Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

jeudi 6 février 2014

Promotion des exportations hors hydrocarbures : nécessité de développer l’investissement et l’agriculture


L’Algérie doit se doter d’une stratégie nationale pour la promotion des exportations hors hydrocarbures soutenue notamment par une politique de développement de l’investissement et de l’agriculture, recommande dans son rapport le groupe de travail chargé de la protection et de la promotion de la production nationale, issu de la tripartite tenue en octobre dernier.
Cette stratégie qui nécessite, selon le rapport, la contribution de l’ensemble des partenaires intervenants dans l’acte d’exporter dans son élaboration, "ne peut être réaliste et réalisable que si elle est soutenue par une politique de développement de l’investissement (..) et une assise agricole développée et organisée".
"L’action de développement et de promotion des exportations hors hydrocarbures doit découler d’une volonté politique au plus haut niveau et ne doit pas être une réaction conjoncturelle qui répondrait à des évolutions que connaît le marché international", soutient le groupe de travail.
Ainsi, le développement de l’investissement permettra de libérer l’acte d’investir de toute contrainte et de soutenir les nouveaux investissements destinés à l’exportation entièrement ou partiellement par des avantages plus conséquents.
Aussi la stratégie doit être adossée à un tissu industriel dense et à une assise agricole développée et organisée, propose-t-on encore. Le rapport qui doit être soumis à la prochaine rencontre de la tripartite prévue le 23 février souligne que cette stratégie doit servir de référentiel pour l’ensemble des secteurs qui développent des politiques comportant un volet promotion des exportations en son sein.
Toujours dans le cadre de la promotion des exportations hors hydrocarbures, le groupe de travail suggère la mise en place d’un Conseil national consultatif de promotion des exportations (CNCPE) comme une autorité devant superviser la stratégie gouvernementale de développement des exportations.
"Le CNCPE est tout à fait indiqué pour assumer cette fonction (..) d’autant plus qu’il regroupe en son sein l’ensemble des ministres en charge de portefeuilles ayant une relation directe avec les exportations", estime le groupe de travail.
D’autre part, l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) doit être déployée aussi bien au niveau national qu’au niveau international et disposer de plus d’autonomie afin d’agir sur le terrain avec la célérité voulu pour répondre à la politique des pouvoirs publics et aux sollicitations des opérateurs et acteurs de l’exportation.
S’agissant du Fonds de soutien et de promotion des exportations (FSPE), le document estime nécessaire de prioriser la prise en charge des activités situées en amont de l’acte d’exporter.
"Une attention particulière doit être accordée aux entreprises exportatrices devant bénéficier d’avantage d’appuis de la part des pouvoirs publics pour assurer leur pérennisation sur ces marchés et garantir le maintien de leur activité", indique-t-on.
Alléger davantage les procédures fiscales
En matière de procédures douanières et fiscales, le sous-groupe chargé de la promotion des exportations hors hydrocarbures recommande d’alléger davantage les procédures fiscales au profit de toutes les entreprises exportatrices quelque soit leur statut juridique. "Les avancées réalisées en matière de facilitations douanières notamment la mise en place du couloir vert demeurent insuffisantes et devraient être élargies à l’ensemble des produits exportables", estime-t-on.
Le sous-groupe —issu du groupe de travail chargé de la protection et de la promotion de la production nationale— relève la nécessité de développer davantage l’exportation des services, la facilitation du transfert de devises, sur fonds propres, et d’autoriser l’implantation de représentations de liaison ou de comptoirs algériens à l’étranger.
Par ailleurs, afin d’améliorer leurs compétitivités sur le marché national et à l’international, les entreprises exportatrices doivent se mettre à niveau de façon permanente.
"A ce titre, l’amélioration des capacités managériales de l’entreprise et l’investissement nécessaire à réaliser pour développer les actions de marketing de ces produits et services devient primordiale pour garantir la présence des produits algériens sur les marchés mondiaux", conclut le sous groupe.

APS

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