Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 21 juillet 2012

La région de Blida gagne un statut de pôle agro-industriel performant


La wilaya de Blida célèbre le cinquantenaire de l’indépendance nationale avec le statut de pôle agro-industriel performant, après avoir été durant la colonisation une région agricole dont les richesses ont été longtemps accaparées par les colons français.
Le mérite de ce niveau de développement atteint par cette wilaya sur les plans agricole et industriel revient incontestablement aux pouvoirs publics lesquels ont mis en oeuvre une série de lois incitatrices pour encourager l’investissement dans ces deux secteurs stratégiques.
Cela a eu pour effet le développement graduel d’un tissu économique à Blida, à travers la création d’un nombre important de petites et moyennes entreprises (PME), à l’origine de la promotion de la région en pole industriel.
Le noyau économique de la wilaya se compose de 8 unités de production dédiées dans leur majorité aux pâtes alimentaires et minoteries, dont une spécialisée dans la distribution et employant 1560 travailleurs, dont 1351 permanents.
Le secteur industriel privé offre plus de 10.000 emplois
Le secteur industriel privé est représenté par 181 entreprises activant, en grande partie, dans l’agroalimentaire. Le groupe Sim (pâtes alimentaires) et les entreprises " Orangina " (boissons et jus) et Socemi (pâtes alimentaires) sont les plus connues parmi ces PME.
L’option de l’agroalimentaire n’est pas fortuite à Blida, puisque la région est réputée pour sa vocation agricole de premier plan, qui est la conséquence logique de son implantation dans la plaine fertile de la Mitidja.
Ce secteur a en outre bénéficié durant la décennie écoulée, d’un montant global de 5,6 milliards de DA, au titre des différents plans et Fonds de soutien agricole, selon la direction des services agricoles (DSA).
D’autres entreprises ont réussi à s’implanter, ces dernières années, dans d’autres créneaux, à l’instar de ceux de la production des eaux minérales, de l’industrie plastique, de la chimie, de la pharmacologie, des produits de beauté, et de la mécanique. Il s’agit également de l’électronique, de la confection de vêtements, du prêt à porter, du cuir, de la fabrication des matériaux de construction, du verre et du bois ...
Le secteur privé occupe par conséquent une position prépondérante dans l’économie locale. Il emploie quelque 10.531 personnes , selon les chiffres fournies par la wilaya. Les investissements assurés par ce secteur ont "grandement contribué à la création d’un équilibre et d’une complémentarité agro-industrie" au niveau de la Mitidja, ayant abouti à la couverture de la "totalité des besoins de la population locale en divers produits, avec une option future pour la couverture des besoins nationaux" a-t-on précisé de même source.
Le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja : une force économique majeure
80 % des PME affiliées au Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI) est "implanté sur le territoire de Blida", a indiqué à l’APS son président, M Aguoune Abdelkader. Parmi elles de nombreuses unités en agroalimentaire dont les produits sont exportés vers des pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Ces entreprises ont pu ouvrir des comptoirs au niveau de ces pays, où elles jouissent "d’une véritable notoriété, au même titre que d’autres unités étrangères spécialisées", a-t-il précisé.
Il a, aussi, estimé que cette performance est le résultat des "efforts déployés" par les autorités publiques pour garantir les conditions nécessaires à la "bonne marche" de ces unités économiques.
Le foncier industriel de la région est représenté par 3 sites d’une superficie globale de 196 ha divisée en 197 lots, outre 6 zones d’activités d’une surface globale de plus de 60 ha et 241 lots.
Les zones industrielles sont respectivement implantées dans la localité de Benboulaid , zone 1, (110 ha,) Benboulaid extension (52 ha) et Ouled yaich, zone 2( 34 ha), tandis que les 6 zones d’activités sont reparties entre les communes d’ Ain Romana (10 ha et 47 lots)), Larbaa( 7 ha et 10 lots), l’Atlas blideen( 18 ha et 69 lots), Beni Merad A et B (10 ha et 88 lots) et Bouinan (15 ha et 27 lots).
Une centaine de PME détentrices de la certification mondiale ISO
De nombreuses entreprises industrielles affiliées au CEIMI, réunissant 732 PME, ont bénéficié du programme étatique de mise a niveau, ce qui a permis, selon le président du Club, la mise en place d’un système de gestion "rodé, destiné à l’amélioration de leur rendement".
Une centaine de ces entreprises ont ainsi obtenu "la certification mondiale ISO, en plus d’un financement pour l’amélioration de leurs prestations" a souligné M. Aguoune. Les dispositions introduites par la Loi de finance complémentaire 2011, englobant de nombreuses incitations et avantages pour les entreprises créatrices de nouveaux emplois, est une initiative "fort positive" de la part des pouvoirs publics, qui ouvrent ainsi des perspectives prometteuses aux jeunes sans emploi, a par ailleurs estimé le président du CEIMI.
APS

Mobilis va investir 2 milliards de dollars pour porter ses parts de marché à 45% (PDG)


L’opérateur public de téléphonie mobile ’’Mobilis’’ va investir 2 milliards de dollars (142 milliards de DA) sur cinq ans pour moderniser ses équipements et porter ses parts de marché à 45%, a indiqué samedi son PDG, M. Saad Damma.
"Notre objectif est d’atteindre 45% de parts de marché avec cet investissement", qui s’étalera jusqu’à 2016, a déclaré à l’APS M. Damma, nommé récemment à la tête de l’opérateur historique de téléphonie mobile.
L’objectif de Mobilis en termes de parts de marché est possible à atteindre notamment si l’autorité de régulation intervient, comme cela se fait de par le monde pour équilibrer le marché et empêcher la domination de l’un des opérateurs, a-t-il indiqué.
L’opérateur public détient actuellement 29% des parts de marché de la téléphonie mobile avec presque 11 millions d’abonnés.
L’investissement se fera en fonds propres de l’opérateur qui va assumer à lui seul 87% du financement du plan (142 mds de DA), le reste sera financé par crédits bancaires, précise M. Damma.
Ce plan d’investissement sur cinq ans est destiné essentiellement à financer la modernisation du réseau de l’opérateur historique pour réduire son coût d’exploitation, a-t-il ajouté.
Mobilis, qui exploite un système télécoms monolithique, acquis depuis 2004, va s’offrir les nouvelles générations de réseau (NGN), qui lui permettront de passer d’un mode TDM (Time division Multiplex and multplexing) vers le mode IP (Internet protocol). Ce passage à l’IP mettra fin aux congestions du réseau et augmentera ses capacités de transport, selon le PDG de Mobilis.
Concernant la partie radio, qui est la couverture réseau, Mobilis va renouveler ses 5.200 stations relais (Base Transceiver Station, BTS) réparties sur le territoire national.
Le plus intéressant dans l’investissement ’’BTS’’ que Mobilis va consentir est que les antennes qui seront acquises dans ce cadre peuvent fonctionner avec différents types de technologie (G2, G3, G4 et Long Term evolution, LTE).
Ces stations multi standards peuvent supporter tous les types de technologies juste en modifiant quelque modules de logiciels, à l’opposé des actuelles BTS qui fonctionnent uniquement avec la technologie de deuxième génération (2G).
"Cela permettra à Mobilis de passer à la G4 sans avoir à changer ou à investir dans la couverture réseau’’, souligne M. Damma. Outre le renouvellement des 5.200 BTS existantes, Mobilis va implanter de nouvelles stations relais. Son objectif retenu sur ce volet est d’atteindre 9.000 BTS dans cinq ans.
Le plan de modernisation vise aussi à densifier le réseau en augmentant le volume d’appels véhiculés par l’opérateur et à améliorer la qualité du service conformément aux obligations de la licence d’exploitation, qui oblige Mobilis à couvrir tous les axes routiers et autoroutiers.
L’opérateur public est en discussion avec l’Agence nationale des autoroutes pour étendre sa couverture réseau sur la nouvelle autoroute Est-Ouest. Le quatrième axe du plan porte sur la préparation de Mobilis au lancement du haut débit mobile qui nécessite des investissements sur les BTS, le réseau de transport.
"Le passage du mobile voix vers le data constitue pour Mobilis un tournant important. L’ambition pour nous est grande car nous voulons se repositionner sur le marché par rapport à nos concurrents’’, promet ce responsable.
Mobilis compte également lancer un grand centre d’appel, un projet en cours d’évaluation visant à améliorer la relation de l’opérateur avec ses abonnés.
Le nouveau centre d’appel qui sera implanté dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah, sera doté d’une des plus récentes plateforme technologiques et sera renforcé par 1.000 téléconseillers, selon le PDG.
Evoquant par ailleurs le développement de son entreprise, M. Damma a souligné "que plus l’opérateur public disposait des leviers de sa politique plus cela générera des bénéfices pour le pays" dans ce secteur à fort enjeu économique.
Pour se développer, Mobilis a notamment besoin d’une flexibilité du code des marchés publics notamment pour certaines prestations et acquisitions qui ne sont pas très coûteuses, mais nécessaires au fonctionnement quotidien de son réseau, relève M. Damma.
Selon lui, ce code des marchés publics est actuellement contraignant à Mobilis, qui acquiert chaque mois des solutions technologiques par voie d’appel d’offre, alors qu’une consultation sélective pour ces petits marchés, ne dépassant pas au maximum 100.000 dollars suffit.
Le contrôle de l’attribution de ce type de marchés doit se faire à posteriori, recommande M. Damma. " Il y a aussi l’aspect confidentialité qu’il faut préserver. Nous ne pouvons rendre public par des appels d’offres les solutions que mobilis est en train d’acquérir", a -t-il dit, avant de relever que ’’l’application de ce code freine Mobilis par rapport à ses concurrents qui sont équipés directement par leurs groupes’’.
Financièrement, l’opérateur public se porte bien et a même vu son résultat net grimper à plus de 6 mds de DA contre 2,9 mds de DA en 2010.
Son chiffre d’affaire a connu lui aussi une hausse importante passant de 47 mds de DA en 2010 à environ 53 mds de DA en 2011, selon les chiffres fournis par son dirigeant.
APS

