Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mercredi 10 octobre 2012

Selon une fiche d’Ubifrance : Les investissements directs français en Algérie ont baissé de 24%


C’est le constat établi par l’agence hexagonale dans une fiche pays rendue publique récemment.

“Selon les données de la Banque d’Algérie, les flux entrants d’IDE ont progressé de 37% entre 2009 et 2010, passant de 2,54 milliards de dollars à 3,47 milliards de dollars”, relève l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance), dans une fiche pays, publiée récemment. Ubifrance indique que les flux entrants d’IDE en Algérie en 2010 représentaient respectivement 2,2% du PIB national, 4,9% de la formation brute de capital risque (FBCF), 0,28% des IDE mondiaux et 34,2% des IDE à destination de la région Maghreb élargi (Maroc, Tunisie, Algérie, Libye et Mauritanie). “Les flux d’investissements directs français en Algérie ont diminué de 24% entre 2009 et 2010, passant de 431 à 327 millions d’euros. En dépit de ce recul, les investissements français ont affiché une hausse régulière sur 3 ans”, constate Ubifrance.
L’année 2009 a été une année record, marquée par la hausse exceptionnelle des investissements dans le secteur bancaire. Le stock d’IDE français en Algérie était estimé par la Banque de France à 1,9 milliard d’euros en 2010, en hausse de 26% par rapport à 2009. Il est composé à 34% d’investissements dans les activités financières, suivi des activités scientifiques et techniques (11%), des hydrocarbures (9%), des industries pharmaceutiques (6,5%), agroalimentaires (5%) et automobiles (4%). “Parmi les grands investisseurs traditionnels en Algérie (États-Unis, France, Espagne, Égypte), la France demeure le seul pays dont les investissements ne sont pas concentrés dans un ou deux secteurs (hydrocarbures, BTP, télécommunications…)”, affirme Ubifrance, indiquant que les 450 entreprises et entrepreneurs français implantés en Algérie emploient 35 000 salariés (générant plus de 100 000 emplois indirects) et réinvestissent une bonne partie de leurs bénéfices (autour de 80% pour les sociétés les plus importantes d’entre elles).
Ubifrance ajoute qu’un grand nombre de transferts de technologie ont été opérés par ces sociétés en Algérie : contrôle qualité, audit sécurité, sécurisation des procédures, certification environnementales, solutions innovantes, centres d’appels, traitements informatisés à distance, technologies avancées…          
Évoquant les secteurs porteurs et la présence française, Ubifrance note que l’Algérie s’impose comme le principal importateur de denrées agroalimentaires du continent africain. “Cette situation s’explique par un niveau de dépendance extérieure très important : 100% pour le sucre, 95% pour l’huile, 85% pour les légumes secs, 70% pour les céréales, 57% sur le lait, 18% sur les viandes rouges et 11% pour les poissons”, lit-on dans le document. Le secteur agroalimentaire occupe une forte proportion dans la structure des importations algériennes (21%), avec un volume de 10,2 milliards de dollars pour l’année 2011, en hausse de 61% par rapport à 2010. La fluctuation des importations agroalimentaires témoigne d’une dépendance vis-à-vis des matières premières et des cours mondiaux, notamment en ce qui concerne le blé et le lait qui sont parmi les premières positions dans les importations du pays et parmi les premiers postes d’exportations hexagonales vers l’Algérie. “De nombreuses opportunités sont à saisir pour les sociétés françaises d’un secteur qui amorce une mutation avec l’avènement de la grande distribution, la privatisation des terres agricoles et le développement des infrastructures”, estime Ubifrance. En matière de biens d’équipements industriels, relève le document, “la demande algérienne est croissante, portée par les grands projets du plan quinquennal qui court jusqu’en 2014. Les importations de machines électriques et d’engins mécaniques constituent une part importante et se maintiennent en hausse. Les produits et les matériels pour le BTP, la construction mais aussi l’ingénierie française sont demandés”. Par ailleurs, le fort rythme d’accroissement du parc automobile algérien constaté depuis 2001, a été ralenti en 2010 suite, notamment, à la suppression en 2009 du crédit à la consommation. Une reprise de la croissance du marché automobile a toutefois été observée dès 2011 et durant le premier semestre 2012. “L’âge moyen encore élevé du parc est pour une bonne part à l’origine du dynamisme du marché de la pièce de rechange importée et de la 2e monte en Algérie, qui procure de belles opportunités pour les entreprises françaises”, souligne Ubifrance, citant également le médicament, comme secteur porteur.

MR
Liberté

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