Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

jeudi 6 avril 2017

PRODUCTION DE PIÈCES DE RECHANGE Un potentiel industriel sous-exploité


Plusieurs projets dans ce domaine sont en cours de réalisation, en voie de lancement des travaux ou dans le portefeuille d’entreprises de renom.
Le Salon national de la sous-traitance, qui se tient jusqu’au 6 avril au Palais des expositions de la Safex à Pins-Maritimes, affiche un potentiel industriel dans le domaine non négligeable, au vu des présentations des installations ou des partenariats de la Snvi, de l’ENPEC, ainsi que des usines de véhicules
notamment de Rouiba et de Tiaret. Mais ce potentiel reste sous- exploité.
En effet, on n’est pas encore parvenu à l’identification complète des entreprises capables de s’orienter vers l’amélioration des taux d’intégration des pièces et autres éléments entrant dans le montage de véhicules, camions, engins. On n’a pas encore évalué de façon précise les besoins en matière de sous-traitance et fait jouer suffisamment les synergies au sein des entreprises d’un secteur, entre entreprises de secteurs différents et entre les entreprises publiques et privées. À noter que dans le domaine de la sous-traitance automobile, plusieurs projets industriels sont en voie de lancement des travaux, d’autres en cours de réalisation, d’autres encore en négociation. Si le tissu de la sous-traitance dans le domaine automobile est aujourd’hui embryonnaire, il n’est cependant pas inexistant localement : présence d’usines de batteries pour véhicules particuliers, moteurs pour camions et bus, production de faisceaux électriques, de composants plastiques, de tapis, verre… Plusieurs entreprises disposant d’usines sont prêtes si elles sont encouragées à investir ce créneau.
Mais le développement de ce tissu est contraint par la taille critique des usines de montage de véhicules. Il faudrait qu’il y ait plusieurs usines de montage de véhicules d’une capacité chacune de 100 000 voitures/an pour que les équipementiers des constructeurs automobiles  s’intéressent au marché algérien.
Mais aussi par la démarche des pouvoirs publics. Ces derniers devraient convaincre ou obliger les constructeurs tels que Hyundai, Volkswagen, Peugeot (si le projet se concrétise) à inciter leurs équipementiers à s’installer en Algérie en partenariat avec des sociétés algériennes. Si tel était le cas, les productions des unités de montage auraient un taux d’intégration intéressant plus rapidement.
L’initiative de réunir fin avril les équipementiers de constructeurs en Algérie  pour qu’ils s’associent avec des entreprises publiques ou privées en vue de réaliser des usines de fabrication de pièces détachées dans le pays participe de cet effort de rentabiliser les usines de montage de véhicules en Algérie via la réalisation d’un taux d’intégration important.
En ce sens, citons plusieurs projets importants en cours de réalisation, en voie de lancement des travaux ou dans le portefeuille d’entreprises dans ce domaine. Il convient de citer l’usine de pneumatiques de l’entreprise privée Iris située à Sétif d’une capacité de 2 millions d’unités/an,en cours de réalisation. Sonatrach a dans son portefeuille de projets, une usine de pneumatiques de 5 millions d’unités/an. Cevital qui dispose d’un complexe verre important  à l’Arba compte s’impliquer en fournissant verre et pare-brise. L’entreprise privée Siad a un projet de fabrication de pièces détachées à Oran en voie de lancement.
La SNVI projette de réaliser une nouvelle fonderie à Rouiba pour les besoins de la filière mécanique et en partie pour l’industrie automobile. Sortiront de cette installation en particulier des pièces moulées  faisant partie des organes du véhicule, indique un responsable de la SNVI. Le complexe sidérurgique de Bellara est, lui, conçu également pour fabriquer les aciers spéciaux destinés à l’industrie automobile.
Mais en dépit de tout ce potentiel, ce tissu reste insuffisant. Il prendra sans doute plus de consistance en 2018-2020 avec la nécessité pour les usines de montage fonctionnelles en 2016-2017 d’atteindre le taux d’intégration de 15% au terme de la troisième année d’activité. Mais si cet intérêt pour la sous traitance se matérialise par un volontarisme des pouvoirs publics pour accélérer les choses, on peut s’attendre à une amélioration plus rapide du taux d’intégration de ces usines. Une nécessité aujourd’hui. Car il y va de la rentabilité de toutes ces usines de montage de véhicules et de la crédibilité de toute cette industrie naissante.
Liberté

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