mercredi 18 juillet 2012

Paris veut de nouveau relancer le partenariat avec Alger


Laurent Fabius est arrivé hier à Alger pour relancer la relation bilatérale avec l'Algérie. Une visite destinée à préparer celle de François Hollande, prévue à l'automne, sur fond de crise sahélienne et de concurrence chinoise accrue.


Relancer la relation avec l'Algérie. Tel est le mot d'ordre à Paris depuis l'élection de François Hollande. « Si on peut redynamiser la relation bilatérale, on le fera »,glissait récemment un haut responsable français. « Dans le passé, il y a eu des hauts et des bas, je suis pour les hauts », a déclaré hier soir Laurent Fabius à son arrivée à Alger, en plaidant pour un nouvel élan de la relation fondé sur la proximité, l'objectivité et l'amitié. La visite du ministre français des Affaires étrangères doit préparer celle de François Hollande à l'automne. Le choix de se rendre en Algérie pour son premier déplacement dans le monde arabe est « symboliquement fort », souligne-t-on au Quai d'Orsay. Laurent Fabius doit rencontrer son homologue Mourad Medelci et le président algérien Abdelaziz Bouteflika avant son retour à Paris, ce soir. Au menu des discussions : coopération bilatérale, Sahel, Syrie et Union pour la Méditerranée.

« Une nouvelle impulsion »

Les présidents français et algérien ont décidé « de donner une nouvelle impulsion à la relation franco-algérienne », indique-t-on au Quai d'Orsay, où on la qualifie d' « exceptionnelle ». Tandis que l'Algérie dit attendre « des actes » de la France. Encore candidat à l'élection présidentielle, François Hollande estimait en mars dans une tribune publiée par le quotidien algérien « El Watan » pour le cinquantième anniversaire des accords d'Evian : « Il y a place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l'avenir. » L'Algérie n'a pas invité la France aux célébrations du cinquantenaire de l'indépendance, le 5 juillet. Mais Abdelaziz Bouteflika a été le premier chef d'Etat à féliciter François Hollande pour son élection. Un message dans lequel il évoquait sa « pleine disponibilité à oeuvrer (au) partenariat d'exception que nous ambitionnons de construire ».
Ce n'est pas la première fois que Paris et Alger affirment vouloir relancer leur partenariat. En 2000, la visite du président algérien en France avait été l'occasion de lancer « un processus global de refondation et de restructuration » des relations bilatérales. En 2003, la visite de l'ancien président français Jacques Chirac à Alger avait donné lieu à la signature de la déclaration d'Alger, servant de feuille de route pour, là encore, relancer les relations. En 2007, la visite de son successeur, Nicolas Sarkozy, puis, en 2010, la mission confiée à Jean-Pierre Raffarin visaient aussi à relancer la relation franco-algérienne. 

« Un pion stratégique »

La poursuite éventuelle de la mission de l'ancien Premier ministre devrait d'ailleurs être évoquée lors de la visite de Laurent Fabius, qui rencontre ce matin la communauté d'affaires française à Alger « Nos échanges économiques doivent être renforcés », écrivait François Hollande le 4 juillet dans une lettre au président Bouteflika, à la veille du cinquantenaire de l'indépendance algérienne. Et ce, alors même que la Chine vient de dépasser la France comme premier fournisseur de l'Algérie sur les cinq premiers mois de l'année. Cette percée de la Chine est « durable », estime l'économiste Jean-Louis Levet, coauteur de « France-Algérie, le grand malentendu » (L'Archipel, 2012). Avec ses 40 millions d'habitants, l'Algérie est selon lui « un pion stratégique » pour la Chine. Or, « cette intervention chinoise dans la zone d'influence directe de la France peut être inquiétante, la Chine pouvant considérer l'Algérie comme une base arrière pour pénétrer plus facilement le marché européen, poursuit-il. C'est un peu comme lorsque le Japon s'est installé au Mexique pour mieux pénétrer le marché américain ».
Jean-Louis Levet voit le projet de Renault d'implanter une usine d'assemblage dans le pays comme « une réponse à la concurrence chinoise ». Pour l'heure, cela dit, rien n'est acté. La signature d'un pacte d'actionnaires pour créer une société commune franco-algérienne pourrait intervenir à l'automne, annonçait le 21 juin le ministre algérien de l'Industrie, Mohamed Benmeradi. Renault, de son côté, a préféré ne pas faire de commentaire avant la signature du protocole définitif.
MARIE-CHRISTINE CORBIER
Écrit par Marie-Christine CORBIER
Journaliste
Les Echos

Clôture du jumelage DGI-DGFIP La fiscalité, un autre jalon du partenariat algéro-européen


Les objectifs tracés pour le jumelage institutionnel réalisé durant les 18 derniers mois entre la Direction générale des Impôts (DGI) et la Direction générale des finances publiques française (DGFIP), portant sur « la poursuite du processus d’amélioration des relations de l’administration fiscale avec les contribuables », ont été tous atteints, ont indiqué, hier, les deux parties.
Le jumelage, un des cinq projets financés par le Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association avec l’Union Européenne (P3A), a permis de réaliser « les objectifs escomptés dans chacun de ses quatre volets, notamment l’introduction du référentiel de qualité de service et l’adoption de nouvelles dispositions fiscales par la loi de finances pour 2012 », s’est félicité le Directeur général des Impôts, M. Abderrahmane Raouya.
Doté d’un budget d’un million d’euros, le jumelage vise, notamment la poursuite de l’amélioration de la qualité des services offerts aux contribuables, une meilleure organisation des procédures relatives aux impôts indirects et celles relatives au contrôle fiscal, l’allègement des procédures contentieuses et la réduction des délais de leur traitement. A cet effet, un ‘’référentiel de qualité’’ contenant des engagements pour une meilleure prise en charge des contribuables a fait, récemment, l’objet d’une instruction adressée par la DGI aux responsables des CDI (Centres des impôts). La réorganisation des services régionaux de la DGI et l’amélioration de la gestion et du contrôle des droits indirects sont en outre parmi les actions au stade de concrétisation, a fait savoir M. Raouya lors d’une rencontre-bilan des réalisation sur ce jumelage. Un code fiscal des droits indirects sera aussi intégré dans le code général des impôts, en cours d’élaboration, a-t-il déclaré à des journalistes. « Il n’était pas possible d’avoir un code général (des impôts) avec les droits indirects actuels (...). Il fallait, donc, réformer ces droits, de même que ceux de l’enregistrement et du timbre pour pouvoir ensuite les intégrer dans un code général », a-t-il expliqué, en soulignant que ce dernier sera prêt « dans deux ou trois ans ». Quant au rescrit fiscal, introduit par la loi de finances pour 2012, son application attend toujours la promulgation des textes réglementaires et de l’arrêté y afférents, actuellement, en examen au Secrétariat Général du Gouvernement (SGG), selon M. Raouya.
« J’espère qu’ils (textes) sortiront prochainement pour que le rescrit soit appliqué », a-t-il souhaité. Le chef du jumelage pour la partie française, Alain Vincent, l’ambassadeur de France à Alger, André Parant ainsi que l’ambassadrice de l’UE à Alger, Mme Laura Baeza ont, de leur côté, assuré que le jumelage a été « un succès et une réussite sur tous les plans ».

Réforme du marché financier Identification des mesures à entreprendre à fin 2012

A la fin de l’année 2012, les actions et mesures à entreprendre pour réaliser un schéma cible de l’organisation du marché financier algérien seront identifiées, a-t-on appris mardi auprès de la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGVB). « A la fin de la première phase du projet de réforme, réservée à l’évaluation de l’état actuel du marché, on aura déterminé les actions et mesures à entreprendre à l’effet de concevoir un schéma directeur et consensuel d’un marché financier moderne et dynamique », a indiqué à l’APS le directeur général de la SGVB, Mustapha Ferfera. « Au mois de décembre, on aura une orientation sur le cadre juridique et règlementaire souhaité pour moderniser le marché financier national. Cette date marquera la fin de la 2e étape de la première phase de ce projet de réforme mené avec le soutien du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) », a-t-il encore ajouté. Le plan de réforme du marché financier est constitué de deux principales phases : la première phase, d’une durée de 11 mois, porte sur la redéfinition des caractéristiques du marché financier et son rôle dans la conduite du développement de l’économie nationale, alors que la seconde porte sur la mise en œuvre du projet à travers notamment la modernisation des systèmes d’information du marché financier et l’harmonisation du cadre réglementaire avec les pratiques financières internationales. Selon le premier responsable de la Bourse d’Alger, la deuxième phase « conception du modèle », sera dédiée à la mise en œuvre, par les parties prenantes, des résolutions et actions arrêtées et validées lors de la première phase. Ces actions portent, particulièrement, sur le parachèvement du cadre règlementaire, la modernisation des systèmes de négociation, de règlement livraison et de supervision, ainsi que l’amélioration des prestations financières fournies par les intermédiaires en opérations de bourse (IOB) et l’élargissement du champ de leurs activités. Elles portent également sur la facilitation de l’accès à l’épargne nationale, via le marché financier, aux entreprises algériennes qui s’engagent sur le respect des règles de transparence et de bonne gouvernance.Selon M. Ferfera, les résultats escomptés à travers la mise en œuvre du plan de réforme du marché financier se scindent en cinq volets. « Il s’agit de l’alimentation qualitative et quantitative du marché financier national en valeurs mobilières et plus particulièrement en titres de capital (actions), la professionnalisation des intermédiaires en opérations de Bourse (IOB), et le développement des métiers axés sur le marché financier ainsi que la mise à niveau des systèmes d’informations et des plateformes de négociation, de règlement-livraison, de surveillance et supervision », a-t-il précisé. Les résultats escomptés se traduiront également par « l’actualisation du cadre règlementaire régissant le marché financier et son adaptation aux standards internationaux et aux spécificités nationales, le renforcement de la gouvernance des sociétés de marché et la promotion du marché financier auprès des agents économiques et la vulgarisation de la culture et des pratiques boursières chez nos concitoyens », a-t-il ajouté. Le directeur de la Bourse d’Alger a estimé, par ailleurs, que ce projet de réforme du marché financier national répond aux attentes des acteurs économiques et financiers, notamment celle de doter l’économie nationale d’un marché de capitaux efficient permettant d’assurer une alternative de financement saine et de garantir une mobilisation et une affectation optimale de l’épargne nationale.
Horizon

lundi 16 juillet 2012

La Bourse d’Alger s’ouvre aux PME


La Bourse d’Alger a commencé une réforme interne de son système, suite à un travail d’expertise d’évaluation du marché financier national.


Plusieurs recommandations sont ressorties des discussions, notamment celle concernant l’accès à la Bourse d’Alger, qui devrait être élargi à un nouveau type d’entreprises.
Mustapha Ferfara, le directeur général de la société de gestion de la bourse des valeurs déclare : « la prise en charge des recommandations s’est traduite par l’élargissement des ordres traités par le système de négociation de la Bourse d’Alger à une nouvelle gamme ».
La communication sera aussi réformée, puisque cette même source a évoqué la diffusion sur le site internet de la Bourse de l’Etat des ordres boursiers.
« Ces informations permettront aux investisseurs de mieux apprécier les tendances du marché et, par conséquent, faciliteront l’appariement de l’offre et la demande sur les différentes valeurs mobilières listées » ajoute le directeur, cité par l’agence APS.
La Bourse accueillera vraisemblablement des petites et moyennes entreprises, en introduisant des amendements au règlement du marché financier afin d’assouplir les conditions d’admission.
A terme, la réforme prévoit une réorganisation du marché boursier national par la création de trois domaines : un réservé aux grandes entreprises, un marché pour les PME et enfin un dernier pour la négociation des obligations du Trésor.
Sarah Haderbache

Développement de l'industrie mécanique: Trois sociétés à capitaux mixtes ont été créées


Un communiqué du ministère de la Défense nationale rendu public hier, indique que  dans le cadre de la mise en œuvre des protocoles d'accords algéro-émirati-allemands pour le développement de l'industrie mécanique nationale, trois sociétés à capitaux mixtes ont été créées à Alger. Dans le détail, il s'agit notamment de la Société algérienne de production de poids lourds de marque Mercedes-Benz/SPA Rouiba, de la Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz/SPA/Tiaret et d'une autre Société algérienne de fabrication de moteurs de marque allemande Mercedes-Benz, Deutz et MTU, SPA/Oued Hamimime à Constantine. La même source précise que la société Rouiba/Spa, détenue par les opérateurs algériens : l'EPE/SNVI Rouiba et l'EPIC EDIV/Tiaret et le Fonds d'investissement émirati Aabar, conformément aux dispositions de la LFC 2009, activera avec la société allemande Daimler, comme partenaire technologique, souligne le communiqué. Selon la même source, cette société produira environ 15.000 camions, cars et bus par an, comme stipulé dans la licence de production de marque et label de qualité Daimler. Nous apprenons à cet effet que le démarrage de la production est prévu à partir de 2013, sur le site de la SNVI à Rouiba à Alger. La société de Tiaret (SPA), détenue aussi par l'EDIV/Tiaret et la SNVI Rouiba, ainsi que le Fonds d'investissement émirati Aabar, fabriquera-près de 10.000 véhicules tout-terrain et véhicules légers utilitaires par an sous la marque et le label de Daimler. En revanche le démarrage de la production est prévu en 2013, sur le site de l'ex Complexe véhicules particuliers de Tiaret. La Société algérienne pour la fabrication de moteurs de marque allemande, Mercedes-Benz, Deutz et MTU, détenue par l'EPE/EMO et l'EPIC-GPIM, ainsi que le Fonds d'investissement émirati Aabar, produira  quelque 26.000 moteurs à refroidissement à eau et ce, conformément aux dispositions énoncées, respectivement, dans les licences de production de marque et label de qualité Daimler, Deutz et MTU. Aussi apprend-on, ces moteurs seront destinés à motoriser notamment les véhicules industriels, les engins agricoles et engins de travaux publics. Le démarrage de la production est prévu à compter de 2014, sur le site de l'EMO Oued Hamimime, après réalisation des investissements d'infrastructures. Il faut souligner aussi que la cérémonie de signature des actes de création de ces trois sociétés s'est déroulée au siège du ministère de la Défense nationale, sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaizia et en présence des ambassadeurs des Emirats arabes unis et de la République fédérale d'Allemagne à Alger, ainsi que des représentants des ministères des Finances et de l'Industrie. Enfin, le ministère de la Défense nationale a exprimé, à l'occasion, sa satisfaction de participer à la concrétisation de ces trois objectifs inscrits dans "la stratégie de développement industriel national, à fort potentiel d'emploi, dans des technologies avérées, selon un concept de partenariat tel que défini et de transfert du savoir-faire", conclut le communiqué du MDN.
Rania C.


Selon une enquête de l’ONS La qualité des produits commercialisés est bonne


L’activité commerciale en Algérie a augmenté durant le dernier trimestre de l’année 2011, selon l’avis de l’ensemble des commerçants (grossistes et détaillants) touchés par l’enquête menée par l’Office national des statistiques (ONS) durant le 4e trimestre. Cette tendance devra être maintenue durant l’année en cours, selon les grossistes des matières premières et demi-produits ainsi que ceux des machines et matériels pour équipement. Outre cela, l’enquête de l’ONS relève que la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien est bonne, selon des professionnels, à l’exception de ceux de l’agro-alimentaire qui jugent que la qualité de leurs produits reste moyenne. Cette enquête qui a touché 533 entreprises commerciales dont 255 publiques et 278 privées met en relief, également, que près de 80% des commerçants détaillants ont de « bonnes » appréciations sur le conditionnement des produits, alors que 57% des grossistes le trouvent « moyen ». Pour ce qui est de la demande en produits commercialisés, malgré la hausse des prix, elle a continué sa tendance haussière, selon les grossistes, contrairement à celle des détaillants qui reste « relativement stable ». Cette hausse a concerné principalement les matières premières et demi-produits, l’agroalimentaire, les machines et matériel pour équipement ainsi que le commerce divers. Cependant, elle a baissé, selon les commerçants des combustibles et lubrifiants et des produits de droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie. Les prix de vente ont relativement augmenté, selon les grossistes et sont restés stables, de l’avis des détaillants. Cette hausse a touché essentiellement les combustibles et lubrifiants, les machines et matériels pour équipement et le commerce multiple. La hausse a concerné, en outre, le commerce des matières premières et demi-produits et le commerce des produits de droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie, ainsi que le commerce divers. L’état de la trésorerie est jugé « moyen » par 59% des grossistes et pour plus de 77% des détaillants. En revanche, près de 36% des commerçants des combustibles et lubrifiants et plus de 40% de ceux du machinisme et matériels pour équipement enquêtés estiment que l’état de leur trésorerie est « mauvais ». Environ 60% des grossistes et 20% des détaillants ont déclaré avoir recouru à des crédits bancaires, dont 75% des premiers et plus de 15% des derniers ont eu « des difficultés à les contracter ». Les délais d’approvisionnement qui sont longs, en plus de la lourdeur des formalités d’acquisition de la marchandise ont été déplorés par les commerçants dont la plupart déclare avoir enregistré des ruptures de stocks. C’est ce qui explique que le taux de satisfaction des commandes soit inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés.
Synthèse W. O. H.

