Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 4 janvier 2014

Raffinerie de Berre et Fagor-Brandt : Deux entreprises françaises que Paris aimerait voir rachetées par Alger

Les Français veulent voir des entreprises algériennes, publiques et privées, investir en France. Lors du dernier sommet algéro-français, deux dossiers ont été particulièrement évoqués. Ils concernent deux entreprises françaises en difficulté. La première est la raffinerie de Berre, située dans le sud de la France. La seconde est la société d’électroménager Fagor-Brandt qui vient d’être déclarée en cessation de paiement, avec un délai de six mois pour trouver un repreneur.
Le cas de la raffinerie de Berre, qui emploie 370 personnes et a été mise à l'arrêt il y a plus d’un an, est dans les mains du ministère du Redressement productif dirigé par Arnaud Montebourg. Le gouvernement français a proposé à son homologue algérien d’encourager Sonatrach à reprendre la raffinerie.
Les Français ont mis en avant plusieurs arguments. Parmi eux : la situation de la raffinerie, non loin de l’Algérie. Pour les Algériens, qui importent beaucoup de carburants (4,5 milliards de dollars par an), une telle acquisition permettrait de réduire mécaniquement les dépenses. Enfin, Paris serait prêt à autoriser Sonatrach à ouvrir des stations-service dans le sud de la France, à proximité de la raffinerie.
Mais, selon nos sources, les Algériens sont très réticents. « Le sujet a été évoqué. Mais Sonatrach a d’autres soucis à gérer en ce moment. La compagnie est confrontée à la baisse de production en hydrocarbures, à la hausse de la consommation interne et à d’autres problèmes internes », reconnaît une source proche du gouvernement algérien. Alger n’a pas clairement dit « non » mais la proposition française a peu de chances d’aboutir.
Autre dossier d’investissement mis sur la table : la reprise de Fagor-Brandt qui fabrique notamment des lave-linges. La société intéresse le groupe privé Cevital. Selon nos informations, Issad Rebrab serait prêt à débourser près de 100 millions d’euros pour l’acquérir. Il entend garder une partie de la production en France pour sauvegarder des emplois et transférer la technologie en Algérie. Le projet est soutenu par le gouvernement français. Mais il se heurte à un problème de taille : la loi algérienne n’autorise pas les entreprises locales à investir à l’étranger. Et il est peu probable qu’une dérogation soit accordée à Cevital dans ce dossier. 
 TSA

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