Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

lundi 28 février 2011



Lancement "imminent" à Alger de plusieurs projets d’infrastructures routières
Plusieurs projets d’infrastructures routières à Alger seront incessamment mis en chantier




Plusieurs projets d’infrastructures routières à Alger seront incessamment mis en chantier, a annoncé hier, le ministre des Travaux  publics M. Amar Ghoul, qui a souligné l’impact positif de ces futures réalisations sur la fluidification de la circulation automobile et la création d’emplois. "Il s’agit de 4 projets importants dont le lancement est imminent et qui  seront octroyés à des entreprises publiques et des bureaux de contrôle et de suivi nationaux", a déclaré à la presse M. Ghoul lors d’une visite de travail  à plusieurs projets du secteur dans la capitale, précisant qu’il est prévu la  réalisation de 3 voies express dédoublées à l’Est d’Alger sur les tracés des  RN 121, 123 et 149. Ces liaisons rapides devront relier respectivement Ain Taya à Rouïba  sur (12 km), l’agglomération de Reghaïa au littoral (7 km) et Tamentfoust à  El Hamiz sur une longueur de près de 10 km, selon les explications fournies  sur place par des responsables de la direction des travaux publics (DTP) de la wilaya d’Alger. Insistant sur le caractère "prioritaire" de ces nouveaux aménagements  routiers, M. Ghoul a affirmé que ces derniers constituent "des pénétrantes Nord-Sud pour décongestionner la circulation automobile sur une bonne partie de capitale". Parmi les nouvelles réalisations inscrites au titre du Schéma directeur tracé par la DTP et couvrant la période 2010-2014, figure un grand viaduc d’une  longueur avoisinant les 2 km pour relier le port d’Alger au tunnel de Oued Ouchaiah  (Bachdjarah), a fait savoir également le ministre pour qui, cette infrastructure coûtera environ 6 milliards de dinars. Outre son impact positif sur la fluidification de la circulation automobile  sur les grands axes routiers du centre et de l’Est de la capitale, ce viaduc,  dont la réalisation a été confiée à l’Entreprise nationale des grands ouvrages d’art (Engoa), fera travailler "pas moins de 600 personnes", a tenu à souligner  M. Ghoul. Reliant directement plusieurs agglomérations dont celles du Caroubier, Baraki et Gué de Constantine, ce pont qui "constitue une nouvelle pénétrante  allant du port d’Alger vers l’autoroute menant à l’Est du pays", sera entamé  dès le mois prochain pour être achevé dans un délai de 36 mois, a indiqué un  responsable d’Engoa. Le ministre s’est enquis lors de cette visite de l’avancement d’une trémie située à la cité Saïd Hamdine (Bir Mourad Raïs) et d’un tronçon du projet  de dédoublement de la RN 24 (El Harrach-Reghaïa sur 20 km). Il a, ensuite, inspecté un projet de confortement du rivage à Aïn Taya, qui connaît un taux d’avancement de 70%, et auquel une enveloppe financière d’un milliard de dinars a été allouée.  Il convient de rappeler que 100 milliards dinars ont été affectés à la DTP  d’Alger dans le cadre de la concrétisation d’une multitude de projets routiers et autoroutiers à l’horizon 2014, dont 11 milliards dinars pour des projets d’infrastructures maritimes.

Le ministre de l’Industrie l’a annoncé hier

«La règle 51-49% n’a pas été abandonnée»


image
par Samira Imadalou
à l’ouverture hier de la 9ème commission mixte de coopération algéro-vietnamienne, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, a rappelé le maintien de la règle des 51-49% régissant l’investissement avec les opérateurs étrangers.«A aucun moment, nous n’avons dit que la règle des 51-49%, qui garantit à la partie algérienne de rester toujours majoritaire dans les projets de partenariat avec des étrangers, a été abandonnée tel que rapporté par certains quotidiens», a expliqué
M. Benmeradi dans une déclaration à la presse en marge des travaux de cette commission. Et de préciser : «Ce que j’avais dit à l’occasion d’une audience avec un ministre italien, c’est que le gouvernement a apporté des aménagements à cette règle, qui consistent notamment à maintenir le mécanisme 51-49% ; mais, dans beaucoup de cas, pour laisser le partenaire étranger dans de bonnes conditions, les 51% détenus par la partie algérienne peuvent être partagés par une entreprise nationale ou deux, ou par une entreprise et un établissement financier.»  Même si la partie algérienne «reste majoritaire, le management du projet est toujours confié au partenaire étranger», a-t-il ajouté. Pour rappel, depuis quelque temps, le débat sur cette règle est revenu sur le tapis. C’est la deuxième fois en l’espace d’une semaine que le ministre de l’Industrie dément son annulation. La première fois, c’était jeudi dernier lors de son intervention dans une émission à la télévision algérienne sur les nouvelles mesures d’investissement en Algérie. Par ailleurs, la 9ème commission mixte algéro-vietnamienne s’est ouverte hier à Alger au ministère de l’Industrie, de la PME et de la
Promotion de l’investissement. Les deux parties se sont engagées à saisir les opportunités de partenariat qui se présentent aux deux pays.Dans son allocation d’ouverture, le ministre de l’Industrie a d’ailleurs affirmé que l’Algérie et le Vietnam «possèdent d’importantes potentialités qui pourraient être exploitées pour le développement d’un partenariat fécond entre les deux pays». Pour M. Benmeradi, l’Algérie «pourrait constituer une porte pour l’accès des entreprises vietnamiennes au marché africain et le Vietnam peut devenir la voie privilégiée pour les firmes algériennes pour accéder au vaste et dynamique marché asiatique». Selon le ministre algérien, les réformes économiques engagées par les deux pays constituent «un motif valable pour œuvrer  ensemble à consolider et renforcer les relations bilatérales et élargir les liens de coopération économique».  Dans ce sillage, le ministre a estimé que les travaux de la 9ème session représentent «une occasion pour réfléchir ensemble sur comment donner aux échanges des produits et services une nature plus consistante et diversifiée et pour examiner les moyens d’établir un équilibre de la balance commerciale». M. Benmeradi a, dans ce cadre, invité les entreprises vietnamiennes à investir dans le marché national, notamment dans des domaines comme l’électronique, la sidérurgie et l’automobile. De son côté, le ministre vietnamien de la Construction, M. Nguyen Hong Quan, a lancé un appel pour développer les relations économiques et commerciales entre son pays et l’Algérie. Il a estimé que les deux pays peuvent mettre à contribution leurs «riches expériences» notamment dans le domaine des réformes économiques pour développer leur coopération. A titre de rappel, les échanges économiques entre l’Algérie et le Vietnam «demeurent en deçà de leurs importants potentiels». Certes, ils ont connu une progression ces dernières années en atteignant en 2010 le seuil de 125 millions de dollars, mais ils restent faibles. La balance commerciale est en faveur du Vietnam puisque les échanges commerciaux entre les deux pays se limitent aux exportations vietnamiennes vers l’Algérie.  

dimanche 27 février 2011

electro, automation industrielle & energy
 De grandes entreprises au rendez-vous
 

 
Comme
chaque année, le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements parrainera la prochaine
édition du salon electro,
automation industrielle & energy.