vendredi 13 juillet 2012

Renault : l’Algérie, un marché plus important que l’Espagne et l’Italie


Durant les six premiers mois de l’année 2012, Renault a vendu plus de véhicules en Algérie qu’en Espagne et en Italie, rapporte ce mercredi 11 juillet le site d’information financière Boursier.com. Durant cette période, le groupe Renault a vendu un total de 1,14 millions de voitures particulières, toutes marques confondues.
En Espagne, le constructeur français a vendu 45 000 véhicules durant la première moitié de l’année en cours. En Italie, il a vendu 58 000 unités. Durant la même période, l’Algérie a représenté plus de 63 000 ventes, selon la même source. Ce chiffre est également supérieur à celui réalisé par le groupe français en Turquie.
 
Ces chiffres sont publiés alors que Renault et le gouvernement algérien négocient sur l’implantation d’une usine du constructeur français en Algérie. Sur toute l’année 2012, les ventes de Renault en Algérie devraient dépasser largement les 100 000 unités. « Toutes les conditions sont réunies ou en cours de mise en œuvre » pour lancer la construction de voitures en Algérie, a affirmé lundi 9 juillet Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, dans un entretien à l'agence APS. Le ministre fixe à la fin 2012 le délai de « démarrage effectif », de cette industrie.
 
Selon M. Benmeradi, l'Algérie ne se contentera pas seulement de produire des véhicules destinés à la consommation locale. Elle envisage aussi d'exporter une partie de sa production, qui se fera en partenariat avec « un grand constructeur » dont il n’a pas précisé l’identité. 

 tsa

lundi 9 juillet 2012

Toutes les conditions réunies pour lancer la construction d’automobiles


Mohamed Benmeradi table sur la fin de 2012 pour enclencher "un démarrage effectif" de cette industrie.
 "Toutes les conditions sont réunies" pour lancer la construction de voitures en Algérie, a affirmé lundi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, qui table sur la fin de 2012 pour enclencher "un démarrage effectif" de cette industrie.
"Aujourd’hui, je peux vous confirmer que toutes les conditions sont réunies ou en cours de mise en oeuvre pour lancer une construction d’automobiles en Algérie (...). La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie", a-t-il souligné dans un entretien à l’APS à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Le ministre a, toutefois, précisé que l’Algérie ne se contentera pas seulement de produire des véhicules destinés à la consommation locale mais envisageait aussi d’exporter une partie de sa production, qui se fera en partenariat avec "un grand constructeur".
"Même si le gros de la production est destiné au marché local, une partie des produits devra être, à terme, destinée à l’exportation. Pour cela, il faut aussi exiger que les véhicules soient fabriqués avec le label d’un grand constructeur", a-t-il souligné.
M. Benmeradi a déploré le fait que l’Algérie importait annuellement plus de 400.000 véhicules de marques différentes, d’un coût global supérieur à 4 milliards de dollars, "sans (qu’il y ait) aucune contrepartie" ou impact économique au niveau local.
C’est pour cela, a-t-il relevé, qu’il devient "nécessaire" et "urgent" de satisfaire le marché local par une production nationale qui pourrait permettre un début de réduction de la facture des importations et la création de "15.000 à 20.000 emplois en amont et en aval du projet véhicules particuliers".
Sur les raisons qui entravent la réalisation d’une usine de construction de voitures en Algérie, qui a entamé dès 1970 le montage de véhicules industriels, le ministre a estimé que ce phénomène est dû notamment à l’absence des conditions nécessaires au développement d’un réseau de sous-traitants locaux conforme aux standards internationaux.
"Tous les constructeurs automobiles exigent la disponibilité d’un réseau de sous-traitants locaux suffisants et répondant aux standards internationaux", a-t-il précisé.
La faiblesse de la demande au niveau du marché nationale durant la période post-indépendance et l’absence d’un partenaire disposé à venir investir en Algérie pour produire des véhicules, sont deux autres freins à l’émergence d’une industrie automobiles en Algérie, selon M. Benmeradi.
"Outre le fait que la demande du marché était très faible, il fallait trouver un partenaire qui accepte d’investir en Algérie en partenariat avec des nationaux, pour produire une gamme de produits de standard international et sous le label du partenariat", a-t-il estimé.
Pour M. Benmeradi, les processus de production de véhicules industriels sont "très différents" de ceux pour la fabrication de voitures. Il a cité, dans ce sens, l’exemple du niveau des volumes de production qui sont de 20 à 400 fois plus importants pour les véhicules particuliers par rapport aux véhicules industriels.
Par ailleurs, le projet de fabrication de véhicules en négociation depuis 15 mois avec le constructeur français Renault "ne portera aucunement sur une activité de montage en tant que finalité", a assuré le ministre de l’industrie.
Pour lui, le futur partenariat avec Renault est "un projet véhicules particuliers intégré qui permettra une intégration au niveau du site de production (intégration verticale), mais aussi une intégration à l’extérieur du site de production (intégration horizontale) de pièces et de composants divers au niveau du réseau de sous-traitants locaux (privés et publics) à développer".
L’activité montage, a-t-il ajouté, "ne sera pas donc qu’une phase d’apprentissage, mais elle ne constitue en aucune manière une finalité ".
Selon lui, la mise à niveau des sous-traitants algériens choisis pour prendre part au projet Renault a été déjà entamée avec le concours du constructeur français lui-même.
"Le travail est déjà entamé avec le constructeur Renault sur le terrain pour le développement d’un réseau de sous-traitants locaux performants (privés et publics) qui constitue un passage obligé pour le développement d’une industrie automobile viable " en Algérie, a-t-il relevé.
Cette mise à niveau permettra à terme d’atteindre des niveaux d’intégration des véhicules particuliers dans le nouveau projet avec Renault de 60%, a estimé le ministre.
La stratégie de mise à niveau connaît, a-t-il poursuivit, "un élargissement" grâce à la participation de l’ensemble des constructeurs qui réalisent des partenariats industriels en Algérie à l’image de Daimler, Liebherr, Deutz, ou MTU.
APS

Interview de M. Benmeradi à l’APS à l’occasion du cinquantenaire (texte intégral)


