Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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mercredi 25 septembre 2013

La situation financière est restée confortable au 1er semestre (Banque d’Algérie)

Avec des réserves de change de près de 190 milliards (mds) de dollars à fin juin, une dette extérieure de seulement 3,4 mds usd et une épargne financière du Trésor de plus de 6.000 mds de DA, la situation financière de l’Algérie demeure "confortable" au premier semestre, en dépit d’un léger déficit de la balance des paiements, a indiqué mercredi le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci.
Les réserves de change, or non compris, ont tout de même diminué à 189,75 mds de dollars à fin juin, soit une baisse de près d’un milliard de dollars par rapport à la fin 2012 lorsqu’elles étaient de 190,66 mds usd. Elle sont restées quasi-inchangées par rapport à la fin du premier trimestre de l’année, a précisé M. Laksaci en présentant à la presse la note de conjoncture financière du premier semestre.
"La stabilité des avoirs extérieurs conforte la position financière extérieure nette de l’Algérie", s’est-il réjoui en soulignant les bienfaits de la "gestion prudente" des réserves de change menée par la BA.
Le stock d’épargnes financières du Trésor, c’est à dire les épargnes sur ses comptes ouverts à la BA, a en outre augmenté de 288,58 mds de DA au cours des six premiers mois de l’année.
Ainsi, le solde du Fonds de régulation des recettes (FRR) et le compte courant du Trésor s’est élevé à 6.002,04 mds de DA (près de 80 milliards de dollars) à fin juin contre 5.713,46 mds DA (plus de 75 milliards usd) à fin 2012.
Par ailleurs, le prix moyen mensuel du pétrole algérien fluctuait entre 101,45 usd et 115,72 usd au premier semestre, soit une moyenne semestrielle de 108,65 usd contre 113,37 usd au cours de la même période en 2012.

Après une hausse à 112,5 usd au 1er trimestre, le prix trimestriel de pétrole avait fléchi au 2ème trimestre à 104,6 mds usd, selon la Banque d’Algérie qui relève un recul de 10,6% des quantités exportées au cours durant tout le semestre et de 12,55% au second trimestre, a relevé le gouverneur.
En valeur, les exportations d’hydrocarbures de l’Algérie se sont contractées de 14,3% à 32,14 mds usd ce qui a "affecté négativement la balance commerciale", a-t-il regretté. Et alors que les importations de biens augmentaient de 20% à 23,54 mds usd au premier semestre, les exportations hors hydrocarbures restaient faibles, à quelque 682 millions usd seulement au premier semestre.
M. Laksaci n’a pas manqué de relever la hausse continue des importations de véhicules ces deux dernières années, ce qui a boosté les importations des produits pétroliers, les faisant croître de 90,2% au premier semestre par rapport à la même période en 2012.
La balance des paiements soutenable mais toujours vulnérable
Le compte courant de la balance des paiements extérieurs a ainsi enregistré un déficit de 1,2 md usd à fin juin contre un excédent de 10 mds usd au premier semestre de 2012.
Même si ce déficit pouvait être interprété comme "un choc pour la balance des paiements extérieurs en 2013, en référence au 1er semestre de 2009", ce choc reste "à relativiser" vu la stabilisation des investissements directs étrangers nets et l’amélioration du compte capital, a commenté le gouverneur.
Ces deux derniers éléments ont contribué donc à conforter le solde global de la balance des paiements qui a affiché un léger déficit de 150 millions de dollar, au premier semestre, a-t-il encore détaillé.
En fait, c’est le déficit du compte courant extérieur enregistré au 2ème trimestre qui a alimenté cette contre-performance : il s’est chiffré à 1,78 md usd contre un excédent de 530 millions usd au premier trimestre.
Cette situation confirme encore une fois, pour la Banque d’Algérie, la "vulnérabilité de la balance des paiements extérieurs aux chocs externes subis par le secteur des hydrocarbures", a dit M. Laksaci.
Le taux de change effectif réel du dinar s’est par ailleurs déprécié de 1,28% au premier semestre après une appréciation moyenne de 5,89% sur toute l’année 2012, mais il est resté supérieur de 7% à son niveau d’équilibre.
Les six premiers mois de l’année ont enfin connu un phénomène de "désinflation manifeste", selon lui, même si les prix des produits alimentaires continuaient à croître.
Le taux d’inflation, en moyenne annuelle, reculait à 6,59% à fin juin 2013 contre 7,29% à la même période en 2012, selon les chiffres de la Banque des banques.

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