Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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vendredi 18 octobre 2013

La hausse des importations : Karim Djoudi exclut le recours à l'autorisation d'importation

Trois groupes de travail, constitués de plusieurs ministères et pilotés par celui des finances, s'étaient réunis, il y a quelques semaines,  ont avancé une série de propositions qui ont fait l'objet de débat, dans la perspective d'endiguer cette hausse exponentielle des importations. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, indique que les mesures soumises au Conseil interministériel (CIM) pour réguler les importations algériennes ne prévoient pas la mise en place de l'autorisation d'importation.
Et pour être plus explicite dans ses déclarations  en marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale tenues à Washington, le premier argentier du pays affirme qu'''Il n'est pas prévu d'autorisation administrative d'importation du fait que l'Algérie évolue dans une liberté de commerce extérieur, dans une convertibilité courante du dinar tandis que les importations sont régulées par la machine économique et par des outils de politique économique''.
Toujours est-il que la facture des importations de l'Algérie ne cesse d'augmenter, se traduisant par une forte baisse de l'excédent commercial qui a reculé de 46%  au cours des huit premiers mois de l'année 2013 par rapport à la même période en 2012.
Des trois groupes réunis pour l'élaboration des mesures proposées,    le premier est important dans ce même ordre d'idée des recours aux autorisations d'importation puisqu'il a concerné ''la régulation des importations et les modalités d'aborder cette régulation avec une série de mesures d'ordre réglementaire et  de politique économique et commerciale'', a indiqué le ministre des Finances, sans toutefois donner des détails sur le sujet. De son côté, le groupe de travail a porté sur le Crédit documentaire (Credoc) et la manière de pouvoir ''assurer une plus grande facilitation et un meilleur encadrement'' du Credoc.
Quant au troisième et dernier groupe, il s'était penché sur les transferts illicites de devises.
Et en résumé, le premier argentier du pays révèle que l'essentiel des mesures proposées par ces trois groupes de travail'' sont d'ordre réglementaire ou d'ordre de gestion et ne nécessitent  donc pas une loi mais plutôt des instructions ou des règlements de l'autorité monétaire (Banque d'Algérie)''. 
Et dans ce même ordre d'idées de savoir la procédure à suivre concernant les travaux de ces trois groupes, M. Djoudi fait savoir que les conclusions et les mesures préconisées ont fait l'objet d'un débat au niveau du CIM qui va tenir prochainement une autre réunion ''afin d'arbitrer définitivement'' à l'initiative du Premier ministre.
En fait, a ajouté le premier argentier du pays, les mesures soumises au CIM, présidé par le Premier ministre, ''sont des mesures traditionnelles pour une bonne régulation du commerce extérieur et qu'un certain nombre de pays appliquent''. 
Ce dispositif ''n'est pas une volonté de quelque protectionnisme que ce soit mais il s'agit simplement de la bonne conduite du commerce extérieur de l'Algérie'', a-t-il soutenu. 
D'autre part, il est très important de rappeler que s'inquiétant de la forte croissance des flux d'importation de véhicules, le Premier ministre a adressé, en novembre dernier, une instruction à 4 ministères (Finances, Commerce, Industrie et Transports) leur ordonnant de mettre en œuvre certaines mesures à l'effet de décourager l'importation des véhicules qui ne répondent pas aux critères de sécurité, veiller au respect, par les concessionnaires, des dispositions du décret 07-390 et s'assurer de l'homologation des véhicules selon le cahier des charges. Par ailleurs, un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs est en cours de préparation, avait déclaré il y a une dizaine de jours le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada.
Un groupe de travail composé de représentants du ministère du Commerce, des Finances, de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, installé suite à une instruction du Premier ministre, a pris en charge la révision du décret de 2007.
"Le dossier est fin prêt au niveau du ministère de l'Industrie", a-t-il soutenu, faisant remarquer que son département, après enquête, a suggéré au ministère de l'Industrie de retirer l'agrément à 4 concessionnaires suite aux infractions constatées.
 
Le Maghreb

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