Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

jeudi 24 février 2011

40 ans après la nationalisation des hydrocarbures

L’Algérie consolide sa position sur le marché mondial de l’énergie


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Par Samira Imadalou         
           
L’Algérie célèbre cette année le 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures dans un contexte particulier marqué  à l’échelle arabe par une contestation sans précédent contre les régimes qui sévissent  dans cette région depuis plus de quatre décennies. Cette situation a eu de lourdes répercussions sur l’économie arabe avec  notamment l’effondrement du tourisme en Tunisie et en Egypte, la baisse des notations des agences internationales et le départ des investisseurs. Le seul secteur à tirer profit d’une telle situation est le marché pétrolier qui s’est vu propulser par les sanglants évènements en Libye. Pour la première fois depuis septembre 2008, le prix du pétrole est monté hier  au-dessus de 110 dollars le baril à Londres. Les inquiétudes croissantes sur l’approvisionnement  en raison des troubles en Libye ont, en effet, porté les prix de l’or noir vers des sommets. Avec la suspension des  exportations de pétrole libyennes depuis hier, en raison de la fermeture des ports et des terminaux sur l’ensemble du territoire du pays, le prix du pétrole a connu de nouveaux pics. Les cours ont atteint des niveaux inédits depuis 2008. Ils avaient pris mardi dernier  plus de 8,5%. «Si les troubles en Libye s’étendent au reste de la région, les prix du pétrole pourraient grimper à des niveaux record», a prévenu Torbjorn Kjus,  analyste chez DnB  Nor repris par l’AFP. A titre indicatif, la Libye produit 1,7 million de barils par jour (mb/j) de pétrole brut et en exporte 1,49 mb/j, en majorité (85%) vers l’Europe. La suspension des exportations risque de perturber le marché européen qui pourrait se tourner vers d’autres producteurs, notamment l’Algérie pour s’approvisionner en pétrole. L’Algérie pourrait donc augmenter durant cette période de crise libyenne ses exportations vers l’Europe. L’inauguration prochaine du Medgaz facilitera sans nul doute ces ventes.Il est clair qu’aujourd’hui, le marché pétrolier s’achemine vers l’augmentation de la production. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’engage  d’ailleurs, par le biais du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaimi, à accroître sa  production si jamais une pénurie devait intervenir sur le marché.   Les Etats-Unis ont appelé, de leur part,  l’ensemble des pays producteurs à augmenter leur production en réponse à l’envolée actuelle des cours qui profitent à l’Algérie, dont la production d’hydrocarbures a atteint plus de 214 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2010. La production pétrolière à elle seule est passée de 48,2 millions de TEP en 1970 à 54,33 millions en 1978 pour s’établir à 220 millions en 2010.  Parallèlement, les recettes ont avoisiné les 56 milliards durant cette période. Avec ces résultats, l’Algérie continue de s’imposer comme un acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.Une génération après le recouvrement de la souveraineté nationale sur ce secteur stratégique, plusieurs changements sont intervenus. Et ce, depuis la  promulgation de la première loi sur les hydrocarbures en 1986 et son amendement en 1991, jusqu’à l’ouverture du secteur aux compagnies étrangères, qui nouent des accords de partenariat avec Sonatrach pour l’exploration et l’exploitation de gisements miniers, ainsi que le transport et la commercialisation. D’importants gazoducs ont également été réalisés tout au long de cette période. En plus du gazoduc, le Galsi, le GME et le Trans Saharian Gazoduc Pipeline (TSGP) sont les plus importants projets structurants grâce auxquels l’Algérie a consolidé son statut de partenaire énergétique fiable dans la région euro-méditerranéenne. Elle le fera encore  dans les années à venir grâce à ces réalisations.  

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