réseaux sociaux, a-t-il dit.      
Il a énuméré à ce propos plusieurs formes de communication, notamment  la relation de l’administration avec le citoyen, la communication intra-gouvernementale  et la relation de l’administration publique avec l’ensemble des médias.            
Pour ce dernier palier, il a indiqué que chaque département ministériel  a le devoir d’ouvrir ses portes aux journalistes, relevant l’existence de "blocages"  en la matière qu’il qualifie de "tout à fait anormal".       
 Par ailleurs, le ministre a annoncé qu'il y a déjà une mouture du code  de l'information qui sera soumise à discussion avec l'ensemble des acteurs du  secteur au deuxième trimestre 2011.         
"Nous allons soumettre cette mouture probablement au deuxième trimestre  de 2011 pour obtenir le maximum de consensus autour du texte avant de la présenter  au gouvernement et plus tard aux institutions législatives", a-t-il précisé.        
"Personne" ne sera exclue des discussions, a-t-il assuré.        
Il a expliqué que ce code visera notamment à "renforcer la liberté d'expression  et à la baliser afin qu'il n'y ait pas de dérives déontologiques".        
Interrogé sur la dépénalisation des délits de presse, il a déclaré que  cette question "est en discussion actuellement", rappelant que la dépénalisation  relève des compétences du ministre de la Justice et que la décision finale  appartient au Chef de l'Etat.        
S'agissant de la nouvelle loi sur l'information et la publicité, il  a expliqué que l'Etat "ne va pas monopoliser" le secteur de la publicité mais  qu'il va "le contrôler et le réguler".
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Mutations qualitatives
Le secteur de l’information et de la communication se prépare à faire la mutation qualitative qui répond le mieux au contexte dans lequel se trouve le pays. Les nouveaux textes soumis par le département de Nacer Mehal au gouvernement pour adoption et les mesures arrêtées et devant prendre en charge l’amélioration de la communication institutionnelle, qui de l’avis même du ministre  était "absolument inexistante, absente ou, en tout cas, très peu performante, voire pas du tout adaptée au contexte", participent de la volonté des pouvoirs publics d’accompagner le projet démocratique sur lequel planche sérieusement l’Algérie.
Il s'agit d'“organiser la communication institutionnelle et de réfléchir aux instruments qui permettent d'améliorer les relations entre l'Etat et les citoyens.”  Cet éclairage émanant du ministre donne la mesure de la portée des changements escomptés en cette étape décisive du développement national. Au-delà des impératifs organisationnels et de modernisation des médias liés au développement de la profession et imposés par l’évolution de la société et partant de ses besoins, ces instruments législatifs viennent à point nommé donner le top départ « d’une révolution  » dans le secteur par qui passe incontournablement la concrétisation de l’ouverture dans laquelle est pleinement engagée l’Algérie. C’est que conformément aux orientations du Président de la République, l’Etat s’emploie prendre en charge le développement d’un secteur, appelé à se mettre à niveau  pour pouvoir assumer le rôle qui lui échoit dans l’accompagnent de l’exercice et de la pratique démocratiques. Et dans l’émergence d’une Algérie républicaine et démocratique, ce rôle est éminemment stratégique et son efficacité reste au centre des préoccupations des pouvoirs publics déterminés à enrayer les dysfonctionnements qui l’empêchent de rattraper les retards qu’il accuse. Les options stratégiques nationales ont érigé le développement d’un système de communication et d’une presse professionnelle, privilégiant l’activité liée à son métier de base, celui d’informer, loin de toutes contraintes politiques, et libérée d’éventuelles pressions du pouvoir de l’argent, en passage obligé dans la démocratisation tous azimuts de la vie nationale. Une autre manière de communiquer s’impose aujourd’hui plus que par le passé pour prétendre être en phase avec les aspirations nationales et être au rendez-vous de leur concrétisation. Cela est d’autant plus vrai qu’au moment où « la communication est devenue une chose tout à fait primordiale et quotidienne », les différentes formes de communication, notamment la relation de l'administration avec le citoyen, la communication intra-gouvernementale et la relation de l'administration publique avec l'ensemble des médias, comme relevé par le ministre qui déplore l'existence de "blocages" en la matière qu'il qualifie de "tout à fait anormal", se complaisent dans l’inefficacité, voire se confinent dans une certaine sclérose. C’est d’autant plus inadmissible que cela est à contre-courant du développement du pays, qui a franchi une étape très importante dans l’édification de l’Etat de droit. En démocratie, l’opinion publique a le droit de savoir et la gouvernance, pour aller de l’avant, a besoin de la transparence. Le Chef de l’Etat n’occulte aucunement cette évidence dans son appréhension du rôle conféré à la communication et la place qu’occupent les médias dans la société de l’information, lesquels  incarnent les fondements mêmes de la démocratie. C’est pourquoi l’Algérie, confortée par une volonté politique avérée, œuvre sans cesse, à promouvoir une presse qui puisse contribuer effectivement à la concrétisation d’une démocratie authentique et à l’Etat de droit. La transition du secteur est entamée. Le cap est mis sur une prestation qualitative. Les actions engagées durant ce quinquennat consacrent l’émergence d’un nouveau système de communication.                                                                         
S. Lamari

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