Interview du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement, M.Mohamed Benmeradi, à l’APS à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale.
Question : L’Algérie a adopté, depuis son indépendance, une politique de l’industrie industrialisante avec de grands investissements dans les complexes publics (livrés clé en main) dans les années 70, qui constituent l’ossature actuelle de l’industrie algérienne. Comment évaluez vous, aujourd’hui, avec du recul, cette politique ?
- Mohamed Benmeradi : Pour répondre à cette première question, il y a lieu tout d’abord de préciser qu’après l’indépendance de notre pays en 1962 dont nous célébrons cette année le 50ème anniversaire, notre industrie a connu trois grandes phases d’évolution :
- 1966/1986 : Phase de construction et de développement,
- 1987/1998 : Phase de récession,
- Après 1999 : Phase de stabilisation, puis de relance.
Chacune de ces phases a ses propres caractéristiques traduisant les évolutions structurelles de la période considérée. Au lendemain de l’indépendance du pays, il n’existait pas de véritable industrie, à l’exception de quelques usines vétustes, ou à caractère artisanal. Le secteur industriel privé était à l’état embryonnaire.
La période de développement industriel citée dans la question ayant trait aux années 70 est incluse dans la première phase de construction (1966-1986), qui coïncide avec les différents plans de développement (pré plan 1967-1969, le premier plan quadriennal 1970-1973, le second quadriennal 1974-1977 et le plan quinquennal 1980-1984), et a connu deux chocs pétroliers en 1973 et 1986.
Ensuite, le modèle de développement industriel choisi à l’époque s’inscrivait naturellement dans un contexte historique de libération nationale, et impliquait une forte mobilisation, entre les mains de l’Etat, de toutes les ressources disponibles de la Nation dans l’ensemble des secteurs.
C’était un passage obligé compte tenu du contexte de l’époque. Effectivement, une bonne partie de ce qui reste actuellement, comme potentiel industriel, a été réalisé durant cette première période de développement et a permis en effet d’atténuer les effets de crise durant les deux phases suivantes. Notre pays avait une politique industrielle qui répondait à des objectifs précis, notamment en matière d’indépendance, d’emploi, de satisfaction des besoins du marché local.
Toute évaluation d’une politique industrielle ne peut se faire que par rapport à ses objectifs et en prenant en compte le contexte dans lequel elle fut menée, particulièrement en matière de ressources humaines et de maîtrise technologique.
Enfin, en dépit des insuffisances constatées durant cette première phase de développement, l’industrie nationale bénéficiait dès le début des années quatre vingt d’un environnement économique où les effets de taille et de maîtrise technologique étaient en voie d’être surmontés. En 1986, survient le second choc pétrolier.
Question : Après la restructuration des années 80, puis la privatisation des années 90, l’industrie nationale est entrée actuellement en phase de mise à niveau. Quel bilan peut-on tirer de ces différentes phases, peut-on parler d’une politique industrielle claire dans cette perpétuelle logique de changement ?
- Mohamed Benmeradi : Notre pays a lancé au début des années 80 un processus de restructuration organique du secteur public par la transformation des grands complexes en entreprises de taille moyenne spécialisées par métier. Cette restructuration organique a été accompagnée d’un assainissement financier. Après le choc pétrolier de 1986, il a été enregistré une régression dans les investissements et l’entrée dans une phase de récession. Les réformes lancées en 1988 ont porté sur les modes de gestion et la réorganisation des entreprises par le passage des entreprises à l’autonomie en 1989 et donné lieu à la création des sociétés par actions.
Le désengagement de l’Etat de la gestion des EPE entamée en 1988 s’est poursuivi par la promulgation en 1995 des ordonnances relatives à la gestion des capitaux marchands de l’Etat et celle relative à la privatisation des EPE.
Un dispositif ’’Banque-entreprise’’ a été mis en £uvre en 1997 par les pouvoirs publics pour le soutien des entreprises dans leurs efforts de redressement.
Dans le cadre de l’ouverture de l’économie nationale et de notre adhésion à la zone de libre échange avec l’union européenne, l’entreprise devrait être mise en mesure d’affronter la concurrence et être compétitive. A cet effet, un programme national de la compétitivité industrielle a été mis en place en 1999 et comportant notamment des actions de mise à niveau, de certifications aux standards internationaux et de réhabilitation des zones industrielles et d’activités.
La crise du milieu des années 80 subie de plein fouet par l’industrie nationale en raison de son extraversion, a montré les limites de cette restructuration qu’on qualifié à juste titre d’organique.
En matière de mise à niveau, 200 entreprises industrielles et de services d’appui à l’industrie ont déjà bénéficié des aides de l’Etat dans le cadre de l’ancien programme de mise à niveau initié avec le concours de l’ONUDI.
D’autres entreprises ont également bénéficié dans le cadre des autres programmes dédiés à la PMI/PME dont certains avec le concours de l’UE.
Les résultats obtenus du fait des mesures d’assainissement financier et institutionnel avaient été une indication claire que lorsque l’environnement d’affaires s’améliore, le secteur industriel montre ses capacités intrinsèques à se développer.
Aussi, il peut être conclu que la politique de privatisation engagée par les pouvoirs publics depuis 1995 a connu une réalisation effective avec la promulgation de l’ordonnance 01-04 de 2001, et ses textes d’application subséquents.
En matière de mise à niveau, il s’agit d’améliorer davantage l’environnement des entreprises aux niveaux de la propriété industrielle, de l’établissement à terme d’Accords de Reconnaissance Mutuels ’’ARM’’ avec les pays étrangers notamment Européens dans les domaines de la qualité, de la normalisation et de la métrologie, et surtout des services d’appui technique et technologique agissant dans l’environnement immédiat de ces entreprises.
Dans un monde en perpétuelle évolution, l’adaptation du secteur industriel aux différentes mutations économiques et technologiques dans le cadre d’une économie de marché est effectivement difficile.
Toutefois, notre département ministériel dispose d’axes directeurs de développement du secteur industriel à travers ses différents programmes mis en £uvre.
Question : Pourquoi en Algérie l’Etat reste toujours le principal investisseur dans presque toutes les branches de l’industrie, au moment où la tendance dans le monde est à l’encouragement de l’investissement privé. A quoi attribuez-vous cela ? Est-ce à cause d’obstacles rencontrés par le privé, de textes inappropriés ou à la bureaucratie ?
- Mohamed Benmeradi : Effectivement, l’Etat a injecté des sommes très importantes pour la réhabilitation et le développement des branches industrielles. Des plans de développement des grandes entreprises nationales SAIDAL (médicaments), SNTA (tabacs), GICA (ciment), SNVI (véhicules industriels)à ont été adoptés et mis en oeuvre.
Ces plans permettront de consolider notre base industrielle et de relever la compétitivité de ces importants groupes industriels. Néanmoins, le secteur privé a pour sa part réalisé des progrès significatifs en termes d’investissements. A titre indicatif, le montant des investissements réalisés dans le secteur de l’industrie durant la période 2002-2010 est de 1.205 milliards de DA, soit 60% du montant global des investissements réalisés.
Par statut juridique, le montant des investissements privés réalisés représente environ 57% du montant global. Donc nous pouvons bien dire que le secteur privé demeure un investisseur potentiel et contribue fortement à la création de la richesse et de l’emploi. Si vous vous intéressez aux IDE, je dois dire qu’à la faveur des dispositifs d’aide et de facilitation de l’investissement, notre pays a pu drainer des IDE ayant mobilisé des montants importants.
Certes, les ambitions sont beaucoup plus importantes et les objectifs escomptés ne sont pas encore réunis, mais la volonté de l’Etat est là pour diversifier notre économie et pour la défaire de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.
Il reste, à la charge des investisseurs étrangers, de faire plus de confiance et de venir s’installer dans notre pays qui présente des opportunités d’investissements inégalées notamment dans le secteur de l’industrie.
Question : Pourquoi, M. le ministre, le secteur industriel n’arrive pas à améliorer sa relance, en dépit des sommes colossales injectées par l’Etat ? Malgré tous ces efforts, la contribution de l’industrie dans le PIB reste toujours insignifiante avec 5% ?
- Mohamed Benmeradi  : Comme vous le savez, le secteur industriel a subi de profondes restructurations, particulièrement à partir de la chute des prix du pétrole dans les années 1980. Ces restructurations successives ont altéré le processus d’industrialisation dans son ensemble, malgré la réhabilitation dans le même temps du secteur privé national.
Le secteur industriel est une partie de la sphère économique nationale, son développement est tributaire d’un environnement propice. Pour répondre à votre question, il est préférable de faire une rétrospective à l’effet de comprendre l’évolution du secteur industriel depuis maintenant 50 ans.
En effet, l’Algérie après son indépendance et pour rattraper le retard accusé par la période coloniale, avait une grande ambition d’asseoir une base industrielle calquée, il faut noter, sur des modèles qui prévalaient à l’époque avec un mode de gestion très centralisé.
On n’est pas là pour remettre en cause ce choix, au contraire cette politique avait donné des résultats très probants et on disposait dans les années 1970 et 1980 de grandes entreprises sur les plans continental et régional. L’Etat a essayé de restructurer le secteur industriel en y apportant plus de souplesse et en créant des entreprises de taille un peu moins importante.
Puis dans les années 90 et, eu égard aux conditions très difficiles que connaissait notre pays sur divers plans, économique, social et sécuritaire, le secteur a été sérieusement touché. La contribution du secteur au PIB a fortement diminué.
Nos entreprises se sont retrouvées très endettées, des salaires impayés durant des mois, voire des années, un outil de production devenu très obsolète du fait d’un désinvestissement chronique de plus de 10 années, un management à développer
Dans les années 2000, et après le retour à la stabilité sur le plan sécuritaire et l’instauration d’une cohésion sociale adossée à la consolidation des équilibres budgétaires de l’Etat, le secteur de l’industrie était au centre d’intérêt des pouvoirs publics et a bénéficié effectivement d’une somme importante pour sa réhabilitation.
Tous les efforts ont été consentis ainsi pour réhabiliter nos branches industrielles, qui devenaient moins compétitives et de renforcer les entreprises jugées viables.
Plusieurs plans de restructuration et de développement ont été mis en oeuvre à cet effet.
Par ailleurs, le développement d’un tel secteur ne peut se faire seul.
En effet, certains facteurs environnementaux ont des répercussions sur le développement du secteur, l’assainissement du marché des pratiques déloyales, le développement du marché financier, la disponibilité d’une main d’£uvre qualifiée et en quantité suffisante, sont autant de facteurs qui contribuent incontestablement au développement économique en général et industriel en particulier.
