Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mercredi 4 juin 2014

LE RÔLE INSTITUTIONNEL DANS LE FINANCEMENT DE L'ÉCONOMIE : Comment accompagner les entreprises

Un accord de partenariat technique a été signé hier entre l'UE et le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care).
Il est admis que le rôle du secteur financier dans l'appui aux entreprises est vital. Cependant, l'appel au seul secteur bancaire par ces entreprises pour un financement demeure insuffisant à plusieurs titres. On peut citer la longueur de l'accord espéré (huit mois environ) qui dépasse, entre autres, les impératifs de croissance de l'entreprise, qui ne doivent guère dépasser 12 mois environ.
C'est dans cette optique, qu'un accord de partenariat technique et de soutien a été signé, hier matin, à Alger entre l'Union européenne et le Care (Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise) par MM.Marek Skolil, ambassadeur et chef de délégation de l'Union européenne en Algérie et Slim Othmani président du Care.
Cet accord de partenariat technique, d'un montant de 150.000 euros, permet à la mission de l'UE en Algérie, d'accompagner le Care dans ses activités de conseil aux petites, moyennes et très petites entreprises, comme aux grandes dans leur croissance économique. Ce qu'il faut retenir du lancement de ce «nouveau métier» d'incubateur des investissements qu'est «le capital investissement», c'est qu'il offre une alternative au prêt bancaire qui n'est pas toujours la solution adéquate. En effet, les règles de financement classique bancaire, à moyen et long terme, réduisent fortement les chances des moyennes ou très petites entreprises (TPE) entités à faible capitalisation, est-il expliqué dans une note du Care qui a organisé cette rencontre avec le soutien de la délégation de l'Union européenne en Algérie.
En l'absence d'une offre financière bien achalandée, un grand nombre de PME et autres TPE sont réduites à croître avec «les moyens du bord» bien en deçà de leurs capacités réelles. Le «capital investissement» vient justement à point pour diversifier l'offre financière. Sa vocation première est en effet d'accompagner les entreprises disposant d'un potentiel de croissance en apportant les fonds propres nécessaires pour assurer et sécuriser leur développement. Cette forme de participation permet aux entreprises clientes de disposer d'un financement à long terme, nécessaire à leur développement pendant la phase d'expansion avec création d'emplois à la clé. Cette nouvelle structure bipolaire, (actionnaire originel et fonds d'investissement), aura comme objectif la réalisation d'un «business plan» ambitieux qui devra améliorer, notamment la gouvernance et la redéfinition de la communication interne. Il est intéressant de savoir que l'Afrique représente une destination privilégiée des fonds d'investissement. En effet, avec près d'un milliard d'habitants, 2000 milliards de dollars de PIB/an et un taux de croissance qui frise les 6%, le continent africain est jugé attractif par la majorité (67%) des «limited partners» alors que 50% d'entre eux prévoient d'effectuer des investissements en Afrique subsaharienne. Les chiffres éloquents qui suivent illustrent cet engouement vers l'Afrique. Les fonds de capital investissement ont levé en Afrique un montant record d'environ 10 milliards de dollars en 2011, tandis qu'en mai 2012, la principale banque d'investissement brésilienne a monté un fonds d'un milliard de dollars dédié à l'Afrique. De son côté la Banque africaine de développement (BAD), dispose d'un capital de 1, 09 milliard de dollars et a investi dans pas moins de 37 fonds de capital d'investissement qui à leur tour ont investi dans plus de 300 entreprises.

L'expression

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire