Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 26 février 2011


Désendettement et financement de l’économie nationale : L’Algérie a les moyens de sa politique




L’Algérie a les capacités pour financer et répondre aux besoins de son économie. Les experts en économie l’ont unanimement confirmé, lors d’une journée d’étude intitulée «de l’usage de revenus des hydrocarbures : le désendettement, le financement de l’économie nationale et les placements à l’étranger» tenue jeudi dernier à l’université d’Alger, à l’initiative de la faculté des sciences économiques, sciences commerciales et  sciences de gestion. 
Les intervenants, nombreux d’ailleurs, à l’image de M. Medjitena Messaoud , recteur de l’université et Rezzig Kamel de l’université de Blida  ont de  prime abord soulevé la question  sur l’utilisation efficiente des ressources extérieures nettes du pays , compte tenu de la capacité d’absorption de l’économie  nationale limitée par l’inadaptation des institutions. 
«Fallait-il utiliser l’excédent de ressources en devises pour rembourser  par anticipation la dette externe au moment où les taux d’intérêt sur les marchés financiers internationaux étaient faibles» se sont –ils interrogés. Pour les experts en économie, la dette externe éteinte, que faire cependant des ressources toujours générées ? 
Selon le Dr Messaoud Medjitena, l’usage des recettes pétrolières est important aussi bien au plan académique qu’économique. «L’usage de ces recettes pour le désendettement est certes une bonne initiative, mais il faudrait actuellement concentrer tous les efforts sur la  gestion des réserves de changes.
Le conférencier estime que l’Algérie, comme bon nombre de pays, est concernée par ce problème. «Ses réserves de changes sont actuellement estimées à 155 milliards de dollars.  Comment seront-ils gérés ? Sont-ils bien placés et sécurisés ? Est-ce la manière la plus rentable pour l’économie nationale ? S’est demandé l’intervenant.  
A vrai dire,  la journée d’étude de jeudi dernier, n’est que le début d’une série de rencontre –débat pour revenir sur les mécanismes mis en place par les institutions étatiques , pour promouvoir l’économie nationale, à commencer par le financement de tous les projets d’envergure. 
Parmi les problématiques soulevées figure l’option de l’Algérie de devenir exportateur net de capitaux et créancier du reste du monde en se contentant de placer ses excédents dans des obligations souveraines moins rentables mais plus sécurisées. Et ce, en l’absence d’expertise nationale en termes d’investissements dans les fonds souverains sur les marchés d’actifs. Critiques sur certaines mesures entreprises par l’Etat algérien, les intervenants ont reconnu que le remboursement de la dette par anticipation a confirmé l’autonomie de l’Algérie. 
Au sujet du désendettement des opérateurs, le Dr Seddiki  Malika (de l’université d’Alger 3 ) s’est référée au cas de l’effacement de la dette des agriculteurs estimée en  février 2009 à 41 milliards DA. Selon l’intervenante 37 milliards de DA ont été effacés. 
De son côté, Dr Harithi Fadila, enseignante à la même université, a préféré se pencher sur le ralentissement du surendettement des ménages par la limitation des crédit à la consommation, décidé de la cadre de la loi de finances complémentaires 2009. Pour la conférencière «il y a recul en la matière, depuis la décision de  suppression». 
Selon les statiques de 2009,  entre 700.000 et 800.000 familles ont eu recours à ces crédits. 60% des crédits sont destinés à l’immobilier pour un montant de 145 milliards de DA. Le crédit automobile vient en deuxième position. 
La banque El Baraka, a octroyé, à elle seule, en 2008 un montant global de 80 milliards  DA

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