La 5e plate-forme de commerce sur ce secteur est organisée par Fairtrade, et son équipe algéro - allemande. Le Salon est prévu du 28 février au 3 mars 2011, au Palais des Expositions d'Alger - Safex.  Nombreuses sont les grandes sociétés qui ont déjà confirmé leur participation, ainsi que les associations et organisations de promotion du commerce extérieur de l'Europe et d'Asie. À l'occasion du Salon électro, automation industrielle & energy 2011, des exposants internationaux tels que Siemens, Eaton et WEG présenteront leurs innovations. Siemens Algérie principalement va exposer  ses nouvelles technologies dans le domaine des produits d'automatisme. Des équipements de distribution d'énergie et services associés aussi bien que leurs solutions pour l'électrotechnique et l'automation se trouvent au stand d'Eaton.  L'entreprise brésilienne WEG  présentera pendant le salon ses innovations sur le plan des moteurs électriques et transformateurs.  Des pavillons internationaux sont attendus de Chine, d'Espagne et de Turquie. L'Espagne sera présente avec un pavillon de sociétés espagnoles organisé par l'AFME, l'Association espagnole des Fabricants de Matériel Electrique.  L'Allemagne, pour la toute première fois, organisera un pavillon officiel sponsorisé par le ministère allemand de l'Économie et de la Technologie en coopération avec la Fédération allemande des Salons et Foires (AUMA) et avec le soutien de ZVEI, la Fédération allemande de l'Électrotechnique et de l'Industrie électronique. Les autres pavillons nationaux sont attendus de Chine, d'Iran, d'Espagne et de Turquie. La manifestation est organisée en trois volets distincts: electro 2011 (Electrotechnique, Domotique et Immotique, Eclairage), automation industrielle 2011 (Automation Industrielle),  energy 2011 (Des solutions efficaces d'énergie renouvelable et conventionnelle).
Le deuxième programme d'investissement massif de 150 milliards de dollars US entre 2010 et 2014 contient la construction de 2 millions de logements, une des plus grandes mosquées du monde à Alger, la construction de 5 000 écoles et universités pour 600 000 étudiants ainsi que le développement d'infrastructure maritime et la construction de nouvelles lignes de tramway dans 14 villes. 20 milliards de dollars US seront investi dans le développement du réseau de train et dans l'infrastructure des eaux et du traitement des eaux usées. Afin de mettre à profit ce potentiel, le 5e Salon International de l'Electrotechnique, de l'Automation industrielle et de l'Energie fournit une plate-forme commerciale idéale. Tout comme en 2010, quand 2 240 visiteurs enregistrés ont discuté avec 66 exposants de 11 pays. Comme une indication sur l'importante croissance du marché algérien, l'organisateur fairtrade compte avoir une augmentation à deux-chiffre concernant les nombres de visiteurs et exposants pour 2011. Le marché algérien devient de plus en plus important pour les fournisseurs des technologies des énergies renouvelables. D'ici à 2015, 1 500 mégawatts d'électricité issue uniquement de l'énergie renouvelable doivent être générés, ce sont 6% de la demande d'énergie du pays. Selon une étude du Centre de recherche aérospatiale allemand, l'Algérie - avec 169,4 TWh par an - dispose sur le long terme du plus important potentiel terrestre pour la concentration d'installations à énergie thermo solaire.
Le programme d'investissement entre 2010 et 2014 comprend 1 milliard de dollars US pour la construction des centrales solaires hybrides et des centrales éoliennes et 30 milliards de dollars US pour l'expansion du secteur de l'électricité. Les unités hybrides sont déjà en construction.
Les équipements de photovoltaïque sont utilisés pour l'électrification dans les villages. 5 500 familles auront des chauffe-eau qui fonctionnent avec l'énergie solaire. 16 000 m² de collecteurs photovoltaïques sont employé pour l'usage dans le secteur de service. En outre, il y a un premier parc éolien avec 10 MW qui devient actif en 2012 ; trois parcs ultérieurs vont s'y ajouter. D'autres zones éoliennes avec jusqu'à 1 MW seront établies dans le sud de l'Algérie.  Ceci représentent seulement quelques projets qui sont prévus - le projet Desertec appartient aux plus importants. Avec des investissements estimés à 400 milliards d'euros sur quarante ans, trente centrales héliothermiques (CSP) seront bâties dans le Sahara afin de mettre en place, d'ici à 2050, une capacité de 100 GW d'énergie solaire exportable vers la région Moyen-Orient/Afrique du Nord; l'objectif étant de couvrir 15% des besoins en énergie de l'Union européenne et la plus grande partie des besoins des pays de la région Mena.
Depuis sa création en 1991, Fairtrade compte parmi les organisateurs leaders de salons professionnels internationaux au sein des marchés émergents d'Europe de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Dirigée par son propriétaire et sise à Heidelberg, en Allemagne, la Société Fairtrade entretient un puissant réseau d'agences et de partenariats à travers le monde. Depuis 2003, fairtrade possède une filiale à Alger : Eurl Fairtrade expo. Le  système de gestion est certifié ISO 9001 : 2008. Étant membre de l'UFI, l'Association mondiale du secteur des expositions, Fairtrade organise ses manifestations conformément aux normes de qualité de l'UFI.La société fairtrade, fondée en 1991, est aujourd'hui une société de premier plan dans le domaine de l'organisation de salons internationaux hautement professionnels au sein des marchés émergents. fairtrade possède une filiale à Alger depuis 2003. Certifié ISO 9001 : 2008 et étant membre de l'UFI, l'Association mondiale du secteur des expositions, Fairtrade organise ses manifestations conformément aux normes de qualité de l'UFI.

Klilya B.

Production locale
 L'opérateur économique algérien est-il capable de productivité ?