Certes, des progrès sont enregistrés depuis ces dernières années, mais avec de la persévérance et de la volonté de tous, nous pourrons surmonter toutes les contraintes.
En définitive, on peut dire que le développement du secteur est lié à des facteurs endogènes et exogènes, auxquels s’intéresse particulièrement la politique des pouvoirs publics en y apportant les solutions idoines.
Vous avez parlé dans votre question de la part du secteur dans le PIB, je vous signale que dans le but de relever la contribution du secteur dans le PIB en la portant à 10% à l’horizon 2014, une étude a été réalisée récemment et a démontré à travers un diagnostic précis de l’état (de contribution du secteur industriel au PIB), que notre industrie recèle des marges de croissance incontestables et effectives.
Un master plan opérationnel comprenant plusieurs actions structurantes à mettre en £uvre a été défini à cet égard. Il porte notamment sur le redéploiement et l’amélioration du système de Gouvernance du secteur public marchand, et l’incitation des entreprises à l’utilisation et à l’appropriation des TIC.
Question : Pourquoi le secteur industriel privé algérien est resté depuis l’indépendance confiné dans les filières de moindre importance (artisanat, puis agroalimentaire et PME) ?
- Mohamed Benmeradi  : Ce constat est dû à mon avis à deux éléments, le premier concerne les spécificités intrinsèques de ces filières qui sont généralement des filières très profitables, pas très capitalistiques, à faible niveau technologique et à faible niveau de main d’£uvre. L’investissement dans de telles filières ne requiert pas de ce fait la mobilisation de ressources financières importantes tout en ayant un retour rapide sur l’investissement.
Le second élément se rapporte au caractère familial de nos entreprises privées du fait que le choix de la filière se fait avec une grande prudence en prenant le minimum de risques.
Je pense que ces deux éléments ont produit une situation où l’on constate une concentration d’opérateurs privés dans des filières au détriment d’autres. Cela est valable aussi dans le secteur des services, où par exemple on constate la concentration des investissements privés dans le transport.
Mais nous assistons, grâce aux politiques incitatives de l’Etat et à la mise en place d’infrastructures de base, à l’émergence progressive d’investisseurs privés potentiels dans des filières importantes comme l’électronique grand public, ou encore la mécanique qui étaient pendant des années la panacée du secteur public.
Enfin, je tiens à vous préciser que présentement, la branche des industries agroalimentaires n’est pas une branche de moindre importance, c’est une branche particulièrement dynamique, c’est la première branche industrielle en termes de valeur ajoutée, elle génère environ un tiers de la valeur ajoutée du secteur industriel (plus de 197 milliards de DA), plus de 145.000 emplois, soit 40% de la population active industrielle, exerçant dans plus de 24. 000 entreprises.
Question : Comment peut-on expliquer le retard enregistré en matière de savoir faire industriel et de transfert de technologie, malgré les bonnes intentions de partenaires industriels étrangers ?
- Mohamed Benmeradi : A l’instar de tous les pays en voie de développement, l’Algérie accuse un retard du fait de sa forte dépendance vis-à-vis des pays étrangers dans ce domaine. Il faut noter par ailleurs, qu’indéniablement, l’acquisition de la technologie requiert un investissement dont les coûts sont parfois exorbitants.
Ce retard peut être aussi attribué au phénomène de fuite des cerveaux dont l’Algérie a beaucoup souffert depuis plusieurs années.
Pour remédier à cette situation, les pouvoirs publics ont mis en oeuvre une politique spécifique visant le transfert de la technologie. Nous avons aussi demandé aux partenaires étrangers voulant s’installer en Algérie de ramener de la technologie et de former des cadres algériens à son appropriation.
L’innovation et la valorisation des résultats de la recherche scientifique sont un moyen efficace pour réduire le déficit technologique de nos entreprises. Pour rapprocher le monde de l’industrie de celui de la recherche scientifique, nous avons mis en oeuvre des programmes visant l’encouragement des entreprises à l’innovation, notamment par l’attribution d’un prix national de l’innovation et la mise en place de centres d’appui à la technologie et à l’innovation (CATI).
Notre diaspora à l’étranger peut être aussi un pourvoyeur de technologie pour l’économie nationale. Elle a fait l’objet de plusieurs actions de sensibilisation pour sa mobilisation en vue de relever sa contribution au transfert de technologie.
Je cite au passage la création en mars 2012 de l’Association internationale de la diaspora algérienne (Aida), dont l’objectif est de structurer cette diaspora et de fixer les modalités pratiques de sa contribution au développement de l’économie nationale et au transfert de la technologie.
Je voudrais mettre l’accent sur l’importance de la formation dans la maîtrise et l’appropriation de la technologie. Vous pouvez toujours acheter de la technologie, mais si vous ne disposez pas d’une ressource humaine qualifiée maîtrisant cette technologie, votre investissement est voué à l’échec. Pour cela, notre politique repose essentiellement sur la formation d’une ressource humaine qualifiée (managers, cadres, à) pour lui permettre de répondre aux enjeux et défis technologiques du secteur.
Question : Pourquoi l’Algérie n’a toujours pas sa propre usine de construction de voitures, alors qu’elle a entamé dès 1970 ce processus avec le montage de véhicules industriels par la SNVI ?
- Mohamed Benmeradi : Votre question nécessite, en fait, deux clarifications.
- Premièrement : les processus de production de véhicules industriels et de véhicules particuliers que vous appelez ’’voitures’’, sont très différents (on peut citer par exemple le niveau des volumes de production qui sont de 20 à 400 fois plus importants pour les véhicules particuliers).
- Deuxièmement : le projet véhicules particuliers actuellement en cours de négociations depuis 15 mois ne portera aucunement sur une activité de montage en tant que finalité.
Il s’agit en, réalité, d’un projet véhicules particuliers intégré qui permettra une intégration au niveau du site de production (intégration verticale), mais aussi une intégration à l’extérieur du site de production (intégration horizontale) de pièces et de composants divers au niveau du réseau de sous-traitants locaux (privés et publics) à développer.
L’activité montage ne sera donc qu’une phase d’apprentissage mais elle ne constitue en aucune manière une finalité. Dans ce cadre, nous pensons que les raisons objectives essentielles qui ont freiné, jusque là, la mise en place d’une véritable industrie automobile en Algérie sont :
1- Les conditions de développement d’un réseau de sous-traitants locaux suffisants et répondant aux standards internationaux n’étaient pas réunies. Tous les constructeurs automobiles exigent cette condition.
2- La demande du marché était très faible.
3- Il fallait trouver un partenaire qui accepte d’investir en Algérie avec des partenaires nationaux pour produire une gamme de produits de standard international et sous le label du Partenaire.
En fait et, même si le ’’gros de la production’’ est destiné au marché local (aujourd’hui l’Algérie importe plus de 400 000 véhicules Bult up par an pour plus de 4 milliards de dollars US), une partie des produits devra être, à terme, destinée à l’exportation. Pour cela, il faut aussi exiger que les véhicules soient fabriqués avec le label d’un grand constructeur.
Aujourd’hui, je peux vous confirmer que toutes ces conditions sont réunies ou en cours de mise en £uvre.
Le travail est déjà entamé avec le constructeur Renault sur le terrain pour le développement d’un réseau de sous-traitants locaux performants (privés et publics) qui constitue un passage obligé pour le développement d’une industrie automobile viable.
Ce travail est également en cours d’élargissement avec tous les constructeurs qui réalisent des partenariats industriels en Algérie (DAIMLER, LIEBHERR, DEUTZ, MTU).
Les niveaux d’intégration des véhicules particuliers prévus dans le nouveau projet avec Renault devraient ainsi atteindre 60%, au moins, à terme. Aujourd’hui, plus de 400.000 véhicules de différentes marques sont importés, sans aucune contrepartie et l’Algérie débourse plus de 4 milliards de dollars/an.
Donc, le marché est là et il devient nécessaire et urgent de le satisfaire par une production nationale de marque qui pourrait permettre un début de réduction de la facture des importations, mais aussi assurer la création de 15.000 à 20.000 emplois en amont et en aval du projet véhicules particuliers.
Les discussions menées depuis 15 mois avec Renault ont permis de dégager un premier accord en mai 2012. La création de la nouvelle société en partenariat avec Renault (avec la règle 51-49%) est prévue d’être concrétisée au plus tard en octobre de l’année en cours.
La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie.
Question : Quelles sont les perspectives pour l’industrie algérienne à moyen et long termes ?
Mohamed Benmeradi  : Dans la phase actuelle que traverse l’économie nationale, le développement industriel peut devenir un moteur de croissance indéniable, eu égard au potentiel existant.
Au demeurant, sa relance ne peut être le seul fait du secteur privé. Le secteur public marchand peut servir de locomotive pour initier, encadrer et promouvoir des actions de promotion et d’expansion industrielles. Notre pays cumule une expérience industrielle de plusieurs décennies qui lui confère un avantage comparatif inégalé par rapport aux pays à structure économique similaire.
Le secteur industriel demeure le moyen le plus puissant pour réussir notre intégration dans l’économie mondiale et faire de l’Algérie un pays émergent et une puissance régionale.
L’Algérie demeure un pays qui dispose d’un potentiel important et d’une grande expérience dans le secteur industriel, avec de réelles possibilités de redéploiement.
Il s’agit de se mobiliser pour impulser la croissance industrielle prévue à court et à moyen terme et la pérenniser dans le temps.
L’avenir du secteur industriel algérien est tributaire de sa capacité à relever certains défis majeurs, à savoir la mise à niveau technologique des entreprises, l’institution de mécanismes de concertation intersectorielle et l’engagement d’une démarche de valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation.
Pour cela, nous oeuvrons pour faire émerger un certain nombre de grandes entreprises performantes publiques et privées notamment dans certaines filières que nous considérons comme stratégiques. Ces grandes entreprises permettront de développer un tissu de PME dynamiques.
Cela nécessite la mise en place d’une nouvelle organisation du secteur, dont la réhabilitation doit redevenir un enjeu national auquel toutes les parties prenantes doivent pouvoir apporter leur contribution.
Il s’agira pour nous de mettre à niveau nos entreprises, d’améliorer leur compétitivité industrielle et de bâtir une industrie innovante, pourvoyeuse de valeur ajoutée, créatrice de richesse et d’emploi, et garante d’une économie compétitive peu dépendante des hydrocarbures.
APS

Benmeradi : la relance de l’industrie exige la participation du privé et du public


La relance de l’industrie en Algérie exige à la fois la contribution des entreprises privées et publiques dans le cadre d’une nouvelle organisation du secteur, a affirmé lundi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi.
La relance de l’industrie "ne peut être le seul fait du secteur privé. Le secteur public marchand peut servir de locomotive pour initier et encadrer des actions de promotion et d’expansion industrielles", a-t-il indiqué dans un entretien à l’APS à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
Selon lui, l’avenir du secteur industriel algérien est tributaire de sa capacité à relever certains défis majeurs à savoir : la mise à niveau technologique des entreprises, l’institution de mécanismes de concertation intersectorielle et l’engagement d’une démarche de valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation.
M. Benmeradi a évoqué, dans ce contexte, la stratégie de relance industrielle engagée par l’Etat et qui consiste notamment à soutenir un nombre d’entreprises nationales activant dans des filières à forte valeur ajoutée pour en faire un levier au développement des PME.
"Pour cela, nous oeuvrons pour faire émerger un certain nombre de grandes entreprises performantes publiques et privées notamment dans certaines filières que nous considérons comme stratégiques. Ces grandes entreprises permettront, de développer autour un tissu de PME dynamiques", a expliqué le ministre.
La réussite de cette stratégie nécessite, a-t-il dit, "la mise en place d’une nouvelle organisation du secteur, dont la réhabilitation doit redevenir un enjeu national auquel toutes les parties prenantes doivent pouvoir apporter leur contribution".
"Il s’agira pour nous de mettre à niveau nos entreprises, d’améliorer leur compétitivité industrielle et de bâtir une industrie innovante, pourvoyeuse de valeur ajoutée, créatrice de richesse et d’emploi, et garante d’une économie compétitive peu dépendante des hydrocarbures".
M. Benmeradi a cependant assuré que l’expérience industrielle acquise par l’Algérie depuis plusieurs décennies lui confère "un avantage comparatif inégalé par rapport aux pays à structure économique similaire".
Pour lui, le secteur industriel demeure "le moyen le plus puissant" pour que l’Algérie réussisse son intégration dans l’économie mondiale et devenir ainsi un pays émergent et une puissance régionale. "Il s’agit de se mobiliser pour impulser la croissance industrielle prévue à court et à moyen terme et la pérenniser dans le temps", a-t-il recommandé.
APS

dimanche 8 juillet 2012

Béchar : Deux importants projets énergétiques opérationnels


Deux importants infrastructures énergétiques ont été réalisées et mises en exploitation ces trois dernières années à travers la wilaya de Béchar, dans le but d’améliorer les conditions de vie du citoyen.
La première infrastructure porte sur la connexion en mai 2009 de la wilaya de Béchar au réseau national électrique à travers la réalisation d’une ligne de 400 kW Naâma-Béchar, longue de 350 km, qui a totalement sécurisé la production et la distribution de cette énergie dans la wilaya. Auparavant, les 21 communes de la wilaya étaient confrontées aux contraintes des coupures de courant et des perturbations des réseaux de distribution, notamment en période estivale, avant la mise en service de cette ligne qui a nécessité un investissement de 960 millions de dinars pour sa réalisation et son équipement, en plus de l’installation de trois postes blindés pour la distribution de cette énergie dans la ville de Bechar. Cette réalisation a été suivie par la rénovation partielle des réseaux de distribution à travers la commune du chef- lieu de wilaya, pour un coût global de plus de 200 millions de dinars, dans le but de mieux répondre aux besoins des habitants en énergie électrique, a-t-on indiqué à la direction locale du secteur de l’énergie et des mines (DME).
Mise en service de la ligne électrique Béchar-Béni Ounif
En marge de cette opération d’envergure, il a été également procédé à la réalisation et la mise en service d’une ligne électrique de 60 kW Béchar-Béni Ounif sur un linéaire de 110 km, pour mettre fin aux coupures et perturbations sur le réseau de distribution de cette commune frontalière. Un montant de plus de 250 millions de dinars a été dégagé pour la concrétisation de cette ligne, mise également en service en mai 2009. Ce qui s’est traduit par une nette amélioration de l’offre en la matière et aussi par le renforcement et l’extension du réseau de distribution de l’énergie électrique aux zones rurales et éloignées de la région situées à proximité des frontières sud-ouest du pays.
Impact du gazoduc Labiodh Sidi Cheikh- Béchar
Le deuxième grand projet énergétique dont a bénéficié la wilaya est celui relatif à l’approvisionnement en gaz de ville de la région à partir du gazoduc Labiodh Sidi Cheikh-Béchar sur une distance de 352 km. Ce projet d’un coût global de 17,89 milliards de dinars a déjà permis le raccordement de plus de 15.000 foyers au réseau de distribution public de gaz de ville, à travers les communes de Bechar, Béni Ounif, Abadla, Béni Abbès et Taghit. Au niveau des quatre dernières communes, les réseaux de distribution qui développent un linéaire de 300 km sont en cours de réalisation, comme c’est le cas de celui de Béni Ounif, d’une consistance de 40 km, lancé durant la première quinzaine de février 2012 pour un coût de 106 millions de dinars. En plus de son apport aux besoins domestiques des habitants des communes bénéficiaires, la distribution de cette énergie gazière est appelée à constituer aussi un support de développement économique de la wilaya, à travers sa mise à la disposition d’éventuels investisseurs dans le secteur industriel, estime-t-on.
Farid D.

ACTIVITÉ DES ENTREPRISES AU 4ÈME TRIMESTRE 2011 : LE SECTEUR DES TEXTILES ET CUIRS SE RELANCE


L'activité industrielle des textiles et cuirs s'est améliorée durant le 4ème trimestre  2011, selon les chefs d'entreprises des secteurs public et privé, qui précisent que la hausse a été plus prononcée pour les textiles.
Les résultats d'une enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprises, indiquent que près de 50% des entreprises des textiles et cuirs ont utilisé leurs capacités de productions à plus de 75%. Cette enquête d'opinion, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle, note que le degré de satisfaction des commandes en matières premières est inférieur à la demande exprimée, selon près de 47% des chefs d'entreprises du secteur des textiles et de prés de 17% de celui des cuirs. Cependant, près de 17% également des entreprises du secteur des textiles et l'ensemble de celui des cuirs ont connu des ruptures de stocks, induisant des arrêts de travail allant jusqu'a 29 jours à la plupart des entreprises des deux secteurs. Plus de 20% des chefs d'entreprises du textile et 50% de ceux des cuirs ont connu des pannes d'électricité conduisant à des arrêts de travail inférieurs à 6 jours pour l'ensemble des concernés des deux secteurs, alors que l'approvisionnement en eau a été satisfaisant pour l'ensemble des concernés. Malgré la hausse des prix de vente, la demande en produits textiles a continué d'augmenter durant le dernier trimestre 2011, contrairement à celle relative aux produits en cuir qui a baissé. Environ 17% des représentants d'entreprises des textiles et 99% de ceux des cuirs déclarent avoir satisfait toutes les commandes et il leur subsiste des stocks de produits fabriqués selon 91% des industriels des textiles et l'ensemble de ceux des cuirs, situation jugée « anormale » par près de 87% des concernés du secteur des textiles et de l'ensemble de ceux des cuirs. Durant la période de référence, près de 26% des représentants d'entreprise des textiles et plus de 50% de ceux des cuirs déclarent avoir eu des problèmes de transports durant ce trimestre. Selon l'enquête de l'ONS, la trésorerie a été jugée « normale » par les patrons d'entreprises des cuirs et « mauvaise » selon 77% de ceux des textiles, en raison essentiellement du rallongement des délais de remboursements, aux charges trop élevées et à la rigidité des prix. Toutefois, plus de 53% du potentiel de production des textiles et l'ensemble de celui des cuirs ont recouru à des crédits bancaires, près de 22% des premiers et seulement 1% des derniers ont eu des difficultés à les contracter. En raison essentiellement de la vétusté et des problèmes des équipements, près de 52% des patrons du textile et l'ensemble de ceux des cuirs ont connu des pannes d'équipement, induisant des arrêts de travail de 6 jours pour plus de 73% des concernés des textiles et des arrêts de 13 à 30 jours pour l'ensemble des industriels des cuirs. D'autre part, l'ensemble des chefs d'entreprises du secteur du textile ont procédé à une remise en marche de leurs équipements en panne et déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. Les effectifs continuent leur baisse dans le secteur des textiles, en raison de la compression, contrairement à ceux des cuirs qui sont restés stables. Par ailleurs, l'ensemble des chefs d'entreprises du secteur des cuirs ont déclaré que le niveau de qualification du personnel est suffisant et n'ont pas eu de difficultés à recruter. Par contre, plus de 6% des patrons des textiles jugent que le niveau de qualification du personnel est insuffisant et près de 10% ont eu des difficultés à recruter du personnel d'encadrement, de maîtrise et d'exécution. Près de 81% des chefs d'entreprises des textiles déclarent ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire et près de 74% de ceux des cuirs ont indiqué le contraire. Pour les mois à venir, les industriels du secteur du textile prévoient une hausse de l'activité, des prix de vente, une baisse de la demande et des effectifs. Ceux des cuirs, prévoient par contre une hausse de la production, de la demande avec une stabilité des prix de vente et des effectifs. Enfin, les chefs d'entreprise des deux secteurs prévoient une bonne perspective de leurs trésoreries.
H. B.

Partenariat: Hodna Lait lance avec Tetra Pak Algérie, deux nouveaux laits


Hodna Lait a  annoncé, hier, le lancement de deux nouveaux laits, grâce, notamment, à l'installation de deux nouvelles lignes de production UHT par Tetra Pak. Pour célébrer ce lancement, une cérémonie s'est déroulée, hier, à M'sila au sein même du siège de  " Hodna Lait " en présence des dirigeants des deux entreprises et de l'ensemble des salariés. L'événement a été marqué par l'annonce du lancement du lait UHT " Badwa "  ainsi que le lancement prochainement d'un lait UHT 100% à base de lait frais " Hodna ". Ce dernier sera le premier lait UHT à base de lait de vache produit et commercialisé en Algérie. " Notre ambition depuis près de 15 ans est d'offrir des produits laitiers de qualité, fabriqués localement, aux consommateurs algériens. Nous sommes là aujourd'hui pour récolter les fruits de ce partenariat grâce auquel nous avons la possibilité de proposer des produits inédits, notamment le lait UHT 100% à base de lait de vache. C'est une révolution qui devrait nous permettre de satisfaire de nouveaux clients soucieux de consommer, au quotidien, du lait de vache sain et sûr, " a déclaré M. Smaïl Dilmi, Directeur général de Hodna Lait. A travers cet accord, l'objectif clairement affiché est la mise en place d'une troisième ligne qui permettra de produire un nouvel emballage révolutionnaire, jamais utilisé dans toute la région du Maghreb. Tetra Pak met ainsi au service de Hodna Lait une expertise bâtie depuis plus de 50 ans, ainsi qu'un savoir-faire et des techniques de production avant-gardistes. " Hodna Lait est un partenaire stratégique de Tetra Pak en Algérie et ce depuis 2008. " a déclaré Thomas Adner, Directeur Général de Tetra Pak Maghreb. " C'est un partenaire de confiance, connu et aimé des algériens, qui jouera un rôle clé dans le développement de l'industrie laitière en Algérie ." Hodna Lait, producteur laitier à 100% algérien, emploie plus de 800 personnes, majoritairement à M'sila. Avec un réseau de distribution des plus développés, Hodna Lait se démarque par la disponibilité de ses produits sur tout le territoire national. En effet, Hodna Lait exploite pas moins de 5 bassins en Algérie, à savoir Sétif, Batna, M'sila, Médéa et Bordj Bou-Arréridj. L'entreprise dispose de ses propres dépôts à Alger, Annaba et Oran, ainsi qu'un réseau de distribution secondaire comprenant un grand dépôt particulier au niveau de chaque wilaya. Hodna Lait travaille étroitement avec les collectivités, les universités, les instituts de formation, les écoles, le ministère de l'intérieur, ou encore le ministère de la défense. Par ailleurs, l'entreprise est l'une des rares de son secteur à gérer l'ensemble de sa chaîne de production : depuis l'importation de ses génisses, en passant par l'élevage du bétail et la collecte, jusqu'au traitement et conditionnement du lait et la distribution. A propos de Hodna Lait Hodna Lait est une SARL à 100% algérienne installée à M'sila et spécialisée dans la production de produits laitiers. Unique producteur dans la région et deuxième au niveau national, Hodna Lait est rapidement devenue l'une des marques préférées des consommateurs algériens. Elle compte aujourd'hui plus de 800 employés. Hodna Lait compte également une filière agro-élevage comprenant pas moins de 1 00 éleveurs pour 9 000 vaches en lactation. Cela représente 3 millions de litres reçus par mois et 800 000 litres de lait transformés par jour. Depuis, Hodna Lait a continué à investir dans le matériel technique ainsi que dans les ressources humaines locales, jusqu'à conquérir le marché national et s'inscrire dans la lignée des grands groupes industriels algériens.
A propos de Tetra Pak
Tetra Pak est le leader mondial de solutions de traitement et de conditionnement de produits alimentaires. Travaillant en étroite collaboration avec ses clients et fournisseurs, Tetra Pak propose des produits sûrs, innovants et respectueux de l'environnement, qui répondent quotidiennement aux besoins de centaines de millions de consommateurs dans le monde entier.  Tetra Pak est présent dans plus de 170 pays avec un effectif de près de 22 000 personnes basées dans plus de 85 pays.
N.AK.



Le groupe Castel vient de lancer, à Alger, son nouveau produit, Judor: " Une boisson sans conservateur "


Le Groupe Castel vient de  lancer, à Alger son nouveau produit de jus de fruits, Judor avec ses cinq parfums. C’est du moins ce qu’a annoncé, au cours d'une conférence de presse organisée à la Pépinière Garden de Cheraga,  le DG du groupe, M. Arezki Azzoug, en présence de Ali Hamani, président de l'association algérienne des producteurs de boissons (APAB).  Il s'agit d'un investissement consenti  en Algérie dans le secteur agroalimentaire par le groupe français Castel fondé en 1949 et présent dans 22 pays africains. " Judor est une boisson sans conservateur, riche en vitamines, rafraichissante et source de plaisir " a-t-elle été définie par le directeur général du groupe. Il s'est ainsi investi dans les nouvelles technologies et en l'occurrence la réalisation d'une ligne d'embouteillage à chaud, la “Hot Fill”. Avec un volume de production de plus de 18 millions d'hectolitres en 2011, le groupe Castel est le leader des boissons gazeuses en Afrique. Cette firme présente en Algérie depuis plusieurs années a produit 1.671.297,7 hectolitres l'année dernière ; alors qu'elle n'atteint que 3124 hectolitres au Maroc ; mais 4.094.687 hectolitres en Tunisie durant la même année. Au pla africain, le groupe Castel enregistre une production totale de 18.486.756,4. " Le groupe a  toujours poursuivi le même objectif, celui de satisfaire ses clients et consommateurs en proposant des produits de qualité avec ardeur et passion, volonté et pragmatisme, et en s'adaptant constamment aux exigences des prospects " a déclaré M Azzoug, au cours de son intervention. Cette nouvelle boisson appelée, Judor, qui existait sous cette appellation en Algérie durant les années 60, 70 et 80, se décline donc en cinq parfums répondant, dit-il, aux gouts préférés des consommateurs, à savoir l'orange pulpée, fruits rouges, pèche, multi fruits et abricots. " Les 5 saveurs seront disponibles dans un premier temps en format 125 cl " a-t-il ajouté." Leader des boissons en Afrique et fort de cette longue expérience, le groupe Castel, toujours dans sa quête de la recherche qualitative en répondant aux exigences du consommateur, a décidé donc de lancer une nouvelle gamme de produits sur le segment de boissons à base de jus ", a-t-il indiqué.
Meziane Atmani