Le ministère de l’Energie et des Mines a mis en place une stratégie globale s’articulant autour de grands axes dans le but de répondre à la problématique du développement durable, a-t-on indiqué mercredi à Alger auprès de ce département.
Il s’agit du développement des énergies renouvelables, de la promotion de carburants propres, la réduction des émissions de gaz à effets de serre, la promotion de la maîtrise d’énergie et l’efficacité énergétique, ainsi que le renforcement des capacités de recherche et le renforcement institutionnel et du cadre législatif, a expliqué Mme Zohra Bouhouche, chargée d’études et de synthèses au ministère de l’Energie et des Mines.
S’exprimant à l’ouverture de la Journée d’information avec la société civile sur le sommet de Rio+20, elle a relevé que développement de nouvelles sources énergétiques renouvelables (ENR) et la promotion de l’efficacité énergétique ont pour objectifs de réduire notamment la dépendance des hydrocarbures, contribuer au développement durable, participer à la diversification de l’économie et la création de l’emploi.
A cet effet, Mme Bouhouche a annoncé qu’une soixantaine de centrales solaires photovoltaïques, solaires thermiques, fermes éoliennes et centrales hybrides seront réalisées à l’horizon 2030, ajoutant que d’ici la même échéance (2030), environ 40% de l’électricité destinée à la consommation nationale sera produite à partir de sources d’énergie renouvelables.
Elle a expliqué que la production nationale d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables sera réalisée en trois phases, à savoir le lancement de projets pilotes pour tester les technologies disponibles (2010-2013), puis l’évaluation de la première phase (2013-2015) avant le déploiement du programme à grande échelle (2016-2020).
A ce titre, plus de 37% d’électricité seront produits grâce à l’énergie énergie solaire d’ici 2030. Pour ce qui est de l’énergie solaire thermique (CSP), deux projets pilotes de 150 MW chacun sont prévus pour 2011-2013 et quatre centrales avec stockage d’une puissance de 1200 MW (2016-2020), a-t-elle dit, rappelant qu’une centrale hybride de 150 MW dont 25 MW en solaire a été mise en service à Hassi R’mel en juillet 2011.
S’agissant du Potentiel éolien, jugé modeste pour le moment, il devrait permettre la production de 3% d’électricité d’ici 2030, la première ferme éolienne de 10 MW ayant été lancée à Adrar en 2012.
En parallèle, des unités expérimentales en géothermie, dessalement des eaux saumâtres et climatisation à partir de l’énergie solaire continuent d’être installées, a ajouté la représentante du ministère de l’Energie et des Mines. Mme Bouhouche a également appelé à promouvoir une consommation "plus efficace et optimale" de l’énergie en améliorant notamment l’isolation thermique des bâtiments et en développant le chauffe-eau et la climatisation solaires.
En matière d’efficacité énergétique, les objectifs fixés consistent en l’augmentation de 20% la part de marché du GPL/C dans le parc automobile d’ici 2020 et la mise en circulation de 100 bus au GNC à Alger à titre d’essai d’ici 2013 avant la généralisation de l’opération à d’autres grandes villes du pays.
Afin d’accompagner toutes ces mesures incitatives à l’utilisation des énergies propres et renouvelable, une usine de fabrication des modules photovoltaïques d’une capacité de 120 MW/an devrait entrer en service fin 2013 à Rouïba (Alger).
Par ailleurs, Mme Bouhouche a insisté sur l’implication "forte" et "réelle" de la société civile à travers les associations pour une "meilleure" à l’effet de sensibiliser les citoyens pour une consommation rationnelle et durable de l’énergie.
La Journée d’information avec la société civile sur le sommet de Rio+20 a été organisée par le ministère des Affaires étrangères en collaboration avec plusieurs autres départements ministériels en relation avec l’environnement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
APS