Si les entreprises algériennes pèchent par leur manque de compétitivité, l'entrepreneur algérien pèche quant à lui par manque d'ambition et manque de culture d'entreprise. Cela rend la tâche ardue pour le devenir de la productivité qu'a souhaitée Abdelaziz Bouteflika lors de son dernier message adressé à la nation à l'occasion du double anniversaire du 24 février. Le président de la République assure que pour sa part "l'État se chargera d'initier les changements nécessaires au plan structurel, de mettre en place les instruments de la régulation économique et les facilitations à même d'améliorer le climat des affaires et de favoriser l'investissement productif". Il  interpelle les acteurs " économiques à "(…) élargir le spectre de leurs activités en s'orientant davantage vers les activités de production, seules à même d'assurer et de conforter l'indépendance économique du pays et de générer des richesses et des emplois pérennes et ne plus se localiser sur les activités d'importation qui accentuent la dépendance du pays vis-à-vis de l'étranger". Ces derniers opérateurs algériens seraient-ils aptes à relever ce défi et aller vers la production ? Une question à laquelle deux experts ont bien voulu répondre et se rejoignent sur quelques points essentiels. Il s'agit du manque d'ambition des entrepreneurs algériens et de la ressource humaine, mais aussi de l'esprit de créativité qui fait défaut. Pour Lies Hamidi docteur en droit et directeur de l'Institut de développement de l'entreprise et de gestion "l'absence d'entrepreneurs locaux, capables de financer des projets économiques importants ou de réhabiliter des entreprises techniquement obsolètes, constitue, à ne pas douter, une contrainte sérieuse dans l'acte d'investissement productif pour un grand nombre d'investisseurs ; l'orientation vers l'investissement à la rentabilité immédiate et au risque réduit constitue la règle. Il s'agit pour l'essentiel d'opération d'import-export et de spéculation immobilière." Alors que pour le Dr Mhammed Hamidouche, expert auprès de la Banque mondiale "les entrepreneurs algériens vont camper sur leurs positions et investir en regardant sur le court terme. Les détenteurs  de capitaux ne sont intéressés que par les courtes échéances des délais et se retournent vers l'import. Où les délais de retour de l'investissement sont réduits". Cependant, les deux intervenants mettent cela sur le compte de "la culture d'entreprise" et qu'"il faut une véritable révolution mentale  et de grands efforts d'adaptation pour emmener l'investisseur local à plus de créativité et d'imagination", selon Le Dr Hamidi pour lequel "les entrepreneurs nationaux n'ont jamais été préparés à la compétitivité" et que "toute implication dans le processus demande non seulement un savoir faire technique et technologique mais aussi des connaissances dans des domaines aussi divers que la gestion ou le management ; autant d'éléments encore naissants en Algérie". 
Il est d'ailleurs vite rejoint par son confrère, le Dr Hamidouche qui lui attribue cela aux dernières décisions prises par le président de la République, notamment sur le plan du foncier et celui du financement. L'expert de la Banque mondiale considère que "les dernières mesures prises en faveur du développement de l'investissement et de l'actuel climat des affaires en Algérie, rien n'a été fait. L'Algérie n'a pas évolué et le climat des affaires reste toujours le même. Il faut dire que des obstacles existent, tel que le foncier. La dernière loi a compliqué encore plus l'accès aux terrains. La concession doit être une simple option parmi tant d'autres pour accéder au foncier. Sur le plan du financement, les reformes du système bancaire sont nécessaires. Celles-ci doivent être de troisième génération. C'est-à-dire, aller directement à la privatisation des banques en changeant les lois. Il ne peut pas y avoir de banques commerciales publiques mais des banques pour le financement du développement économique ; donc une banque destinée à la PME ou de Solidarité ou bien sous forme de Caisse d'équipement et le financement des projets stratégiques". Néanmoins, les deux universitaires restent optimistes quant à une possibilité de relever le défi lancé par Bouteflika. 
"Ce faisant, des entrepreneurs sont à même de relever le défi de l'investissement productif, créateur d'emploi et de richesse pérennes", soutient le Dr Hamidi, qui ajoute que "pour se faire, toute politique d'investissement devrait réunir les conditions de son succès en tenant compte des contraintes aussi bien internes qu'externes". Les mêmes préconisations sont établies par le Dr Hamidouche qui mise sur "les opérateurs (qui) vont aller vers les secteurs les plus rentables tels que l'agroalimentaire ou l'agro-industriel" mais que "bien sur qu'ils peuvent aller vers la productivité si on règle le climat des affaires"  affirmant qu'"il y un important potentiel qui est le financement et que même si on n'a pas investi dans le management, des ressources humaines existent, tout comme le partenariat, d'ailleurs. En plus, il y a un potentiel de marché de plus de 50 millions de consommateurs à travers la région maghrébine. Ce qui manque c'est le développement de l'innovation et de la créativité".
Propos recueillis par Azzedine Belferag

samedi 26 février 2011


Désendettement et financement de l’économie nationale : L’Algérie a les moyens de sa politique




L’Algérie a les capacités pour financer et répondre aux besoins de son économie. Les experts en économie l’ont unanimement confirmé, lors d’une journée d’étude intitulée «de l’usage de revenus des hydrocarbures : le désendettement, le financement de l’économie nationale et les placements à l’étranger» tenue jeudi dernier à l’université d’Alger, à l’initiative de la faculté des sciences économiques, sciences commerciales et  sciences de gestion. 
Les intervenants, nombreux d’ailleurs, à l’image de M. Medjitena Messaoud , recteur de l’université et Rezzig Kamel de l’université de Blida  ont de  prime abord soulevé la question  sur l’utilisation efficiente des ressources extérieures nettes du pays , compte tenu de la capacité d’absorption de l’économie  nationale limitée par l’inadaptation des institutions. 
«Fallait-il utiliser l’excédent de ressources en devises pour rembourser  par anticipation la dette externe au moment où les taux d’intérêt sur les marchés financiers internationaux étaient faibles» se sont –ils interrogés. Pour les experts en économie, la dette externe éteinte, que faire cependant des ressources toujours générées ? 
Selon le Dr Messaoud Medjitena, l’usage des recettes pétrolières est important aussi bien au plan académique qu’économique. «L’usage de ces recettes pour le désendettement est certes une bonne initiative, mais il faudrait actuellement concentrer tous les efforts sur la  gestion des réserves de changes.
Le conférencier estime que l’Algérie, comme bon nombre de pays, est concernée par ce problème. «Ses réserves de changes sont actuellement estimées à 155 milliards de dollars.  Comment seront-ils gérés ? Sont-ils bien placés et sécurisés ? Est-ce la manière la plus rentable pour l’économie nationale ? S’est demandé l’intervenant.  
A vrai dire,  la journée d’étude de jeudi dernier, n’est que le début d’une série de rencontre –débat pour revenir sur les mécanismes mis en place par les institutions étatiques , pour promouvoir l’économie nationale, à commencer par le financement de tous les projets d’envergure. 
Parmi les problématiques soulevées figure l’option de l’Algérie de devenir exportateur net de capitaux et créancier du reste du monde en se contentant de placer ses excédents dans des obligations souveraines moins rentables mais plus sécurisées. Et ce, en l’absence d’expertise nationale en termes d’investissements dans les fonds souverains sur les marchés d’actifs. Critiques sur certaines mesures entreprises par l’Etat algérien, les intervenants ont reconnu que le remboursement de la dette par anticipation a confirmé l’autonomie de l’Algérie. 
Au sujet du désendettement des opérateurs, le Dr Seddiki  Malika (de l’université d’Alger 3 ) s’est référée au cas de l’effacement de la dette des agriculteurs estimée en  février 2009 à 41 milliards DA. Selon l’intervenante 37 milliards de DA ont été effacés. 
De son côté, Dr Harithi Fadila, enseignante à la même université, a préféré se pencher sur le ralentissement du surendettement des ménages par la limitation des crédit à la consommation, décidé de la cadre de la loi de finances complémentaires 2009. Pour la conférencière «il y a recul en la matière, depuis la décision de  suppression». 
Selon les statiques de 2009,  entre 700.000 et 800.000 familles ont eu recours à ces crédits. 60% des crédits sont destinés à l’immobilier pour un montant de 145 milliards de DA. Le crédit automobile vient en deuxième position. 
La banque El Baraka, a octroyé, à elle seule, en 2008 un montant global de 80 milliards  DA

vendredi 25 février 2011

Pour une application adéquate des nouvelles mesures

Les mesures prises par l’Etat pour encourager l’investissement, le soutien et la création de PME, annoncées mardi lors du Conseil des ministres, n’ont pas laissé indifférents les professionnels du secteur de l’industrie, qui ont mis l’accent sur la nécessité de l’application de ces mesures sur le terrain afin d’«atteindre les objectifs escomptés».
Les mesures prises par l’Etat pour encourager l’investissement, le soutien et la création de PME, annoncées mardi lors du Conseil des ministres, n’ont pas laissé indifférents les professionnels du secteur de l’industrie, qui ont mis l’accent sur la nécessité de l’application de ces mesures sur le terrain afin d’«atteindre les objectifs escomptés». Le président du Conseil national consultatif de la PME et président de l’Association des sous-traitants algériens, M. Zaïm Bensaci, a estimé, dans une déclaration à l’APS, que les «importantes» mesures prises mardi par le Conseil des ministres sont «la réponse des pouvoirs publics à des demandes récurrentes». Et d’ajouter : «Ces mesures sont à saluer. Par exemple, celle qui énonce la mise en place de fonds d’investissement va mettre fin à la frilosité des banques et les impliquera davantage dans le développement des PME et donc dans la création de nouveaux emplois.» Ces mesures «tant attendues» nécessitent, selon lui, «des mécanismes adéquats pour une bonne mise en application qui éviterait toute bureaucratie». Il s’agit, selon toujours le président de l’Association des sous-traitants algériens, de la mise en place «d’une véritable stratégie nationale pour le développement des PME», capable de mettre un terme à toutes les entraves qui freinent la relance des PME. Lui emboîtant le pas, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), M. Naït Abdelaziz Mohamed Saïd, a affirmé que «ce sont là des meures concrètes qui vont contribuer à la promotion de l’investissement et de l’emploi en Algérie». Il a appelé, toutefois, à «l’installation d’une instance suprême qui aura pour mission de suivre l’application de ces nouvelles mesures et de celles déjà existantes en faveur de la promotion des investissements et des entreprises nationales privées et publiques». Et d’ajouter que ces mêmes mesures sont à même de «booster le rôle des banques et du système bancaire dans l’édification d’une économie forte et diversifiée». «Les nouvelles décisions viennent, par ailleurs, conforter les nombreux dispositifs étatiques pour la création de l’embauche notamment en faveur des jeunes comme l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej)», a-t-il renchéri. Pour rappel, les nouvelles mesures prises lors du Conseil des ministres ont trait à la mise à la disposition des banques publiques d’une ligne de crédit à long terme de 100 milliards de dinars renouvelables, la mobilisation des sociétés d’investissement pour gérer les fonds d’investissement des wilayas et promouvoir leur participation pendant une période initiale au capital des petites et moyennes entreprises (PME), le lancement des sociétés publiques de leasing destinées à alléger le coût de la location-vente des équipements pour les nouvelles PME et une augmentation de l’abattement des charges patronales de cotisation à la Sécurité sociale pris en charge par l’Etat. Cet abattement passera ainsi de 56 à 80% dans les wilayas du nord du pays et de 72 à 90% dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du sud du pays. Synthèse de Saïda G.

