Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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jeudi 18 octobre 2012

Salon national de l’élevage et de la production laitière : une soixantaine d’exposants


Le 2ème Salon national de l’élevage et de la production de lait a été ouvert mardi à la grande surface du lac de Bejaia en présence d’une soixantaine d’exposants, représentant les différents corps de métiers de la filière.
Huit wilayas, notamment Sétif, Khenchela, Tizi-Ouzou, Tebessa, Souk-Ahras, Bejaia, Oran et Alger ont marqué de leur présence la séance inaugurale, présidée par le président de la Chambre nationale de l’agriculture, M. Mohamed Bouhadjar, en présence de plusieurs directeurs centraux du ministère de l’Agriculture et du développement rural.
Parmi la soixantaine d’exposants, des producteurs d’aliments de bétail et des équipementiers, des assureurs, ainsi que des institutions spécialisées dans les microcrédits, telles que la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac) et l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej).
L’événement, qui d’emblée a drainé la grande foule, a marqué l’attention par la qualité des stands d’exposition, qui pour cette édition, ont ostensiblement rivalisé de couleurs. Les bêtes présentées étaient belles, mais aussi montrées sous leur meilleur jour, ayant été bichonnées.
Les visiteurs étaient émerveillés par la prestance des Montbéliardes françaises et autres prime-Holstein hollandaises, que beaucoup ne connaissaient que de nom, et qu’ils découvrent avec ravissement, malgré leur présence dominante au sein des étables de la région.
La promenade dans les allées du Salon a donné l’occasion aussi de découvrir, des écuries de chevaux, dont quelques unes ont présenté de merveilleux étalons, qui, il faut le dire, ont ravi la vedette à la vache et aux taureaux, d’autant que les présentations s’étaient doublées d’une projection vidéo, diffusée en boucle sur écran géant et retraçant leur vécu quotidien.
Leur propriétaire, éleveur bovin et équin de son état, installé à l’ouest de Bejaia entend, en faire des instruments d’attraction pour le développement de l’écotourisme avec au centre de son activité, la promenade à cheval.
Le coup d’envoi a donné l’occasion également de découvrir la tendance évolutive prise par la filière, qui de plus en plus, agrège des firmes de plus en plus grandes et des plus modernes. Parmi elles, figure en haut du pavé, la coopérative agricole et zootechnique de Souk-el-Tenine, spécialisée dans la production intensive de viande, lait et génisse, dont la remise en marche, après des années de "vaches maigres", soulèvent, déjà, de réels optimismes.
De statut public, cette coopérative prévoit de produire à l’horizon 2014, annuellement, quelque 2,5 millions de litres de lait, 1638 quintaux de viande rouge et 148 génisses, et ce, outre ses activités inhérentes à la production de fourrages et de semences pour fourrages. En tout cas, ses gestionnaires, qui ont fait une présentation des projets retenus, élaborés par un bureau d’étude italien, "sont sur un nuage", misant sur un grand bouleversement de la filière.
Actuellement Bejaia, qui regroupe un cheptel de 34.500 vaches dont 13.600 laitières, a atteint une production historique de 41 millions de litres de lait.
Son objectif est d’atteindre, dans un délai réduit, son autosatisfaction, en produisant à l’échéance 2018, plus de 78 millions de litre, soit l’équivalent de la demande actuelle.
"Les jalons sont jetés. Nous sommes en état d’aller au-delà", a souligné le directeur des services agricoles, visiblement satisfait de la dynamique générale qui caractérise la filière et l’existence de pôle de production et de transformateurs de taille, en mesure de la tirer vers le haut.
En fait ce Salon, par delà son caractère professionnel et d’affaires, entend constituer une opportunité, pour mobiliser et sensibiliser les éleveurs autour des objectifs majeurs visés, notamment la réduction des importations de poudre de lait. Leur concrétisation passe par une série d’actions que d’aucuns jugent capitales, notamment la professionnalisation de la filière et l’incitation à l’émergence de coopératives professionnelles.
Au plan technique, d’aucuns mettent l’accent sur l’impératif de développer les fourrages et les semences correspondantes, pour réduire la facture des intrants d’importation. Beaucoup d’idées en somme, que les participants vont débattre à l’occasion, notamment dans le sillage des conférences-débats retenues en guise d’animation du salon.
APS

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