Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

vendredi 25 octobre 2013

Algérie : Appel à la réactivation effective du Conseil à la concurrence


"Instaurer une concurrence régulée parmi les différents intervenants du tissu économique en Algérie va stimuler l’offre, la croissance et par ricochet la compétitivité des entreprises",  c'est ce que l'on a dit à des professionnels réunis ce lundi à Alger.

Cette tâche est confiée au Conseil de la concurrence. En berne depuis une dizaine d’années à cause d’une instabilité juridique, ce dernier, réactivé depuis début 2013, cherche à frayer une place parmi les institutions et s’imposer comme acteur actif dans le domaine, a affirmé M.Amara Zitouni président du Conseil de la concurrence lors d’une conférence intitulée « la concurrence et sa relation avec la croissance, la création d’emplois, la lutte contre la pauvreté et l’innovation ».
Les conférenciers, en l’occurrence M.Zitouni  M.Bruno Lasserre, président de l’Autorité française de la régulation, ont présenté un plaidoyer devant les représentants des ministères et autres institutions pour les convaincre des avantages de la concurrence sur l’économie nationale et dont la nécessité de soutenir  l’organisme chargé de sa régulation.
"En matière de cadre juridique, l’Algérie est aux standards  internationaux mais il faut le faire vivre", a déclaré M.Lasserre. Et d’ajouter que pour parvenir au bout de ses objectifs le conseil doit être perçu comme un partenaire de l’Etat et non un opposé vu qu’il a pour mission principale de faire respecter les lois adoptées dans ce domaine.
Selon lui, investir dans le Conseil de la concurrence n’est pas un investissement perdu. Il cite le cas de la France qui a déboursé en 2012  un budget de 20 millions d’euro pour le fonctionnement de l’Autorité de la concurrence mais a tiré par la suite un gain net de  3,3 milliard d’euro.
M Zitouni a toutefois exprimé son appréhension quant à l’aboutissement de la procédure de régulation. Il met en avant un manque de formation des rapporteurs exerçant pour le Conseil mais aussi des avocats appelés à prendre en charge des affaires relevant du domaine de  la concurrence. Pour remédier à cette entrave un accord de coopération portant transfert du savoir et formation des rapporteurs du Conseil devra être signé avec l’Autorité française de la concurrence avant la fin de l’année en cours.

El Watan

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