Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 27 janvier 2015

SONATRACH, SNVI ET SONELGAZ À L'ASSAUT DU CONTINENT NOIR L'Algérie se tourne vers l'Afrique

«Le groupe pétrolier ´´Sonatrach´´ est une fierté africaine», avait déclaré, à Arzew, le président du Sénégal, Macky Sall
Après avoir lorgné l'Afrique durant des années, l'Algérie a finalement décidé de se tourner vers le vieux continent du Sud pour développer son économie et faire sortir ses entreprises hors de ses frontières.
En difficulté économique après la baisse du prix du baril de pétrole, l'Algérie a décidé d'investir l'Afrique. Le gouvernement algérien sait pertinemment qu'il faudrait sortir de l'emprise des hydrocarbures et développer les autres secteurs ou éventuellement chercher des débouchés pétroliers vers d'autres pays voisins. Et depuis quelques semaines le bal des chefs d'Etat africains à Alger, apparaît comme un appel d'offres des compétences économiques algériennes pour le continent africain. Pour cela, le président Bouteflika a instruit aussi bien le chef de la diplomatie Ramtane Lamamra, que les ministres de l'Energie Youcef Yousfi et de l'Industrie Abdessalem Bouchouareb pour mettre le cap vers l'Afrique. Longtemps concentrée vers l'Europe, l'Algérie n'avait pratiquement pas regardé vers le Sud, contrairement au Maroc qui a investi beaucoup en Mauritanie, en Côte d'Ivoire et au Gabon. Même chose pour la Chine qui pratiquement envahit l'Afrique en investissant dans tous les marchés du BTP, de l'hydraulique, du transport, du pétrole, du nucléaire et même des services.
A cela s'ajoute la présence ancienne de la France qui a maintenant sa présence dans ses anciennes colonies, mais aussi dans les pays francophones comme le Tchad, la Tunisie, le Niger, la Mauritanie ou encore le Mali ou le Sénégal. L'Algérie a perdu entre-temps du terrain, alors qu'elle partage avec ces pays, des frontières, la culture, la langue et même la religion.
Pour pallier à ce retard, elle propose son expérience et son industrie aux Etats africains désireux profiter du «savoir-faire algérien». C'est ce qui explique la durée du passage des trois présidents africains qui se sont succédé à Alger ces derniers jours. En effet, à côté des discussions bilatérales et surtout sécuritaires, les présidents tchadien, sénégalais et nigérien ont pris quelques jours supplémentaires pour visiter les infrastructures économiques algériennes et se faire une idée. Ainsi, lors de sa visite en Algérie, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, s'est rendu dimanche au complexe de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) de Rouiba (est d'Alger). L'objectif était de connaître les capacités de fabrication des engins lourds pour une éventuelle commande. Des explications lui ont été données sur l'usine, ses réalisations et ses perspectives. M.Tazrouti, P-DG de la Snvi, a fait savoir que l'Algérie négocie un important projet avec un partenaire turco-iranien en vue de fabriquer des autocars pour le transport interurbain et les grands trajets, et passer, éventuellement, à la fabrication de camions de petit tonnage (moins de 6 tonnes). La Société nationale des véhicules industriels a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 20 milliards de DA et une production globale de 2007 véhicules en 2011. Mais l'industrie des engins lourds algériens n'est pas le seul point fort de l'économie algérienne. «Le groupe pétrolier ´´Sonatrach´´ est également une fierté africaine», avait déclaré, à Arzew, le président du Sénégal, Macky Sall, lors d'une visite au complexe de liquéfaction du gaz naturel GNL 3Z. Accompagné par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel et le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, le président Macky Sall s'est déclaré «très impressionné» par le standard technique et la taille de l'unité de liquéfaction GNL 3Z dont il a également visité les installations. Le ministre de l'Energie, M.Youcef Yousfi, s'est entretenu, hier à Alger, avec le ministre nigérien du Pétrole et de l'Energie, M.Foumakoye Gado, sur le développement de la coopération énergétique entre les deux pays. Les discussions entre les deux ministres ont porté sur les moyens de promouvoir la coopération entre les deux pays dans les domaines du pétrole, de l'électricité et de la formation dans le secteur pétrolier. Le ministre nigérien a fait savoir que son pays était en voie de conclure un contrat de partage de production (CPP) avec Sonatrach pour permettre à la filiale internationale du groupe algérien, Sipex, de poursuivre les opérations d'exploration qu'elle mène depuis six ans sur le bloc Kafra, situé à la frontière algéro-nigérienne. Outre le secteur pétrolier, Niamey veut mettre à profit l'expérience algérienne dans le domaine de l'électrification rurale, a enchaîné M.Gado. «Nous voulons développer une synergie entre les deux pays pour améliorer l'électrification rurale au Niger qui compte plus de 14.000 villages», a-t-il déclaré. M.Gado a également fait savoir avoir évoqué, avec M.Yousfi, la possibilité de faire bénéficier les ingénieurs nigériens d'une formation dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures à l'Institut algérien du pétrole (IAP). Le développement de la coopération bilatérale permettra au Sénégal de s'approvisionner en Algérie en matière de gaz butane, a déclaré mercredi à Arzew (Oran) le président sénégalais, Macky Sall. «La consommation en gaz butane du Sénégal est de l'ordre de 200.000 t/an, alors que les besoins sont estimés autour de 160.000 t/an avec un taux de croissance de 10%», a précisé le président sénégalais, rappelant que son pays a investi depuis 25 ans dans l'option «butanisation». «Avec l'Algérie, nous voulons développer un partenariat gagnant-gagnant, puisque le Sénégal est une des portes d'entrée de l'Afrique, avec des avantages comparatifs tant au plan politique qu'économique», a fait valoir le président sénégalais.
«Le Sénégal est une voie d'accès non seulement au marché sénégalais mais au marché sous-régional avec un potentiel de plus de 300 millions de consommateurs», a-t-il ajouté, estimant que le développement de la coopération avec l'Algérie sera bénéfique pour son pays dans «énormément de secteurs comme l'agriculture, l'agro-industrie, l'industrie pharmaceutique et le chemin de fer». Même ambition formulée par le président tchadien Idriss Debi Itno lors de sa visite en Algérie en décembre dernier. Il est venu solliciter «la compétence algérienne avérée» dans le domaine des hydrocarbures pour accompagner le Tchad à développer son potentiel pétrolier et gazier.
Des intentions que l'Algérie prend très au sérieux et qu'elle entend fructifier à l'avenir.
l'expression

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire