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samedi 2 mars 2013

Programme d’urgence des centrales électriques 2015-2017 General Electric remporte le contrat des turbines


General Electric s’engage à réaliser un complexe industriel de fabrication de turbines en Algérie.

La décision des pouvoirs publics de renforcer en urgence le parc des centrales électriques avec une nouvelle capacité de 8400 MW durant la période 2015-2017, vu la demande croissante en énergie électrique, a connu jeudi la première étape de sa concrétisation avec l’attribution d’un important contrat de fourniture de turbines. Le groupe américain General Electric a remporté jeudi l’appel d’offres portant fourniture d’îlots de puissance et engagement à réaliser un complexe industriel de fabrication de turbines à gaz, turbines à vapeur et des alternateurs ainsi que leurs systèmes de contrôle commande. L’offre de Général Electric était meilleure que celle du groupe allemand Siemens qui était en compétition lui aussi. La sélection était basée sur le coût moyen du kWh.
Pour le coût global, General Electric a proposé 1,868 milliard de dollars pour la partie en devises et 3,6 milliards de dinars pour la partie en monnaie nationale. Siemens a proposé un coût uniquement en devises d’environ 1,931 milliard d’euros. Avec un taux de change de 78,19 DA pour un dollar et de 103,40 DA pour un euro, Général Electric se classe premier. Pour le coût moyen du kWh, l’offre de General Electric est de 2,27 DA, tandis que celle de Siemens est de 2,41 DA. Cette première partie de l’avis d’appel remportée provisoirement par General Electric porte sur la fourniture d’un bloc de puissance de 8400 MW pour 6 nouvelles centrales électriques, et concerne «la conception, l’ingénierie, la fourniture des turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs, leur système de contrôle commande et leurs pièces de rechange, la supervision des travaux de montage de ces équipements, la formation du personnel d’exploitation, les essais et mise en service des tranches en cycle ouvert, puis en cycle combiné des centrales», selon Sonelgaz.
Lors de la séance d’ouverture des plis, les deux offres de General Electric et de Siemens avaient été déclarées recevables. Au moment du lancement de l’avis d’appel  d’offres, 4 groupes auraient retiré le cahier des charges. En plus de General Electric et Siemens, le groupe français Alstom et le groupe italien Ansaldo avaient montré leur intérêt sans toutefois faire de soumission. Il faut dire que l’avis d’appel d’offres était divisé en deux lots et le soumissionnaire devait aussi s’engager à réaliser en partenariat un complexe de fabrication. Le deuxième lot concernait, selon Sonelgaz, «l’engagement à réaliser, dans le cadre d’une société en partenariat, les études, la fourniture, les travaux de génie civil et de charpente, le montage des équipements, les essais et la mise en route d’un complexe industriel ainsi que sa maintenance, et ce, pour assurer la fabrication en Algérie et la commercialisation des équipements suivants : turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs et systèmes contrôle commande de ces équipements». Selon les résultats de l’avis d’appel d’offres de jeudi, General Electric et Siemens ont remis l’engagement d’investir, la garantie bancaire de soumission et le projet d’accord d’association paraphé et signé.
Ce choix de faire engager un constructeur et fournisseur de services procède de la volonté des autorités de créer une industrie de fabrication des turbines. Le secteur de l’énergie en Algérie est un grand consommateur de turbines, notamment Sonatrach et Sonelgaz, et le choix a été fait de donner des contrats à un constructeur qui s’engage à investir en Algérie dans ce secteur à travers la réalisation d’un complexe industriel. Concernant le programme de renforcement du parc des centrales électriques décidé par les autorités, la deuxième étape consistera à procéder à la sélection des constructeurs qui seront chargés d’intégrer les équipements portant sur 8400 MW et de construire les centrales avec la participation de trois entreprises nationales, filiales de Sonelgaz (Inercga, Transmex et Etterkib). Selon Sonelgaz, l’appel d’offres est en cours. Les nouvelles centrales électriques seront implantées à Mostaganem, Kais (Khenchela), Djelfa, Oumache (Biskra), Naâma et Jijel.

 

«Nous sommes en contact avec SNC Lavalin», déclare le PDG de Sonelgaz :

Sonelgaz serait en contact avec la firme canadienne SNC Lavalin pour vérifier des informations selon lesquelles le contrat portant sur la centrale électrique de Hadjret Enouss avait été obtenu grâce à un intermédiaire moyennant un pot-de-vin, selon le PDG du groupe Sonelgaz, Noureddine Boutarfa.
Des informations ont circulé dans la presse sur ce contrat dès que le groupe canadien SNC Lavalin avait confirmé qu’il était en relation d’affaires avec Farid Bedjaoui, l’intermédiaire de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, dans les nombreux contrats conclus entre Sonatrach et Saipem et qui ont donné lieu à des pots-de-vin portant sur environ 200 millions d’euros de 2007 à 2009. «Tous les contrats de Sonelgaz sont conclus dans la transparence et séance tenante.
Nous n’avons pas relevé d’interventions d’intermédiaires. Mais s’il s’avère qu’il y a une quelconque intervention qui entrave cette transparence, nous poursuivrons la partie concernée», a indiqué le responsable de Sonelgaz en marge de la séance d’ouverture des plis.   Selon lui : «Le contrat de Hadjret Enouss a été bien négocié et constitue l’un des meilleurs contrats selon les standards internationaux.» 
«Nous sommes en train de vérifier, y compris auprès de SNC Lavalin, si un intermédiaire est intervenu sur nos affaires, et si cela s’avère, nous allons défendre nos intérêts», a-t-il affirmé. Concernant les avantages liés à l’exploitation de cette centrale, ils sont répercutés sur les tarifs d’électricité qu’elle produit et destinée au marché algérien, a expliqué M. Boutarfa.
Liès Sahar
EL WATAN

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