Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mercredi 9 février 2011




Société de l’information en Algérie : La libération des initiatives s’impose

Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, leur développement, leur intégration et leur apport par rapport à la croissance économique du pays, ont été au centre des débats, hier, au Centre de presse d’El-Moudjahid. Le bal des interventions a été ouvert par le directeur général des TIC au ministère de la Poste et des TIC, M. Cherif Ben Mehrez. 
Ce dernier a fait état des lieux de ce secteur : les trois opérateurs de la téléphonie mobile partagent 32 millions d’abonnés et 4 millions d’Algériens sont des internautes assidus. Le représentant du ministère a indiqué que les nouvelles TIC n’ont pas encore connu l’essor attendu, il affirme que seuls 15% des entreprises utilisent l’outil informatique et que 40% de ces entreprises ont des sites web. «Comment voulez-vous qu’on fasse la promotion de ce produit avec des taux de croissance et de pénétration Internet pour s’imposer sur l’échelle internationale ?», s’est-il interrogé. Le secteur de la technologie et de l’information a son effectif, selon ses propos, 150 000 employés directs et compte encore recruter 100 000 autres fonctionnaires dans les trois ans à venir et la part du secteur dans le PIB est de l’ordre de 04%. «Ce pourcentage sera doublé d’ici trois ans». 
De son côté, M. Younes Grar, conseiller du DG d’Animepp, nous parle du projet E-Algérie 2013. Il évoque le problème d’accès à Internet et la qualité du réseau, qui laisse encore à désirer. Selon ses propos, ces deux  éléments dépendent d’Algérie Télécom qui gère, entre autres, le réseau de la fibre optique. «Nous avons un bon réseau qui interconnecte tout le territoire mais qui a cependant besoin d’être mis à jour. Algérie Télécom devra mettre en place son plan d’action au cours de cette année pour améliorer la qualité du réseau». Pour ce qui est du 2e problème, il est lié, selon ses explications, à «la boucle locale ou ce qu’on appelle le dernier kilomètre». Il évoque également que l’abonné Internet fait les frais des coupures ou encore des parasites sur la ligne. Par ailleurs, le représentant de la société HP en Algérie, Djamel-Eldine Zerouk, déclare que «la société de l’information en Algérie est à l’état embryonnaire tandis que l’impact du numérique sur l’économie algérienne est quasiment nul». 
Selon ses propos, l’Algérie accuse un grand retard à l’échelle planétaire et même à l’échelle régionale car l’Etat est toujours réticent quand il s’agit d’investir dans les logiciels. Concernant le soutien de l’investissement dans le secteur des TIC, là encore l’Etat est absent car il n’existe aucun dispositif incitatif pour encourager les opérateurs, a-t-il estimé. M. Boukaba Mebarek a parlé des compétences qui fuient à l’étranger et les raisons des marasmes économiques.
«L’environnement législatif et réglementaire représente un véritable frein pour les investisseurs», a-t-il souligné avant d’ajouter que «trop de réglementations tuent la réglementation et trop d’impôts tuent l’impôt». Pour mettre en exergue les souplesses administratives dans d’autres pays, l’intervenant a indiqué qu’il a mis moins de cinq minutes pour ouvrir un compte bancaire en Chine. «Cela leur a permis de connaître qui je suis, ma nationalité, le numéro de mon passeport, et je leur ramène de l’argent», a-t-il soutenu.Et pour ceux qui ont l’intention de procéder à des blanchiments d’argent ? M. Boukaba a indiqué que ce n’est pas l’affaire de la banque. A cet effet, il lance un appel aux gouverneurs de lever toutes les entraves pour développer l’économie et libérer les initiatives. Il affirme que l’informel (du degré 3) est bénéfique. «30% des Chinois vivent de l’informel». 

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