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jeudi 20 décembre 2012

L’Algérie et la France confirment leur volonté de rénover leurs relations économiques


 Alger et Paris ont confirmé leur volonté commune de rénover leurs relations économiques, voire d’en accélérer la cadence pour leur donner un nouvel élan à la faveur de la visite en Algérie mercredi et jeudi du président François Hollande.
Le président français a plaidé mercredi, au premier jour de sa visite d’Etat en Algérie, pour un "partenariat stratégique d’égal à égal" entre l’Algérie et la France en écho au voeu du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui veut "construire un partenariat gagnant-gagnant" entre les deux pays.
Ce partenariat a été concrétisé par un accord cadre, un "programme de travail sur cinq ans dans les domaines économique, financier, culturel, agricole et même de défense", a indiqué M. Hollande. Il a précisé que ’’nous sommes pour un partenariat stratégique d’égal à égal avec l’Algérie pour entrer dans une nouvelle ère".
Intervenant au forum économique algéro-français, organisé au deuxième et dernier jour de cette visite, le chef de l’Etat français a souligné l’importance pour la France "d’être au rendez-vous que l’Algérie lui a donné".
La relation économique algéro-française à laquelle il aspire doit reposer sur la "complémentarité", assurant que toutes les conditions sont réunies pour que l’Algérie soit un partenaire économique fondamental pour son pays.
"Vu l’histoire, le présent, mais aussi la complémentarité entre les deux pays, tout conduit à ce que l’Algérie soit un partenaire majeur pour la France", a-t-il soutenu.
Il a ainsi appelé les entreprises françaises à intensifier leur présence, leur coopération et leur appui à l’économie algérienne et à saisir les multiples opportunités offertes par le marché algérien dans les différents domaines en s’engageant encore plus dans des projets d’investissements directs.
"Le constat sur le plan quantitatif est excellent mais peut être amélioré sur le plan qualitatif", a-t-il souligné devant les 42 patrons français du MEDEF présents à cette rencontre.
M. Hollande s’est dit "confiant" quant à la volonté du gouvernement algérien d’améliorer le climat des affaires en vue de faciliter l’investissement aux entreprises françaises. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé de son côté lors de ces rencontres économiques que le partenariat avec la France constitue pour l’Algérie "l’un des instruments d’accompagnement et de concrétisation" de la transition vers une économie de marché performante.
Le chef de l’exécutif a renouvelé à la communauté d’affaires française la "ferme volonté" du gouvernement algérien de bâtir entre les deux pays un "partenariat exemplaire porteur d’espoir et de paix". Il a ainsi donné quelques gages.
"Nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l’acte d’investissement. Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements", a-t-il assuré.
Pour ouvrir une nouvelle phase dans les relations entre leurs deux pays, MM. Hollande et Bouteflika ont signé mercredi soir la "déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre la France et l’Algérie".
Plus d’une demi-douzaine d’accords dans l’industrie pharmaceutique, les équipements médicaux, l’agroalimentaire et l’industrie automobile dont celui, négocié durant trois longues années, avec le groupe Renault pour la construction près d’Oran d’une usine de montage susceptible de produire à compter de 2014 au moins 25.000 véhicules par an, ont été signés à l’occasion de cette visite.
Un comité de haut niveau intergouvernemental algéro-français, co-présidé par les deux Premiers ministres, a été mis en place.
Ce comité se réunira une fois par an, alors qu’un sous-comité de suivi sera chargé de la mise en oeuvre des décisions prises dans le cadre des rencontres bilatérales entre les ministres des deux pays.
Le président français est accompagné d’une importante délégation : près de 200 personnes dont neuf ministres, une douzaine de responsables politiques, une quarantaine de patrons, des écrivains, des artistes et une centaine de journalistes.
APS

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