LE POIDS DE LA TRESORERIE MIS A PROFIT


Financement de l'investissement
Dans le volet du financement de l’investissement le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donné, lors d'un Conseil des ministres, son feu vert à l'application de mesures urgentes visant le renforcement des conditions de financement de l'investissement, notamment en direction des PME, poumon de la croissance et de création d'emplois stables. Ainsi, parmi les points noirs qui freinent le lancement de projets, notamment ceux des jeunes promoteurs subsiste celui des réticences bancaires. Le Trésor public a été ainsi autorisé à mettre 100 milliards de dinars de crédits à long terme renouvelables à la disposition des banques publiques pour leur permettre de financer des projets à maturité longue. Sur quelque 3 000 milliards de dinars de crédits bancaires accordés à l'économie en 2010, quelque 1 000 milliards de dinars ont été destinés aux PME, un niveau en deçà des besoins de ces entreprises, selon le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa. Les banques financent actuellement 40% à 65% des petites entreprises créées dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi (Ansej, Canac et Angem), des financements qui évoluent de 15 à 16% chaque année. La mesure du Conseil des ministres devra, sans aucun doute, inciter les banques à octroyer plus de crédits aux PME, dont la taille du patrimoine financier réduit souvent leur «bancabilité». Les sociétés d'investissement, dont la création par les banques publiques est parachevée, seront en outre mobilisées pour gérer les fonds d'investissement des wilayas, et promouvoir leur participation au capital des PME.  Le leasing ou le crédit-bail, un financement permettant l'acquisition d'un bien en échange de redevances et avec option d'un droit de propriété à l'échéance, doit, à son tour, être relancé après des années de tâtonnements, estime-t-on dans les milieux industriels. Dès le début du mois de mars prochain, des sociétés publiques de leasing chargées d'alléger le coût de la location-vente des équipements pour les nouvelles PME seront lancées, conformément à une des décisions prises mardi par le Conseil des ministres. Désormais, le Fonds national d'investissement est habilité à intervenir auprès des investisseurs nationaux en engageant des prises de participation à hauteur de 34% dans le capital et le financement. Son rôle dans le financement de la création des PME sera également impulsé. Quant aux mécanismes de garantie du crédit aux PME et de facilitation des procédures y afférentes, déjà existants, «ils doivent être dynamisés avec le concours de l'autorité monétaire»', précise le Conseil des ministres dans son communiqué. Au titre du foncier pour l'investissement, il s'agit des quatre décisions, dont  la concession des terrains aux investisseurs, sur la base d'un cahier de charges, par la voie du gré à gré, avec une redevance locative déterminée par les services des Domaines, les  réductions sur le prix de cette redevance locative, à hauteur de 90% pendant la période de réalisation de l'investissement ( 3 ans au maximum), et de 50% pendant la période de démarrage de l'exploitation de l'investissement (03 ans au maximum). Dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, la redevance locative sera de 1 DA symbolique par mètre carré pendant dix années, et, au-delà, elle sera de 50% de sa valeur domaniale. 
 

«L’APPORT DE L’INVESTISSEMENT PRIVE DE QUALITE EST SOUHAITE»


Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat au Le Chiffre d’Affaires
Revenant sur les différentes démarches entreprises par le ministère qu’il dirige, Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, évoque les différents plans engagés dans la perspective d’améliorer le rendement du secteur ainsi que l’image de la destination Algérie. A bâtons rompus, le ministre, qui a accepté de se prêter à notre jeu de question-réponse, dévoile, dans cet entretien, sa pensée profonde quant à la manière dont il compte mener la barque du tourisme national à bon port. Dans la situation actuelle, favorisée par une vision pragmatique des choses au niveau du gouvernement, des moyens financiers capables de redresser la barre seraient en mesure de donner un nouveau souffle au tourisme national, mais il ne seront pas tenus pour seuls garants d’une réussite fulgurante, assène le ministre. Il insiste sur la nécessité de voir tous les acteurs locaux investis dans la perspective de donner à l’Algérie «un statut de destination concurrentielle, compétitive car spécifique et originale».  Un défi ! En voilà un que le premier responsable du secteur, convaincu du bien fondé de la démarche entreprise, la considère comme étant nécessaire et impérieuse.  Sur ce, il assène que le fait de «relever le défi de la qualité est devenu pour nous une impérieuse et incontournable nécessité». Ainsi, donc, tous les espoirs sont permis puisque, dira le ministre, «des perspectives heureuses et des résultats probants et positifs peuvent être escomptés à l’horizon 2014 et au-delà», à la condition -bien sûr- «qu’il y ait une participation effective et convaincue de tous les secteurs concernés par la transversalité et l’inter sectorialité».
Interview.
Le Chiffre d’Affaires : Monsieur le Ministre, vous avez, depuis votre installation, insisté sur la mise sur le marché de nouveaux produits pour le développement d’une nouvelle stratégie de mutation du tourisme national en tourisme réceptif. Comment comptez-vous relever ce défi, sachant qu’à l’échelle régionale, plusieurs pays se disputent les mêmes touristes concernés, notamment européens ?

M. Smaïl Mimoune : En termes de stratégie, il ne s’agit pas d’une mutation du tourisme domestique en tourisme réceptif, car la dichotomie n’a pas lieu d’exister entre ces deux types de tourisme. C’est un seul ensemble territorial touristique, au sein duquel peuvent évoluer et se déplacer, autant les touristes nationaux que les touristes étrangers. Ces deux catégories font l’objet d’ailleurs de mêmes offres touristiques, de mêmes structures d’hébergement et autres moyens utilisés dans le but d’un développement touristique.
Ceci étant, il a été retenu parmi nos priorités à court terme, la relance du tourisme particulièrement domestique en faveur des nationaux, résidents ou non résidents. Il est à noter que ce volet a été pratiquement relégué, pendant près de deux décades, forcé par des événements qui se sont caractérisés pratiquement par une période de «non-tourisme». C’est d’ailleurs à ces séquelles que nous nous attelons à apporter, graduellement, les remèdes nécessaires et appropriés.
Un tourisme domestique bien développé, bâti sur la base de standards internationaux, profiterait d’abord aux consommateurs nationaux et servirait également de référence au tourisme réceptif à l’adresse des étrangers.
A ce sujet, il y a lieu de souligner que les destinations se construisent dans la durée. L’Algérie est dans sa phase de reconstruction en la matière. C’est donc un travail de longue haleine à tous les niveaux d’intervention. Nous nous inspirerons certainement des expériences positives vécues par nos voisins méditerranéens et travaillerons pour recouvrir tout au moins les flux de touristes étrangers qui portaient autrefois leur choix sur l’Algérie.
C’est un travail consistant qui nous attend, et nous nous y engageons pleinement. A terme, la destination Algérie bénéficiera d’un statut de destination concurrentielle, compétitive car spécifique et originale.

