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FONDS DE SOUTIEN À L'INVESTISSEMENT POUR L'EMPLOI : EMISSION DE 50.000 ACTIONS POUR RENFLOUER LES CAISSES
Écrit par Mouloud Ait-Ali   
Le FSIE vise à atteindre 2.000 à 3.000 nouveaux souscripteurs réguliers.



Le FSIE, un fonds d'investissement des travailleurs finançant notamment la PME, compte émettre en 2012 quelque 50.000 nouvelles actions pour renflouer ses caisses. C’est ce qu’a indiqué le directeur général de cette société financière, M. Mohamed Sennoun. "Pour l'année 2012, le FSIE (Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi) vise à atteindre 2.000 à 3.000 nouveaux souscripteurs réguliers et compte vendre à cet effet quelques 50.000 nouvelles actions d'une valeur de 10 millions de DA", a-t-il précisé. Opérationnel depuis 2008, le FSIE est une institution financière qui fait appel à l'épargne publique à travers la vente d'actions incessibles à une valeur nominale de 200 DA, à toute personne physique dont la résidence fiscale est en Algérie. Mais jusqu'ici, ses principaux souscripteurs sont essentiellement des travailleurs d'entreprises publiques que le fonds compte élargir aux entreprises privées ainsi qu'au grand public. Pour atteindre ses objectifs, le fonds envisage d'installer un système de souscription grâce à des accords qu'il compte conclure avec plusieurs entreprises pour permettre à leurs travailleurs l'achat des actions selon le mode de "la retenue sur le salaire". "Outre la consolidation et le suivi des opérations existantes, l'objectif du FSIE pour l'année 2012, est de conquérir aussi des entreprises privées, même de taille moyenne", a-t-il déclaré. Le Fonds a eu déjà l'accord de principe du groupe pharmaceutique SAIDAL pour inciter les travailleurs de cette entreprise à souscrire des actions de cette société financière.         "Nous avons obtenu du président du groupe SAIDAL son accord de principe pour créer un système de souscription au sein de l'entreprise qui va permettre aux travailleurs l'achat des actions sur place sans avoir à se déplacer au fonds", a ajouté M. Sennoun, indiquant que le même système est en cours d'installation au sein de la Banque nationale d'Algérie (BNA). En 2010, le FSIE avait déjà conclu trois accords de ce genre avec la Banque de l'Agriculture et de développement rural (BADR) et l'Agence nationale pour la distribution et la transformation de l'or et des métaux précieux (AGENOR) et l'entreprise sidérurgique ArecelorMittal Algérie. L'accord conclu avec cette dernière n'est pas encore mis en œuvre, selon le DG du fonds. Pour développer la collecte des fonds auprès du grand public, le FSIE compte ouvrir avant la fin 2012 des guichets de souscriptions bancaires et postales.  A fin 2011, le nombre d'actionnaires du fonds a atteint plus de 4.618 dont la majorité sont des travailleurs de la BADR et d'AGENOR, possédant plus de 30.000 actions d'une valeur de 6 millions de dinars. Le grand public, constitué de fonctions libérales ainsi que des sans emplois représente seulement quelques centaines de souscripteurs. M. Sennoun explique à ce propos que le processus de l'adhésion à ce fonds, créé en 2004, et installé en 2008, est "lent" en raison de la nouveauté du produit, qui reste "peu connu" par le citoyen algérien. Il impute aussi cette "lente adhésion" au retard accusé dans le lancement de ce fonds d'investissement qui n'a obtenu le visa de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) qu'en janvier 2009. S'y ajoutent aussi les préparations concernant le recrutement de la ressource humaine nécessaire, ainsi que la mise en place d'un système informatique pour gérer les opérations de souscription, par ailleurs très complexes. D'autre part, l'épargne recueillie par le FSIE sera investie partiellement (50% au maximum) dans des PME pour "promouvoir et sauvegarder l'emploi". Le lancement de cette opération est prévu pour les prochaines années dès que le fonds sera doté des ressources nécessaires. "Nous avons besoin de recueillir entre 400 et 500 millions de DA au minimum, pour commencer les opérations d'investissements. En attendant, les ressources seront consacrées à des opérations de placement offrant  une meilleure sécurité, dont les valeurs du trésor", explique M. Sennoun.  Par ailleurs, le fonds envisage de s'ouvrir davantage au grand public à travers le réseau bancaire et postal. "Nous étudions avec les responsables des banques et d'Algérie poste, la possibilité d'ouvrir des guichets de souscription destinés au grand public, à travers une opération pilote qui devrait commencer avant la fin 2012", a-t-il expliqué. Cette mission fait du FSIE un organisme financier en Algérie qui recourt à des ressources "entièrement" extra étatiques pour financer les investissements des PME algériennes. Dans sa stratégie à moyen terme, le FSIE compte ouvrir deux annexes à l'est et à l'ouest du pays.