Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

jeudi 24 février 2011


à l’occasion du 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, Youcef Yousfi affirme :

L’Algérie «doit préparer» sa transition vers les énergies renouvelables

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Par Smaïl Boughazi
L’Algérie continuera à œuvrer pour «la stabilité et la visibilité» des prix du pétrole en vue d’encourager les investissements de production. C’est ce qu’a affirmé, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien à l’APS. Le ministre, qui est revenu avec force détails sur le secteur énergétique en Algérie à la veille de la célébration du 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, a estimé que notre pays «continuera à militer pour la stabilité et la visibilité des prix du pétrole à des niveaux qui encouragent les investissements de production qui sont devenus plus coûteux avec l’épuisement des réserves existantes». Pour lui, «seul un signal de prix durable est de nature à encourager les investissements de croissance». Et pour ce faire, des pistes pour stabiliser les prix sont en discussion dans le cadre du dialogue producteurs-consommateurs entre les pays de l’Opep et les pays industrialisés. Ces derniers, souligne M. Yousfi, réfléchissent à réformer les marchés financiers, notamment les marchés dérivés du pétrole depuis la crise financière mondiale. Abordant la question des énergies renouvelables, Yousfi a jugé que l’Algérie «doit préparer» sa transition vers un modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables. «Une telle transition permettra notre affranchissement progressif par rapport aux hydrocarbures, autant pour la satisfaction de nos besoins énergétiques intérieurs que pour les exportations», a-t-il noté. Il estime que le potentiel en énergies renouvelables dont dispose l’Algérie constitue «un atout majeur qui pourra être valorisé pour faire de notre pays un fournisseur de l’Europe en énergie électrique, comme elle l’est actuellement pour le gaz naturel».
Le ministre a également parlé des perspectives à moyen et long terme du secteur. Il explique ainsi qu’un programme ambitieux de développement à moyen et long terme de toutes les activités du secteur a été mis en branle. Pour les hydrocarbures, Sonatrach, explique Yousfi, prévoit à moyen terme d’augmenter la production de pétrole et de condensat grâce, d’une part, à un maintien de l’effort de production pour les gisements actuellement en exploitation et, d’autre part, à la mise en production de nouveaux 
gisements.    La compagnie nationale a défini un important programme d’exploration et de délinéation pour le gaz naturel, au niveau des zones à potentiel gazier, en particulier dans le Sud-Ouest algérien, ainsi qu’au niveau des bassins de Berkine et d’Illizi.Quant au développement des gisements, le ministre indique que de nombreux projets sont soit en cours de réalisation, soit en phase de lancement. Ces projets permettront d’assurer la croissance de la production de gaz à moyen et long terme. Il est prévu également pour raffinage la liquéfaction du gaz et de la pétrochimie, la réhabilitation et l’augmentation des capacités de raffinage existantes, le renforcement des capacités d’exportation de gaz, aussi bien par gazoducs que sous forme GNL (gaz naturel liquéfié), les nouvelles capacités d’exportation de GNL de Skikda et Arzew, en cours de réalisation, permettant d’assurer une meilleure diversification des exportations de gaz. Pour l’industrie pétrochimique, l’interviewé affirme : «Elle est appelée à devenir un vecteur très important de l’économie nationale, et nous sélectionnerons les filières de valorisation des matières premières permettant de développer un véritable tissu industriel.» Le premier responsable du département de l’Energie a, en outre, rappelé les principales réalisations du secteur. «Les usines de traitement et de transformation du pétrole et du gaz se comptent par dizaines, la longueur du réseau de transport par canalisations a été multipliée par quinze. Des dizaines de milliers de techniciens, d’ingénieurs et de cadres, ont été formés et des dizaines de milliers d’emplois permanents ont été créés», a énuméré Yousfi. Ce dernier a tenu à affirmer que «le plus important, c’est ce que nous avons appris et retenu de cette dynamique en termes de capitalisation de l’expérience et de maîtrise technologique. Ce qui devrait nous permettre d’envisager avec optimisme la préparation de la relève et de faire face avec succès aux nouveaux défis que nous pose désormais le monde de l’énergie. En cela, le 24 février demeure décidément une grande source d’inspiration pour toutes 
les générations». 

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