Vous avez, sur un autre registre, évoqué, lors de vos différentes déclarations, la nécessité de relever le défi de la qualité. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Relever le défi de la qualité est devenu pour nous une impérieuse et incontournable nécessité. Vous n’êtes pas sans savoir que dans tous les domaines, c’est toujours le produit de meilleure qualité qui est recherché et prisé. Il en est exactement de même dans le tourisme.
La destination Algérie a été particulièrement éprouvée durant les années 1990, situation dont les répercussions ont terni son image de marque au niveau des principaux marchés internationaux émetteurs de touristes et, notamment celui européen. A cet effet, un plan «qualité tourisme» a été défini et mis en place. L’adhésion à ce plan, qui s’adresse aux hôteliers, restaurateurs et autres agents de voyages, est volontaire. Il s’agit, en fait, de satisfaire aux conditions d’un cahier des charges, établi par référence à des normes internationales en la matière, pour prétendre à l’obtention d’un label «d’assurance qualité», argument marketing certain et distinctif, apporté sous forme de panonceau scellé a l’entrée de l’établissement en question par les services de nos directions de tourisme de wilaya.
Il est important de souligner que la «qualité» doit être, constamment et sans relâche, suivie et appliquée sur toute la chaîne des prestations touristiques, à commencer par le service d’accueil. Aussi bien nos représentations diplomatiques, les aéroports et ports algériens, dans l’architecture et l’urbanisme des infrastructures touristiques jusqu’à chaque établissement susceptible de recevoir un touriste national ou étranger, la qualité doit se refléter comme un élément distinctif.
C’est pourquoi, il est fondamental que, dans les programmes pédagogiques de formation mis en œuvre dans nos différentes écoles de tourisme et d’hôtellerie, il soit entrepris une mise à niveau du contenu pédagogique des modules qui est devenu désuet et dépassé. Cette révision doit se faire sur la base d’une actualisation et mise en conformité aux normes internationales.
L’offre touristique mondiale évolue sans cesse, en totale adéquation avec tous nouveaux besoins et/ou nouvelles exigences exprimés par les consommateurs. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication aidant, tous les touristes commencent d’abord par bien s’informer, en naviguant et en comparant les offres à travers les sites web.
Il est à rappeler qu’un investissement de qualité, une prestation de service de qualité fournie par un personnel bien formé, et une action promotionnelle de qualité, sont le triptyque indissociable de notre démarche sur le moyen et le long terme.
L’une de vos priorités est la professionnalisation des activités des ATV, dans l’affirmative, comment ?
Tout d’abord, il y a lieu de souligner qu’il existe un grand nombre d’agences de voyages très professionnelles, qui donnent entière satisfaction à leurs partenaires étrangers. Celles de l’extrême sud (Hoggar, Tassili) ou encore du moyen sud (M’Zab, Gourara, Touat), sont autant d’agences réceptives qui ont permis à la destination Algérie d’être toujours présente sur des brochures de tours operators et sur leurs sites Web. C’est donc par cette perspicacité et ce professionnalisme que la destination Algérie a gardé sa place, un peu timidement peut être, mais sûrement, au niveau des principaux marchés émetteurs de touristes. C’est tout à leur mérite, je tenais à le souligner.
Il existe également d’autres agences de tourisme dans le Nord. Des professionnels qui maîtrisent parfaitement leurs activités dans le domaine du réceptif. Les produits exploités consistent en des circuits de tourisme culturel (Tipasa, Djemila, Timgad, Hippone, Madaure, Saint-Augustin), de pèlerinage ou encore de mémoire. Un grand nombre d’autres agences travaillent beaucoup plus dans le tourisme émetteur.
Celles qui ne maîtrisent pas leur métier restent condamnées par la loi du marché et de la concurrence qui les éliminera progressivement. Par un travail de proximité territoriale, nous avons organisé des rencontres auxquelles ont pris part près de 500 sur les 800 agences de voyages existantes.
Aussi bien à Tamanrasset, à Djanet, à Ghardaïa, à l’Est, à l’Ouest et au Centre, les représentants des agences de voyages présentent se sont clairement exprimées pour exposer leurs problèmes, quelquefois avec passion. Ils ont été écoutés et la plupart de leurs doléances ont été inscrites pour être prises en charge par mon département ministériel. Les préoccupations qui avaient une solution à court terme ont été réglées, celles qui présentent des particularités font l’objet d’un examen déjà en cours, et verront, pour chaque cas, une prise en charge adaptée.
Nous avons reçu à plusieurs reprises les présidents de la Fédération nationale des associations de tourisme (Fnat)  et du Syndicat national des agences de voyages (Snat). Il a été constaté avec beaucoup de satisfaction que c’étaient des interlocuteurs de qualité qui avaient des propositions et suggestions intéressantes. Un professionnalisme indéniable enrobait leur propos avec des idées constructives. Tant qu’ils agiront avec cet esprit qui a tendance à participer au développement du secteur, ils seront les bienvenus. Car ils ont un grand rôle à jouer dans la reconstruction de la destination Algérie.
Pourriez-vous faire une première évaluation de la mise en œuvre du Sdat ?
Le Sdat a été lancé en 2008 et dont l’aboutissement est prévu à l’horizon 2030. Aligné sur le Snat,il a connu des débuts timides, il faut le reconnaître, car c’est la première fois, depuis les années 1980 qu’un cadre de référence qui reflète la philosophie de la nouvelle politique a été tracé.
Pendant de longues années, on naviguait a vue, de manière sporadique et ponctuelle. Aujourd’hui, il s’agit d’une approche scientifique, méthodologique, bien pensée, bien structurée, en parfaite harmonie avec les territoires ou pôles touristiques, destinés à la mise en tourisme. Cette approche scientifique provoque des réticences, voire des résistances de la part de certaines personnes réfractaires au changement innovateur, notamment sur le plan local, territorial. Elles s’élimineront d’elle mêmes, avec le temps.
En ce qui concerne le concret et les aspects positifs, il faudrait souligner que la pierre angulaire de développement d’une destination touristique demeure l’investissement hôtelier. A cet effet, et depuis 2008, 523 projets ont reçu l’aval de notre ministère pour entamer leurs construction , soit 11 853 lits pour le «pôle nord ouest», 15 979 lits pour le «pôle nord centre» .13 005 lits pour «pôle nord est», 3 203 lits pour le «pôle des oasis» .1 300 lits pour le «pôle Touat-Gourara», 88 lits pour le «pôle Ahagger», 74 lits pour le «pôle tassili», ce qui représente un total général, à novembre 2010, de 50 000 lits.
En parallèle, il faudrait former le personnel idoine, de l’exécution au management, en passant par la maîtrise. Nos écoles de Boussaâda, Tizi Ouzou et El Aurassi à  Alger ne suffisent plus. Aussi, pour parer progressivement à ce besoin, une grande école est prévue à Aïn Témouchent, ainsi que la délocalisation de l’ENST d’El Aurassi vers Tipasa, école projetée selon les standards des établissements d’envergure internationale.
En complément, un partenariat avec des centres de formation professionnelle a été mis en place, en vue d’y développer les filières hôtelières et touristiques par des programmes pédagogiques modernes.
Les établissements touristiques et hôteliers publics sont de moins en moins attractifs. Comment, selon vous, remédier à cette situation ?
Je vous le concède. Les hôtels publics dans leur majorité étaient devenus de moins en moins attractifs, car ils étaient nombreux à ne pas bénéficier de rénovation depuis leur ouverture dans les années 1970.
S’agissant d’une opération très conséquente, devant obéir à des règles d’opportunités techniques adaptées aux nouvelles exigences de la pratique professionnelle attendue, je vous informe qu’un dossier de modernisation des hôtels est en cours de préparation et sera prochainement étudié par le CPE.
Par ailleurs, l’apport de l’investissement privé de qualité, national ou étranger, est souhaité de notre part, car les pouvoirs publics n’investissent plus dans le secteur hôtelier. Ce sera désormais du ressort du privé que nous encouragerons et accompagnerons avec souplesse sur le plan des procédures administratives.
Dans le cadre du Sdat, quelles mesures seront prises pour améliorer l’attractivité de la destination Algérie ?
Concernant l’attractivité de la destination Algérie, j’ai répondu en partie, dans les précédentes questions, sauf pour le volet promotion et communication.
L’Algérie touristique souffre d’un déficit d’image, c'est-à-dire, une image négative dans l’imaginaire des touristes potentiels qui résident au niveau des principaux marchés émetteurs de touristes. Cette situation remonte aux années 1990. Par conséquent, il faudrait un plan d’action promotionnel et de communication, bien pensé, bien structuré et destiné à des marchés touristiques qui expriment, via leurs clientèles, des besoins en termes de produit touristiques exotiques, à savoir tourisme saharien et culturel ; deux offres touristiques que l’Algérie est en mesure de proposer et de prendre en charge convenablement à court terme. Quant au tourisme balnéaire, c’est sur le long terme, à l’horizon de la décade 2020- 2030. Commençons d’abord par satisfaire la demande nationale qui est confrontée à un déficit en lits d’hôtels chaque été.
L’apport de l’artisanat dans le développement du tourisme ?
Votre question est pertinente car elle a un lien direct avec nos préoccupations majeures concernant ce secteur primordial au développement du tourisme. Les touristes nationaux et étrangers sont des consommateurs potentiels et friands de ces produits. Nos compatriotes de l’étranger sont avides, également, de tant de produits diversifiés et de qualité, qui, en tant que souvenirs, les rattachent un tant soit peu à leurs pays, l’Algérie.
Pour ce faire, il y a lieu, à notre niveau, de renforcer l’encadrement des activités et des artisans par l’extension du réseau des structures d’appui, consolider les capacités d’intervention des Chambres des métiers et d’artisanat comme espace d’échange impliquant les pouvoirs publics et les artisans, dans une démarche de qualité, développer la coopération internationale dans les domaines de la formation, du savoir-faire, et de l’organisation, et améliorer la créativité qualitative des artisans. Il s’agit ici de quelques aspects concernant l’artisanat et son développement dans une démarche de qualité ancrée dans l’authenticité léguée par nos ancêtres .Un patrimoine culturel à préserver.
Votre dernier mot à propos des perspectives et des résultats escomptés à l’horizon 2014 et au-delà…
Des perspectives heureuses et des résultats probants et positifs peuvent être escomptés à l’horizon 2014 et au-delà, à la condition sine qua non qu’il y ait une participation effective et convaincue de tous les secteurs concernés par la transversalité et l’inter sectorialité. Car il s’agit de la destination Algérie qui nous concerne tous. La politique touristique est pensée et arrêtée par l’administration centrale, puis validée à l’échelle gouvernementale.
Ensuite, il appartiendra dès lors, sur le plan territorial et local, aux opérateurs et acteurs touristiques publics et privés, aux collectivités locales, de s’en imprégner, prendre en charge et appliquer la part qui leur revient.

jeudi 24 février 2011

Une journée d’étude leur a été consacrée par l’Andi

Les possibilités d’investissement à Constantine en débat


Nasser Hannachi
Une journée d’étude et d’information sur les opportunités d’investissement dans la wilaya de Constantine s’est tenue hier au palais de la culture Malek-Haddad. Le directeur général de l’investissent au ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mansouri Abdelkrim, a placé cette journée dans la série des rencontres ayant été tenues depuis leur lancement en 2008 à travers 20 wilayas. «C’est la première pour Constantine», a-t-il lancé ajoutant : «Il était temps de faire une halte dans cette wilaya dont les potentialités ne sont pas à minimiser.» Le conférencier a décortiqué le rôle de l’agence qui demeure une force de proposition pour les investisseurs potentiels. Dans ce contexte, il a écorné la majorité des bureaux d’études en les comparant à «des écrivains publics». Pis, il y a eu des projets mort-nés faute d’accompagnement de la part des administrations locales : «C’est cette incapacité qui a poussé l’Andi à réfléchir à la promotion des investissements en s’appuyant sur des mécanismes effectifs et tangibles. Les bureaux d’études n’ont pas joué le jeu.» Evoquant le substitut fiable, il dira que l’Andi s’appuie sur trois pivots indissociables : la carte de l’investissement, une base de données sur les éventuels projets et la bourse de partenariat.Pour sa part, le wali de Constantine, M. Bedoui, a insisté sur les créneaux vierges dont dispose la ville. En outre, il a mis en relief les trois pôles d’excellence prédominant, à savoir «mécanique, pharmaceutique et agroalimentaire», lesquels, a-t-il confié, devraient être confortés par des pépinières (les mécaniques notamment) compte tenu du contrat de partenariat signé entre l’Algérie et l’Allemagne. «Il faut surtout maintenir la vitesse de croisière et la bonne santé de ces industries», a-t-il précisé. «Les investissements secondaires suivront automatiquement dès lors que les entraves rencontrées antérieurement ont été passées au crible par le récent Conseil des ministres sur l’investissement.» En d’autres termes, il conviendrait de «développer d’autres activités telles que l’électronique, l’informatique, les prestations de services…» Plus optimiste, M. Bedoui a estimé que le foncier dont dispose Constantine est apte à accueillir divers projets, citant les 4 grandes zones industrielles et les 12 zones d’activité à travers les municipalités. Et de renchérir : «Il faut prévoir l’adossement de nouvelles zones économiques avec en prime une méga-zone.» La journée d’étude a été précédée du discours du ministre des transports, Amar Tou, en visite hier à Constantine. «Il faut surtout avoir à l’esprit que le social et l’économique sont fortement liés. Autrement dit, il importe de veiller à cet équilibre sans quoi on n’aura pas de résultats probants», a-t-il souligné avant de faire une comparaison : «Le PIB est passé de 12% en 1990 à 33% en 2009. Quant au chômage, il a reculé de 47%.» Evoquant la dernière mesure prise par le gouvernement sur les investissements, il a fait savoir que désormais les walis disposent de toute la latitude dans ce secteur, mais sont appelés à rendre compte. 

Mise en valeur des terres et création d’exploitations agricoles

Des crédits à taux bonifié seront octroyés aux agriculteurs


image
Par Salah Benreguia
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a décidé de créer un fonds de garantie des crédits bancaires destinés à l’agriculture et aux activités rurales. Il sera doté de 10 à 20 milliards de dinars. Le ministre, qui a annoncé hier cette nouvelle sur les ondes de la Chaîne III, a fait savoir que «les agriculteurs rencontrent encore beaucoup de difficultés pour accéder aux crédits bancaires. Il était donc tout à fait normal qu’il y ait création d’un fonds de garantie des crédits bancaires destinés à l’agriculture et aux activités rurales. Là aussi des actions ont été engagées. Ce fonds sera créé très prochainement à partir des fonds disponibles au sein du secteur de l’agriculture». La veille, lors du Conseil des ministres, il a été également décidé de mettre en place un dispositif de garantie des crédits bancaires destinés aux agriculteurs. M. Benaïssa a ajouté que le gouvernement a décidé, en outre, d’octroyer des crédits à taux bonifié à hauteur de 1 million de dinars par hectare pour la mise en valeur des terres et la création d’exploitations agricoles. «Concrètement, quand quelqu’un a la possibilité d’accès à une concession, cette dernière est hypothécable. Ce sont les nouvelles dispositions qui le stipulent. Donc, à partir de là, il a accès à un crédit à taux bonifié à hauteur d’1 million de dinars par hectare, pour créer une exploitation agricole, et il hypothéquera l’acte de concession. S’il s’agit d’un propriétaire privé, ses titres constitueront l’hypothèque et il aura accès à ces crédits», selon lui. Il s’agit d’«un appel aux jeunes [notamment dans le Sud et les Hauts Plateaux, mais aussi dans certaines zones de montagnes] qui veulent créer de nouvelles exploitations agricoles qui viendront s’ajouter aux exploitations déjà existantes», a-t-il souligné. Autre question : avec l’introduction de nouveaux mécanismes, tels que le gré à gré, le système de concession au dinar symbolique…, y aura-t-il des garanties, d’autant que des dérapages peuvent subvenir à tout moment ? En réponse, le ministre a affirmé : «Les garanties, ce sont les cahiers des charges, comme ça se fait de par le monde. C’est la grande transparence ! En plus de l’accès des jeunes au foncier, nous comptons beaucoup sur cette grande ouverture qui sera elle-même porteuse de transparence, de dynamisme.» Sur un autre registre, certaines sources proches du département de Benaïssa, rapporte l’APS, ont fait savoir qu’un rebond de la production nationale de lait est attendu dès l’année 2011, et que cette filière devra bénéficier des avantages et facilités financières décidées par l’Etat, ainsi que des accords de partenariat avec des groupes laitiers étrangers. Pour les mêmes sources, il s’agit de porter la production laitière nationale au-delà des 1,3 milliard de litres produits actuellement et de mettre en place les mécanismes financiers et matériels pour professionnaliser la filière. «Il s’agira de porter la couverture des besoins par la production nationale à au moins 75% au lieu de 50% actuellement», précisent-elles. «Cet objectif justifie les efforts que l’Etat aura à consentir en faveur des éleveurs aussi bien de bovins, de camelins, que d’ovins», ajoute-t-on. 

40 ans après la nationalisation des hydrocarbures

L’Algérie consolide sa position sur le marché mondial de l’énergie


image
Par Samira Imadalou         
           
L’Algérie célèbre cette année le 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures dans un contexte particulier marqué  à l’échelle arabe par une contestation sans précédent contre les régimes qui sévissent  dans cette région depuis plus de quatre décennies. Cette situation a eu de lourdes répercussions sur l’économie arabe avec  notamment l’effondrement du tourisme en Tunisie et en Egypte, la baisse des notations des agences internationales et le départ des investisseurs. Le seul secteur à tirer profit d’une telle situation est le marché pétrolier qui s’est vu propulser par les sanglants évènements en Libye. Pour la première fois depuis septembre 2008, le prix du pétrole est monté hier  au-dessus de 110 dollars le baril à Londres. Les inquiétudes croissantes sur l’approvisionnement  en raison des troubles en Libye ont, en effet, porté les prix de l’or noir vers des sommets. Avec la suspension des  exportations de pétrole libyennes depuis hier, en raison de la fermeture des ports et des terminaux sur l’ensemble du territoire du pays, le prix du pétrole a connu de nouveaux pics. Les cours ont atteint des niveaux inédits depuis 2008. Ils avaient pris mardi dernier  plus de 8,5%. «Si les troubles en Libye s’étendent au reste de la région, les prix du pétrole pourraient grimper à des niveaux record», a prévenu Torbjorn Kjus,  analyste chez DnB  Nor repris par l’AFP. A titre indicatif, la Libye produit 1,7 million de barils par jour (mb/j) de pétrole brut et en exporte 1,49 mb/j, en majorité (85%) vers l’Europe. La suspension des exportations risque de perturber le marché européen qui pourrait se tourner vers d’autres producteurs, notamment l’Algérie pour s’approvisionner en pétrole. L’Algérie pourrait donc augmenter durant cette période de crise libyenne ses exportations vers l’Europe. L’inauguration prochaine du Medgaz facilitera sans nul doute ces ventes.Il est clair qu’aujourd’hui, le marché pétrolier s’achemine vers l’augmentation de la production. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’engage  d’ailleurs, par le biais du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaimi, à accroître sa  production si jamais une pénurie devait intervenir sur le marché.   Les Etats-Unis ont appelé, de leur part,  l’ensemble des pays producteurs à augmenter leur production en réponse à l’envolée actuelle des cours qui profitent à l’Algérie, dont la production d’hydrocarbures a atteint plus de 214 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2010. La production pétrolière à elle seule est passée de 48,2 millions de TEP en 1970 à 54,33 millions en 1978 pour s’établir à 220 millions en 2010.  Parallèlement, les recettes ont avoisiné les 56 milliards durant cette période. Avec ces résultats, l’Algérie continue de s’imposer comme un acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.Une génération après le recouvrement de la souveraineté nationale sur ce secteur stratégique, plusieurs changements sont intervenus. Et ce, depuis la  promulgation de la première loi sur les hydrocarbures en 1986 et son amendement en 1991, jusqu’à l’ouverture du secteur aux compagnies étrangères, qui nouent des accords de partenariat avec Sonatrach pour l’exploration et l’exploitation de gisements miniers, ainsi que le transport et la commercialisation. D’importants gazoducs ont également été réalisés tout au long de cette période. En plus du gazoduc, le Galsi, le GME et le Trans Saharian Gazoduc Pipeline (TSGP) sont les plus importants projets structurants grâce auxquels l’Algérie a consolidé son statut de partenaire énergétique fiable dans la région euro-méditerranéenne. Elle le fera encore  dans les années à venir grâce à ces réalisations.  


à l’occasion du 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, Youcef Yousfi affirme :

