Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

dimanche 6 février 2011


Rebonds - Conseil des ministres : Vers une accélération de tous les chantiers

La première semaine du mois de février ne s’est pas écoulée sans connaître des faits importants, consistant dans les décisions prises en Conseil des ministres ce jeudi passé. Des décisions dont le président de la République dira qu’elles sont le fait de la nécessité de répondre aux aspirations, inquiétudes et impatience des Algériens. Le chef de l’Etat, tout en précisant que les manifestations de mécontentement populaire survenues récemment sont intervenues à un moment où «le pays n’a jamais autant réalisé pour rattraper ses retards et répondre aux diverses attentes sociales de la population, que des programmes nouveaux massifs viennent d’être lancés, que des réformes fondamentales sont en cours, que l’amélioration des conditions de vie des citoyens demeure au centre de la politique publique», n’en a pas moins estimé, en dépit de ces résultats et des perspectives qu’offrent les programmes de développement en cours de réalisation, qu’«il est de notre devoir d’en tenir compte et d’y répondre par des efforts accrus.»
Traçant désormais comme priorité et horizon la relance du développement, après avoir, dans les premières années, tel qu’il s’était engagé à le faire, priorisé la concrétisation des deux objectifs primordiaux de concorde civile et de réconciliation nationale, le chef de l’Etat prend acte du fait positif que «les fruits des efforts consentis sont chaque jour plus visibles», qui répondent déjà aux attentes et aux besoins des populations ; des besoins, insiste le Président Bouteflika, auxquels «il importe de continuer à répondre (…) avec une prise charge affinée des urgences». Il s’agit tout autant, dans la même lancée, de rasséréner les Algériens quant à la volonté de l’Etat d’endiguer les effets de la crise économique mondiale et de faire face à un quelconque autre défi.
DE L’ÉTAT D’URGENCE, DES MARCHES ET DES MÉDIAS LOURDS       Relevant des faits politiques qui ont foisonné ces derniers temps, consistant dans des commentaires, analyses et revendications, dont l’«expression requiert le respect, car nous sommes dans un pays de démocratie pluraliste», le Chef de l’Etat n’en appelle pas moins leurs auteurs à considérer le caractère incontestable, en Algérie, du «respect et la protection des droits civiques et politiques, ainsi que des libertés fondamentales dans notre pays.» Ce qui a amené le président de la République à aborder un sujet qui a fait polémique, ces derniers temps, notamment l’état d’urgence, expliquant les raisons de son maintien qu’il a attribué aux nécessités de lutte antiterroriste, précisant, tout de même, que l’état d’urgence «n’a, à aucun moment, entravé une activité politique pluraliste des plus riches, ni contrarié le déroulement des campagnes électorales intenses, de l’avis même des observateurs qui les ont suivies.» Malgré ce constat, c’est la volonté de couper court à cette polémique qui l’emporte chez le Président qui a chargé le gouvernement d’élaborer «des textes appropriés» propices à la poursuite d’une lutte antiterroriste efficace, en vue de «la levée de l’état d’urgence dans un proche avenir», a-t-il déclaré. Abordant, ensuite, la question de l’organisation des marches, le Président a précisé que «rien ne l’entrave dans toutes les autres wilayas», Alger faisant exception «pour des raisons d’ordre public bien connues et certainement pas pour y empêcher une quelconque expression.» 
Enfin, pour le chef de l’Etat, «aucune loi ou instruction (n’ont) jamais interdit à quelque formation ou association légale que ce soit» la couverture, par la télévision et la radio, des activités des formations politiques et associations. 
Ces médias sont donc invités à ouvrir équitablement leurs canaux à ces organisations, de même que ces organisations sont invitées à faire preuve de responsabilité et de respect des dispositions constitutionnelles et légales, car «la liberté ne devra pas aboutir dans quelque circonstance que ce soit, aux dérapages ou à l’anarchie auxquels l’Algérie a déjà versé un lourd tribut», a ajouté le chef de l’Etat.
DE LA PRISE EN CHARGE DES ATTENTES SOCIO-ÉCONOMIQUES Plusieurs chantiers sont ouverts dont le Président a bien précisé attendre une gestion rigoureusement respectueuse des délais. C’est le cas du lancinant dossier de la création d’opportunités d’emploi qui continue de mobiliser, malgré les importants résultats qu’il a déjà connus. De nouvelles mesures sont donc préconisées par le chef de l’Etat qui consistent dans une optimisation des conditions de soutiens publics aux candidats aux microcrédits, un élargissement des dispositifs à des universitaires, un allégement des procédures, une valorisation des locaux construits spécialement pour les chômeurs. 
D’autres décisions vont dans le sens de la recherche d’une plus grande efficacité des mécanismes déjà existants, qu’il s’agisse de dispositifs de pré-insertion sociale, de l’emploi d’attente, des mesures fiscales et autres prises en direction des entreprises pour inciter au recrutement des jeunes diplômés ou, encore, de l’accroissement des incitations et encouragement à la création de PME-PMI. 
Le logement arrivant derrière l’emploi en termes de hiérarchisation des priorités, le chef de l’Etat, tout en évoquant les chiffres des réalisations de l’année 2010, n’en a pas moins préconisé, dans le cadre d’un programme de deux millions de logements, l’accélération de l’affectation des logements déjà réceptionnés, la finalisation des logements qui restent en chantier, l’accélération de la réalisation des 700 000 logements ruraux, dont le tiers doit voir lancer ses chantiers avant fin 2011, et bien d’autres décisions portant sur l’habitat précaire, et l’encouragement de l’accès aux crédits bancaires dans le cadre de la promotion immobilière.
Pour ce qui est de la régulation des marchés, des mesures de plusieurs ordres sont préconisées, à ce titre, afin de veiller à endiguer les effets des fluctuations des prix de première nécessité et autres denrées sur les populations. Il s’agit notamment d’élargir la liste des produits faisant l’objet de mesures de stabilisation des prix, en y intégrant les légumes secs, de fixer avec les acteurs du marché les marges des prix plafond applicables pour ces produits et leurs dérivés, d’impliquer les pouvoirs publics dans l’approvisionnement et la régulation du marché local en produits alimentaires de base, et autres mesures dont l’objectif est d’œuvrer à développer, de manière autrement plus intense, la productivité agricole et agroalimentaire et à réguler, plus efficacement, les marchés du gros et du détail en Algérie.  

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