Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mercredi 29 décembre 2010

Algerie l’année 2011 vue par des opérateurs et des experts



Entre le spectre de la flambée des prix et la volonté de booster la production Les finances publiques face à une orientation économique inefficace
L’année 2010 s’achève. Faut-il retenir le scandale Sonatrach comme le fait le plus saillant de l’exercice, un reflet de l’ampleur du phénomène de la corruption en Algérie ? Les opérateurs et les experts sollicités pour une contribution dans ce supplément, eux, ont surtout insisté sur le climat des affaires, l’évolution de l’économie algérienne et les perspectives de 2011. D’aucuns y voient le verre à moitié vide, d’autres à moitié plein.
Sur ce plan, on ne peut nier deux choses. D’une part, les contraintes structurelles qui freinent le rythme de croissance de l’économie nationale : le sous-management de nombre d’entreprises et d’administrations, l’inefficacité des dépenses publiques, reconnue d’ailleurs par le Premier ministre Ouyahia lors de sa déclaration de politique générale, le seuil des réévaluations est catastrophique et un environnement des affaires encore contraignant. Pour peu que ces obstacles soient levés, les perspectives restent prometteuses pour l’économie algérienne au regard de son énorme potentiel. 2011 constituera peut-être l’opportunité pour Sonatrach de tourner la page et d’entrer résolument dans une dynamique de croissance sur le marché intérieur et à l’international.
Sur la hausse des prix, les avis divergent. Une pause pour les uns. Risques de flambée des prix des produits de base sur les marchés internationaux en 2011, se répercutant sur les prix des biens alimentaires de large consommation commercialisés sur le marché local, pour les autres. En 2011, n’oublions pas que les pouvoirs publics comptent injecter des “ingrédients” concourant au développement durable du pays : un plan de développement des énergies renouvelables ambitieux, une politique de recherche plus soutenue et un effort de développement des ressources humaines de qualité, une politique de substitution aux importations et d’intégration industrielle beaucoup plus poussée.
Mais en termes de vision économique, l’orientation actuelle, qui consiste à favoriser les entreprises publiques en termes d’allocation de ressources financières, reste boiteuse. Au lieu d’appuyer le développement d’entreprises publiques et privées dynamiques, on reproduit le mécanisme d’assainissement financier pour certaines entreprises vouées à la disparition. On paiera le coût de cette politique, qui a déjà montré ses limites, plus tard, à l’épuisement de nos ressources financières dans le scénario d’un retournement du marché pétrolier.

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