L’Algérie «doit préparer» sa transition vers les énergies renouvelables

image

Par Smaïl Boughazi
L’Algérie continuera à œuvrer pour «la stabilité et la visibilité» des prix du pétrole en vue d’encourager les investissements de production. C’est ce qu’a affirmé, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien à l’APS. Le ministre, qui est revenu avec force détails sur le secteur énergétique en Algérie à la veille de la célébration du 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, a estimé que notre pays «continuera à militer pour la stabilité et la visibilité des prix du pétrole à des niveaux qui encouragent les investissements de production qui sont devenus plus coûteux avec l’épuisement des réserves existantes». Pour lui, «seul un signal de prix durable est de nature à encourager les investissements de croissance». Et pour ce faire, des pistes pour stabiliser les prix sont en discussion dans le cadre du dialogue producteurs-consommateurs entre les pays de l’Opep et les pays industrialisés. Ces derniers, souligne M. Yousfi, réfléchissent à réformer les marchés financiers, notamment les marchés dérivés du pétrole depuis la crise financière mondiale. Abordant la question des énergies renouvelables, Yousfi a jugé que l’Algérie «doit préparer» sa transition vers un modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables. «Une telle transition permettra notre affranchissement progressif par rapport aux hydrocarbures, autant pour la satisfaction de nos besoins énergétiques intérieurs que pour les exportations», a-t-il noté. Il estime que le potentiel en énergies renouvelables dont dispose l’Algérie constitue «un atout majeur qui pourra être valorisé pour faire de notre pays un fournisseur de l’Europe en énergie électrique, comme elle l’est actuellement pour le gaz naturel».
Le ministre a également parlé des perspectives à moyen et long terme du secteur. Il explique ainsi qu’un programme ambitieux de développement à moyen et long terme de toutes les activités du secteur a été mis en branle. Pour les hydrocarbures, Sonatrach, explique Yousfi, prévoit à moyen terme d’augmenter la production de pétrole et de condensat grâce, d’une part, à un maintien de l’effort de production pour les gisements actuellement en exploitation et, d’autre part, à la mise en production de nouveaux 
gisements.    La compagnie nationale a défini un important programme d’exploration et de délinéation pour le gaz naturel, au niveau des zones à potentiel gazier, en particulier dans le Sud-Ouest algérien, ainsi qu’au niveau des bassins de Berkine et d’Illizi.Quant au développement des gisements, le ministre indique que de nombreux projets sont soit en cours de réalisation, soit en phase de lancement. Ces projets permettront d’assurer la croissance de la production de gaz à moyen et long terme. Il est prévu également pour raffinage la liquéfaction du gaz et de la pétrochimie, la réhabilitation et l’augmentation des capacités de raffinage existantes, le renforcement des capacités d’exportation de gaz, aussi bien par gazoducs que sous forme GNL (gaz naturel liquéfié), les nouvelles capacités d’exportation de GNL de Skikda et Arzew, en cours de réalisation, permettant d’assurer une meilleure diversification des exportations de gaz. Pour l’industrie pétrochimique, l’interviewé affirme : «Elle est appelée à devenir un vecteur très important de l’économie nationale, et nous sélectionnerons les filières de valorisation des matières premières permettant de développer un véritable tissu industriel.» Le premier responsable du département de l’Energie a, en outre, rappelé les principales réalisations du secteur. «Les usines de traitement et de transformation du pétrole et du gaz se comptent par dizaines, la longueur du réseau de transport par canalisations a été multipliée par quinze. Des dizaines de milliers de techniciens, d’ingénieurs et de cadres, ont été formés et des dizaines de milliers d’emplois permanents ont été créés», a énuméré Yousfi. Ce dernier a tenu à affirmer que «le plus important, c’est ce que nous avons appris et retenu de cette dynamique en termes de capitalisation de l’expérience et de maîtrise technologique. Ce qui devrait nous permettre d’envisager avec optimisme la préparation de la relève et de faire face avec succès aux nouveaux défis que nous pose désormais le monde de l’énergie. En cela, le 24 février demeure décidément une grande source d’inspiration pour toutes 
les générations». 

mardi 22 février 2011


R.Hamiani prône l’allègement du dispositif 51/49 %


Le président du Forum des Chefs d’entreprises (FCE), M. Réda Hamiani, s’est déclaré hier favorable à  »l’allègement des procédures » pour encourager l’investissement étranger en Algérie, estimant qu’il faudrait  »le séduire ».
Selon le président du FCE,  »le principe des 51/49% ne devrait pas s’appliquer à certains segments d’activités porteurs de richesses et de transferts de technologie. « Il ne faut pas aujourd’hui les généraliser pour attirer les capitaux étrangers », a-t-il insisté dans une déclaration à la Radio nationale.
M. Hamiani souhaite que soit appliquée au domaine industriel la règle des 70/30%, réservée au secteur commercial. Il aurait été « plus opportun » d’aller vers cette proportion, a-t-il dit. Il a par ailleurs ajouté qu’il aurait été souhaitable que  »les autorités définissent les secteurs stratégiques » pour mieux comprendre la nécessité pour le partenaire algérien d’être majoritaire.
« Il aurait été normal que l’Etat décide une participation majoritaire dans les domaines des banques, la téléphonie, les hydrocarbures, mais pour le reste, franchement les étrangers s’ils sont à 100% dans les services, ça ne gène personne, et cela n’entache pas notre image de pays d’accueil et incitatif pour les investissements étrangers », a-t-il affirmé.
Pour le secteur de l’informel, le président du FCE estime que la « sagesse plaide pour que les procédures de son intégration au monde formel soit plus softs et progressives » . « Le gouvernement avait bien agi en instituant le chèque, la facture, mais peut être que les autorités n’ont pas pris la mesure de l’importance de cet informel », a-t-il poursuivi.
Le poids de l’informel sur l’économie est diversement apprécié, en l’absence d’études précises, explique-t-il, relevant que ce secteur est surtout présent dans la distribution. Pour lui, le secteur informel est né de l’incapacité des importateurs à placer leurs produits sur le marché national en  »intégrant la fiscalité (droits de douanes et impôts), et tenant compte de l’affaiblissement du pouvoir d’achat des citoyens.
« Délibérément pour permettre une large diffusion des produits qu’ils importaient, ils ont éludé cette fiscalité. Ce n’est pas normal », a-t-il relevé, ajoutant que « pour assurer une concurrence loyale il faudrait que les mêmes règles président au calcul et aux structures de prix de nos produits fabriqués ou importés ».
M. Hamiani estime, en outre, que malgré les différentes actions engagées ces dernières années pour favoriser le climat des affaires, le secteur privé ne bénéficie pas d’un programme de renforcement de ses capacités productives, attribuant cette situation à de probables « erreurs d’approches » . Pour lui, le problème du foncier, « difficile d’accès et cher » reste un problème lancinant, ainsi que les financements accordés par les banques.
« La création d’entreprise et les soutiens apportés par les banques et leur appréciation du risque ne sont pas des facteurs encourageants pour se lancer dans l’aventure industrielle », a-t-il regretté. « Il faudrait que l’industrie bénéfice de facilités d’encouragements, d’appuis au niveau du foncier, des banques et de l’accompagnement administratif », a encore souligné M. Hamiani, qui a lancé que  »nous sommes en danger ».
Il affirme qu’en matière de financement de l’investissement, « globalement l’environnement n’est pas favorable ».  »Il reste encore des mesures qui handicapent l’économie comme c’est le cas de la lettre du crédit documentaire (crédoc), qui est très pénalisante et n’a pas atteint l’objectif de réduire les importations comme les autorités l’ont supposé en l’instituant », a indiqué le président du FCE.
« Cela handicape lourdement notre économie en créant des surcoûts, des lenteurs et globalement c’est une politique qui serait plutôt favorable au fournisseur de notre pays plutôt qu’aux acteurs algériens », a-t-il dit.
Mis en place pour « limiter le niveau des importations mais pas pour bloquer l’économie », le crédoc gène parce qu’il coûte plus cher et est plus laborieux à mettre en oeuvre et pénalise l’opérateur qui est obligé d’affecter toutes ses ressources financières à maintenir un stock de matières premières et de produits finis à des niveaux trop importants par rapport au rythme d’écoulement.
« On souhaite qu’il y ait des allègements plus importants, notamment, pour les producteurs », a fait valoir M.Hamiani, qui déplore par ailleurs ‘ ‘la lenteur et le caractère laborieux » de la mise à niveau des entreprises.  »Le programme national de mise à niveau adopté par le conseil du gouvernement en juillet n’a pas été appliqué à ce jour », a-t-il affirmé. « Rien n’a été fait sur le terrain pour assurer sa mise en oeuvre », s’est-il indigné. Il a tenu en outre à rappeler que le secteur privé, premier employeur du pays, assure 80% de la création de richesses.